Eduardo Noriega Gómez est né à Santander, en Cantabrie, le 1er août 1973. Plus jeune de 7 frères et sœurs, il montre un très grand talent pour les activités artistiques depuis son enfance. Il prend des cours de piano et entre au Conservatoire de musique de Santander. Après avoir terminé ses études secondaires, il décide de devenir avocat et intègre l’Université de Santander, l’une des universités les plus prestigieuses d’Europe. Cela ne durera pas longtemps car il est rattrapé par le virus du jeu en suivant un cours de théâtre aux côtés d’une amie qui veut être actrice. À 19 ans, il déménage à Madrid pour prendre des cours d’art dramatique au Conservatoire de théâtre de Madrid et abandonne ses études à la faculté de droit. Au Conservatoire, il rencontre Mateo Gil et Alejandro Amenábar pour lesquels il tourne quelques courts métrages. Amenabar lui confie le rôle principal de Tesis qui le consacre star en Espagne auprès de son partenaire Fele Martínez.
Révélation espagnole
En 1996, Eduardo enchaîne un petit rôle dans Más allá del jardín de Pedro Olea et le rôle principal dans Le Coup du sort tourné à San Sebastián. Pendant le tournage de ce film, sa mère décède et l’acteur canalise son chagrin au travail en incarnant un jeune interné dans une unité psychiatrique carcéral qui s’imagine victime d’une vaste machination dans Ouvre les yeux, un autre film d’Amenábar auprès de Penelope Cruz, devenu l’un des classiques du suspense mondial. Il reçoit sa première nomination aux Goya, mais perd face à Fernando Fernán Gómez, bien qu’il soit consacré comme un acteur très prometteur. Peu de temps après, il s’essaie à la comédie en participant au film Cha-cha-chá où il montre ses talents de comédien et rencontre celle qui sera sa petite amie pour deux ans, Ana Alvarez. La relation se termine en bons termes et par la suite, il arrive en Argentine pour tourner un autre film qui deviendra culte, Vies brûlées de Marcelo Piñeyro.
Des choix surprenants
Devenu une valeur sûre du cinéma mondial, il tourne aussi bien en France, à Madagascar qu’en Espagne. Pour Jean-Pierre Limosin, il campe l’amnésique de Novo qui devient la proie des appétits érotiques des femmes qu’il rencontre. Il incarne pour la première fois un personnage réel dans El Lobo, l’agent infiltré Txema qui a donné des informations au gouvernement pour démanteler le groupe terroriste ETA. Les critiques et le public ont adoré son interprétation. L’année suivante, il incarne un autre personnage controversé, Che Guevara, et devient le premier acteur espagnol à l’incarner. En 2006 La Méthode sort en même temps que la pièce de théâtre et devient un block- buster en Espagne et en Argentine. Marcelo Piñeyro en est le metteur en scène. Naviguant d’un genre à l’autre, il incarne deux jumeaux identiques en apparence mais de caractères opposés dans Lolita’s Club de Vicente Aranda. Il participe à deux films américains, Angles d’attaque en terroriste face à Dennis Quaid et Transsibérien face à Woody Harrelson.
Des bons et des méchants
Dans une filmographie éclectique, Eduardo Noriega est tout aussi convaincant dans la peau du séduisant mais cruel Jacinto dans L’échine du diable de Guillermo del Toro que dans le costume du calculateur Comte de Guadalmedina face au Capitaine Alatriste d’Agustín Díaz Yanes. Il s’essaiera même au catalan dans Les Mains vides de Marc Recha pour un film sur l’exil et l’absence. Il rejoint Amenábar, producteur dans Le pacte du mal d’Oskar Santos où il s’est vieilli pour jouer un médecin qui s’occupe de patients en phase terminale et voit sa vie bouleversée lorsque sa fille adolescente devient sa patiente. Avec ce film, Eduardo démontre sa maturité d’acteur et peut s’engager dans des projets audacieux comme le western Blackthorn, la Dernière Chevauchée de Butch Cassidy qui raconte l’histoire du hors-la-loi exilé en Bolivie, la série télévisée à suspense Homicidios et The Last Stand où il partage l’affiche avec Arnold Schwarzenegger. Eduardo Noriega est marié depuis le 8 février 2011 avec l’actrice Trinidad Oteros.
FILMOGRAPHIE :
Avec Alejandro Amenabar
1996 : Tesis (Tesis) d’Alejandro Amenábar
1996 : Mas alla del jardin de Pedro Olea
1997 : Le coup du sort (Cuestion de suerte) de Rafael Moleon
1997 : Cha-cha-chá d’Antonio Del Real
1998 : Ouvre les yeux (Abre los ojos) d’Alejandro Amenábar
1998 : La source jaune (La Fuente amarilla) de Miguel Santesmases
1999 : Jeu de rôles (Nadie conoce a nadie) de Mateo Gil
2000 : Carretera y manta d’Alfonso Arandia
2000 : El invierno de las anjanas de Pedro Telechea
2000 : Vies brûlées (Plata quemada) de Marcelo Piñeyro
2000 : Visionnaires (Visionarios) de Manuel Gutiérrez Aragón
2001 : L'Échine du Diable (El espinazo del diablo) de Guillermo del Toro
2001 : Novo de Jean-Pierre Limosin
2001 : Guerreros de Daniel Calparsoro
2003 : Les mains vides (Les mans buides) de Marc Recha
2004 : El Lobo de Miguel Courtois
2004 : Souli (Souli) d’Alexander Abela
2005 : Mon ange de Serge Frydman
2005 : La Méthode (El método) de Marcelo Piñeyro
2005 : Che Guevara (Che Guevara) de Josh Evans
2006 : Capitaine Alatriste (Alatriste) d’Agustín Díaz Yanes
2007 : Lolita’s Club (Canciones de amor en Lolita’s Club) de Vincente Aranda
2008 : Angles d’attaque (Vantage Point) de Pete Travis
2008 : Transsibérien (Transiberian) de Brad Anderson
2009 : C’est ici que je vis (Petit Indi) de Marc Recha
2010 : Le Pacte du mal (El mal ajeno) d’Oskar Santos
2010 : Agnosia d’Eugenio Mira
2011 : Gigola de Laure Charpentier
2011 : Blackthorn, la dernière chevauchée de Butch Cassidy (Blackthorn) de Mateo Gil
2012 : Les Hommes ! de quoi parlent-ils ? (Una pistola en cada mano) de Cesc Gay
2013 : Le Dernier Rempart (The Last Stand) de Kim Jee-woon
2013 : Shérif Jackson (Sweetwater) de Logan Miller
2013 : Pressentiments (Presentimientos) de Santiago Tabernero
2014 : La Belle et la Bête de Christophe Gans
2015 : Los miércoles no existen de Peris Romano
2016 : Nos amants (Nuestros amantes) de Miguel Ángel Lamata
2017 : Llueven vacas de Fran Arraez
2017 : Perfectos desconocidos d’Álex de la Iglesia
2019 : La Boya de David Maler
2019 : Les Traducteurs de Régis Roinsard
2020 : La Marque du Diable (La Marca del Demonio) de Diego Cohen
2020 : Inés del arma mia de Vicente Sabatini & Nicolas Acuña
2022 : La Mariée en rouge (Sposa in rosso) de Gianni Costantino
2022 : In the Fire (In the Fire) de Conor Allyn
2023 : Tout va bien d'Éric Rochant (tv)
2024 : Paradis Paris de Marjane Satrapi
Filmographie d'Eduardo NORIEGA