Magda SCHNEIDER
 Actrice allemande
Aujourd’hui on retient de Magda Schneider qu’elle a été la mère de Romy Schneider. Mais elle fut aussi une immense star du cinéma nazi auprès de son mari Wolf Albach-Retty. Pourtant, hormis l’illustre Liebelei de Max Ophüls, ses films ne dépassent jamais le niveau honnête des habituelles opérettes viennoises filmées.
Magda Schneider est née le 17 mai 1909 à Augsburg-Pfersee. Elle grandit dans un milieu modeste entre son père Xaverius Schneider plombier et sa mère Maria Meier-Hörmann comédienne ambulante. Après avoir fréquenté une école catholique de filles puis une école de commerce avant de travailler comme sténographe. Elle suit également une formation de chant et de ballet au Conservatoire de musique et de théâtre d'Augsbourg et au Théâtre national. Elle fait ses débuts sur scène en tant que soubrette dans La Chauve-Souris.
La belle ingénue des débuts du parlant
Dans les années suivantes, Schneider joue dans les théâtres d'Ingolstadt, Munich et Vienne. Parallèlement, elle s’intéresse au cinéma. Après son premier petit rôle de femme de chambre dans Boycott, un drame social sur les étudiants d'un lycée d'élite de Berlin, elle est découverte par le réalisateur Joe May pour Deux dans une Voiture. Dans cette comédie, elle incarne une jeune employée de grand magasin en route pour Nice qui est courtisée par un playboy amoureux. Magda Schneider endosse des rôles comparables de jeune fille simple qui aspire au grand bonheur et qui finit par le trouver. Cela lui vaut une popularité précoce malgré la répétition de rôles similaires. Le titre de ses œuvrettes parle d’elle-même, comme Un peu d’amour pour vous, La Chanson d’une nuit, Le bonheur en une nuit, Bon Voyage ou Une Fiancée à 120 à l’heure.
La vedette de Liebelei
Un seul film se démarque par sa qualité exceptionnelle, il s’agit du Liebelei de Max Ophüls, basé sur la pièce d'Arthur Schnitzler. Magda Schneider y incarne l'amoureuse malheureuse d'un officier à Vienne avant la Première Guerre mondiale. Le film devient le plus gros succès de sa carrière. La même année, elle tourne Chérie j’attends ton arrivée où elle donne la réplique à Wolf Albach-Retty qu'elle épouse en 1937. De cette union naissent en 1938 Rosemarie qui se fera connaître sous le nom de Romy Schneider et en 1941 Wolf-Dieter qui sera chirurgien. Le couple apparaît neuf fois ensemble devant la caméra dans par exemple Rendez-vous à Vienne, Le Palais des Fées, Frühlingsluft, Deux Personnes heureuses. Ils sont considérés comme le deuxième couple de rêve derrière les indétrônables Lilian Harvey et Willy Fritsch. Mais Wolf Albach-Retty est un incorrigible coureur de jupons et le couple divorce en 1945. Les beaux rôles se font rare et l’actrice a trop vieilli pour continuer à jouer de son pouvoir d'identification pour les jeunes filles.
Gestionnaire de la carrière de sa fille
Avec la fin de la guerre, la carrière de Magda Schneider atteint son point le plus bas. Elle se remarie en 1953 avec un restaurateur de Cologne Hans-Herbert Blatzheim déjà père de trois enfants. Elle propose au producteur Kurt Ulrich d’engager sa fille Romy qui vient de passer quatre ans dans un pensionnat en Autriche, dans Lilas blancs que réalise Hans Deppe. Le succès de la jeune actrice redonne un second souffle à la carrière de sa mère qui apparaît huit fois à ses côtés, notamment dans Les Jeunes Années d’une Reine, biopic romancé de la reine Victoria, la série des Sissi, inspiré librement de la vie d'Elisabeth d'Autriche ou Mademoiselle Cri-Cri. Elle joue habituellement une parente ou un enseignante de sa fille dont elle gère activement la carrière. En 1958, cette dernière tourne le remake de Liebelei en France sous le titre Christine de Pierre Gaspard-Huit. Dans les années 1960, Magda Schneider se retire du monde du cinéma à la demande de son deuxième mari. Elle ne fera que deux apparitions tardives dans des téléfilms. Après la mort de Blatzheim en 1968, Magda Schneider se marie une troisième fois en 1982 avec le cameraman Horst Fehlhaber. La même année, elle reçoit le Ruban d'or du film pour sa contribution longue et exceptionnelle dans le cinéma allemand. Magda Schneider passe ses dernières années dans sa maison Mariengrund à Schönau près de Berchtesgaden, où elle est décédée, emportée par une crise cardiaque le 30 juillet 1996 à l'âge de 87 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Wolf Albach-Retty
et Romy Schneider
1930 : Boycott (Boykott) de Robert Land
1931 : Deux dans une voiture (Zwei in einem Auto) de Joe May
1932 : Mauvais numéro, Mademoiselle (Fräulein : Falsch verbund) d’E.W. Emo
1932 : Un peu d’Amour pour vous (Ein bißchen Liebe für dich) de Max Neufeld
1932 : Passion 202 (Sehnsucht 202) de Max Neufeld
1932 : La Chanson d’une Nuit (Das Lied einer Nacht) d’Anatole Litvak
1932 : La Chanson d’une Nuit d’Anatole Litvak & Pierre Colombier
1932 : Tell me Tonight d’Anatole Litvak
1932 : Le Testament de Cornelius Gulden (Das Testament des Cornelius Gulden) d’E.W. Emo
1932 : Le Bonheur en une Nuit (Glück über Nacht) de Max Neufeld
1933 : Liebelei, une Histoire d’Amour (Liebelei) de Max Ophüls
1933 : Une Histoire d’Amour de Max Ophüls
1933 : Marion (Marion, das gehört sich nicht) – d’E.W. Emo
1933 : Chérie j’attends ton Arrivée (Kind, ich freu’ mich auf dein kommen) de Kurt Gerron
1933 : Bon Voyage (Glückliche Reise) d’Alfred Abel
1933 : Alle Machen mit de Franz Wenzler (cm)
1934 : Une Fiancée à 120 à l’heure (Ein Mädel wirbelt durch die Welt) de Georg Jacoby
1934 : Romance viennoise (G’schichten aus dem Wienerwald) de Georg Jacoby
1934 : Toi que j’adore (Ich kenn’ dich nicht und liebe dich) de Géza von Bolváry
1934 : Mademoiselle Liselotte (Fräulein Liselott) de Johannes Guter
1935 : Going Gay de Carmine Gallone
1935 : Songe d’une Nuit d’Hiver (Wintermachtstraum) de Géza von Bolváry
1935 : Berceuse à l’Enfant (Vergiß mein nicht) d’Augusto Genina
1935 : Quadrille d’amour (Die Katz’ im sack) de Richard Eichberg
1936 : Rendez-vous à Vienne (Rendezvous in Wien) de Victor Janson
1936 : Le Palais des Fées (Die Puppenfee) d’E.W. Emo
1936 : Die lustigen Weiber de Carl Hoffmann
1936 : Le Secret d’une vieille Maison (Geheimnis eines alten Hauses) de Rudolf van der Noss
1936 : Prater (Der Weg des Herzens) de Willy Schmidt-Gentner
1937 : Eva (Eva) de Johannes Riemann
1937 : Musique pour toi (Musik für dich) d’E.W. Emo
1937 : Son hussard (Ihr Leibhusar) d’Hubert Marischka
1937 : Amour et sacrifice (Frauenliebe, Frauenleid) d’Augusto Genina
1938 : Frühlingsluft de Carl Lamac
1938 : La Femme au Carrefour (Die Frau am Scheidewege) de Josef von Báky
1939 : Qui embrasse Madeleine ? (Wer küßt Madeleine ?) de Victor Janson
1939 : Le Droit à l’Amour (Das Recht auf Liebe) de Joe Stöckel
1940 : La Mélodie du Cœur (Herzensfreud, Herzensleid) d’Hubert Marischka
1940 : Jeunes filles d’aujourd’hui (Mädchen im Vorzimmer) de Gerhard Lamprecht
1940 : La Nuit sur la Lande (Am Abend auf der Heide) de Jürgen von Alten
1941 : Die heimlichen Bräute de Johannes Meyer
1942 : Comédie d’Amour (Liebeskomödie) de Theo Lingen
1942 : Deux Personnes heureuses (Zwei glückliche Menschen) d’E.W. Emo
1943 : Ein Mann für meine Frau d’Hubert Marischka
1944 : Un Homme qui fait partie de la Maison (Ein Mann gehört ins Haus) d’Hubert Marischka
1945 : Eines Tages de Fritz Kirchhoff
1949 : Die Sterne lügen nicht de Jürgen von Alten
1953 : Lilas blancs (Wenn der weiße Flieder wieder blüth) d’Hans Deppe
1954 : Les jeunes Années d’une Reine (Mädchenjahre einer Königin) d’Ernst Marischka
1955 : Mam’zelle Cri-Cri (Die Deutschmeister) d’Ernst Marischka
1955 : Sissi (Sissi… Und ewig bleit die Liebe) d’Ernst Marischka
1956 : Sissi Impératrice (Sissi Die junge Kaiserin) d’Ernst Marischka
1957 : Sissi face à son Destin (Sissi Schicksalsjahre einer Kaiserin) d’Ernst Marischka
1957 : Aimée de tous (Von Allen geliebt) de Paul Verhoeven
1958 : Un petit Coin de Paradis (Robinson soll nicht sterben) de Josef von Báky
1958 : Eva, les Carnets d’une jeune Fille (Die halbzarte) de Rolf Thiele
1958 : Chansons d’amour (Das Dreimäderlhaus) d’Ernst Marischka
1961 : Verdammt die Jungen Sünder nicht d’Hermann Leitner


Filmographie de Magda SCHNEIDER
 
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