Franco FABRIZI | ||
Acteur italien | ||
Alors qu’il aurait pu simplement se servir d’un beau physique avenant, Franco Fabrizi a choisi d’explorer des personnages plus troublants, sombres et amoraux depuis le célèbre Les Vittelloni de Federico Fellini. Ce qui lui permit d’apparaître dans plus de 120 films dans tous les genres.
Fils d’un barbier et d’une caissière de cinéma, Franco Fabrizi, de son vrai nom Francesco Fabbrizi voit le jour à Cortemaggiore, le 15 février 1926. Il entame très tôt une carrière artistique en prenant des cours d’art dramatique et en se produisant sur des scènes italiennes dès l’âge de 20 ans. Beau gosse, grand, mince et élégant, il participe à des romans-photos et devient célèbre en interprétant le rôle du courageux chef indien dans le roman photo Arizona Kid, publié dans l'hebdomadaire Avventuroso Film. Le petit veau de Fellini Après une petite expérience cinématographique, à vingt-quatre ans, il décroche son premier grand rôle dans le film Chronique d’un Amour de Michelangelo Antonioni où il est présentateur d’un défilé de mode. Il endosse des personnages de jeunes hommes courageux comme le révolutionnaire d'Ils étaient trois cents de Gian Paolo Callegari ou le capitaine de l’opération Barbarossa dans Carica Eroica de Francesco De Robertis. Mais il trouve son véritable emploi grâce à Federico Fellini qui en fait un coureur de jupons, cynique, égoïste et Fainéant dans Les Vitteloni. Dans les films suivants, il répète, avec quelques variantes, son type de personnage fanfaron lâche, perfide et veule. Il est ainsi le séducteur Gino qui vient en aide à la prostituée jouée par Gina Lollobrigida dans La belle Romaine de Luigi Zampa, l'ami déroutant dans Camilla de Luciano Emmer, l'escroc Roberto dans Il bidone de Federico Fellini, le célibataire impénitent dans Maris en Liberté de Luigi Comencini, le mari casse-cou dans Les mauvais Garçons de Gianni Franciolini et l'architecte Cesare dans Femmes entre elles de Michelangelo Antonioni. Des personnages troubles Mais habitué aux personnages de séducteurs arrogants et fanfarons, il peut endosser des rôles plus troubles, sombres et inquiétants dans des productions internationales comme le quidam impliqué dans une affaires de drogues dans L’Affranchi de Vittorio Cottafavi, l’énigmatique Langosta dans Calabuig de l'Espagnol Luis Garcia Berlanga, le tyrannique Cesare Borgia dans Les Nuits de Lucrèce Borgia de Sergio Grieco avec Belinda Lee, l’inspecteur Busetti dans Sait-on Jamais de Roger Vadim auprès de Françoise Arnoul, le trafiquant meurtrier dans Le Rat d’Amérique de Jean-Gabriel Albicocco, l’officier Allemand Max von Stauffen dans Casablanca, nid d’espions d’Henri Decoin. Mais au fil du temps, son image répétitive d’italien moyen dans l’air du temps finit par s’estomper et il quitte peu à peu les écrans. On le retrouve auprès d’Alberto Sordi dans Une vie difficile de Dino Risi, de Stefania Sandrelli dans Je la connaissais bien d'Antonio Pietrangeli. En 1966, il fait partie de la haute société vénitienne dans le salace Ces Messieurs-Dames de Pietro Germi, palme d’or à Cannes. Ses dernières apparitions dans des registres très divers comprennent Bang-Bang, une comédie auprès de Sheila, Le petit Baigneur, de Robert Dhéry auprès de Louis De Funès, Société anonyme anti-crime de Steno pour finir comme barbier (hommage à son père) dans Mort à Venise de Luchino Visconti. Le séducteur aux cheveux blancs Les années suivantes, Franco Fabrizi reste aussi élégant malgré les cheveux qui blanchissent. Malgré sa perte de prestige, il reste un des acteurs italiens les plus demandés. On le voit en producteur de films érotiques dans Action de Tinto Brass, en ingénieur homosexuel dans Le grand magasin de Franco Castellano, en présentateur de télévision cynique dans Ginger et Fred de Federico Fellini, en évêque dans Le petit diable de Roberto Benigni, en ingénieur dans son dernier film Ricky e Barabba de Christian De Sica. Franco Fabrizi est toujours resté célibataire sans enfant. Playboy invétéré, il préférait de beaucoup s'afficher auprès de jolies femmes au volant de voitures de sport. En 1993, il a un grave accident de voiture. Au cours de sa convalescence, on lui diagnostique un cancer d’un colon. Franco Fabrizi décède dans sa maison de Cortemaggiore qu’il n’a jamais quitté le 18 octobre 1995 à l’âge de 79 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Antonio Pietrangeli, Enrico Maria Salerno et Stefania Sandrelli |
1950 : Chronique d’un amour (Cronaca di un amore) de Michelangelo Antonioni 1951 : Le chevalier des croisades (La leggenda di Genoveffa) d’Arthur Maria Rabenalt 1952 : Ils étaient trois cents (Eran trecento) de Gian Paolo Callegari 1952 : Ragazze da marito d’Eduardo de Filippo 1952 : La femme qui inventa l’amour (La donna che inventò l’amore) de F Cerio 1952 : Carica eroica de Francesco de Robertis 1952 : La prisonnière de la tour de feu (La prigioniera della torre di fuoco) de G. Walter Chili 1952 : Addio, mia bella signora ! de Fernando Cerchio 1952 : Les deux Sergents (I due sergenti) de Carlo Alberto Chiesa 1953 : Cristo è passato sull’aia d’Oreste Palella 1953 : Les Vitelloni (I Vitelloni) de Federico Fellini 1953 : Le sac de Rome (Il sacco di Roma) de Ferruccio Cerio 1953 : Larmes d’amour (Torna !) de Raffaello Matarazzo & Silvio Amadio 1953 : Angoisse d’une mère (Vortice) de Raffaello Matarazzo 1954 : L’affranchi (Nel gorgo del peccato) de Vittorio Cottafavi 1954 : Les deux Amours ( I due amori) de Vittorio Cottafavi 1954 : L’esclave du péché (Schiava del peccato) de Raffaello Matarazzo 1954 : La belle Romaine (La Romana) de Luigi Zampa 1954 : Torpilles humaines (Siluri umani) d’Antonio Leonviola 1954 : Camilla (Camilla) de Luciano Emmer 1954 : Una pelliccia di visone de Glauco Pellegrini 1955 : Femmes entre elles (Le amiche) de Michelangelo Antonioni 1955 : Il bidone de Federico Fellini 1955 : Les mauvais garçons (Racconti romani) de Gianni Franciolini 1955 : Calabuig (Calabuch) de Luis García Berlanga 1955 : Canzoni di tutta Italia de Domenico Paolella 1956 : Peccato di castità de Gianni Franciolini 1956 : Noi siamo le colonne de Luigi Filippo d’Amico 1956 : Sait-on jamais ? de Roger Vadim 1956 : La femme du jour (La donna del giorno) de Francesco Maselli 1957 : Les nuits de Cabiria (Le notte di Cabiria) de Federico Fellini 1957 : Tous peuvent me tuer d’Henri Decoin 1957 : Maris en liberté (Mariti in città) de Luigi Comencini 1957 : Addio per sempre ! de Mario Costa 1957 : Adorabili e bugiarde de Nunzio Malasomma 1958 : Anche l’inferno trema de Piero Regnoli 1958 : Femmes d’un été (Racconti d’estate) de Gianni Franciolini 1958 : Le dritte de Mario Amendola 1958 : Femmes dangereuses (Mogli pericolose) de Luigi Comencini 1958 : La loi de l’homme (è arrivata la parigina) de Camillo Mastrocinque 1958 : Un témoin dans la ville d’Edouard Molinaro 1959 : Il moralista de Giorgio Bianchi 1959 : Le miroir aux alouettes (Costa Azzura) de Vittorio Sala 1959 : R.P.Z. appelle Berlin de Ralph Habib 1959 : Meurtre a l’italienne (Un maledetto imbroglio) de Pietro Germi 1959 : Le sorprese dell’amore de Luigi Comencini 1959 : Les nuits de Lucrèce Borgia (Le notti di Lucrezia Borgia) de Sergio Grieco 1959 : I genitori in blue-jeans de Camillo Mastrocinque 1959 : La rue des amours faciles (Via Margutta) de Mario Camerini 1960 : Le svedesi de Gian Luigi Polidoro 1960 : Mi mujer me gusta más d’Antonio Román 1960 : L’Épave (Il relitto) de Michael Cacoyannis 1961 : Le puits aux trois vérités de François Villiers 1961 : Les Horaces et les Curiaces (Orazi e Curiazi) de Ferdinando Baldi 1961 : Une vie difficile (Una vita difficile) de Dino Risi 1961 : I soliti rapinatori a Milano de Giulio Petroni 1961 : Un dimanche d’été (Una domenica d’estate) de Giulio Petroni 1962 : Quattro notti con Alba de Luigi Filippo d’Amico 1962 : Copacabana (Copacabana Palace) de Steno 1962 : Le Criminel (Treno di natale) de Marcello Baldi 1962 : Le reflux de Paul Gégauff 1962 : Le jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1962 : Le rat d’Amérique de Jean-Gabriel Albicocco 1963 : Il comandante de Paolo Heusch 1963 : Gli onorevoli de Sergio Corbucci 1963 : La donna degli altri è sempre più bella de Marino Girolami 1963 : Tempête sur Ceylan (Das todesauge von Ceylon) de Gerd Oswald 1964 : Casablanca, nid d’espions d’Henri Decoin 1964 : I maniaci de Lucio Fulci 1965 : Les complexés (I complessi), « Guglielmo il dentone » de Luigi Filippo D’Amico 1965 : Je la connaissais bien (Io la conoscevo bene) d’Antonio Pietrangeli 1965 : Ces messieurs dames (Signore & signori) de Pietro Germi 1965 : Il misterioso signor Van Eyck d’Augustín Navarro 1966 : Vacanze sulla neve de Filippo Walter Ratti 1966 : Question d’honneur (Una questione d’onore) de Luigi Zampa 1966 : Le facteur s’en va-t-en guerre de Claude Bernard-Aubert 1966 : Ah ! Quelle nuit les amis ! (Che notte, ragazzi !) de Giorgio Capitani 1966 : Le vicomte règle ses comptes de Maurice Cloche 1967 : Bang-bang de Serge Piollet 1967 : Pas folles les mignonnes (Le dolci signore) de Luigi Zampa 1967 : Le petit baigneur de Robert Dhéry 1968 : L’agent américain (El millón de Madigan) de Giorgio Gentilli 1968 : Sissignore d’Ugo Tognazzi 1968 : Les dégénérés (Satyricon) de Gian Luigi Polidoro 1969 : Le castagne sono buone de Pietro Germi 1969 : La tarte volante (La torta in cielo) de Lino Del Fra 1969 : L’homme orchestre de Serge Korber 1970 : Mort à Venise (Morte a Venezia) de Luchino Visconti 1970 : Stanza 17-17 palazzo della tasse, ufficio imposte de Michele Lupo 1971 : Il provinciale de Luciano Salce 1971 : Scandale à Rome (Roma bene) de Carlo Lizzani 1971 : Société anonyme anti-crime (La polizia ringrazia) de Steno 1971 : Abus< de pouvoir (Abuso di potere) de Camillo Bazzoni 1971 : …E alla fine lo chiamarogno Jerusalem l’implacabile d’Antonio Secchi 1972 : L’empire du crime (La mala ordina) de Fernando Di Leo 1972 : La notte dell’ultimo giorno d’Adimaro Sala 1972 : Le général dort debout (Il generale dorme in piedi) de Francesco Massaro 1973 : Ancora una volta prima di lasciarci de Giuluiano Biagetti 1973 : La signora è stata violentata de Vittorio Sindoni 1973 : Touche pas à la femme blanche de Marco Ferreri 1973 : Les dossiers rouges de la mondaine (La polizia ha le mani legate) de Luciano Ercoli 1974 : Permette signora che ami vostra figlia ? de Gian Luigi Polidoro 1974 : La lame infernale (La polizia chiede aiuto) de Massimo Dallamano 1974 : La bête tue de sang-froid (L’ultimo treno della notte) d’Aldo Lado 1974 : L’Agression de Gérard Pirés 1975 : Les maîtres (Gente di respetto) de Luigi Zampa 1975 : Les mille et un plaisirs (La verginella) de Mario Sequi 1976 : Stato interessante de Sergio Nasca 1977 : L’Affaire suisse de Max Peter Ammann 1979 : Action (Action) de Tinto Brass 1980 : Uno scandalo per bene de Pasquale Festa Campanile 1980 : Habibi, amor mío de Luis García Valdivieso 1984 : Mi faccia causa de Steno 1984 : Aurora (Qualcosa di biondo) de Maurizio Ponzi 1985 : Giovanni senza pensieri de Marco Colli 1985 : Ginger et Fred (Ginger e Fred) de Federico Fellini 1986 : Le grand magasin (Grandi magazzini) de Franco Castellano & G Moccia 1988 : Le petit diable (Il piccolo diavolo) de Roberto Benigni 1989 : Un uomo di razza de Bruno Rasia 1992 : Ricky e Barabba de Christian De Sica Filmographie de Franco FABRIZI | |
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