JOSELITO
 Acteur et chanteur espagnol
Au début de sa carrière, ainsi qu'en témoignent les titres de ses premiers films, Joselito était surnommé El Ruiseñor (Le Rossignol), ou encore El niño de la voz de oro (le garçon à la voix d'or). Enfant star d’une Espagne gangrenée par le franquisme, ses films n’ont de valeur que dans la démonstration de ses dons vocaux et un sentimentalisme exacerbé.
José Jiménez Fernández, dit Joselito voit le jour dans une famille modeste, le 11 février 1943 à Beas de Segura dans la province de Jaén en Andalousie. Alors que la condition de sa famille est très dure dans cette période d’après-guerre d’une Espagne sous le joug de la dictature de Franco, le gamin se rend à Utiel dans la province de Valence où un ami de la famille lui donne l’occasion de participer à un festival de chant. C'est le départ d'une grande carrière.
Le filleul de Luis Mariano
Doté d’une voix exceptionnelle, José que l’on surnomme très vite Joselito est remarqué par Luis Mariano, immense vedette exilée. Le roi de l’opérette devient son parrain artistique et l’emmène à Paris où il se produit à la télévision naissante. Joselito a neuf ans et tourne son premier film, Le petit Vagabond d’Antonio Del Amo. Gentil gamin espiègle et joyeux, il fait admirer ses dons de chanteurs de flamenco. Le succès est immédiat. Toujours sous la direction d’Antonio Del Amo, il enchaîne avec L’Enfant à la voix d’or où il est un brave fils de forgeron qui rencontre une petite aveugle et part gagner de l’argent en Amérique pour financer l'opération qui lui fera recouvrer la vue. Les bases sont données pour une série de films sur les mêmes schémas : des chansons du répertoire où il déploie des qualités vocales suraiguës et exceptionnelles, des histoires dégoulinantes de bons sentiments et des adultes bienveillants.
L'enfant à la voix d'or
Parallèlement, les chansons des films de Joselito sont gravées en vinyle. On admire ainsi Granada, Princesita, La Malagueña, Rosas en El Mar, Campanera, Ave Maria, Huapango Torero et bien d’autres. Devenu une vedette incontournable, le petit rossignol se produit dans le monde entier, notamment aux États-Unis où il participe trois fois au fameux Ed Sullivan Show, en Amérique latine, dans toute l’Europe et à l’Olympia en 1965. Il connaît de grands succès au cinéma avec Le Rossignol des Montagnes, Écoute ma chanson, La Chanson de l’Orphelin, Le petit Colonel, Les deux Gamins, Son fidèle compagnon et Mon Ami Joselito où il chante avec la diva Libertad Lamarque.
Les dérapages de la vie adulte
Mais à partir de l’adolescence, lorsque sa voix se met à muer, Joselito ne rencontre plus le même succès. Ses films Le petit gondolier, Le petit Andalou et Joselito vagabundo marchent beaucoup moins bien. Malgré des tentatives régulières pour faire son grand retour, il se voit contraint de s’éloigner du monde de la chanson. Il s’installe en Afrique pour plusieurs années. En 1990, il est arrêté en Angola pour trafic d’armes et de drogue. Extradé en Espagne, il purge sa peine et déclare que la prison a été la meilleure chose pour lui pour lutter contre son addiction à la drogue et voir la vie autrement. Il apparaît dans quelques films comme Spanish Movie ou Torrente 4. Il participe à la version espagnole de la série télévisée Survivor. Il se reconvertit enfin dans la viticulture dans la région de Valence à Utiel, où il avait passé une partie de sa petite enfance.


FILMOGRAPHIE :

Avec Libertad Lamarque
1956 : Le Petit Vagabond (El Pequeño ruiseñor) d’Antonio Del Amo
1957 : L'Enfant à la voix d'or (Saeta del ruiseñor) d’Antonio Del Amo
1958 : Le Rossignol des montagnes (El ruiseñor de las cumbres) d’Antonio Del Amo
1959 : Écoute ma chanson (Escucha mi canción) d’Antonio Del Amo
1960 : La Chanson de l'orphelin (Aventuras de Joselito y Pulgarcito) de René Cardona
1960 : Le Petit Colonel (El Pequeño Coronel) d’Antonio Del Amo
1960 : Joselito en Amérique (Aventuras de Joselito en América) d’Antonio Del Amo
1961 : Mon ami Josélito (Bello recuerdo) d’Antonio Del Amo
1961 : Les Deux Gamins (Los dos Golfillos) d’Antonio Del Amo
1962 : Son Fidèle Compagnon (El Caballo blanco) de Rafael Baledon
1963 : Le Secret de Joselito (El Secreto de Tomy) d’Antonio Del Amo
1965 : Le Petit Andalou (La Vida nueva de Pedrito de Andía) de Rafael Gil
1965 : Le Petit Gondolier (Loca juventud) de Manuel Mur Oti
1966 : Le Gamin de Porto Rico (Joselito vagabundo) de Miguel Morayta
1969 : Prisonnier dans la ville (Prisionero en la ciudad) d’Antonio de Jaén
1969 : El Irreal Madrid de Valerio Lazarov (tv)
2009 : Spanish Movie de Javier Ruiz Caldera
2011 : Torrente 4 (Torrente 4 : Lethal Crisis) de Santiago Segura
2012 : El mundo es nuestro d’Alfonso Sanchez


Filmographie de JOSELITO
 
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