Signe HASSO | ||
Actrice suédoise | ||
JSigne Hasso est née Signe Eleonora Larsson à Stockholm, le 15 août 1910. Son père et son grand-père étant décédés alors qu’elle n’a que quatre ans, elle vit avec sa mère, sa grand-mère et ses deux frères et sœurs dans un appartement d’une chambre. Sa mère, autrefois actrice en herbe, cuit des gaufres pour subvenir aux besoins de la famille. Une vedette en Suède La jeune Signe commence à travailler sur scène à 12 ans au célèbre Théâtre royal dramatique. Elle est alors l’une des plus jeunes élèves à étudier l’art dramatique au théâtre. La gratuité de l’école l’encourage à poursuivre ses études. En 1933, elle fait ses débuts à l’écran et au cours des sept prochaines années, elle partage son temps entre la scène et le cinéma. Elle connaît de beaux succès avec les comédies de Schamyl Bauman comme Häxnatten, Carrière, Nous Deux, Nous Trois et quelques drames de Gustav Molander comme Emelie Höcqvist. Elle travaille au Danemark et en Allemagne où elle joue L’Argent tombe du ciel avec le débutant Oskar Werner. Elle se rend à Hollywood, où elle signe pour les studios RKO qui la présente comme la «prochaine Greta Garbo» alors que sa compatriote venait de prendre sa retraite en 1941. Mariée à l’acteur Harry Hasso en 1933, elle met au monde un enfant et conservera son nom d’épouse pour sa carrière artistique même après le divorce prononcé en 1941. La nouvelle Garbo ? Arrivée à Hollywood, le studio la rajeunit de cinq ans pour des raisons de publicité. Bien que belle et avec un charmant accent suédois, celle qu’on annonçait comme la nouvelle «Garbo» ne réalisera jamais les espoirs mis en elle mais fera cependant une carrière honorable. Elle donne la réplique à Jean-Pierre Aumont dans Assignment in Brittany et apparaît dans un petit rôle humoristique de domestique française dans Le Ciel peut attendre, puis aux côtés de Gary Cooper dans L’Odyssée du Docteur Wassel. Malgré des partenaires prestigieux, elle n’a pas la chance de trouver le gros succès qui la porterait. On la trouve avec Spencer Tracy dans le décevant La Septième croix, avec Lloyd Nolan dans La maison de la 92e rue, avec un George Raft vieillissant dans Johnny Angel et George Sanders en Vidocq séducteur dans Scandale à Paris. Elle trouve son meilleur rôle en actrice mariée à une vieille gloire du théâtre dans Othello de George Cukor. S’il rapporte l’oscar du meilleur acteur à son partenaire Ronald Colman, le film ne connaît pas le succès escompté et ne deviendra un classique du cinéma que bien des années plus tard. La carrière de Signe Hasso à Hollywood a duré environ une décennie mais ne lui a pas permis vraiment de percer auprès du public américain, du moins pas comme un autre Garbo. Débuté par la comédie, son parcours hollywoodien s’est surtout signalé par des rôles dramatiques, souvent dans le cadre de la guerre ou de l’espionnage. Sa présence et son accent en font plus facilement des personnages antipathiques, confirmés par ses derniers rôles dans Opium avec Dick Powell et Cas de Conscience avec José Ferrer en dictateur latino et Cary Grant en médecin forcé à le soigner. Retour en Scandinavie En 1954, son fils meurt dans un accident de voiture. Cette tragédie précipite son retrait des écrans entamé depuis quelques années. Elle venait de tourner avec Ingmar Bergman dans le drame Cela ne se produirait pas ici. De retour en Suède, elle consacre l’essentiel de son temps au théâtre. Elle fait de nombreuses apparitions à la télévision (Route 66, Robert Montgomery presente, Au-delà du réel) jusqu’au récent documentaire sur... Greta Garbo. Elle se lance dans l’écriture et publie des romans comme Kom Slott, Momo qui connaissent de gros succès ou des traductions de chansons folkloriques suédoises en anglais. Dans une interview en 1995, elle dit qu’elle ne s’inquiétera pas d’être une actrice oubliée si elle continue à être connue pour sa prose et sa poésie. Signe Hasso est morte à 91 ans, apparemment de pneumonie résultant d’un cancer du poumon. Parmi ceux qui lui étaient fidèles, on trouvait l’acteur suédois Peter Stormare qui a rencontré Signe Hasso lors de sa première visite au Théâtre dramatique royal de Suède. Il s’était installé à Los Angeles six ans auparavant et tenait sa main le jour où elle est morte. Signe Hasso avait bien droit à cette reconnaissance. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Maurice Evans dans The Apple Cart |
1933 : La Maison du silence (Tystnadens hus) de Rune Carlsten & Eric Malmberg 1937 : Häxnatten de Schamyl Bauman 1938 : Karriär de Schamyl Bauman 1938 : L’argent tombe du ciel (Geld fällt vom Himmel) de Heinz Helbig 1938 : Pengar från skyn de Rune Carlsten 1938 : Än en gång Gösta Ekman de Schamyl Bauman (cm) 1939 : Nous deux (Vi två) de Schamyl Bauman 1939 : Emelie Högqvist de Gustaf Molander 1939 : Aïtanga, la Femme aux aigles (Vildmarkens sång) de Helde Lunde & Gösta Stevens 1939 : Acier (Stål) de Per Lindberg 1940 : Les gros Bras (Stora Famnen) de Gustaf Edgren 1940 : Nous trois (Vi tre) de Schamyl Bauman 1940 : L’Avenir lumineux (Den ljusnande Framtid) de Gustaf Molander 1942 : Commando en Bretagne (Assignment in Brittany) de Jack Conway 1943 : Le Ciel peut attendre (Heaven can wait) d’Ernst Lubitsch 1944 : L’Odyssée du docteur Wassell (The Story of Dr. Wassell) de Cecil B. DeMille 1944 : La septième Croix (The Seventh Cross) de Fred Zinnemann 1945 : Dangereuse Association (Dangerous Partners) d’Edward L. Cahn 1945 : La Maison de la 92ème Rue (The House in 92nd Street) d’Henry Hathaway 1945 : Johnny Angel de Edwin L. Marin 1946 : Strange Triangle de Ray McCarey 1946 : Vidocq / Scandale à Paris (A scandal in Paris) de Douglas Sirk 1947 : À vos Ordres, ma Générale (Where there’s life) de Sidney Lanfield 1947 : Une double Vie (A double life / Othello) de George Cukor 1947 : Opium (To the Ends of the Earth) de Robert Stevenson 1949 : J’ai grandi en prison (Outside the Wall) de Crane Wilbur 1950 : Cas de conscience (Crisis) de Richard Brooks 1950 : Cela ne se produira pas ici (Sånt händer inte här) d’Ingmar Bergman 1952 : Hans Christian Andersen fairy tales de Thor L. Brooks (cm) 1953 : Maria Johanna de Signe Hasso & Harry Hasso 1953 : Le Soleil de Saint-Moritz (Die Sonne von St. Moritz) d’Arthur Maria Rabenalt 1954 : Taxi 13 de Börje Larsson 1955 : Den underbara Lögnen de Schamyl Bauman b& Mike Rood 1966 : Picture Mommy Dead de Bert I. Gordon 1972 : Le Souffle de la Peur (A Reflection of Fear) de William A. Fraker 1975 : The Black Bird de David Giler 1977 : Je ne t’ai jamais promis un jardin de roses d’Anthony Page 1996 : Un amour sauvé de l’enfer (One Hell of a Guy) de James David Pasternak Filmographie de Signe HASSO | |
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