Vittorio DE SICA | ||
Acteur et réalisateur italien | ||
Père du néo-réalisme avec quelques uns des chefs-d’œuvre sociaux de l’Italie d’après-guerre, Vittorio De Sica a été le séduisant jeune premier des premières comédies dites des Téléphones blancs et l’irrésistible séducteur aux tempes grises des années cinquante. Une carrière en zigzag où l’argent colossal de ses cachets est aussitôt englouti dans les casinos qui donne un bilan où le sublime côtoie malheureusement le médiocre. Vittorio De Sica naît le 7 juillet 1901 à Sora, petite ville au sud de Rome. Fils d’un employé de banque, Umberto de Sica et de son épouse Teresa Manfredi, mère au foyer, il passe son enfance à Naples puis à Rome àù sa famille s’installe en 1912 et où il fait des études de comptabilité avant de s’intéresser au théâtre. Il participe pendant la Grande Guerre à ses spectacles jouée pour les soldats hospitalisés. Le séducteur des années trente Vittorio De Sica incarne le Tigre enfant dans L’affaire Clémenceau en 1917. Il intègre la troupe de Tatiana Pavlova entre 1923 et 1932 et fonde l’année suivante sa propre compagnie de théâtre. Avec son physique élégant de beaux romantiques espiègles et amusants, il connaît le succès dans des films de grands spécialistes de la comédie italienne appelée les Téléphones blancs sous la direction de Mario Camerini (Les Hommes quels mufles, Je donnerai un million, Mais ça n’est pas une chose sérieuse, Il Signor Max), Max Neufeld (La Chanson du soleil), Amleto Palermi (La secrétaire à tout le monde, Naples d’autrefois), Carlo Ludovicio Bragaglia (Un cattivo soggeto) ou Mario Mattoli (Temps maximum, À vos ordres madame) et de l’allemand Carl Boese (Paprika, Lisetta). Il épouse en 1937 l’actrice Giudetta Rissoni, sa partenaire sur les planches avec qui il a une fille Emi. Le père du néo-réalisme Vittorio De Sica se lie d’amitié avec le grand scénariste Cesare Zavattini. Il signe en 1940 sa première réalisation Mademoiselle Vendredi qui révèle Anna Magnani. Le tandem s’attache au milieu des enfants avec Les enfants nous regardent et Sciuscia, des films sociaux qui posent les bases du néo-réalisme italien. Ils offrent quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma italien d’après-guerre avec Le Voleur de bicyclette, sur la condition ouvrière avec un acteur amateur bouleversant Lamberto Maggiorani et le jeune gamin poignant Enzo Staiola, Miracle à Milan, conte social palmé à Cannes, Umberto D, belle évocation de la solitude de la vieillesse et Le Toit sur la crise du logement. L'irrésistible maréchal Carotenuto Comme acteur, Vittorio De Sica devient un sémillant séducteur aux tempes grises avec la série des Pain, Amour... avec Sophia Loren, Gina Lollobrigida et Carmen Sevilla en Espagne. Il y est l’irrésistible maréchal des carabiniers Antonio Carotenuto. Toujours en uniforme, il apparaît dans Les Gaietés de l’Escadron, L’Adieu aux Armes de Charles Vidor et surtout Le Général de la Rovere de Roberto Rossellini. Il accompagne Marcello Mastroianni et Sophia Loren dans Dommage que tu sois une canaille, Par-dessus les Moulins et L’Or de Naples. Grand joueur, il accumule les cachets les plus pharaoniques qu’il dilapide rapidement et accepte un peu du fait n’importe quoi. Il fait preuve d’une belle autorité dans Le Signe de Vénus de Dino Risi, Quatre Pas dans les Nuages de Blasetti, Les Week-ends de Neron. Vedette internationale Grande figure du cinéma international, il tourne en France (Casino de Paris, Austerliz, Vive Henri IV, vive l’amour), aux États-Unis (Anna de Brooklyn, C’est arrivé à Naples, Les Souliers de Saint-Pierre, La Bande à César) mais aussi des films à sketches comme Secret d’Alcove et des comédies comme Les Vacances à Ischia qui ne brillent pas par leur originalité. Derrière la caméra, il dirige le poignant La Cioccara qui permet à Sophia Loren en mère courage de remporter l’Oscar et le délicat Le Jardin des Finzi-Contini mais la plupart de ses films sentimentaux pêchent par leur fadeur comme Mariage à l’italienne avec Marcello Mastroianni et Sophia Loren, Le Temps des Amants ou Brèves vacances. En forme d’hommage, Ettore Scola le fait apparaître une dernière fois dans Nous nous sommes tant aimés. Vittorio De Sica vit depuis 1942 avec l’actrice espagnole Maria Mercader. Il se fait naturaliser français après son divorce épouse en 1968 la mère du compositeur Manuel né en 1949 et de Christian né en 1951. Emporté par un cancer du poumon, Vittorio De Sica s’éteint le 13 novembre 1974, à Neuilly-sur-Seine, à l’âge de 73 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Roberto Rossellini |
1917 : L'Affaire Clemenceau (Il processo Clemenceau) d'Alfredo De Antoni 1926 : La bellezza del mondo de Mario Almirante 1928 : La compagnia dei matti de Mario Almirante 1932 : La vecchia signora d’Amleto Palermi 1932 : Due cuori felici de Baldassarre Negroni 1932 : Les Hommes, quels mufles ! (Gli uomini, che mascalzoni...) de Mario Camerini 1933 : Un cattivo soggetto de Carlo Ludovico Bragaglia 1933 : La Chanson du soleil (Das Lied der Sonne) de Max Neufeld 1933 : La Secrétaire à tout le monde (La segretaria per tutti) d'Amleto Palermi 1934 : Lisetta (Lisetta) de Carl Boese 1934 : Paprika (Paprika) de Carl Boese 1934 : Il signore desidera? de Gennaro Righelli 1934 : Temps maximum (Tempo massimo) de Mario Mattoli 1935 : Amo te sola de Mario Mattoli 1936 : Je donnerai un million (Darò un milione) de Mario Camerini 1936 : Lohengrin (Lohengrin) de Nunzio Malasomma 1936 : Ce n'est pas une chose sérieuse (Ma non è una cosa seria) de Mario Camerini 1936 : Non ti conosco più de Nunzio Malasomma 1936 : L'uomo che sorride de Mario Mattoli 1937 : Questi ragazzi de Mario Mattoli 1937 : Monsieur Max (Il signor Max) de Mario Camerini 1938 : On a kidnappé un homme (Hanno rapito un uomo) de Gennaro Righelli 1938 : L'orologio a cucù de Camillo Mastrocinque 1938 : Le due madri d’Amleto Palermi 1938 : La mazurka di papà d’Oreste Biancoli 1938 : Napoli d'altri tempi d’Amleto Palermi 1938 : Il trionfo dell'amore de Mario Mattoli 1938 : Partir (Partire) d'Amleto Palermi 1939 : Finisce sempre così d’Enrique Susini 1939 : Les Grands Magasins (Grandi magazzini) de Mario Camerini 1939 : Dans la vie bleue (Castelli in aria) d'Augusto Genina 1939 : À vos ordres, madame (Ai vostri ordini, signora) de Mario Mattoli 1939 : Naples d’autrefois (Napoli che non muore) d'Amleto Palermi : 1940 : Madeleine, zéro de conduite (Maddalena, zero in condotta) de Vittorio De Sica 1940 : Le Salaire du péché (La peccatrice) d'Amleto Palermi 1940 : Roses écarlates (Rose scarlatte) de Vittorio De Sica et Giuseppe Amato 1940 : Pazza di gioia de Carlo Ludovico Bragaglia 1940 : Manon Lescaut (Manon Lescaut) de Carmine Gallone 1941 : Mademoiselle Vendredi (Teresa Venerdì) de Vittorio De Sica 1941 : L'avventuriera del piano di sopra de Raffaello Matarazzo 1942 : Ma femme et son détective (La guardia del corpo) de Carlo Ludovico Bragaglia 1942 : Un Garibaldien au couvent (Un garibaldino al convento) de Vittorio De Sica 1942 : Se io fossi onesto de Carlo Ludovico Bragaglia 1943 : L’Hippocampe (L'ippocampo) de Gian Paolo Rosmino 1943 : Nos rêves (I nostri sogni) de Vittorio Cottafavi 1943 : Non sono superstizioso... ma! de Carlo Ludovico Bragaglia 1945 : Lo sbaglio di essere vivo de Carlo Ludovico Bragaglia 1945 : Vivere ancora de Francesco De Robertis 1945 : Sept femmes, sept destins (Nessuno torna indietro) d'Alessandro Blasetti 1946 : Au diable la richesse (Abbasso la ricchezza!) de Gennaro Righelli 1946 : La Nuit porte conseil (Roma città libera) de Marcello Pagliero 1946 : Le monde est comme ça (Il mondo vuole così) de Giorgio Bianchi 1946 : La bête se réveille (Lo sconosciuto di San Marino) de Michal Waszynski 1947 : Perdu dans les ténèbres (Sperduti nel buio) de Camillo Mastrocinque 1948 : Les Belles Années (Cuore) de Duilio Coletti et Vittorio De Sica 1948 : Noël au camp 119 (Natale al campo 119) de Pietro Francisci 1950 : Demain il sera trop tard (Domani è troppo tardi) de Léonide Moguy 1951 : Cameriera bella presenza offresi... de Giorgio Pàstina 1952 : Bonjour éléphant ! (Buongiorno, elefante!) de Gianni Franciolini 1952 : Heureuse Époque (Altri tempi), « Il processo di Frine » d’Alessandro Blasetti 1953 : Pain, Amour et Fantaisie (Pane, amore e fantasia) de Luigi Comencini 1953 : Madame de... (Gioielli di Madame de…) de Max Ophüls 1953 : Les Amants de Villa Borghese (Villa Borghese) de Gianni Franciolini 1954 : Dommage que tu sois une canaille (Peccato che sia una canaglia) d'Alessandro Blasetti 1954 : L'Or de Naples (L'oro di Napoli) de Vittorio De Sica 1954 : Pain, Amour et Jalousie (Pane, amore e gelosia) de Luigi Comencini 1954 : Les Gaîtés de l'escadron (Allegro squadrone) de Paolo Moffa 1954 : Secrets d'alcôve (Il letto), Le Divorce (Il divorzio) de Gianni Franciolini 1954 : Quelques pas dans la vie (Tempi nostri), « Don Corradino » d’Alessandro Blasetti 1954 : Un siècle d'amour (Cento anni d'amore), « Pendolin » de Lionello De Felice 1954 : Gran varietà « Il fine dicitore » de Domenico Paolella 1954 : Le Mariage (Il matrimonio) d'Antonio Petrucci 1954 : Vierge moderne (Vergine moderna) de Marcello Pagliero 1955 : Pain, amour, ainsi soit-il (Pane, amore e...) de Dino Risi 1955 : Cette folle jeunesse ou Histoires romaines (Racconti romani) de Gianni Franciolini 1955 : Par-dessus les moulins (La bella mugnaia) de Mario Camerini 1955 : Le Signe de Vénus (Il segno di Venere) de Dino Risi 1955 : Les Cinq dernières minutes (Gli Ultimi cinque minuti) de Giuseppe Amato 1956 : Le Bigame (Il bigamo) de Luciano Emmer 1956 : Nos plus belles années (I giorni più belli) de Mario Mattoli 1956 : Les Week-ends de Néron (Mio figlio Nerone) de Steno 1956 : Amours de vacances (Tempo di villeggiatura) d'Antonio Racioppi 1956 : Responsabilité limitée (I Colpevoli) de Turi Vasile 1957 : Une histoire de Monte Carlo (The Monte Carlo Story) de Samuel Taylor 1957 : Dites 33 (Totò, Vittorio e la dottoressa) de Camillo Mastrocinque 1957 : Vacances à Ischia (Vacanze a Ischia) de Mario Camerini 1957 : L'Adieu aux armes (A Farewell to Arms) de Charles Vidor 1957 : Ces sacrés étudiants (Noi siamo le colonne) de Luigi Filippo D'Amico 1957 : Madame, le Comte, la Bonne et moi (Il conte Max) de Giorgio Bianchi 1957 : Casino de Paris d’André Hunebelle 1957 : L'Aventurière de Gibraltar (La donna che venne dal mare) de Francesco de Robertis 1957 : Responsabilité limitée (I colpevoli) de Turi Vasile 1957 : Pères et Fils (Padri e figli) de Mario Monicelli 1957 : Le Médecin et le Sorcier (Il medico e lo stregone) de Mario Monicelli 1957 : Souvenir d'Italie(It happened in Rome) d'Antonio Pietrangeli 1958 : Domenica è sempre domenica de Camillo Mastrocinque 1958 : Le Faux Célibataire (Gli zitelloni) de Giorgio Bianchi 1958 : Sérénade au canon (Pezzo, capopezzo e capitano) de Wolfgang Staudte 1958 : Les trois etc. du Colonel (Le tre eccetera del colonello) de Claude Boissol 1958 : Anna de Brooklyn (Anna di Brooklyn) de Vittorio De Sica et Carlo Lastricati 1958 : Amour et Commérages (Amore e chiacchiere) d'Alessandro Blasetti 1958 : La Danseuse et le Bon Dieu (Ballerina e Buon Dio) d'Antonio Leonviola 1958 : Les Fiancés de Rome (La ragazza di piazza San Pietro) de Piero Costa 1959 : Ferdinand Ier, roi de Naples(Ferdinando 1, Re di Napoli) de Gianni Franciolini 1959 : Le Général Della Rovere (Il generale Della Rovere) de Roberto Rossellini 1959 : Polycarpe, maître calligraphe (Policarpo, ufficiale di scrittura) de Mario Soldati 1959 : Pain, Amour et Andalousie (Pane, amore e Andalusia) de Javier Setó 1959 : Les Noces vénitiennes (La prima notte) d'Alberto Cavalcanti 1959 : Il mondo dei miracoli de Luigi Capuano 1959 : Le Moraliste (Il moralista) de Giorgio Bianchi 1959 : Le Don Juan des bas-fonds (Nel blu dipinto di blu) de Piero Tellini 1959 : L'Ennemi de ma femme (Il nemico di mia moglie) de Gianni Puccini et Gabriele Palmieri 1959 : Uomini e nobiluomini de Giorgio Bianchi 1959 : Brèves Amours (Vacanze d'inverno) de Camillo Mastrocinque 1960 : L'Inassouvie (Un amore a Roma) de Dino Risi 1960 : L'Ange pourpre (The Angel Wore Red) de Nunnally Johnson 1960 : C'est arrivé à Naples (It Started in Naples) de Melville Shavelson 1960 : Austerlitz (The Battle of Austerlitz) d'Abel Gance 1960 : Gastone (Gastone) de Mario Bonnard 1960 : Les Dessous de la millionnaire (The Millionairess) d'Anthony Asquith 1960 : Les Pilules d'Hercule (Le pillole di Ercole) de Luciano Salce 1960 : L'Agent (Il vigile) de Luigi Zampa 1961 : Les Mille et Une Nuits (Le meraviglie di Aladino) de Mario Bava et Henry Levin 1961 : Le Jugement dernier (Il giudizio universale) de Vittorio De Sica 1961 : Vive Henri IV... vive l'amour ! de Claude Autant-Lara 1961 : Gli attendenti de Giorgio Bianchi 1961 : Les Deux Brigadiers (I due marescialli) de Sergio Corbucci 1961 : Gli incensurati de Francesco Giaculli 1961 : L'onorata società de Riccardo Pazzaglia 1962 : Eva (Eva) de Joseph Losey 1962 : La Fayette de Jean Dréville 1964 : La Fontaine de Trévise (Fontana di Trevi) de Carlo Campogalliani 1964 : La bonne Soupe de Robert Thomas 1965 : Moll Flanders (The Amorous Adventures of Moll Flanders) de Terence Young 1966 : Moi, moi, moi et les autres (Io, io, io... e gli altri) d'Alessandro Blasetti 1966 : Le renard s'évade à trois heures (Caccia alla volpe) de Vittorio De Sica 1967 : Gli altri, gli altri... e noi de Maurizio Arena 1967 : Un Italien en Amérique (Un italiano in America) d'Alberto Sordi 1968 : Les Souliers de saint Pierre (The Shoes of the Fisherman) de Michael Anderson 1968 : Caroline chérie de Denys de La Patellière 1968 : La Bande à César (The Biggest Bundle of Them All) de Ken Annakin 1969 : 12 + 1 (Una su 13) de Nicolas Gessner et Luciano Lucignani 1969 : Mardi, c’est donc la Belgique (If It's Tuesday, This Must Be Belgium) de Mel Stuart 1971 : Seuls les oiseaux volent en liberté (Siamo tutti in libertà provvisoria) de Manlio Scarpelli 1971 : Trastevere de Fausto Tozzi 1971 : Comment entrer dans la mafia (Cose di Cosa Nostra) de Steno 1971 : Io non vedo, tu non parli, lui non sente de Mario Camerini 1972 : Les Proxénètes (Ettore lo fusto) d'Enzo G. Castellari 1972 : Les Aventures de Pinocchio (Le avventure di Pinocchio) de Luigi Comencini 1972 : L'Odeur des fauves (L'odore delle belve) de Richard Balducci 1972 : Snow Job (Grande slalom per una rapina) de George Englund 1973 : L'Affaire Matteotti (Il delitto Matteotti) de Florestano Vancini 1973 : The Small Miracle (Piccoli miracoli) de Jeannot Szwarc (tv) 1974 : Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati) d'Ettore Scola 1974 : Storia de fratelli e de cortelli de Mario Amendola 1974 : Du sang pour Dracula (Dracula cerca sangue di vergine) de Paul Morrissey 1974 : Le Héros (L'eroe) de Manuel De Sica (tv) 1974 : Viaggia, ragazza, viaggia, hai la musica nelle vene de Pasquale Squitieri 1975 : Les Proxénètes (Ettore lo fusto) d'Enzo G. Castellari Filmographie de Vittorio DE SICA | |
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