![]() | Gino CERVI | |
Acteur italien | ||
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Truculent, emphatique, bougon et tendre, Gino Cervi restera pour la postérité comme Peppone, le maire communiste du village de Bassa. Mais il ne faut pas oublier qu’il fut aussi un des princes de la scène italienne, serviteur de Pirandello et l’un des rares capables de jouer des versions
italiennes de Shakespeare au point de doubler Laurence Olivier dans ses films shakespeariens. Fils d'Antonio Cervi, critique de théâtre du quotidien bolognais Resto del Carlino, après un bref intermède comme dramaturge amateur, Gino Cervi voit le jour à Bologne, le 3 mai 1901. il fait ses débuts en 1924 comme jeune acteur dans La Vierge folle d’Henri Bataille aux côtés d'Alda Borelli. Encore jeune acteur, il s'installe en 1925 au Teatro d'Arte de Rome, dont le directeur est l'écrivain Luigi Pirandello. Pendant une décennie d'expériences intenses, il parcourt l’Europe en interprétant les œuvres du célèbre dramaturge. Jeune premier patriote Gino Cervi est donc un acteur de théâtre respecté quand il fait ses débuts au cinéma en 1932, dans L’Armata azzura de Gennaro Righelli, film à la gloire de l’armée de l’air. Sans jamais quitter les planches, il devient l’acteur principal de la compagnie Tofano-Maltagliati de 1935 à 1937. En 1938, il rejoint la compagnie semi-permanente du Teatro Eliseo de Rome, dont il prend la direction en 1939. Son style, sa voix grave et suggestive, sa facilité de communication, en font l'un des interprètes les plus appréciés de Goldoni, Sophocle, Dostoïevski et surtout Shakespeare. Il est dirigé par Alessandro Blasetti dans Aldebaran et Enrico Guazzoni dans Les deux Sergents. Cervi s'oriente presque définitivement vers le cinéma, devenant l'une des stars les plus populaires de la période fasciste mais dans des films sans grand relief. Il devient une figure phare du cinéma grâce au réalisateur Alessandro Blasetti qui lui offre les premiers rôles dans Ettore Fieramosca, Les aventures de Salvator Rosa, le péplum La Couronne de fer et la chronique qui préfigure le néo-réalisme Quatre Pas dans les nuages. Il est dirigé par les meilleurs représentants du cinéma des années de guerre, Mario Camerini dans Une aventure romantique, Les Fiancés et Je t’aimerai toujours, Riccardo Freda dans Don César de Bazan, Carmine Gallone dans La Reine de Navarre et Tristes amours. Immortel Peppone Après la guerre, Gin o Cervi épouse les nouvelles tendances du cinéma transalpin en remportant le Ruban d’Argent du meilleur second rôle pour Les Ennuis de Monsieur Travet de Mario Soldati qu’il retrouve dans la biographie de Daniele Cortis. Spécialiste des personnages de romans plus grands que nature, il devient Jean Valjean dans L’Évadé du Bagne, Ercolino dans La Dame sans Camélia de Michelangelo Antonioni, Quadrato dans Fabiola d’Alessandro Blasetti, Salomon de Jérusalem dans La Reine de Saba ou Porthos dans Les Trois Mousquetaires d’André Hunebelle. À partir de 1952 devant la caméra de Julien Duvivier, il devient l'interprète bon enfant du maire Peppone dans Le petit Monde de Don Camillo, personnage créé par Giovanni Guareschi et incarné par Fernandel. Leurs querelles faites de coups de gueule, d’humanité et de complicité se poursuivent dans quatre films, Le Retour de Don Camillo, La grande Bagarre de Don Camillo, Don Camillo Monseigneur et Don Camillo en Russie. Le cinquième, Don Camillo et les Constataires tourné par Christian-Jaque est interrompu par le décès de Fernandel. La dualité entre les deux grands acteurs se poursuit dans Le Grand Chef d’Henri Verneuil, En avant la Musique de Giorgio Bianchi et Le Bon Roi Dagobert de Pierre Chevalier. Un Maigret italien Gino Cervi possède un visage bon enfant qui exprime la sympathie, mais il joue également des rôles de méchants, comme celui du hiérarque fasciste dans La Longue Nuit de 43 de Fiorestano Vancini. Une notoriété renouvelée lui vient de la télévision avec Les Enquêtes de l'inspecteur Maigret, d’après Georges Simenon, prolongé au cinéma avec Maigret à Pigalle. Polyvalent et communicatif, Gino Cervi compte parmi les acteurs italiens les plus connus et les plus marquants pour le sérieux de son travail et l'engagement constant démontré au cours d'une carrière de quarante ans. Gino Cervi à été marié avec Angela Rosa Gordini dite Nini entre 1928 et 1978. Ils ont eu un fils Antonio en 1929. Après avoir participé à la marche sur Rome dans sa jeunesse, il s’est rapproché du centre libéral et du partie de la Démocratie Chrétienne. Son concours théâtral l’a conduit à Paris où il s’est illustré dans Cyrano de Bergerac et Les Géants de la Montagne de Pirandello. Gino Cervi meurt d’un œdème pulmonaire, le 3 janvier 1974 à 72 ans. Il repose auprès de sa femme et de son fils au cimetière Flaminio à Rome. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Fernandel |
1932 : À l’assault du ciel (L’armata azzura) de Gennaro Righelli 1934 : Frontiere de Cesare Meano & Mario Carafoli 1935 : Aldebaran d’Alessandro Blasetti 1935 : Amore de Carlo Ludovico Bragaglia 1936 : Les deux sergents (I due sergenti) d’Enrico Guazzoni 1937 : Gli uomini non sono ingrati de Guido Brignone 1937 : Voglio vivere con Letizia de Camillo Mastrocinque 1938 : L’Argine de Corrado d’Errico 1938 : I figli del Marchese Lucera d’Amleto Palermi 1938 : Inventiamo l’amore de Camillo Mastrocinque 1938 : Ettore Fieramosca d’Alessandro Blasetti 1939 : Une aventure de Salvator Rosa (Un’avventura di Salvator Rosa) d’Alessandro Blasetti 1940 : La couronne de fer (La corona di ferro) d’Alessandro Blasetti 1940 : Il sogno di tutti d’Oreste Biancoli & Ladislao Kish 1940 : La pécheresse (La peccatrice) d’Amleto Palermi 1940 : Une aventure romantique (Una romantica avventura) de Mario Camerini 1940 : Mélodie éternelle (Melodie eterne) de Carmine Gallone 1941 : Les fiancés (I promessi sposi) de Mario Camerini 1941 : L’ultimo addio de Ferruccio Cerio 1941 : La reine de Navarre (Le Regina di Navarra) de Carmine Gallone 1942 : Gente dell’aria d’Esodo Pratelli 1942 : Acque di primavera de Nunzio Malasomma 1942 : Quarta pagina de Nicola Manzari 1942 : Don César de Bazan (Don Cesare di Bazan) de Riccardo Freda 1942 : 4 pas dans les nuages (Quattro passi fra le nuvole) d’A Blasetti 1943 : Che distinta famiglia ! de Mario Bonnard 1943 : La Locandiera de Luigi Chiarini 1943 : On ne peut pas revenir en arrière (Nessumo torna indietro) d’A Blasetti 1943 : Je t’aimerai toujours (T’amerò sempre) de Mario Camerini 1943 : Tristi amori de Carmine Gallone 1944 : Quartetto Pazzo de Giorgio Salvini 1944 : Vivere ancora de Nino Giannini 1945 : Les ennuis de M Travet (La miserie del signor Travet) de Mario Soldati 1945 : Malia de Giuseppe Amato 1945 : Lo sbaglio di essere vivo de Carlo Ludovico Bragaglia 1945 : Umanità de Jack Salvatori 1945 : L’Ange et le Diable (L’Angelo e il Diavolo) de Mario Camerini 1945 : Les hommes perdus (Cronaca nera) de Giorgio Bianchi 1946 : Un homme revient (Un uomo ritorna) de Max Neufeld 1946 : Furia de Goffredo Alessandrini 1946 : L’aigle noir (Aquila nera) de Riccardo Freda 1947 : Daniel Cortis (Daniele Cortis) de Mario Soldati 1947 : Anna Karénine (Anna Karenina) de Julien Duvivier 1947 : L’évadé du bagne (I Miserabili) de Riccardo Freda 1948 : Les aventures de Guillaume Tell (Guglielmo Tell) de Giorgio Pastina 1948 : Fabiola (Fabiola) d’Alessandro Blasetti 1948 : Néron, tyran de Rome (Nerone e Massalina) de Primo Zeglio 1949 : La fiamma che non si spegne de Vittorio Cottafavi 1949 : Yvonne la nuit de Giuseppe Amato 1949 : La passion selon St Mathieu (Passione secondo S. Matteo) d’E Marischka 1949 : La mariée ne peut attendre (La sposa non pùo attendere) de G Franciolini 1949 : Femmes sans nom (Donne senza nome) de Géza von Radványi 1950 : Chronique d’un amour (Cronaca di un amore) de Michelangelo Antonioni 1950 : Christ interdit (Il Cristo proibito) de Curzio Malaparte 1950 : Le ciel est rouge (Il cielo è rosso) de Claudio Gora 1950 : La scogliera del peccato de Roberto Bianchi Montero 1950 : Sigillo rosso de Flavio Calzavaro 1950 : Il caimano del piave de Giorgio Bianchi 1951 : Cameriera bella presenza offresi… de Giorgio Pastina 1951 : O.K. Néron (O.K. Nerone) de Mario Soldati 1951 : La dame sans camélia (La signora senza camelie) de M Antonioni 1951 : Une femme pour un nuit (Moglie per una notte) de Mario Camerini 1951 : Histoires interdites (Tre storie proibite) d’Augusto Genina 1951 : Le petit monde de Don Camillo de Julien Duvivier 1952 : La Reine de Saba (La Regina di Saba) de Pietro Francisci 1952 : Addio, mia bella signora ! de Fernando Cerchio 1952 : La Dame aux camélias de Raymond Bernard 1953 : Le retour de Don Camillo de Julien Duvivier 1953 : Les trois Mousquetaires d’André Hunebelle 1953 : Une fille nommée Madeleine (Maddalena) d’Augusto Genina 1953 : Station Terminus (Stazione Termini) de Vittorio De Sica 1953 : La cavallina storna de Giulio Morelli 1954 : Si Versailles m’était conté de Sacha Guitry 1954 : La grande Aventure (La grande avventura) de Mario Pizu 1954 : Cardinal Lambertini (Il cardinale Lambertini) de Giorgio Pastina 1955 : Frou-frou d’Augusto Genina 1955 : Femmes libres (Una donna libera) de Vittorio Cottafavi 1955 : La grande bagarre de D Camillo (Don Camillo e l’onorevole Peppone) de C. Gallone 1955 : Le courage (Il coraggio) de Domenico Paolella 1955 : Les Amoureux (Gli innamorati) de Mauro Bolognini 1955 : Il n’y a pas de plus grand amour (Non c’e amore piu grande) de G Bianchi 1956 : Moglie e buoi de Leonardo de Mitri 1956 : Guardia, guardia scelta, brigadiere e maresciallo de Mauro Bolognini 1956 : Le fils du Cheik (Los amantes del desierto) de Goffredo Alessandrini, 1956 : Belles de l’air (Le belle dell’aria) de Mario Costa 1956 : Las aeroguapas d’Eduardo Manzanos Brochero 1956 : Le château des amants maudits (Beatrice Cenci) de Riccardo Freda 1957 : Guet-apens à Tanger (Agguato a Tangeri) de Riccardo Freda 1957 : Amour et bla-bla-bla (Amore e chiacchiere) d’Alessandro Blasetti 1957 : El pasado te acusa de Lionello de Felice 1958 : Sous le signe de Rome (Nel segno di Roma) de Guido Brignone 1958 : Sans famille d’André Michel 1958 : Le grand Chef d’Henri Verneuil 1959 : La Maja nue (La Maja desnuda) d’Henry Koster 1959 : R.P.Z. appelle Berlin (Geheimaktion schwarze kapelle) de Ralph Habib 1959 : La longue nuit de 43 (La lunga notte dell’ 43) de Florestano Vancini 1959 : Brevi amori a Palma di Majorca de Giorgio Bianchi 1959 : Les mystères d’Angkor (Herrin der Welt) de William Dieterle 1959 : Les mystères d’Angkor II (Herrin der Welt Teil II) de William Dieterle 1960 : Le olimpiadi dei mariti de Giorgio Bianchi 1960 : Femmine di lusso de Giorgio Bianchi 1960 : La charge de Syracuse (L’assedio di Siracusa) de Pietro Francisci 1961 : Quelle joie de vivre ! (Che gioia vivere) de René Clément 1961 : Don Camillo Monseigneur ! (Don Camillo monsignore… ma non troppo) de C. Gallone 1961 : Gli attendenti de Giorgio Bianchi 1961 : La révolte des esclaves (La rivolta degli schiavi) de Nunzio Malasomma 1961 : La furie des S.S. (Dieci italiani per un tedesco) de Filippo Walter Ratti 1961 : Un figlio d’oggi de Marino Girolami & Domenico Graziano 1961 : Le crime ne paie pas de Gérard Oury 1962 : Les années rugissantes (Anni ruggenti) de Luigi Zampa 1962 : Avventura al motel de Renato Polselli 1962 : Le jour le plus court (Il giorno più corto) de Sergio Corbucci 1962 : En avant la musique (Avanti la musica) de Giorgio Bianchi 1962 : La religieuse de Monza (La monaca di Monza) de Carmine Gallone 1962 : Viol à l’italienne (La smania addosso) de Marcello Andrei 1963 : Le bon roi Dagobert de Pierre Chevalier 1963 : Les Députés (Gli onorevoli) de Sergio Corbucci 1964 : Becket (Becket) de Peter Glenville 1964 : Un cœur plein et les poches vides (…É la donna creò l’uomo) de Camillo Mastrocinque 1965 : Don Camillo en Russie (Il compagno Don Camillo) de Luigi Comencini 1967 : Gli altri, gli altri e noi de Maurizio Arena 1967 : Maigret à Pigalle de Mario Landi 1971 : Uccidere in silenzio de Giuseppe Rolando 1972 : Don Pepes (Racconti romani di una ex-novizia) de Pino Tosini 1972 : Fratello ladro de Giuseppe Rolando Filmographie de Gino CERVI | |
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