Eduardo DE FILIPPO
	Acteur, dramaturge, metteur en scène et réalisateur italien
	Auteur, acteur et metteur en scène de théâtre et de cinéma italien, Eduardo De Filippo a donné une nouvelle vie au théâtre en dialecte napolitain. Éviter la prison de la langue littéraire signifie, pour lui, être au plus près de la langue qu'on parle dans les lieux où se déroulent les histoires qu'il conçoit pour la scène. Il utilise le dialecte pour décrire les petites gens dans la région de Naples, à la ville comme à la campagne, et l'italien pour des personnes appartenant à un rang social plus élevé ou investie de fonctions officielles, qui intimident ou font peur. S’inspirer d’histoires locales pour toucher à l’universel. Un grand auteur de théâtre Eduardo De Filippo est né à Naples le 24 mai 1900 d’une union libre entre le comédien et dramaturge Eduardo Scarpetta et de la costumière Luisa De Filippo. Nourri au lait de la comédie, il débute en 1904 dans La Geisha, une pièce de son père porté par Gennaro Della Rossa. Son adolescence agitée trouve refuge dans l’écriture. Il intègre la compagnie du Fratellastro où il reste jusqu’en 1920. Appelé à l’armée pendant la guerre, il est réformé et monte des petits spectacles pour les soldats. Il écrit en 1921 Pharmacie de garde, une pièce au ton amer joué par la troupe de son demi-frère Vincenzo Scarpetta. Sa pièce Ho fatto il guaio ? est la plus comique de son répertoire et aborde le théme de la folie et de la trahison. Ses pièces comiques dans les années vingt comme Uomào e galantuomo, La rivista che non piacerà, Digesti sempre di si, puis Filosoficamente en 1928 n’hésitent pas à brocarder les insititutions et dépeindre la misère des petites gens parlant le dialecte napolitain. Un comique populaire de cinéma Eduardo De Filippo crée en 1931 la compagnie Teatro Umoristico i De Filippo avec son frère Peppino et de sa sœur aînée Titina. Pendant cette période, il s'affirme comme auteur avec Natale in casa Cupiello, Chi è cchiù felice 'eme ? tout en commençant une intense activité cinématographique avec Trois hommes en habit de Mario Bonnard, Le Tricorne de Mario Camerini et Quei due de Gennaro Righelli. Il passe à la réalisation avec In campagna è caduta una stella. Avec son visage maigre et austère, il est souvent associé à son grand ami Totò et bien sûr son frère et sa soeur, un trio aux fréquentes querelles et reconciliations. Après la seconde guerre mondiale, il est l’auteur de chefs-d’œuvre du théâtre burlesque comme Les Mensonges avec les grandes james, La grande Magie, Les Voix intérieures, L’Art de la comédie, tandis qu’il accumule les succès au cinéma avec Assunta Spina de Mario Mattoli, Naples mllionnaire, Filumena Marturano et Misère et Noblesse qu’il met en scène, L’or de Naples de Vittorio De Sica en professeur de sagesse antique, Les Fiancées de Rome de Luciano Emmer et Joyeux Fantômes d’Antonio Pietrangeli en viel aristocrate décavé. En 1957, il dirige Giuletta Masina et Alberto Sordi dans Fortunella, histgoire d'une chiffonnière lunaire et un personnage sordide prénommé Peppino. Son répertoire à la télévision Après Spara forte, piu forte… non capisco en 1966, il se tourne vers la télévision et tourne ses comédies tout au long de la décennie. En 1973, il crée Samedi, dimanche et lundi à l'Old Vic de Londres, dans une mise en scène par Franco Zeffirelli et interprété par Laurence Olivier. Luigi Comencini lui confie en 1984 son dernier rôle de vieux maestro dans le téléfilm Cuore. La vie maritale d’Eduardo De Filippo a été assez agitée jusqu’en 1956 puis plus sereine dans la dernière partie de sa vie. Il épouse une Américaine jeune et cultivée, Dorothy Pennington en 1928. Les époux se séparent et Eduardo De Filippo vit un amour passionné avec Thea Prandi, mère de ses enfants Luisa et Luca. Il épouse Thea Prandi le 2 janvier 1956. Chanteuse et animatrice de télévision, Thea meurt le 8 juin 1961 à l’âge de 36 ans. Touché par le décès de sa fille Luisella en 1960 et de sa sœur Titina en 1963, il passe son temps de villégiature dans sa villa de Colle Ottone Alto qu’il avait acheté avec l’actice Andreina Pagnani. Fâché depuis des années avec son frère Peppino, il semble se réconcilier à l’occasion de la maladie de ce dernier en 1980. Nommé Docteur honoris causa de l'Université de Birmingham en 1977, il crée l'école de dramaturgie de Florence en 1980. Pendant l'été 1983, il traduit en napolitain La tempête de Shakespeare. Possesseur d’un stimulateur cardiaque depuis un maiaise lors d’une représentation en 1974, Eduardo De Filippo meurt le 31 octobre à Rome d’une insuffisance rénale. Il avait 84 ans. FILMOGRAPHIE :
Avec Marcello Mastroianni	1933 : Trois hommes en habit (Tre uomini in frack) de Mario Bonnard 1934 : Le tricorne (Il cappello a tre punte) de Mario Camerini 1934 : Quei due de Gennaro Righelli 1936 : Una commedia fra i pazzi de ? 1937 : Sono stato io ! de Raffaello Matarazzo 1938 : L’amor mio non muore de Giuseppe Amato 1938 : Il marchese di ruvolito de Raffaello Matarazzo 1939 : In campagna è caduta una stella d’Eduardo De Filippo 1940 : Il sogno di tutti d’Oreste Biancoli & Ladislao Kish 1941 : A che servono questi quattrini ? d’Esodo Pratelli 1942 : Non ti pago ! de Carlo Ludovico Bragaglia 1942 : Casanova farebbe così ! de Carlo Ludovico Bragaglia 1943 : Non mi muovo ! de Giorgio Simonelli 1943 : Le fiancé de ma femme (Il fidanzato di mia moglie) de Carlo L Bragaglia 1943 : Ti conosco, mascherina ! d’Eduardo De Filippo 1944 : La vie recommence (La vita ricomincia) de Mario Soldati 1946 : Un parmi la foule (Uno tra la folla) d’Ennio Cerlesi 1947 : Assunta spina de Mario Mattoli 1948 : Le tocsin (Campane a martello) de Luigi Zampa 1949 : Yvonne la nuit de Giuseppe Amato 1950 : Naples millionnaire (Napoli milionaria) d’Eduardo De Filippo 1950 : Filumena marturano d’Eduardo De Filippo 1951 : Cameriera bella presenza offresi… de Giorgio Pastina 1951 : Les fiancées de Rome (Le ragazze di Piazza di Spagna) de Luciano Emmer 1951 : Les sept péchés capitaux, « L’avarice » et « La colère » d’Eduardo De Filippo 1951 : Un ladro in paradiso de Domenico Paolella 1952 : Ragazze da marito d’Eduardo De Filippo 1952 : Marito e moglie d’Eduardo De Filippo 1952 : Cinque poveri in automobile de Mario Mattoli 1952 : Heureuse époque (Altri tempi) d’Alessandro Blasetti 1953 : Fille d’amour (Traviata’ 53) de Vittorio Cottafavi 1953 : Napoletani a Milano d’Eduardo De Filippo 1953 : Les amants de la Villa Borghese (Villa Borghese) de Gianni Franciolini 1954 : Un siècle d’amour (Cento anni d’amore), « Purificazione » de Lionello De Felice 1954 : Quelques pas dans la vie (Tempi nostri) d’Alessandro Blasetti 1954 : L’or de Naples (L’Oro di Napoli), « Il professore » de Vittorio De Sica 1955 : L’enfant de la rue (Cortile) d’Antonio Petrucci 1955 : Misère et noblesse (Miseria e nobiltà) d’Eduardo De Filippo 1956 : L’amore più bello de Glauco Pellegrini 1957 : La chanson du destin (La canzone del destino) de Marino Girolami 1957 : Fortunella (Fortunella) d’Eduardo De Filippo 1958 : Orage au paradis (Raw Wind in Eden) de Richard Wilson 1958 : Sogno di una notte di mezza sbornia d’Eduardo De Filippo 1959 : Ferdinand roi de Naples (Ferdinando 1, re di Napoli) de Gianni Franciolini 1960 : La grande Pagaille (Tutti a casa) de Luigi Comencini 1960 : Joyeux fantômes (Fantasmi a Roma) d’Antonio Pietrangelo 1962 : Natale in casa Cupiello d’Eduardo De Filippo 1962 : Ditegli sempre di si d’Eduardo De Filippo 1962 : Le jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1964 : La grande Magie (La grande Magia) d’Eduardo De Filippo 1966 : Spara forte, più forte ... non capisco ! d’Edouardo De Filippo 1976 : De pretore Vincenzo d’Eduardo De Filippo 1978 : Le Cylindre (Il Cilendro) d’Eduardo De Filippo 1978 : Le Voci di dentro d’Eduardo De Filippo 1983 : Cuore (Cuore) de Luigi Comencini Filmographie d'Eduardo DE FILIPPO
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