Adolfo Celi est né le 27 juillet 1922 à Curcuraci en Sicile. Fils de Giuseppe Celi, préfet de Grosseto et de Padoue et de Giulia Mondello, il part à Rome étudier le droit. Il se familiarise avec le cinéma grâce à une caméra offerte par son père. Il s’inscrit à l’Académie nationale d’art dramatique de Rome et obtient son diplôme en mettant en scène The Time of Your Life de William Saroyan en 1945.
Réalisateur au Brésil
Avec ses amis Vittorio Gassman, Vittorio Caprioli et Renato Baldini, Adolfo Celi occupe des petits rôles dans Un Américain en Vacances de Luigi Zampa, Noël au Camp 119 de Pietro Francisci et De nouveaux Hommes sont nés de Luigi Comencini. Aldo Fabrizi lui propose le rôle d’un professeur dans Émigrantes tourné en Argentine. Adolfo Celi décide de rester en Amérique du Sud et s’installe au Brésil où il cofonde le Teatro Brasileiro de Comédia avec les grands de la scène brésilienne Paulo Autran et Tônia Carrero à São Paulo. Il fait ses premières armes comme réalisateur d’avant-garde avec Caiçara avec John Payne et le grand succès Tico-Tico no Fuba en s’attribuant un rôle dans chacun d’eux. Il entame une nouvelle carrière d’acteur en incarnant le richissime Mario Di Castro dans L’Homme de Rio que Philippe de Broca vient tourner au Brésil avec Jean-Paul Belmondo.
Une belle galerie de méchants
La popularité du film amène Adolfo Celi à incarner d’autres méchants dans des films internationaux. De retour en Europe, il retrouve Philippe de Broca dans Un Monsieur de Compagnie et Le Roi de Cœur et interprète Van Willie dans Par un beau matin d’été où il retrouve Belmondo. Il atteint la célébrité internationale avec son rôle de Largo, le numéro 2 de l’organisation criminelle dans le James Bond Opération Tonnerre de Terence Young face à Sean Connery. L’acteur reprendra son rôle dans OK Connery face au frère de James Bond, Neil Connery. Parcourant sa galerie de méchants, il est Jean de Médicis dans L’Extase et l’Agonie de Carol Reed, Battaglia, le commandant du camp où sont internés Frank Sinatra et Trevor Howard dans L’Express du Colonel Von Ryan, le truand Mark Milford dans Le Carnaval des Truands de Giuliano Montaldo auprès des affreux Edward G. Robinson et Klaus Kinski, le suspect du meurtre d’une vielle dame dans Le Tunnel de la Peur de Richard Sarafian, le commissaire divisionnaire dans Un Condé d’Yves Boisset avec Michel Bouquet et surtout Ralph Valmont, l'un des méchants du thriller d'action Danger Diabolik de Mario Bava et Don Vito Tressoldi dans L’Empire du Crime de Fernando Di Leo face à Henry Silva. Celi est un temps pressenti pour le rôle de Don Vito Corleone dans Le Parrain, qui est finalement attribué à Marlon Brando.
Comédies et giallos
Adolfo Celi est aussi le protagoniste dans certaines comédies italiennes, dont Brancaleone aux Croisades et Mes Chers Amis de Mario Monicelli, le film collectif Mesdames et Messieurs bonsoir auprès de Senta Berger ou Café Express de Nanni Loy avec Nino Manfredi. Il tourne en France dans Le Mataf de Serge Leroy avec Michel Constantin, Le Fantôme de la Liberté de Luis Buñuel, Le Grand Escogriffe avec Yves Montand, Les Passagers avec Jean-Louis Trintignant et plusieurs films de genre en Italie comme L’œil du Labyrinthe de Mario Caiano, Les 10 derniers jours d’Hitler d’Ennio de Concini, La Tentation de Damiano Domani, Virginité de Franco Rossi. Pour la petite lucarne, il campe le flic italo-américain dans Petrosino et le baron de Carini. dans La Baronessa di Carini.
Vie maritale et familiale
En plus de ses langues maternelles, le sicilien et l'italien, Adolfo Celi parle couramment plusieurs langues, dont l'anglais, l'espagnol, le français, l'allemand et le portugais. Adolfo Celi s'est mariée trois fois avec Tônia Carrero de 1951 à 1962, Maria Branco de 1963 à 1965 et Veronica Lazar à partir de 1966 avec qui il a deux enfants, Alessandra également actrice en 1966 et Léonard en 1968. Il revient au théâtre dans les années 1980 mais doit être hospitalisé pour une douleur au cœur lors de la représentation des Annales de Pétersbourg de Dostoïevski. Il est remplacé par Vittorio Gassman. Adolfo Celi succombe à une crise cardiaque à Sienne le 19 février 1986 à l’âge de 63 ans.
FILMOGRAPHIE :
Avec Terence Young
1948 : Noël au camp 119 (Natale al campo 119) de Pietro Francisci
1948 : De nouveaux hommes sont nés (Proibito rubare) de Luigi Comencini
1948 : Émigrantes (Emigrantes) d'Aldo Fabrizi
1950 : Caiçara d’Adolfo Celi
1952 : Tico-Tico no Fubá d’Adolfo Celi
1963 : Sandokan, le tigre de Bornéo (Sandokan, la tigre di Mompracem) d'Umberto Lenzi
1963 : L'Homme de Rio de Philippe de Broca
1964 : Un monsieur de compagnie de Philippe de Broca
1964 : Ah ! Les Belles Familles (Le belle famiglie), « Amare è un po' morire » d'Ugo Gregoretti
1964 : Pour trois nuits d'amour (Tre notti d'amore), « La moglie bambina » de Franco Rossi
1965 : Par un beau matin d'été de Jacques Deray
1965 : Slalom (Slalom) de Luciano Salce
1965 : Un Homme est venu (E venne un uomo) d'Ermanno Olmi
1965 : Opération Tonnerre (Thunderball) de Terence Young
1965 : L'Extase et l'Agonie (The Agony and the Ecstasy) de Carol Reed
1965 : L'Express du colonel Von Ryan (Von Ryan's Express) de Mark Robson
1965 : Yankee (Yankee) de Tinto Brass
1966 : Le Greco (El Greco) de Luciano Salce
1966 : Grand Prix (Grand Prix) de John Frankenheimer
1966 : Le Roi de cœur de Philippe de Broca
1966 : Guet-apens à Téhéran (Das Geheimnis der gelben Mönche) de Manfred R. Köhler
1966 : Les Nuits facétieuses d’Armando Crispino et Luciano Lucignani
1967 : Colpo maestro al servizio di Sua Maestà britannica de Michele Lupo
1967 : Torero malgré lui (The Bobo) de Robert Parrish
1967 : Le Carnaval des truands (Ad ogni costo) de Giuliano Montaldo
1967 : Guêpier pour trois abeilles (The Honey Pot) de Joseph L. Mankiewicz
1967 : Opération frère cadet (OK Connery) d'Alberto De Martino
1967 : Fantabulous (La donna, il sesso e il superuomo) de Sergio Spina
1967 : La Gloire des canailles (Dalle Ardenne all'inferno) d'Alberto De Martino
1968 : Sentence de mort (Sentenza di morte) de Mario Lanfranchi
1968 : Uno scacco tutto matto de Roberto Fizz
1968 : Danger Diabolik ! (Diabolik) de Mario Bava
1968 : Opération fric (Sette volte sette) de Michele Lupo
1969 : L'Alibi (L’Alibi) d’Adolfo Celi, Vittorio Gassman et Luciano Lucignani
1969 : Pleins Feux sur l'archange (L'arcangelo) de Giorgio Capitani
1969 : Lingots à gogo (Midas Run) d'Alf Kjellin
1969 : The Great Casino Caper de Jack Arnold (tv)
1969 : Exécutions (Un detective) de Romolo Guerrieri
1969 : Moi, Emmanuelle (Io, Emmanuelle) de Cesare Canevari
1969 : La Mort sonne toujours deux fois (Blonde Köder für den Mörder) d'Harald Philipp
1969 : À la recherche de Grégory (In Search of Gregory) de Peter Wood
1970 : Rendez-vous avec le déshonneur (Appuntamento col disonore) d'Adriano Bolzoni
1970 : Le Tunnel de la peur (Fragment of Fear) de Richard C. Sarafian
1970 : Un Condé d’Yves Boisset
1970 : Brancaleone s'en va-t-aux croisades (Brancaleone alle crociate) de Mario Monicelli
1970 : L'Empire du crime (La mala ordina) de Fernando Di Leo
1971 : Una chica casi decente de Germán Lorente
1971 : Hanno cambiato faccia de Corrado Farina
1971 : Double Assassinat dans la rue Morgue (Murders in the Rue Morgue) de Gordon Hessler
1972 : Le Mataf de Serge Leroy
1972 : Le Manoir aux filles (Ragazza tutta nuda assassinata nel parco) d'Alfonso Brescia
1972 : Le parrain a le bras long (La mano lunga del padrino) de Leonardo Bonomi
1972 : Qui l'a vue mourir ? (Chi l'ha vista morire?) d'Aldo Lado
1972 : François et le Chemin du soleil (Fratello sole, sorella luna) de Franco Zeffirelli
1972 : Un cas parfait de stratégie criminelle (Terza ipotesi su un caso ...) de Giuseppe Vari
1972 : L'Œil du labyrinthe (L'occhio nel labirinto) de Mario Caiano
1973 : Piazza pulita de Luigi Vanzi
1973 : La Villégiature (La villeggiatura) de Marco Leto
1973 : Les Dix Derniers Jours d'Hitler (Hitler: The last ten days) d'Ennio De Concini
1974 : Liberté, mon amour ! (Libera, amore mio) de Mauro Bolognini
1974 : Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel
1974 : Dix Petits Nègres (Ten little indians) de Peter Collinson
1974 : Mourir à 12 ans (Il venditore di palloncini) de Mario Gariazzo
1974 : La Tentation (Il sorriso del grande tentatore) de Damiano Damiani
1975 : Virginité (Come una rosa al naso) de Franco Rossi
1975 : Mes chers amis (Amici miei) de Mario Monicelli
1976 : Deux Flics à abattre (Uomini si nasce poliziotti si muore) de Ruggero Deodato
1976 : La moglie di mio padre d’Andrea Bianchi
1976 : L'affittacamere de Mariano Laurenti
1976 : Sandokan (Sandokan) de Sergio Sollima (tv)
1976 : Fièvre de cheval (Febbre da cavallo) de Steno
1976 : Mesdames et messieurs, bonsoir (Signore e signori, buonanotte) de Luigi Comencini
1976 : Le Grand Escogriffe de Claude Pinoteau
1976 : L'Homme sans pitié (Genova a mano armata) de Mario Lanfranchi
1976 : Meurtre pour un homme seul (The Next Man) de Richard C. Sarafian
1977 : Quelle Nuit que cette Nuit (Che notte quella notte!) de Ghigo De Chiara
1977 : Les Bonshommes (Pane, burro e marmellata) de Giorgio Capitani
1977 : Les Passagers de Serge Leroy
1977 : Holocauste 2000 (Holocaust 2000) d'Alberto De Martino
1977 : La tigre è ancora viva : Sandokan alla riscossa! de Sergio Sollima
1977 : L'Homme de Corleone (L'uomo di Corleone) de Duilio Coletti (inachevé)
1978 : Le Crime du siècle (Indagine su un delitto perfetto) d'Aaron Leviathan
1978 : Le braghe del padrone de Flavio Mogherini
1978 : Professor Kranz tedesco di Germania de Luciano Salce
1980 : Café Express (Café express) de Nanni Loy
1980 : Le Cerveau du super-gang (Car-Napping - Bestellt, geklaut, geliefert) de Wigbert Wicker
1981 : Amoureux fou (Innamorato pazzo) de Franco Castellano et Giuseppe Moccia
1982 : Monsignor (Monsignor) de Frank Perry
1982 : Mes chers amis 2 (Amici miei atto II) de Mario Monicelli
1982 : De Père en Fils (Di padre in figlio) de Vittorio Gassman & Alessandro Gassmann
1984 : Cendrillon 80 (Cenerentola '80) de Roberto Malenotti
1985 : Mes chers amis 3 (Amici miei atto III) de Nanni Loy
1985 : Il giocatore invisibile de Sergio Genni
Filmographie d'Adolfo CELI