Sonja Alice Toni Selma Ziemann est née le 8 février 1926 à Eichwalde, près de Berlin. Dès l’âge de dix ans, il étudie la danse classique et fréquente l’école de danse de Tatjana Gsovsky à Berlin. Elle débute sur scène en 1941 au Plaza et dans des revues et des opérettes. Elle fait quelques apparitions au cinéma dans Une petite mélodie d'été et Fantôme dans le Château et se produit au Théâtre Metropol. Après la guerre, elle se produit sur scène à Zurich, Munich, Francfort et Cologne.
Star allemande d'après-guerre
Sonja Zieman l'une des actrices allemandes les plus populaires de l'après-guerre. Dotée d’une plastique remarquable et d’un visage gracieux, elle s’illustre dans des films de divertissement exotique comme Maharadja malgré lui ou La Voleuse de Bagdad et des films Heimat où elle joue les jeunes femmes agréables et simples, souvent aux côtés de Rudolf Prack (La Fiancée de la Forêt noire, Verte Vallée, Une Secrétaire à la page, Danny bitte schreibe sie ou Le Bal de l’Empereur). Elle remporte de beaux succès populaires dans Le Tsarevitch avec Luis Mariano (qu’elle retrouve dans Sérénade au Texas), Anneliese de Wolfgang Liebeneiner avec Karlheinz Böhm ou Jeunes Filles sans Frontière avec Ivan Desny.
Carrière dramatique internationale
En 1958, Sonja Ziemann transgresse les stéréotypes en devenant la polonaise Agnieszka Walicka dans le sombre et pessimiste Le Huitième Jour de la Semaine d'Aleksander Ford, qui dépeint un couple en quête de bonheur dans une Pologne sordide et misérable d'après le récit de l'écrivain polonais Marek Hlasko, qu'elle épouse en 1961. Elle prolonge la veine dramatique avec Chiens, à vous de crever et À l’ombre de l’Étoile rouge, deux réalisations de Frank Wisbar. Elle tourne à l’étranger dans Tabarin de Richard Pottier où elle est l’épouse de Michel Piccoli, Au Voleur de Ralph Habib auprès de Paul Guers et aux États-Unis dans Le dernier Passage de Phil Karlson avec Richard Widmark, Le Divin Marquis de Sade de Cy Enfield avec Keir Dullea et Le Pont de Remagen de John Guillermin avec George Segal et Ben Gazzara. Après quelques pièces de théâtre à Berlin, elle s’éloigne des écrans au milieu des années soixante et participe à des séries télévisées comme Le Commissaire, Le Couteau ou Park Hotel Stern.
Une vie privée désastreuse
De son premier mariage avec le fabricant en bonneterie Rudolf Hambach en 1953, Sonja Ziemann a eu un fils Pierre, décédé d’une tumeur en 1970. Le couple divorce en 1956. Son deuxième mari Marek HIlko meurt peu après leur divorce en 1969 d’une surdose médicamenteuse. Elle épouse en troisièmes noces l’acteur et réalisateur Charles Regnier en 1989 mais son époux décède en 2001. L’actrice se retire en Bavière, sur les rives du lac Tegernsee puis s’installe en Suisse. Elle revient de temps en temps à la télévision pour des talk-shows, des émissions de variété et des documentaires. En 1984, elle reçoit le Prix du cinéma allemand pour « son travail de longue date et exceptionnel dans le cinéma allemand ». Retirée dans une maison de retraite de Munich, elle s’éteint le 17 février 2020 à l’âge de 94 ans.
FILMOGRAPHIE :
Avec Aleksander Ford
1943 : Die Jungfern vom Bischofsberg de Peter Paul Brauer
1943 : Geliebter Schatz de Paul Martin
1943 : Hundstage de Geza von Cziffra
1944 : Petite Mélodie estivale (Eine kleine Sommermelodie) de Volker von Collande
1944 : Fantôme dans le Château (Spuk im schloß) d’Hans H. Zerlett
1945 : Une belle Famille (Danke, es geht mir gut) d’Erich Waschneck
1945 : Les Amis (Freunde) d’E. W. Emo
1946 : Dites la Vérité (Sag’ die Wahreit) d’Helmut Weiss
1946 : Allez Hopp d’Hans Fritz Köllner
1947 : Herzkönig d’Helmut Weiss
1947 : Liebe nach Noten de Geza von Cziffra
1948 : Les Chemins du Crépuscule (Wege im zwielicht) de Gustav Fröhlich
1948 : Les Nuits sur le Nil (Nächte am Nil) d’Arthur Maria Rabenalt
1949 : Simple Coïncidence (Nichts als Zufälle) d’E. W. Emo
1949 : Champion malgré tout (Um eine Nasenlänge) d’E. W. Emo
1949 : Après la Pluie, le beau Temps (Nach Regen scheint Sonne) d’Erich Kobler
1950 : Quatre jeunes Détectives (Die Freunde meiner Frau) d’Hans Deppe
1950 : Eine Nacht im Separee d’Hans Deppe
1950 : Maharadjah malgré lui (Maharadscha wider willen) d’Akos Rathony
1950 : La Fiancée de la Forêt-Noire (Schwarzwaldmädel) d’Hans Deppe
1950 : Les Joyeuses Commères de Windsor (Die lustigen Weiber von Windsor) G. Wildhagen
1951 : La Beauté mène la Danse (Schön muß man sein) d’Akos Rahonyi
1951 : Die Frauen des Herrn S. de Paul Martin
1951 : Jean et les 13 Reines de Beauté (Johannes und die 13 Schönheitskönigen) d’.A. Stöger
1951 : Verte Vallée (Grün ist die Heide) d’Hans Deppe
1952 : Ménage sans Bonne (Made in Heaven) de John Paddy Carstairs
1952 : Pour l'amour d'une femme (Am Brunnen vor dem Tore) d’Hans Wolff
1952 : La Voleuse de Bagdad (Die Diebin von Bagdad) de Karel Lamac
1952 : Trois Hommes et une Fille (Alle kann ich nicht heirate) d’Hans Wolff
1953 : La petite Hollandaise (Hollandmädel) de J. A. Hübler-Kahla
1953 : Une Secrétaire à la Page (Die Privatsekretärin) de Paul Martin
1953 : La Vie commence à 17 ans (Mit 17 beginnt das Leben) de Paul Martin
1954 : Sans toi je n'ai plus rien (Bei Dir war es immer so schön) d’Hans Wolff
1954 : Ma Sœur et Moi (Meine Schwester und ich) de Paul Martin
1954 : Nous irons à Hambourg (Die große Starparade) de Paul Martin
1954 : Le Tsarévitch - (Der Zarewitsch) d'Arthur Maria Rabenalt
1954 : Les sept Robes de Katrin (Die sieben Kleider der Katrin) d’Hans Deppe
1955 : Amour sans Illusion (Liebe ohne Illusion) d’Erich Engel
1955 : Anneliese (Ich war ein häbliches Mädchen) de Wolfgang LIebeneiner
1955 : Jeunes Filles sans Frontières (Mädchen ohne Grenzen) de Géza von Radványi
1956 : Le Bain dans la Grange (Das Bad auf der Tenne) de Paul Martin
1956 : Danny, bitte schreiben sie d’Eduard von Borsody
1956 : Bal à l'Opéra (Opernball) d'Ernst Marischka
1956 : Le Bal de l’Empereur (Kaiserball) de Franz Antel
1956 : Suprême Confession (Suprema confessione) de Sergio Corbucci
1956 : Nichts als ärger mit der Liebe de Thomas Engel
1957 : Menace sur Berlin (Frühling in Berlin) d’Arthur Maria Rabenalt
1957 : Rendez-vous à Zürich (Die Zürcher Verlobung) de Helmut Käutner
1957 : Fille interdite (Frauenarzt Dr Bertram) de Werner Klingler
1958 : Tabarin de Richard Pottier
1958 : Le huitième Jour de la Semaine (Ósmy dzien tygodnia) d’Aleksander Ford
1958 : Sérénade au Texas de Richard Pottier
1958 : Courrier du Cœur (LIebe auf krummen beinen) de Thomas Engel
1959 : Chiens, à vous de crever ! (Hunde, wollt ihr ewig leben) de Frank Wisbar
1959 : Grand Hôtel (Menschen im Hotel) de Gottfried Reinhardt
1959 : SOS Train d'atterrissage bloqué (Abschied von den Wolken) de Gottfried Reinhardt
1960 : Bataillon 999 (Strafbataillon 999) d’Harald Philipp
1960 : L'Ombre de l'Étoile rouge (Nacht fiel über Gotenhafen) de Frank Wisbar
1960 : Au Voleur ! ou L’Affaire Nabob de Ralph Habib
1961 : Un Croque-Mort trop curieux (A Matter of WHO) de Don Chaffey
1961 : Le Dernier Passage (The Secret Ways) de Phil Karlson
1961 : Le Rêve de Mademoiselle Tout-le-monde (Der Traum von Lieschen Müller) d’H. Käutner
1961 : Car la Femme est faible (Denn das Weib ist schwach) de Wolfgang Glück
1961 : Le Cœur d’une Mère (Ihr schönster Tag) de Paul Verhoeven
1962 : Journey Into Nowhere de Denis Scully
1962 : Le Livre de San Michele (Axel Munthe, der Arzt von San Michele) de Giorgio Capitani
1964 : Petit Déjeuner avec la Mort (Frühstück mit dem Tod) de Franz Antel
1964 : À deux dans un Lit à Baldaquin (Zwei mal zwei im Himmelbett) d’Erik Balling
1969 : Le Divin Marquis de Sade (De Sade) de Cy Endfield
1969 : Le Pont de Remagen (The Bridge at Remagen) de John Guillermin
Filmographie de Sonja ZIEMANN