![]() | Marisa PAREDES | |
Acteur européen, Actrice européenne | ||
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Actrice de théâtre et de cinéma dès les années 1960, Marisa Paredes accède à la célébrité deux décennies plus tard en tournant six fois pour Pedro Almodóvar. Diva au répertoire riche et contrasté, elle est la reine du mélo où sa présence de passionaria distille des flots d’émotion. Elle est l’une des sept actrices à avoir reçu le Prix National de Cinéma du Ministère espagnol de la Culture, avec Carmen Maura, Rafaela Aparicio, María Luisa Ponte, Mercedes Sampietro, Maribel Verdú et Ángela Molina. Dernière d’une famille de quatre enfants, Marisa Paredes naît le 3 avril 1946, place Santa Ana, le quartier des théâtres de Madrid. Contre la volonté de son père, ouvrier, elle se lance dans la comédie, en intégrant à 15 ans le Conservatoire et, à la suite du désistement d’une actrice, débute sur les planches en 1961 dans Esta noche tampoco de José López Rubio. C’est d’ailleurs le théâtre, qu’elle n’abandonnera jamais vraiment en dépit de son succès au cinéma, qui la fera connaître. A l’affiche d’un grand nombre de films dans les années 70 et 80 parmi lesquels Goya, une histoire de solitude de Nino Quevedo où elle incarne le modèle de la Maja nue, Cousine, je t’aime de Fernando Trueba, le très dérangeant Prison de cristal d’Agusti Villaronga ou le charmant Les Bicyclettes sont pour l’été de Jaime Chavarri, elle décroche en 1988 une nomination au Goya du Meilleur Second rôle pour sa prestation dans Cara de acelga, première réalisation de l’acteur José Sacristan. La Reine de la Movida En 1983, en pleine Movida, la comédienne campe une nonne excentrique dans Dans les ténèbres, première d’une longue série de collaborations entre elle et Pedro Almodóvar. En effet, le cinéaste en fera, tout au long des années 90, l’héroïne de ses mélodrames, lui offrant de beaux rôles de divas en crise, entre réussite professionnelle et drames intimes. Marisa Paredes acquiert ainsi une popularité internationale grâce au personnage de Becky, chanteuse et mère de Victoria Abril dans Talons aiguilles avant d’incarner une romancière dépressive dans La Fleur de mon secret, performance qui lui vaut le Prix d’interprétation à Karlovy Vary en 1995, puis une actrice adulée dans Tout sur ma mère, un rôle écrit spécialement pour elle. Le réalisateur espagnol continuera de la diriger au cours de la décennie suivante dans Parle avec elle et La Piel que Habito. Diva internationale Devenue l’une des comédiennes les plus populaires du cinéma latin, Marisa Paredes multiplie les films hors des frontières espagnoles et interprète, entre autres, la mère de Nicoletta Braschi dans La Vie est belle de Roberto Benigni, la femme de Marcello Mastroianni dans Trois vies et une seule mort du Chilien Raoul Ruiz et tourne également Carmin profond et Pas de lettre pour le colonel avec le Mexicain Arturo Ripstein. L’actrice n’en continue pas moins d’enchaîner les tournages en Espagne de l’inquiétant L’Échine du diable au délirant Reinas qui la voit côtoyer d’autres muses almodovariennes, comme Carmen Maura ou Veronica Forque en passant par le singulier Sauvages de Carlos Molinero avec Imanol Arias. Elle incarne une religieuse sous la direction du prolifique Manoel de Oliveira dans Le Miroir magique, aux côtés de Michel Piccoli et participe à Jonas et Lola, à demain du suisse Alain Tanner. En 2007, la comédie Four last songs, inédite en France, lui permet de fréquenter un casting international composé notamment de Stanley Tucci, Rhys Ifans et Emmanuelle Seigner. Également très appréciée en France où elle a croisé Jean Rochefort dans la sympathique comédie Tombés du ciel de Philippe Lioret, elle s’illustre en 2010 dans Gigola aux côtés de Lou Doillon, mais aussi de ses compatriotes Eduardo Noriega et Rossy de Palma. Elle rejoint ensuite le casting quatre étoiles de Les Yeux de sa mère du cinéphile Thierry Klifa, aux côtés de Catherine Deneuve et Géraldine Pailhas. Sa carrière est récompensée d’un Goya d’honneur en 2018. Mariée au réalisateur Antonio Isasi-Isasmendi des années soixante-dix où il l’a dirigée dans Les Crocs du Diable jusqu’à son décès en 2017, Marisa Paredes est la mère de Maria Isasi, née en 1975 qui poursuit une carrière d’actrice. Suite à des problèmes coronariens, Marisa Paredes décède le 17 décembre 2024 à l'hôpital universitaire Jimenez Diaz de Madrid à l'âge de 78 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Guillermo Del Toro |
1960 : 091 Policía al habla de José María Forqué (non créditée) 1960 : Los Económicamente débiles de Pedro Lazaga 1961 : Les Religieuses (Canción de cuna) de José María Elorrieta 1962 : L'Horrible docteur Orloff (Gritos en la noche) de Jesús Franco 1963 : Llegar a más de Jesús Fernández Santos 1965 : El Mundo sigue de Fernando Fernán Gómez 1966 : La Tía de Carlos en mini-falda d’Augusto Fenollar et Ignacio F. Iquino 1966 : Las Salvajes en Puente San Gil d’Antonio Ribas 1968 : Tinto con amor de Francisco Montolío 1968 : Requiem pour Gringo (Réquiem para el gringo) d’E. Martín et JL Merino 1968 : Indisponible (No disponible) de Pedro Mario Herrero 1969 : El Señorito y las seductoras de Ramón Fernández 1969 : La Revoltosa de Juan de Orduña 1969 : Carola, Carola (Carola de día, Carola de noche) de Jaime de Armiñán 1969 : El Señorito y las seductores de Ramon Fernandez 1970 : Fray Dólar de Raúl Peña 1971 : Pastel de sangre, « Victor Frankenstein » d’Emilio Martínez Lázaro 1971 : Goya, historia de una soledad de Nino Quevedo 1974 : Larga noche de Julio de Lluís Josep Comerón 1976 : Les Crocs du diable (El Perro) d’Antonio Isasi-Isasmendi 1980 : Sus años dorados d’Emilio Martínez Lázaro 1980 : Cousine, je taime (Ópera prima) de Fernando Trueba 1983 : Dans les ténèbres (Entre tinieblas) de Pedro Almodóvar 1984 : Les Bicyclettes sont pour l'été (Las Bicicletas son para el verano) de Jaime Chávarri 1986 : Delirios de amor, "Delirio 3" de Cristina Andreu 1986 : Tata mía de José Luis Borau 1987 : Cara de acelga de José Sacristán 1987 : Prison de Cristal (Tras el cristal) d’Agustí Villaronga 1987 : Mientras haya luz de Felipe Vega 1988 : Tu novia está loca d’Enrique Urbizu 1990 : Continental de Xavier Villaverde 1991 : Hors saison (Zwischensaison) de Daniel Schmid 1991 : Talons aiguilles (Tacones lejanos) de Pedro Almodóvar 1992 : Golem, l'esprit de l'exil d’Amos Gitaï 1992 : La Reine anonyme (La Reina anónima) de Gonzalo Suárez 1993 : Tierno verano de lujurias y azoteas de Jaime Chávarri 1994 : Tombés du ciel de Philippe Lioret 1995 : La Nef des Fous (La Nave de los locos) de Ricardo Wullicher 1995 : La Fleur de mon secret (La Flor de mi secreto) de Pedro Almodóvar 1996 : Trois vies et une seule mort de Raoul Ruiz 1996 : Le Journal de Luca (Cronaca di un amore violato) de Giacomo Battiato 1996 : Carmin profond (Profundo carmesí) d’Arturo Ripstein 1997 : Docteur Chance de F. J. Ossang 1997 : La vie est belle (La vita è bella) de Roberto Benigni 1998 : Señores de Gardenia d’Antoni Aloy (cm) 1998 : La Préférence (Préférence) de Grégoire Delacourt 1998 : Le Serpent a mangé la grenouille d’Alain Guesnier 1998 : Talk of Angels de Nick Hamm 1999 : Jonas et Lila, à demain d’Alain Tanner 1999 : Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre) de Pedro Almodóvar 1999 : Pas de lettre pour le colonel (El coronel no tiene quien le escriba) d’Arturo Ripstein 2001 : Afrodita, el sabor del amor de Fernando E. Solanas 2001 : L'Échine du Diable (El Espinazo del diablo) de Guillermo Del Toro 2001 : Sauvages (Salvajes) de Carlos Molinero 2002 : Parle avec elle (Hable con ella) de Pedro Almodóvar 2003 : Una Preciosa puesta de sol d’Álvaro Del Amo 2003 : Dans le rouge du couchant d’Edgardo Cozarinsky 2004 : Frío sol de invierno de Pablo Malo 2005 : Reinas(Reinas) de Manuel Gómez Pereira 2005 : Le Miroir magique (O Espelho Mágico) de Manoel de Oliveira 2007 : Four last Songs de Francesca Joseph 2008 : L’Uomo che ama de Maria Sole Tognazzi 2008 : 1a Vez 16 mm de Rui Goulart 2009 : Amours fous (Amores locos) de Beda Docampo Feijoo 2010 : El dios de madera de Vicente Molina Foix 2011 : Gigola de Laure Charpentier 2011 : Les Yeux de sa mère de Thierry Klifa 2011 : La piel que habito(La piel que habito) de Pedro Almodóvar 2012 : Les Lignes de Wellington (Linhas de Wellington) de R. Ruiz et V Sarmiento 2012 : Photo de Carlos Saboga 2013 : Pays de rêve (Traumland) de Petra Volpe 2015 : Latin Lover (Latin Lover) de Cristina Comencini 2018 : Petra de Jaime Rosales 2019 : Malgré tout (A pesar de todo) de Gabriela Tagliavini 2019 : De Sable et de feu de Souheil Ben-Barka 2021 : Les Cartes perdues (Las cartas perdidas) d’Amparo Climent 2021 : Vestidas de azul de Claudia Costafreda & Ian de la Rosa (tv) Filmographie de Marisa PAREDES | |
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