Rossano BRAZZI | ||
Acteur italien | ||
Avec son physique de latin lover, Rossano Brazzi, est un des rares acteurs italiens à avoir réussi à faire sa place aux États-Unis. Même si on ne peut que constater la médiocrité des films qu’il y a tournés, il laisse l’image d’un séducteur imparable auprès de belles stars comme Ava Gardner, Joan Crawford ou Lana Turner. Rossano Brazzi voit le jour le1 8 septembre 1916 à Bologne. Il grandit dans un milieu modeste, son père Adelmo Brazzi, vétéran de la Première Guerre mondiale est employé dans une usine de chaussures et sa mère Maria Ghedini est femme au foyer. Il a un frère cadet de deux ans, Oscar qui fera carrière comme directeur de production à partir de 1950. Rossano étudie le droit à Florence et exerce comme avocat avant de devenir acteur. Sportif, il hésite à embrasser une carrière de footballeur professionnel. Parallèlement à sa présence au prétoire, il suit des cours de comédie et débute sur scène dans Strange Interlude d’Eugene O’Neill. Jeune premier romantique Rossano Brazzi fait sa première apparition au cinéma en 1939 dans Procès et mort de Socrate. Le jeune acteur n’adhérant pas à l’idéologie fasciste se produit dans des films romantiques et des adaptations littéraires en costumes très éloignés de la doctrine. On le découvre dans Tosca, Le Bourreau de Venise, Le Roi s’amuse, Une Femme est tombée, le western La Gorgone et le biopic Maria Malibran. Dans Nous les Vivants, il donne la réplique à Alida Valli sur fond de Révolution russe. Il se voit obligé d’accepter à contre-cœur un rôle dans Le Foyer perdu face à Zarah Leander. Après la guerre, Rossano Brazzi conserve son statut d’amant romantique et enchaîne les succès en optant pour l’aventure historique avec L’Aigle noir de Riccardo Freda, Le Courrier du Roi de Gennaro Righelli, Le Diable blanc de Nunzio Malasomma, La Religieuse de Monza ou Les Contrebandiers de la Mer. Il est appelé à Hollywood pour figurer comme professeur auprès d’Elizabeth Taylor dans Les 4 Filles du Docteur March de Mervyn Le Roy. Il revient en Italie pour tourner Vulcano avec Anna Magnani, Plus fort que la haine avec Claudine Dupuis et Toselli avec Danielle Darrieux. Il déploie ses talents de bretteur dans La Prisonnière de la Tour de feu, Le Fils de Lagardère ou Milady et les Mousquetaires. Un latin lover à Hollywood Jean Negulesco le rappelle à Hollywood pour donner la réplique à Jean Peters dans La Fontaine des Amours, un film médiocre tourné en partie en Italie qui obtient un énorme triomphe auprès de millions d’Américaines. Son nouveau statut de latin lover lui permet de tenir dans ses bras les plus belles actrices hollywoodiennes comme Ava Gardner dans La Comtesse aux pieds nus (où il incarne son mari impuissant), Katharine Hepburn dans Vacances à Venise de David Lean, Joan Crawford dans Le Scandale Costello, June Allyson dans Interlude, Mitzy Gaynor dans South Pacific où il pousse la chansonnette, Sophia Loren dans La Cité disparue, Joan Fontaine dans Un certain Sourire et Déborah Kerr dans J’ai épousé un Français. Après les succès mitigés de Lumière sur la Piazza avec Olivia de Havilland et Le Scandale de la Villa Fiorita avec Maureen O’Hara, il revient en Europe mais ne trouve plus que des rôles de vieux beaux dans des productions banales. À partir de 1980, il s’éloigne des plateaux et se contente d’apparitions dans des petits rôles et à la télévision. La vie maritale stable d'un Don Juan Rossano Brazzi a épousé en 1940 la baronne Lidia Bertolini avec qui il est marié jusqu'à ce qu’un cancer du foie emporte son épouse en 1981. Si le couple n'eut pas d'enfants, Rossano Brazzy est le père de George Llewellyn Brady, né le 24 juillet 1955 d'une relation avec Llewella Humphreys, une fille de gangster âgée de 20 ans. Llewella Humphreys a changé son nom pour Luella Brady, une anglicisation de Brazzi. En 1984, Rossano Brazzi épouse Ilse Fischer, la femme de ménage allemande du couple pendant de nombreuses années. Rossano Brazzi sous ses dehors élégant et soigné était connu dans le métier pour un certain nombre de traits étranges, notamment sa préférence pour les commandes hors menu et son amour du karaoké. Son frère cadet, Oscar Brazzi fera carrière au cinéma comme directeur de production. Après une ultime prestation dans Fatal Frames face à DOnald Pleasence, Rossano Brazzi décède à Rome la veille de Noël 1994, à l'âge de 78 ans, d'un étrange virus neural. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Lydia Bertolin |
1938 : Il destino in tasca de Gennaro Righelli 1939 : Procès et mort de Socrate (Processo e morte di Socrate) de Corrado d’Erico 1940 : Musique de rêve (Riturno) de Géza von Bolváry & Giuseppe Fatigati 1940 : Le Pont de verre (Il Ponte di vetro) de Goffredo Alessandrini 1940 : Kean de Guido Brignone 1940 : La forza bruta de Carlo Ludovico Bragaglia 1941 : Le bourreau de Venise (Il bravo di Venezia) de Carlo Campogalliani 1941 : E caduta una donna d’Alfredo Guarini 1941 : La Tosca (Tosca) de Carl Koch 1941 : Le roi s’amuse (Il Re si diverte) de Mario Bonnard 1942 : La dame de l’Ouest (Signora dell’ovest) de Carl Koch 1942 : Addio Kira ! de Goffredo Alessandrini 1942 : Piazza San Sepolcro de Giovacchino Forzano 1942 : Les deux Foscari (I due Foscari) d’Enrico Fulchignoni 1942 : Nous les vivants (Noi vivi) de Goffredo Alessandrini 1942 : Maria Malibran de Guido Brignone 1942 : Le foyer perdu (Damals) de Rolf Hansen 1942 : La gorgone (La Gorgona) de Guido Brignone 1943 : Il treno crociato de Carlo Campogalliani 1943 : Paese senza pace de Leo Menardi 1943 : Silence on tourne (Silenzio, si gira !) de Carlo Campogalliani 1943 : Cronaca di due secoli de Giovacchino Forzano 1944 : La casa senza tempo d’Andrea Forzano 1945 : Malia de Giuseppe Amato 1945 : La Resa di Titì de Giorgio Bianchi 1945 : I dieci comandamenti de Giorgio Walter Chili 1946 : L’Aigle noir (Aquila nera) de Riccardo Freda 1946 : La grande Aurore (La grande aurora) de Giuseppe Maria Scotese 1946 : Furia de Goffredo Alessandrini 1947 : Le courrier du Roi (Il corriere del re) de Gennaro Righelli 1947 : Eleonora Duse de Filippo Walter Ratti 1947 : Brigand par amour (Il passatore) de Duilio Coletti 1947 : Le Diable blanc (Il diavolo bianco) de Nunzio Malasomma 1947 : La Religieuse de Monza (La monaca di Monza) de Raffaello Pacini 1948 : Les Contrebandiers de la mer (I contrabbandieri del mare) de Roberto Bianchi Montero 1948 : Les quatre Filles du docteur March (Little Women) de Mervyn LeRoy 1949 : Vulcano (Volcano) de William Dieterle 1949 : Plus fort que la haine (Gli inesorabili) de Camillo Mastrocinque 1950 : Toselli (Romanzo d’amore) de Duilio Coletti 1950 : La vengeance de l’aigle noir (La vendetta di Aquila nera) de R Freda 1951 : La couronne noire (La corona nera) de Luis Saslavsky 1951 : Trésor maudit (Incantesimo tragico) de Mario Sequi 1951 : Le chevalier des croisades (La leggenda di Genoveffa) d’AMaria Rabenalt 1952 : La prisonnière de la tour de feu (La prigioniera della torre di fuoco) de G. Walter Chilli 1952 : L’injuste condamnation (Ingiusta condanna) de Giuseppe Masini 1952 : Ils étaient trois cents (Eran trecento) de Gian Paolo Callegari 1952 : Le fils de Lagardère (Il figlio di Lagardere) de Fernando Cerchio 1952 : Milady et les mousquetaires (Il boia di Lilla) de Vittorio Cottafavi 1952 : La femme qui inventa l’amour (La donna che inventò l’amore) de Ferruccio Cerio 1953 : C’era una volta Angelo Mosco de Giorgio Walter Chili 1953 : La charge infernale (Carne d’Horca) de Ladislas Vajda 1953 : La barriera della legge de Piero Costa 1953 : La chair et le diable de Jean Josipovici 1954 : La fontaine des amours (Three coins in the fountain) de Jean Negulesco 1954 : La Castiglione (La Contessa di Castiglione) de Georges Combret 1954 : La Comtesse aux pieds nus (The Barefoot Contessa) de J Mankiewicz 1954 : Angela, femme ou démon (Angela) d’Edouardo Anton & Dennis O’Keefe 1955 : Vacances à Venise (Summertime) de David Lean 1955 : Faccia da mascalzone de Raffaelle Andreassi & Lance Comfort 1955 : Les cinq dernières minutes (Gli ultimi cinque minuti) de Giuseppe Amato 1955 : Il Conte Aquila de Guido Salvini 1956 : Qui perd gagne (Loser takes all) de Ken Annakin 1957 : Les Amants de Salzburg (Interlude) de Douglas Sirk 1957 : La cité disparue (Legend of the Lost) d’Henry Hathaway 1957 : Le scandale Costello (The Story of Esther Costello) de David Miller 1958 : South Pacific (South Pacific) de Joshua Logan 1958 : Un certain sourire (A certain smile) de Jean Negulesco 1959 : J’ai épousé un français (Count your blessing) de Jean Negulesco 1959 : La charge de Syracuse (L’assedio di Siracusa) de Pietro Francisci 1960 : Austerlitz d’Abel Gance 1961 : Lumière sur la piazza (Light in the piazza) de Guy Green 1961 : La femme rousse (Die rote / redhead / la possa) d’Helmut Käutner 1962 : Vacances à l’Italienne (Rome Adventure) de Delmer Daves 1962 : Les quatre vérités (Le quattro verità) d’Alessandro Blasetti, 1963 : Meurtre par accident (Dark Purpose) de George Marshall & Vittorio Sala 1963 : Une garce inconsciente (Un amore) de Gianni Vemuccio 1963 : Pão d’Açúcar de Paul Sylbert 1964 : Le Scandale de la Villa Fiorita (The Battle of the Villa Fiorita) de D Daves 1964 : Une femme disponible (La ragazza in prestito) d’Alfredo Giannetti 1965 : Il natale che quasi non fu de Rossano Brazzi 1966 : Le Bobo (The Bobo) de Robert Parrish 1966 : La fiancée du soldat (La ragazza del bersagliere) d’Alessandro Blasetti 1967 : One Step to hell de Sandy Howard 1967 : Sept fois femme (Woman Times Seven) de Vittorio De Sica 1967 : Sette uomini e un cervello de Rossano Brazzi 1967 : Gli altri, gli altri e noi de Maurizio Arena 1968 : Krakatoa, à l’est de Java (Krakatoa , East of Java) de Bernard L. Kowalski 1967 : La Scandaleuse (Salvare la faccia) de Rossano Brazzi 1967 : Il diaro segretto di una minorenne d’Oscar Brazzi 1969 : L’or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson 1967 : Vita segreta di una diciottene d’Oscar Brazzi 1970 : Les Mâles (The Adventurers) de Lewis Gilbert 1970 : Intimità proibite di una giovane sposa d’Oscar Brazzi 1970 : Morir por amar de Lorenzo Artale 1971 : Il sesso del diavolo d’Oscar Brazzi 1971 : Le jour du jugement (Il giorno del giudizio) de Mario Gariazzo 1972 : Toute la ville danse (The Great Waltz) d’Andrew L. Stone 1972 : Racconti proibiti… di niente vestiti de Brunello Rondi 1973 : Mr. Kingstreet’s war de Percival Rubens 1973 : Le Château de la terreur (Terror ! il castello delle donne maledette) de Ramiro Oliveros 1975 : Il cav. Costante Nicosia demoniaco ovvero Dracula in Brianza de Lucio Fulci 1975 : Giro giro tondo… con il sesso è bello il mondo d’Oswaldo Braga 1975 : Gli angeli dalle mani bendatte d’Oscar Brazzi 1975 : La saison des assassins (Il tempo degli assassini) de Marcello Andrei 1975 : Destras d’Esa puerta de Manuel Zecena Diéguez 1976 : La carrière d’une femme de chambre (Telefoni bianchi) de Dino Risi 1978 : Mr. Too Little de Stuart E. McGowan 1978 : Caribia (Caribia: Ein Filmrausch in Stereophonie) d’Arthur Maria Rabenalt 1980 : Moi, et Catherine (Io e Caterina) d’Alberto Sordi 1980 : Anche i ladri hanno un santo de Giampietro Tartagni 1981 : La Malédiction finale (Omen III : The final Conflict) de Graham Baker 1981 : Il paramedico de Sergio Nasca 1982 : La Voce de Brunello Rondi 1982 : Pavillons lointains (The far Pavilions) de Peter Duffel 1983 : Formule pour un meurtre (7 Hyden Park : La casa maledetta) d’Alberto de Martino 1984 : New York 2 heures du matin (Fear City) d’Abel Ferrara 1984 : Final justice de Greydon Clark 1987 : La Collina del Diavolo de Vittorio Sindoni 1988 : Russicum (Russicum, I giorni del diavolo) de Pasquale Squitieri 1994 : Fatal frames (Fotogrammi mortali) d’Al Festa Filmographie de Rossano BRAZZI | |
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