![]() | Gianna Maria CANALE | |
Actrice italienne | ||
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Belle héroïne au port de reine, Maria Canale est née le 12 septembre 1927, à Reggio Calabria. De sa maman, elle a hérité d’un sang russe, français et espagnol. Ajoutez à cela la sève vénitienne paternelle et vous obtenez un sublime cocktail de beauté, de caractère et de charme piquant ! Comme elle aimera toujours s’entourer d’un certain mystère, peu de choses sont connues de sa jeunesse. Un fait est certain : elle est élevée à Florence où sa famille s’est installée. Montrant très tôt une attirance pour l’art dramatique, la jeune fille suit les cours de la grande Francesca Bertini. La muse de Freda En 1947, encouragée par des amis, Gianna Maria Canale se présente au concours de Miss Italie. C’est Lucia Bose qui hérite de la couronne, mais peu importe ! Repérée, Gianna Maria est choisie par le jury pour être la dauphine de la Miss, devant Gina Lollobrigida et Eleonora Rossi-Drago. La même année, elle débute discrètement par une figuration dans Rigoletto de Carmine Gallone. Toujours en 1947, une rencontre primordiale lui ouvre les portes d’une carrière fulgurante, historique et costumée. Riccardo Freda, célèbre réalisateur italien, la croise par hasard dans la rue. Marié, il n’en est pas moins subjugué par cette belle inconnue dont il tombe sur le champ amoureux fou. Il la suit jusqu’à son domicile, joue au détective et parvient à la convaincre de travailler pour lui. Pour elle, le réalisateur transalpin quitte tout et devient véritablement son pygmalion. La belle est conquise à son tour. Ils tourneront douze films ensemble. Dans Le chevalier mystérieux, laissant le premier rôle féminin à sa compatriote Maria Mercader, elle campe la comtesse Lehmann face à un Vittorio Gassman empoudré. Elle osera même offrir une scène nue ! Ensuite, le couple prend la direction du Brésil pour deux productions bien oubliées, Guarany et O Caçula do Barulho. Gianna a du mal à supporter le climat sud-américain. Elle rentre en Europe pour tourner plusieurs mélodrames italiens. Elle y incarne les princesses funestes et perfides, jouant de son regard étrange et envoûtant. De capes et d’épées… Dès lors, la carrière de Gianna Maria Canale se tourne résolument vers les films d’aventures, les épopées historiques et les peplums. Le fils de D’Artagnan de son compagnon, rencontre un bon succès populaire. La vengeance de l’aigle noir lui donne Rossano Brazzi et Gina Lollobrigida comme partenaires. On la retrouve comtesse dans La leggenda del piave, duchesse et maîtresse du roi Louis XV dans Madame du Barry de Christian-Jaque, princesse et sœur de l’empereur dans Napoléon de Guitry, comtesse dans La châtelaine du Liban de Richard Pottier, duchesse dans La belle et le corsaire, baronne dans Le Chevalier à l’Armure d’Or, tsarine dans Les nuits de Raspoutine de Pierre Chenal et Reine des pirates dans le film éponyme de Mario Costa pour terminer princesse dans Le chevalier de Pardaillan de Bernard Borderie. La reine des peplums… Son rôle le plus noble sera celui de Theodora, l’impératrice de Bysance de Riccardo Freda où elle donne la réplique à Georges Marchal. Dans tous ces emplois, le spectateur la retrouve fidèle à elle-même, perfide, fatale, voire funeste, avec un regard troublant. Plus tard, elle rencontre le rejeton du célèbre gladiateur dans Le fils de Spartacus, s’oppose à la Révolte des Gladiateurs et participe à La bataille de Corinthe. Enfin elle ose se risquer dans d’autres genres cinématographiques, films de guerre comme L’ennemi silencieux ou films d’épouvante comme Les vampires, sa dernière collaboration avec Freda. Éternellement mystérieuse Le dernier film que tourne Gianna Maria Canale, Le Pont des soupirs, sort en 1964. Bien qu’elle n’a guère que 36 ans et que sa réelle beauté est toujours présente, elle refuse les gros plans et craint de vieillir. Esclave du personnage de vamp qu’elle s’est elle-même imposé, elle n’arrive pas à s’imaginer dans d’autres rôles. Devenue la compagne d’un industriel fortuné, elle se retire sur une île voisine de la Sardaigne et décide alors de se couper du monde du cinéma, n’autorisant plus de photo, ne donnant plus aucune interview. Malgré leur rupture, Riccardo reste en contact avec elle, mais ne la trahira jamais, pas plus que sa nièce, Alessandra Canale, animatrice de la RAI, et actrice à l’occasion. Même la date et le lieu de sa mort demeurent mystérieux. Des papiers officiels attesteront qu’elle est décédée le 4 janvier 2009 à Sutri. Gianna Maria Canale laisse le souvenir d’une bien belle aventurière aux yeux gris-vert, au charme envoûtant et parfumée de mystère. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Martine Carol |
1945 : Rigoletto (Rigoletto) de Carmine Gallone 1947 : Guarany (Guarany) de Riccardo Freda 1948 : Le Chevalier mystérieux (Il cavaliere misterioso) de Riccardo Freda 1948 : Le comte Ugolin (Il conte Ugolino) de Riccardo Freda 1948 : O caçula do barulho de Riccardo Freda 1948 : Le baiser d’une morte (Il bacio di una morta) de Guido Brignone 1949 : Trahison (Il tradimento) de Riccardo Freda 1949 : Toto le Moko (Totò le Moko) de Carlo Ludovico Bragaglia 1949 : Le fils de d’Artagnan (Il figlio di d’Artagnan) de Riccardo Freda 1950 : La vengeance de l’Aigle noir (La vendetta di aquila nera) de Riccardo Freda 1951 : Le Passé d’une mère (Vedi Napoli e poi muori) de Riccardo Freda 1951 : Tout ou rien (Go for broke !) de Robert Pirosh 1951 : Chantage (La leggenda del piave) de Riccardo Freda 1952 : L’Ange du péché (L’eterna catena) d’Anton Guilio Majano 1952 : Spartacus (Spartaco) de Riccardo Freda 1953 : Le Secret de la casbah (Man from Cairo) d’Edoardo Anton & Ray Enright 1953 : Alerte au Sud de Jean Devaivre 1953 : Théodora, l’impératrice de Byzance (Teodora, imperatrice di Bisanzio) de Riccardo Freda 1954 : Madame du Barry de Christian-Jaque 1954 : Le Fils de l’autre (L’ombra) de Giorgio Bianchi 1954 : Napoléon de Sacha Guitry 1955 : Femme seule (Donne sole) de Vittorio Sala 1955 : Le Courage (Il coraggio) de Domenico Paolella 1955 : La châtelaine du Liban de Richard Pottier 1956 : La muraille de feu (La Gerusalemma liberata) de Carlo L Bragaglia 1956 : Les Vampires (I vampiri) de Riccardo Freda 1956 : Sous le Signe de la Croix (Le schiave di Cartagine) de Guido Brignone 1957 : La belle et le corsaire (Il corsaro della mezzaluna) de Giuseppe M Scotese 1957 : Les travaux d’Hercule (Le fatiche di Ercole) de Pietro Francisci 1958 : L’ennemi silencieux (The silent Enemy) de William Fairchild 1958 : Le crime était signé (The Whole Truth) de John Guillermin 1958 : La révolte des gladiateurs (La rivolta dei gladiatori) de Vittorio Cottafavi 1959 : Les Aventuriers des tropiques (Gli avventurieri dei tropici) de Sergio Bergonzelli 1959 : Le cavalier à l’armure d’or (I cavalieri del diavolo) de Siro Marcellini 1959 : La Reine des Amazones (La regina delle Amazzoni) de Vittorio Sala 1960 : La Reine des pirates (La venere dei pirati) de Mario Costa 1960 : Les Nuits de Raspoutine de Pierre Chenal 1960 : Les Conquérants de l’Orient (Il conquistatore dell’Oriente) de Tanio Boccia 1961 : La Bataille de Corinthe (Il conquistatore di Corinto) de Mario Costa 1961 : Maciste contre le Fantôme (Maciste contro il vampiro) de G Gentillomo et S Corbucci 1961 : Le Secret de Monte Cristo (The treasure of Monte Cristo) de Robert Baker 1962 : Le Chevalier de Pardaillan de Bernard Borderie 1962 : Le Tigre des mers (La tigre dei sette mari) de Luigi Capuano 1962 : Le Fils de Spartacus (Il figlio di Spartacus) de Sergio Corbucci 1963 : Scaramouche (La máscara de Scaramouche) d’Antonio Isasi-Isasmendi 1963 : Il Boom de Vittorio De Sica 1963 : Le Lion de Saint-Marc (Il leone di San Marco) de Luigi Capuano 1963 : Le Pont des Soupirs (Il ponte des Sospiri) de Piero Pierotti & Carlo Campogalliani 1964 : I treno del sabato de Vittorio Sala Filmographie de Gianna Maria CANALE | |
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