Angela MOLINA | ||
Actrice espagnole | ||
Ángela Molina était encore une enfant lorsque Tona Radeli, danseuse de flamenco dans la compagnie de son père, prononça cette sentence : "Toi, Angela, tu seras la meilleure actrice du monde". La jeune fille n’y accorda pas la moindre importance. Pourtant, elle est aujourd’hui, avec Ana Belén et Victoria Abril, l’une des actrices les plus prisées du cinéma espagnol. Fille de l’acteur-chanteur Antonio Molina, Angela Molina Tejedor voit le jour à Madrid, le 5 octobre 1955. Elle se lance d’abord dans la danse classique espagnole, obtenant son diplôme de professeur à l’âge de seize ans, avant d’intégrer l’École Supérieure d’Art Dramatique de Madrid. Elle débute sur les planches dans La maison de poupée d’Ibsen, puis au cinéma en 1974, tournant dans No mataras, Les Protégées et No quiero perder la honra. C’est son rôle principal dans Cet obscur objet du désir, dernier film de Luis Buñuel, qui la fait accéder en 1977 à la célébrité. Elle travaille ensuite sous la direction de Luigi Comencini pour Le Grand embouteillage, de Gillo Pontecorvo pour Opération Ogre qui retrace l’histoire d’un groupe de séparatistes basques sous Franco ou encore de Marco Bellocchio pour Les Yeux, la bouche, un drame familial de 1982. Carrière internationale En France, Angela Molina se partage l’amour de Christophe Malavoy et de Bernard Giraudeau dans Bras de fer en 1985, devient une paysanne qui prospère dans L’Autre moitié du ciel avant de prêter ses traits à une Mexicaine en guerre contre les Apaches et les États-Unis dans River of gold. Il est toujours question du nouveau continent, mais cette fois-ci de sa découverte, dans 1492, Christophe Colomb de Ridley Scott où elle incarne la fiancée du navigateur aux côtés de Gérard Depardieu. Trois ans plus tard, elle revient à Barcelone, en devenant la victime d’un admirateur secret dans Gimlet. Qui dit cinéma espagnol, dit Pedro Almodóvar, avec qui elle collabore deux fois et grâce à qui elle est nominée aux Goyas. D’abord dans En chair et en os, en devenant l’instrument d’un Liberto Rabal avide de vengeance en 1997, puis en incarnant la mère de Penélope Cruz dans Etreintes brisées en 2009. Le cinéma français n’est pas en reste puisque la comédienne tente de faire vivre sa petite ville, en maintenant ouvert l’unique cinéma de la région, dans Le Vent en emporte autant, avant d’être mariée à Roschdy Zem dans le policier L’Origine du monde où elle voit son mari hanté par son passé. Des portraits de femme hauts en couleurs Durant l’année 2001, elle chausse les talons aiguilles d’Isabel dans le drame original Piedras, avant de participer au biopic Callas Forever de Franco Zeffirelli. En 2005, elle s’intéresse aux célèbres Borgia pour Antonio Hernandez et Luciano Capozzi. Dans ce film d’époque, l’actrice prête ses traits à Vanozza, l’une des maitresses de Rodrigo Borgia, qui sera élu pape sous le nom d’Alexandre VI. Variant les projets, mais aussi leur type de format et leurs nationalités, la comédienne est aussi bien à l’affiche d’Un château en Espagne de la Française Isabelle Doval ou de L’Inconnue de l’Italien Giuseppe Tornatore, que de la série La commune. Elle intègre la saga d’une famille sicilienne, les Baaria. Ce projet lui permet de retracer l’histoire italienne des années 30 jusqu’aux années 80. Second rôle de prestige Tout en multipliant les seconds rôles, notamment dans Le Mas des Allouettes ou The Way, la comédienne joue une prostituée espagnole dont le fils décide d’ouvrir une maison close pour l’accueillir à sa sortie de prison dans Carne de Neón. En 2012, toujours en Espagne, Angela Molina participe à une réinterprétation audacieuse du conte de Blanche-Neige dans Blancanieves de Pablo Berger. En 2015, elle intègre le casting de la série Velvet, l’une des séries préférées des Espagnols. Elle est à ce jour l’une des sept actrices à avoir reçu le Prix National de Cinéma du Ministère espagnol de la Culture, avec Carmen Maura, Rafaela Aparicio, María Luisa Ponte, Marisa Paredes, Mercedes Sampietro et Maribel Verdú. Ángela Molina a cinq enfants, Olivia en 1980, Mateo en 1982 et Samuel en 1987 nés de sa première union avec le photographe et réalisateur français Hervé Tirmarche puis Antonio en 1995 et María Isabel en 2003 avec son mari actuel, Leo Blakstad l’homme d’affaires d’Ibiza d’origine canadienne. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Pedro Almodovar |
1975 : No quiero perder la honra d’Eugenio Martin 1975 : No mataras de César Fernandez Ardavin 1975 : Les Protégées (Las protegidas) de Francisco Lara Polop 1976 : Les longues vacances de 36 (Las largas vacaciones del 36) de Jaime Camino 1976 : El hombre que supo amar de Miguel Picazo 1976 : La Ville brûlée (La ciutat cremada) d’Antoni Ribas 1977 : La Porte noire (Camada negra) de Manuel Gutiérrez Aragón 1977 : Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel 1977 : A un dios desconocido de Jaime Chavarri 1977 : Viva/muera Don Juan Tenorio de Tomas Aznar 1977 : Nunca es tarde de Jaime de Armiñan 1978 : Los restos del naufragio de Ricardo Franco 1978 : La Portentosa Vida del pare Vicent de Carles Mira 1979 : Le Grand Embouteillage (L’Ingorgo) de Luigi Comencini 1979 : Opération Ogre (Ogro) de Gillo Pontecorvo 1979 : Le Cœur de la forêt (El corazón del bosque) de Manuel Gutiérrez Aragón 1979 : Sabine (La Sabina) de José Luis Borau 1979 : Les bonnes Notes (Le buono notizie) d’Elio Petri 1980 : Tenue à l’écart (Kaltgestellt) de Bernhard Sinkel 1982 : Les Yeux, la Bouche (Gli occhi, la bocca) de Marco Bellocchio 1982 : Démons dans le jardin (Demonios en el jardín) de Manuel Gutiérrez Aragón 1983 : Plus rien à perdre (Dies rigorose Leben) de Vadim Glowna 1983 : Bearn (Bearn o la sala de las muñecas) de Jaime Chavarri 1985 : Bras de fer de Gérard Vergez 1985 : Fuego eterno de José Ángel Rebolledo 1986 : Camorra (Un complicato intrigo di donne, vicoli e delitti) de Lina Wertmüller 1986 : Lola (Lola) de Bigas Luna 1986 : La rivière d’or (El rio de oro) de Jaime Chavarri 1986 : Les Chemins de la Gloire (Streets of Gold) de Joe Roth 1986 : L'Autre Moitié du ciel (La mitad del cielo) de Manuel Gutiérrez Aragón 1987 : La Mariée était belle (Sposa era bellissima) de Pal Gabor 1987 : Fuegos d’Alfredo Arias 1987 : Laura, del cielo llega la noche de Gonzalo Herralde 1988 : Lumières et Ombres (Luces y sombras) de Jaime Camino 1988 : Via Paradiso de Luciano Odorisio 1989 : Le Marquis d’Esquilache (Esquilache) de Josefina Molina 1989 : Barroco (Barroco) de Paul Leduc 1989 : Les Choses de l’Amour (Las cosas del querer) de Jaime Chávarri 1989 : La Barbare de Mireille Darc 1990 : Les Anges (Los Angeles) de Jacob Berger 1990 : Je voulais un pantalon (Volevo i pantaloni) de Maurizio Ponzi 1990 : Rio Negro d’Atahualpa Lichy 1990 : Les Cavaliers de la gloire (La batalla de los tres reyes) de Souheil Ben Barka 1990 : Sandino (Sandino) de Miguel Littin 1991 : Martes de Carnaval de Fernando Bauluz et Pedro Carvajal 1991 : L'Homme qui a perdu son ombre d’Alain Tanner 1991 : Le Voleur d’enfants de Christian de Chalonge 1992 : Une Femme sous la pluie (Una Mujer bajo la lluvia) de Gerardo Vera 1992 : Krapatchouk d’Enrique Gabriel 1992 : 1492 Christophe Colomb (1492, conquest of Paradise) de Ridley Scott 1993 : Mal d’amours (Mal de Amores) de Carles Balagué 1993 : Coitado do Jorge de Jorge Silva Melo 1994 : El baile de las animas de Pedro Carvajal 1994 : Les Yeux fermés (Con gli occhi chiusi) de Francesca Archibugi 1995 : Oh, cielos de Ricardo Franco 1995 : Gimlet de José Luis Acosta 1996 : Oedipo alcalde de Jorge Ali Triana 1997 : Le temps des flamants roses (Sin querer) de Ciro Cappellari 1997 : En chair et en os (Carne trémula) de Pedro Almodóvar 1998 : Le Vent en emporte autant (El viento se llevo lo que) d’Alejandro Agresti 2000 : La Mer (El Mar) d’Agusti Villaronga 2000 : Jara (Jara) de Manuel Estudillo 2000 : Un delitto impossibile d’Antonello Grimaldi 2000 : One of the Hollywood Ten (Punta de mira) de Karl Francis 2001 : L'Origine du monde de Jérôme Enrico 2001 : Sagittaire (Sagitario) de Vicente Molina Foix 2001 : L’été d’Anna (Annas Sommer) de Jeanine Meerapfel 2001 : Malefemmene de Fabio Conversi 2001 : Un delitto impossibile d’Antonello Grimaldi 2002 : Piedras (Piedras) de Ramon Salazar 2002 : Carnages de Delphine Gleize 2002 : Nowhere de Luis Sepúlveda 2003 : Au sud de Grenade (Al sur de Granada) de Fernando Colomo 2006 : Le Triomphe (El Triunfo) de Mireia Ros 2006 : L'Inconnue (La sconosciuta) de Giuseppe Tornatore 2006 : Les Borgia (Los Borgia) d’Antonio Hernández 2006 : La Caja de J. C. Falcon 2006 : La Sacra famiglia de Raffaele Mertes 2007 : Le Mas des alouettes (La masseria delle allodole) de Paolo et Vittorio Taviani 2007 : Anastezsi de Miguel Alcantud 2007 : Claire et François (Chiara e Francesco) de Fabrizio Costa 2008 : Un château en Espagne d’Isabelle Doval 2008 : 14, Fabian Road de Jaime de Armiñan 2008 : Journal intime d’une nymphomane (Diaro de una ninfomana) de Christian Molina 2009 : Étreintes brisées (Los abrazos rotos) de Pedro Almodóvar 2009 : Trappola d’autore de Franco Salvia 2009 : Baaria de Giuseppe Tornatore 2009 : Barberousse, empereur de la mort (Barbarossa) de Renzo Martinelli 2010 : The Way, la route ensemble d’Emilio Estevez 2010 : Carne de neon de Paco Cabezas 2010 : Vidas pequeñas d’Enrique Gabriel 2011 : Memoria de mis putas tristes de Henning Carlsen 2012 : Miel d’Orange (Miel de Naranjas) d’Imanol Uribe 2012 : Amaro Amore de Francesco Henderson Pepe 2012 : Blancanieves de Pablo Berger 2013 : Lasting (Nieulotne) de Jacek Borcuch 2014 : Loin des hommes de David Oelhoffen 2014 : Murieron por encima de sus posibilidades d’Isaki Lacuesta 2015 : Nessuno si salva da solo de Sergio Castellito 2015 : Internet Junkie d’Alexander Katzowicz 2016 : Tini La Nouvelle Vie de Violetta (Tini, el gran cambio de Violetta) de Juan Pablo Buscarini 2017 : El otro hermano d’Israel Adrian Caetano 2017 : Le dernier voyage (El ultimo traje) de Pablo Solarz 2018 : Animas de Laura Alvea et José Ortuño 2018 : L’uomo che compro la luna de Paolo Zucca 2018 : All you ever wished for de Barry Morrow 2018 : L’Arbre de sang (El árbol de la sangre) de Julio Medem 2019 : Trois Noëls (Días de Navidad) de Pau Freixas 2021 : Charlotte de Simon Franco 2022 : La Piedad d’Eduardo Casanova Télévision : 1984 : La belle Otero (La bella Otero) de José Maria Sanchez 1987 : Il Generale (Il Generale) de Luigi Magni 1989 : Hemingway (The legendary Life of Ernest Hemingway) de José Maria Sanchez 1990 : La Caverne de la rose d’or (Fantaghiro) de Lamberto Bava 1991 : Les Démoniaques de Pierre Koralnik 1995 : La Famille Ricordi (La famiglia Ricordi) de Mauro Bolognini 1997 : Le Baiser sous la cloche d’Emmanuel Gust 2000 : Marie, mère de Jésus (Maria, figlia del suo figlio) de Fabrizio Costa 2004 : Imperium : Néron (Imperium : Nerone) de Paul Marcus 2007 : La Commune de Philippe Triboit et Abdel Raouf Dafri 2008 : Io non dimentico de Luciano Odorisio 2009 : L’Honneur et le Respect (L’onore e il rispetto) de Luigi Parisi, Salvatore Samperi 2013 : Anna Karénine de Christian Duguay 2014 : Enigma (Enigma) de Jarod Bainbridge 2014 : Valentino, la Légende (Rodolfo Valentino, la leggenda) d’Alessio Inturri 2014 : Velvet (Velvet) de Jorge Sanchez-Cabezudo 2018 : Victor Hugo, ennemi d’État de Jean-Marc Moutout 2018 : Ne llamo gennet de Miguel Angel Tobias 2020 : L'Autre Côté (La Valla) de Daniel Ecija 2022 : Une Affaire privée (Un Asunto privado) de David Pinillos Filmographie d'Angela MOLINA |
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