Amparo RIVELLES
 Actrice espagnole
Connue comme la reine des feuilletons mexicains dans le pays aztèque, Amparo Rivelles a acquis une énorme popularité pour son travail pour le théâtre, le cinéma et pour la télévision, en plus d’appartenir au soi-disant âge d’or du cinéma mexicain. De retour dans son pays natal, elle a joué dans l’adaptation de Los joys y las sombras en 1982. Jusqu’à sa retraite en 2006, elle a interprété des œuvres de Jacinto Benavente, Jean Cocteau, Fernando de Rojas, Jean Giraudoux et Oscar Wilde.
María Amparo Rivelles y Ladrón de Guevara, dite Amparo Rivelles naît à Madrid, le 11 février 1925, des très célèbres comédiens Rafael Rivelles, et María Fernanda Ladrón de Guevara, qui furent aussi de ces premiers Espagnols à tourner dans les studios hollywoodiens. La jeune Amparo, pas vraiment attirée par le métier, va néanmoins monter sur les planches dès l’adolescence, au sein de la compagnie théâtrale de sa mère qui a refait sa vie avec un autre homme de théâtre Pedro Larrañaga, père de son demi-frère, le futur grand acteur Carlos Larrañaga, qui encore tout enfant joue avec elle dans Almas de Dios d’Ignacio F. Iquino en 1941.
La belle hispanique
L’année suivante, Amparo Rivelles signe en exclusivité un contrat avec la compagnie Cifesa, et stupéfiante de maturité et de présence pour ses tout justes dix-huit ans, elle donne la réplique à la grande vedette du moment, Alfredo Mayo, que la presse présente alors comme son fiancé à la ville, se faisant pauvrette de l’Espagne des années vingt dans Malvaloca, jeune noble coquette à l’époque des guerres carlistes dans Un caballero famoso et très dynamique et moderne Cubaine dans Deliciosamente tontos, une comédie de Juan d’Orduña, avec toute une bande de farfelus joués par Alberto Romea, Miguel Pozanco, Antonio Riquelme, Francisco Martínez Soria, et Fernando Freyre d’Andrade en inénarrable valet de chambre du héros. Elle poursuit sa carrière fulgurante en donnant la réplique aux plus célèbres jeunes premiers espagnols, portugais ou italiens de ces années-là comme Rafael Durán dans Eloise sous un Amandier, Armando Calvo dans La Foi, Jorge Mistral dans Tres citas con el destino, Antonio Vilar dans La rue sans soleil ou Arturo de Cordova dans L’amour que je t’ai donné. Elle joue de tout y compris de grandes figures historiques comme l’épouse de Napoléon III dans Eugenia de Montijo de José López Rubio, ou une opposante de Charles Quint dans La Leona de Castilla de Juan d’Orduña. Elle fait une apparition dans le singulier Monsieur Arkadin d’Orson Welles. Ampara Rivelles remonte aussi sur les planches pour notamment l’adaptation espagnole de la pièce de Jean-Paul Sartre, Huis clos donnée à Madrid en 1947, l’année où elle est au cinéma l’une des héroïnes de Fuenteovejuna, adaptée de l’œuvre de Lope de Vega, par Antonio Román, avec le grand Manuel Luna dans le rôle principal et Fernando Rey débutant.
Vedette internationale
Dans les années cinquante, malgré quelques rôles dans des coproductions internationales, avec l’Italie ou le Mexique, dont Le bourreau de Venise de Gian Paolo Callegari, Amparo Rivelles se fait moins présente sur les grands écrans et alors qu’elle vient de donner naissance à une petite fille, Maria Fernanda, dont elle n’a jamais dit qui était le père, et qui fut à l’origine des plus folles suppositions lancées par les journaux péninsulaires, elle décide d’aller travailler outre-Atlantique, à Cuba, puis au Mexique où elle va vivre plus d’une vingtaine d’années et y poursuivre une brillante carrière théâtrale, cinématographique et de télévision. Amparo Rivelles revient dans son pays natal à la fin des années 1970 pour se consacrer surtout au théâtre, même si elle reçoit un prix Goya en 1986 pour son rôle dans Hay que deshacer la casa de José Luis García Sánchez et obtient une deuxième nomination avec Esquinache de Josefina Molina avec José Luis Lopez Vazquez. On la voit aussi dans des feuilletons télévisés de forte audience. Amparo Rivelles fait ses adieux à la scène en 2006 dans un théâtre de Santander où elle a débuté près de 70 ans auparavant. Elle va s’éteindre, à la suite d’une longue maladie des os, le 7 novembre 2013, dans un hôpital madrilène.


FILMOGRAPHIE :

Avec Carlos Larrañaga
1940 : Marie Juana (Mari Juana) d’Armando Vidal
1941 : Alma de Dios d’Ignacio F. Inquino
1941 : Los ladrones somos gente honrada d’Ignacio F. Iquino
1942 : Malvaloca de Luis Marquina
1942 : Un caballero famoso de José Buchs
1942 : Deliciosamente tontos de Juan d’Orduña
1943 : Eloísa está debajo de un almendro de Rafael Gil
1944 : El clavo de Rafael Gil
1944 : Eugenia de Montijo de José López Rubio
1945 : Espronceda de Fernando Alonso Casares
1946 : Angustia de José Antonio Nieves Conde
1946 : Fuenteovejuna d’Antonio Román
1947 : La Foi (La fé) de Rafael Gil
1947 : María de los Reyes d’Antonio Guzmán Merino
1947 : Si te hubieses casado conmigo de Victor Tourjansky
1948 : La Rue sans soleil (La calle sin sol) de Rafael Gil
1948 : Sabela de Cambados de Ramón Torrado
1949 : La Reine de la Sierra Morena (La Duquesa de Benamejí) de Luis Lucia
1950 : La Lionne de Castille (La Leonessa de Castilla) de Juan d’Orduña
1950 : Deux mères (De mujer a mujer) de Luis Lucía
1951 : Le Secret de Christophe Colomb (Alba de América) de Juan d’Orduña
1952 : Le Bourreau de Venise (Il Piombi di Venezia) de Gian Paolo Callegari
1953 : Tres citas con el destino de Florián Rey, León Klimovsky & F de Fuentes
1955 : La Voix d’une mère (El Indiano) de Fernando Soler
1955 : La Perverse (La herida luminosa) de Tulio Demicheli
1955 : Dossier secret (Mr. Arkadin, Confidential report) d’Orson Welles
1957 : El batallón de las sombras de Manuel Mur Oti
1957 : Guet-apens à Tanger (Agguato a Tangeri) de Riccardo Freda
1958 : Les Enfants du divorce (Los hijos del divorcio) de Mauricio de la Serna
1959 : L’Amour que je t’ai donné (El amor que yo te di) de Tulio Demicheli
1960 : Un ángel tuvo la culpa de Luis Lucia
1960 : El esqueleto de la señora Morales de Rogelio A. González
1964 : Histoire d’une canaille (Historia de un canalla) de Julio Bracho
1964 : Los novios de mis hijas d’Alfredo B. Crevenna
1965 : Le Fugitif (El fugitivo) d’Emilio Gómez Muriel
1968 : Quand les Enfants s’en vont (cuando los hijos se van) de Julián Soler
1968 : La Fête des mères (El día de las madres) d’Alfredo B. Crevenna
1969 : La Maison des jeunes filles (La casa de las muchachas) de Fernando Cortés
1969 : Los problemas de mamá d’Alfredo B. Crevenna
1969 : Remolino de pasiones d’Alejandro Galindo
1970 : La veuve blanche (la viuda blanca) de Carlos Lozano Dana
1970 : Anita de Montemar (Ave sin nido) de Manuel Zecena Diéguez
1970 : El juicio de los hijos d’Alfredo B. Crevenna
1971 : Una vez, un hombre... de Guillermo Murray
1971 : El medio pelo de Carlos Velo
1971 : Quién mató al abuelo ? de Carlos Enrique Taboada
1972 : Indio de Rodolfo d’Anda
1972 : Il y a des Anges sans ailes (Hay ángeles sin alas) de Raúl d’Anda hijo
1973 : La belle-mère (La madrastra) de Roberto Gavaldón
1974 : Présage (Presagio) de Luis Alcoriza
1976 : La Plage vide (La playa vacía) de Roberto Gavaldón
1977 : La coquito de Pedro Masó
1981 : La maison de Bernarda Alba (La casa de Bernarda Alba) de Gustavo Alatriste
1983 : Les Soldats de plomb (soldados de plomo) de José Sacristán
1986 : Hay que deshacer la casa de José Luis García Sánchez
1988 : Le Marquis d’Esquilache (Esquilache) de Joaquín & Josefina Molina
1991 : Le Jour de ma naissance (El día que nací yo) de Pedro Olea
1994 : Mar de Luna de Manolo Matji


Filmographie d'Amparo RIVELLES
 
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