![]() | Carla GRAVINA | |
Actrice italienne | ||
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Avec ses cheveux roux et ses tâches de rousseur, Carla Gravina n’a jamais eu le physique d’une ingénue. Aussi s’est-elle rapidement orientée vers des rôles de composition Cela a contribué à sa célébrité dans les années 70 mais sa liaison avec Gian Maria Volonte et son engagement politique ne lui a pas permis de demeurer au sommet du box-office italien. Carla Gravina est née le 5 août 1941 à Gemona del Friuli. Fille d'un colonel de l'armée originaire de Montagano, dans le Molise, elle débute au cinéma à l'âge de quinze ans dans Guendalina d'Alberto Lattuada et entame dès lors une longue carrière qui l'amènera à devenir l'une des interprètes majeures du cinéma et du théâtre italiens. Carla et Gian Maria En 1958, alors qu'elle est encore adolescente, Carla Gravina fait partie de la distribution du feuilleton Padri e figli réalisé par Guglielmo Morandi et du film culte Le Pigeon de Mario Monicelli. À partir des années 1960, elle commence à travailler au théâtre et rencontre Gian Maria Volontè lors de représentations de Roméo et Juliette. Il devient son compagnon et le couple a une fille en 1961 Giovanna Gravina, qui prend le nom de famille de sa mère, car Volontè étant marié à Tiziana Mischi, la loi ne lui permet pas de reconnaître sa fille. Ce scandale fait perdre à Carla Gravina plusieurs contrats. Carla partage également avec Volontè un fort engagement politique communiste. Après une longue période d'activité théâtrale, Carla Gravina revient au cinéma en 1967 dans des rôles plus matures dans I sette fratelli Cervi de Gianni Puccini sur la résistance antifasciste, dans Alfredo, Alfredo de Pietro Germi avec Dustin Hoffman, qui revendique la légalisation du divorce, dans Enquête sur la mort par empoisonnement du détenu Pisciotta Gaspare d'Eriprando Visconti sur l’élimination du bras droit de Salvatore Giuliano, dans le western El Chuncho et le thriller politique Bandits à Milan de Carlo Lizzani, tous deux auprès de Volonté. Carla Gravina choque le public italien en interprétant la possédée Ippolita Oderisi dans L'Antéchrist d'Alberto De Martino.µ Vedette des années soixante-dix En 1971, Carla Gravina joue avec Jean-Louis Trintignant et Dominique Sanda dans Sans mobile apparent, le premier film de Philippe Labro. Toujours sous la direction de Labro, elle est deux ans plus tard face à Jean-Paul Belmondo dans L'Héritier. Elle apparaît dans d’autres films français de ces années-là, Salut l'artiste avec Marcello Mastroianni, Toute une vie de Claude Lelouch avec Gilbert Bécaud ou le polar Comme un boomerang de José Giovanni, face à Alain Delon qu’elle avait croisé dans Big Guns, les Grands Fusils de Duccio Tessari. Elle participe à Madame Bovary pour la télévision et à La Ronde d'Arthur Schnitzler, au théâtre dans une mise en scène de Gian-Maria Volontè. Elle retrouve Mastroianni et Trintignant sur La Terrasse d’Ettore Scola. Il était prévu qu’elle donne la réplique à Lino Ventura dans Les Journées du commissaire Ambrosio mais suite au décès de l’acteur, il est remplacé par Ugo Tognazzi. Retrait de l'écran pour la scène Passée la quarantaine, Carla Gravina abandonne les écrans de cinéma et de télévision pour se consacrer au théâtre sous la direction des plus grands metteurs en scène italiens comme Giorgio Strehler, Luca Ronconi et Giancarlo Cobelli. Parmi ses interprétations les plus significatives se détachent Mirandolina dans La Locandiera de Carlo Goldoni. Elle termine sa carrière cinématographique en 1993, avec le film Le Long Silence de Margarethe von Trotta où elle interprète une gynécologue mariée à un magistrat. Histoire de terminer en beauté, Carla Gravina est récompensée du prix d’interprétation au festival de Montréal et au Globe d’Or en Italie. Candidate pour le Parti communiste italien dans la circonscription de Milan-Pavie aux élections générales du 4 juin 1979, elle succède, en qualité de première sur liste complémentaire, à Luigi Longo, après son décès. Retirée du monde du spectacle, elle revient pour un hommage à Henri-Georges Clouzot et Anouk Aimée. En décembre 2012, après des années de silence, elle accorde une interview dans laquelle l'ancienne actrice évoque les choix qui l'ont amenée à prendre la décision de quitter la scène. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Gian Maria Volontè |
1957 : Guendalina d’Alberto Lattuada 1958 : Une heure pour vivre (Anche l'inferno trema) de Piero Regnoli 1958 : Amore e chiacchiere (Salviamo il panorama) d’Alessandro Blasetti 1958 : Le Pigeon (I soliti ignoti) de Mario Monicelli 1959 : Premier Amour (Primo amore) de Mario Camerini 1959 : Polycarpe, maître calligraphe (Policarpo, ufficiale di scrittura) de Mario Soldati 1959 : Esterina de Carlo Lizzani 1960 : La Grande Pagaille (Tutti a casa) de Luigi Comencini 1960 : Cinq Femmes marquées (Five Branded Women) de Martin Ritt 1961 : Scano Boa de Renato Dall'Ara 1961 : Les partisans attaquent à l'aube (Un giorno da leoni) de Nanni Loy 1966 : El Chuncho (El Chuncho) de Damiano Damiani 1967 : Les sept Frères Cervi (I sette fratelli Cervi) de Gianni Puccini 1968 : Bandits à Milan (Banditi a Milano) de Carlo Lizzani 1969 : Sierra Maestra d’Ansano Giannarelli 1969 : La Femme invisible (La donna invisibile) de Paolo Spinola 1969 : Cœur de mère (Cuore di mamma) de Salvatore Samperi 1969 : La Religieuse de Monza (La monaca di Monza) d’Eriprando Visconti 1971 : Sans mobile apparent de Philippe Labro 1972 : Alfredo, Alfredo (Alfredo, Alfredo) de Pietro Germi 1972 : Il tema di Marco de Massimo Antonelli 1972 : Enquête sur la mort du détenu Gaspare Pisciotta (Il caso Pisciotta) d’Eriprando Visconti 1973 : L'Héritier de Philippe Labro 1973 : Big Guns, Les Grands Fusils (Tony Arzenta) de Duccio Tessari 1973 : Salut l'Artiste d’Yves Robert 1974 : L'Antéchrist (L'anticristo) d’Alberto de Martino 1974 : Le Jeu de la Vérité (Il gioco della verità) de Michele Massa 1974 : Toute une vie de Claude Lelouch 1976 : Comme un boomerang de José Giovanni 1980 : La Terrasse (La terrazza) d’Ettore Scola 1984 : Mon ami Washington (Americonga) de Helvio Soto 1988 : I giorni del commissario Ambrosio de Sergio Corbucci 1993 : Le Long Silence (Il lungo silenzio) de Margarethe von Trotta Télévision : 1958 : Padri e figli de Guglielmo Morandi 1965 : Dalila (Dalila) de Giuliana Berlinguer 1965 : Scaramouche de Daniele D’Anza 1967 : Caravaggio de Silverio Blasi 1967 : Tenente Sheridan: Soltanto una voce de Leonardo Cortese 1969 : Nero Wolfe: Veleno in sartoria de Giuliana Berlinguer 1969 : I fratelli Karamazov de Sandro Bolchi 1971 : Il segno del comando de Daniele D’Anza 1978 : Madame Bovary de Daniele D’Anza 1978 : Quasi davvero de Marcello Aliprandi 1978 : Maternale de Giovanna Gagliardo 1979 : Nella vita di Sylvia Plath d’Alessandro Cane 1979 : Orient-Express, « Hélène » de Marcel Moussy 1987 : Il commissario Corso de Gianni Lepre et Alberto Sironi 1988 : I giorni del commissario Ambrosio de Sergio Corbucci 1988 : Le Roi de Patagonie de Georges Campana et Stéphane Kurc 1998 : Come quando fuori piove de Bruno Gaburro Filmographie de Carla GRAVINA | |
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