Dalila Di Lazzaro voit le jour à Udine le 29 janvier 1953. Fille mère à seize ans d’un petit Christian né le 5 avril 1969, elle profite pour subvenir à ses besoins de son physique agréable pour se lancer dans le mannequinat dans des grandes maisons de mode.
Débuts dans des productions érotiques
Dalila Di Lazzaro apparaît pour la première fois à l’écran en 1972 dans le western spaghetti Amigo, mon colt a deux mots à te dire de Maurizio Lucidi. À tout juste vingt ans, elle dévoile ses charmes dans quelques productions à tendance érotique comme Ton vice est une maison close dont moi seul ai la clé de Sergio Martino, Les nouveaux Contes de Canterbury de Joe D’Amato, Les Aventures amoureuses de Scaramouche de Gianfranco Baldanello, mais aussi des rôles fugitifs dans L’Argent de la Vieille de Luigi Comencini et Frankenstein ’80 de Mario Mancini. Elle est choisie par les producteurs Andy Warhol et Carlo Ponti, l’illustre mari de Sophia Loren. Pour le premier, elle joue la créature féminine de Chair pour Frankenstein et pour le second, elle accompagne Sophia Loren dans la comédie La Pépée du gangster de Giorgio Capitani.
Avec Alain Delon
En 1976, Dalila Di Lazzaro se voit confier son premier rôle principal dans Oh, Serafina ! où elle joue une ouvrière épousée par son patron. Elle est l’une des locataires de l’immeuble que doit vider de ses occupants Ugo Tognazzi et sa sœur Mariangela Melato dans Qui a tué le chat ? puis l’épouse libérée et nymphomane dans L’Affaire de la fille au pyjama jaune qui obtient un certain succès. Elle participe à la satire acide de Luigi Comencini Eugenio auprès de Bernard Blier et Carole André. En 1980, elle connaît la célébrité en France en partageant l’affiche de Trois Hommes à abattre de Jacques Deray avec Alain Delon. À 27 ans, l’actrice est au sommet de sa beauté et de sa carrière. Elle tourne avec Claude Brasseur dans Ensemble c’est un bordel… séparés, un désastre de Steno, avec John Saxon dans Une de trop de Pino Tosini, Alberto Sordi dans Tutti dentro qu’il réalise. Elle est la directrice de la pension dans l’éprouvant Phenomena de Dario Argento. Puis ses participations s’estompent et ses derniers films à usage interne n’ont que peu d’écho. Il faut dire que la vie ne lui a pas épargné les coups durs.
Les drames de sa vie personnelle
En 1991, son fils Christian meurt à l'âge de 22 ans, victime d'un accident de voiture, une tragédie qui ébranle Dalila Di Lazzaro. Dans les années qui suivent, la belle actrice connaît un accident de moto à cause d’un nid-de-poule dans une rue de Rome occasionnant une fracture de la première vertèbre cervicale et une douleur chronique qui l’oblige à rester allongée et immobile pendant une longue période. Cette blessure va mettre un terme à sa carrière d'actrice. Elle ne revient à la télévision en 1997 en incarnant une duchesse dans un épisode de Maître Da Costa avec Roger Hanin.
Reconversion dans l'écriture
À partir de 2006, Dalila Di Lazzaro entame une carrière de romancière avec Mon Ciel que suivent L’Ange de ma vie, Touche mon cœur, Mon Trésor caché et Une Femme le sait. Elle reprend petit à petit le chemin des plateaux télé et fait sa rentrée comme actrice en 2013 dans L’ultima ruota del carro de Giovanni Veronesi suivi de La Légende Rodolphe Valentino pour la télévision et 80 voglia di te d’Andrea Vialardi pour le grand écran. Dalila Di Lazzaro participe à des initiatives sociales. Lors de la Settimana della moda de Milan en 2011, elle est nommée à la tête des « sentinelles anti-anorexie », dont le but est de surveiller les mannequins et de signaler les cas pathologiques ou à risque au département de la santé de Milan. Catholique praticante, elle se déclare cependant favorable aux adoptions par des parents non mariés. Côté privé, elle s’est mariée à Franco Cocetta et a connu une brève idylle avec le célèbre industriel Gianni Agnelli, ancien patron de Fiat.
FILMOGRAPHIE :
Avec Bernard Blier
et Luigi Comencini
1972 : Il sindacalista de Luciano Salce
1972 : Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé de Sergio Martino
1972 : L'Argent de la vieille (Lo scopone scientifico) de Luigi Comencini
1972 : Les Orgies de Frankenstein 80 (Frankenstein ’80) de Mario Mancini
1972 : Les nouveaux Contes de Canterbury (Nuove storie d’amore del 300) de Joe D'Amato
1973 : Chair pour Frankenstein (Il mostro è in tavola barone Frankenstein) de Paul Morrissey
1973 : Les Aventures amoureuses de Scaramouche (Da Scaramouche) de G. Baldanello
1974 : Deux Grandes Gueules (Il bestione) de Sergio Corbucci
1975 : La bête tue de sang-froid (L'ultimo treno della notte) d'Aldo Lado
1975 : La Pépée du gangster (La pupa del gangster) de Giorgio Capitani
1976 : Oh, Serafina ! (Oh, Serafina !) d'Alberto Lattuada
1976 : L'Italia s'è rotta de Steno
1977 : Qui a tué le chat ? (Il gatto) de Luigi Comencini
1977 : Tre tigri contro tre tigri de Sergio Corbucci et Steno
1977 : L'Affaire de la fille au pyjama jaune (La ragazza dal pigiama giallo) de Flavio Mogherini
1978 : Le dernier Amant romantique de Just Jaeckin
1980 : Eugenio (Voltati Eugenio) de Luigi Comencini
1980 : Stark System (Stark System) d'Armenia Balducci
1980 : Le Bandit aux yeux bleus (Il bandito dagli occhi azzurri) d'Alfredo Giannetti
1980 : Trois Hommes à abattre de Jacques Deray
1981 : Drame de la Bourgeoisie (Un dramma borghese ) de Florestano Vancini
1981 : Ensemble, c'est un bordel... séparés, un désastre (Quando la coppia scoppia) de Steno
1982 : Prima che sia troppo presto d’Enzo Decaro (it)
1982 : Une de trop (Una di troppo) de Pino Tosini
1984 : Tutti dentro d’Alberto Sordi
1985 : Phenomena (Phenomena) de Dario Argento
1985 : Miss Right (La donna giusta) de Paul Williams
1985 : Killer contro killers de Fernando Di Leo
1987 : Sicilian Connection de Tonino Valerii
1989 : Frisson (Spogliando Valeria) de Bruno Gaburro
1989 : Kinski Paganini de Klaus Kinski
1989 : Julia (Julia) d’Enrico Maria Salerno (tv)
1990 : Diceria dell'untore de Beppe Cino
1990 : Alcune signore per bene de Bruno Gaburro
1991 : Strepitosamente... flop de Pierfrancesco Campanella
1991 : L'ulivo e l'alloro d’Antonio Maria Magro
1992 : Dov’era lei a quell’ora ? d’Antonio Maria Magro
1993 : La scalata de Vittorio Sindoni (tv)
1993 : Delitti imperfetti de Fabrizio Laurenti (tv)
1996 : La signora della città de Beppe Cino (tv)
1997 : Maître Da Costa de Nicolas Ribowski (tv)
1998 : Kidnapping (Kidnapping, ein Vater Schlägft zurück) de Cinzia TH Torrini (tv)
2013 : L'ultima ruota del carro de Giovanni Veronesi
2014 : La Légende de Rudolph Valentino (Rodolfo Valentino, la leggenda) d’Alessio Inturri
2015 : 80 voglia di te d’Andrea Vialardi & Silvia Monga
Filmographie de Dalila DI LAZZARO