![]() | Agostina BELLI | |
Actrice italienne | ||
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Née Mariuccia Magnoni, Agostina Belli voit le jour le 13 avril 1947 à Milan, dans une famille modeste. Elle est la fille de Domenico Magnoni, un petit artisan, et d’Adele Margherita Dossena qui tient une pension près de la gare centrale de Milan. Elle grandit avec sa sœur Armida dans le quartier populaire de Giambellino. Dans un contexte social difficile, la petite Mariuccia doit très tôt se forger un solide caractère et apprendre la débrouillardise. Elle a treize ans quand ses parents se séparent. Elle choisit de vivre auprès de son père dont elle restera très proche toute sa vie durant. Malgré des études de secrétaire, la jeune femme rêve de devenir danseuse professionnelle et c’est presque par hasard que le cinéma vient à sa rencontre. Elle apprend par une amie que Carlo Lizzani cherche des figurants. C’est munie d’une simple photo d’identité qu’elle se présente au réalisateur qui éclate de rire devant sa naïveté mais ne manque pas de remarquer sa beauté. Il lui donne un petit rôle d’otage, aux côtés de Gian Maria Volonte, dans Bandits à Milan. Après quelques petites participations, Agostina Belli accède à des rôles plus consistants. Mais au moment où sa carrière semble décoller, elle est victime d’un accident de la route qui la contraint à une longue et pénible convalescence. En février 1970, l’horreur et la tragédie s’invitent dans la vie privée de l’actrice qui doit faire face à la mort de sa mère, assassinée dans des circonstances aujourd’hui encore non élucidées. Et c’est dans le cinéma d’horreur qu’elle connaît ses premiers succès. On la voit successivement dans Le Monstre du château de José Luis Merino, dans le giallo Journée noire pour un bélier de Luigi Bazzoni et dans La Nuit des diables de Giorgio Ferroni. Sensuelle candide Avec un mélange de candeur et de sensualité, Agostina Belli devient une des huit victimes du terrible baron incarné par Richard Burton dans Barbe-Bleue. Sur le tournage de La Tour du désespoir, elle fait la connaissance de l’acteur norvégien Fred Robsahm qui partagera sa vie pendant une quinzaine d’années. Elle apparaît méconnaissable, aux côtés de Giancarlo Giannini dans Mimi métallo blessé dans son honneur, une comédie sociale qui lui permet de montrer une nouvelle facette de son talent. Avec Revolver, thriller politique de Sergio Sollima auprès d’Oliver Reed et Fabio Testi, elle s’engage dans les deux préoccupations du cinéma italien, la politique et l’érotisme. Ainsi le film à scandale, Obsédé malgré lui de Lucio Fulci dénonce les relations entre le pouvoir, l’église, l’armée et la maffia. Apparaissant souvent dévêtue à l’écran, Agostina Belli entre dans le rang des icônes sexy du cinéma italien avec Virilità de Paolo Cavara, La Calandria et Il conviendra de bien faire l’amour de Pasquale Festa Campanile ou Le Jeu avec le feu d’Alain Robbe-Grillet. De l'érotisme au mélo Si beaucoup de réalisateurs découvrent assez complaisamment le corps de la belle, beaucoup aiment aussi à recouvrir de larmes ses jolis yeux bleus. Des larmes, Dino Risi en fait couler sur le visage d’une Sara lumineuse sous le ciel de Naples dans Parfum de femme. La performance unanimement saluée de Vittorio Gassman n’écrase nullement la prestation de l’actrice qui accède à la reconnaissance internationale. Risi lui confie ensuite le rôle de Marcella, protagoniste de La Carrière d’une femme de chambre. Elle tourne désormais dans des coproductions internationales comme Holocauste 2000 avec Kirk Douglas, Enquête à l’italienne avec Marcello Mastroianni, Le grand Escogriffe avec Yves Montand, Un Taxi mauve avec Philippe Noiret. Dans L’Enfant de nuit de Sergio Corbucci avec Stefano Satta Flores, elle interprète avec conviction le rôle d’une mère qui ne peut se résoudre à la disparition de son fils. Elle tourne souvent en France, notamment Un Amour interdit de Jean-Pierre Dougnac et le téléfilm On ne le dira pas aux enfants avec Michel Constantin. Actrice paisible Toujours surprenante, Agostina dévoile des talents comiques dans Vai avanti tu che mi vien da ridere ou dramatiques dans Torna. Elle amorce une carrière sur le petit écran, avant de disparaître à nouveau pour revenir en 1987 pour une poignée de films alimentaires. Toujours discrète sur sa vie privée, l’actrice donne peu d’explication sur les motivations de ces allers-retours. Elle participe à l’hommage fait en 2010 à son grand partenaire, Vittorio Gassman. En 2008, elle vivait encore près de Rome, dans sa maison sur les rives du lac de Bracciano, avec son compagnon, beaucoup d’animaux, toujours sans enfant et toujours avec son père. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Dino Risi et Vittorio Gassman |
1968 : Bandits à Milan (Banditi a Milano) de Carlo Lizzani 1969 : Il terribile ispettore (it) de Mario Amendola 1970 : Cran d’arrêt d’Yves Boisset 1970 : Dans l'enfer de Monza (Formula 1 Nell'Inferno del Grand Prix) de Guido Malatesta 1970 : Angeli senza paradiso d’Ettore Maria Fizzarotti 1970 : Le Monstre du château (Il castello dalle porte di fuoco) de José L. Merino 1971 : Ma che musica maestro de Mariano Laurenti 1971 : Journée noire pour un bélier (Giornata nera per l'ariete) de Luigi Bazzoni 1972 : La Calandria de Pasquale Festa Campanile 1972 : Sans famille (Senza famiglia, nullatenenti cercano affetto) de Vittorio Gassman 1972 : Mimi métallo ... (Mimì metallurgico ferito nell'onore) de Lina Wertmüller 1972 : Obsédé malgré lui ( (Nonostante le apparenze) de Lucio Fulci 1972 : Barbe-Bleue (Bluebeard) d’Edward Dmytryk 1972 : La Nuit des diables (La notte dei diavoli) de Giorgio Ferroni 1973 : La Tour du désespoir (La Sepolta viva) d’Aldo Lado 1973 : Quando l'amore è sensualità de Vittorio de Sisti 1973 : Baciamo le mani de Vittorio Schiraldi 1973 : La Poursuite implacable (Revolver) de Sergio Sollima 1973 : Les Dernières Neiges de printemps (L'ultima neve di primavera) de Raimondo Del Balzo 1974 : Un parfum d’amour (Virilità) de Paolo Cavara 1974 : Le Tapis hurle (Il patto piange) de Paolo Nuzzi 1974 : Il lumacone de Paolo Cavara 1974 : La Gouvernante (La governante) de Giovanni Grimaldi 1974 : Parfum de femme (Profumo di donna) de Dino Risi 1975 : Deux Cœurs et une Chapelle (Due cuori, una cappella) de M. Lucidi 1975 : Il conviendra de bien faire l'amour (Conviene far bene l'amore) de P. Festa Campanile 1975 : Le Jeu avec le feu d’Alain Robbe-Grillet 1976 : La Carrière d’une femme de chambre (Telefoni bianchi) de Dino Risi 1976 : Le Grand Escogriffe de Claude Pinoteau 1977 : Un taxi mauve d’Yves Boisset 1977 : Cara sposa de Pasquale Festa Campanile 1977 : Holocauste 2000 (Holocaust 2000) d’Alberto de Martino 1977 : Enquête à l'italienne (Doppio delitto) de Steno 1978 : Violence à Manaos (Manaos) d’Alberto Vázquez-Figueroa 1978 : L'Enfant de nuit (Enfantasme) de Sergio Gobbi 1982 : Vai avanti tu che mi vien da ridere de Giorgio Capitani 1982 : La Guérilléra de Pierre Kast 1984 : Torna de Stelvio Massi 1984 : Un amour interdit de Jean-Pierre Dougnac 1987 : La dernière étreinte (Una Donna da scoprire) de Riccardo Sesani 1987 : Soldati - 365 all'alba de Marco Risi 1988 : Étranger de l’espace (Fratello dello spazio) de Mario Gariazzo 1989 : Happy end de Milos Radovic 2006 : Uno su due d’Eugenio Cappuccio 2008 : Amore che vieni, amore che vai de Daniele Costantini Filmographie d'Agostina BELLI | |
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