![]() | Lya de PUTTI | |
Actrice hongroise | ||
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Superbe fille d’aristocrates, Lya de Putti aura marqué de son empreinte et de son élégance l’école expressionniste du muet allemand. À la fois mutine et mystérieuse, elle a personnifié les filles du peuple un peu garce avant de tenter sa chance aux États-Unis où elle a joué les vamps, coiffées à la Louise Brooks ou Colleen Moore. Un accident stupide aura raison de celle qui était promis à un parcours glorieux. Lya de Putti, de son vrai nom Amália Helena Mária Róza Putti est née à Vécse, en Autriche-Hongrie, le 10 janvier 1897. Elle est une des quatre enfants d’un officier de cavalerie Gyula Julián Gábor József Putti et de son épouse, Mária Rozália Kamilla, comtesse Hoyos baronne de Stichsenstein. Elle a deux frères, Géza et Sándor, ce dernier officier dans l'armée austro-hongroise et une sœur, Mária. Elle épouse un magistrat hongrois Zoltan Szepessy en 1912 et met au monde deux filles, Ilona en 1914 et Judith en 1916. La route de la jeune fille de bonne famille semble toute tracée. L'appel de la scène Pourtant Amalia abandonne mari et enfants pour vivre son rêve de construire une carrière scénique. Elle progresse rapidement à Berlin, où après avoir joué dans le ballet, elle fait ses débuts au cinéma en 1918 dans un drame militaire. Elle fuit la révolution hongroise pour se réfugier en Roumanie. Elle vient en Allemagne en 1920 où sa beauté et sa classe la font rapidement remarquer. Joe May lui confie son premier rôle important dans La Maîtresse du monde et en fait l’héroïne dans Le Tombeau hindou et Le Tigre du Bengale écrits pour lui par Fritz Lang et Thea von Harbou. Elle poursuit ce succès avec des performances remarquables dans Le Fantôme et La Terre qui flambe de Murnau, Othello de Dmitri Buchowetzki, Le Ravin de la Mort face à Luciano Albertini, Thamar l’enfant de la montagne de Robert Dinesen et Manon Lescaut de Paul Robison. Elle se retrouve à nouveau face à Emil Jannings dans Variété d’Ewald André Dupont, un des grands classiques du cinéma qui opte pour le réalisme en abandonnant les effets expressionnistes. Elle a Paul Wegener pour partenaire dans SOS l’île des pleurs et Werner Krauss dans Jalousie. Elle est brièvement mariée à un marchand norvégien Ludwig Christensen qui meur de tuberculose en 1922. Elle se remarie la même année avec un diplomate norvégien Louis Jahnke. N’abandonnant pas la scène, Lya de Putti devient première danseuse au Wintergarten de Berlin en 1924. Des rôles de vamps à Hollywood Lya De Putti arrive en Amérique en février 1926. À l'époque, elle déclare aux journalistes qu'elle a 22 ans, mais lors de son enregistrement, elle en a 26 et en réalité 29. Dans ses films américains, l’actrice joue les vamps et adopte une coiffure à la garçonne, les cheveux noirs courts dans un style proche de celui de Louise Brooks ou de Colleen Moore. Elle interprète deux versions des Chagrins de Satan de David Wark Griffith, l'une projetée aux États-Unis et l'autre en Europe. La version américaine est très prude mais on découvre la star les seins nus dans la version européenne. Bien qu'elle ait pour partenaires des acteurs distingués comme Adolphe Menjou, Don Alvarado (La femme rouge) ou Lars Hanson (Le Mouchard), Lya de Putti ne parvient pas à s’imposer sur les écrans américains. En 1929, elle tente de relancer sa carrière à Broadway mais la barrière de la langue s’avère un obstacle insurmontable. Elle rencontre le banquier Walter D. Blumenthal mais sa famille s'oppose à son union. Des tentatives de suicide présumées Lya de Putti part en Angleterre et étudie la langue anglaise. Elle retourne ensuite aux États-Unis pour s'essayer sans succès aux films sonores. L’ancienne diva du cinéma allemand entre en dépression. Le 5 mars 1926, elle fait une tentative de suicide en se défenestrant de son appartement. Elle fait une autre chute dans les escaliers et à travers une fenêtre. Pour la presse, le doute n’est pas permis. L’actrice tente réellement de mettre fin à ses jours. Les problèmes s’accumulent. En 1930, son petit avion s’écrase et elle en sort miraculeusement. En 1931, elle est hospitalisée pour se faire retirer un os de poulet de la gorge. La plaie ayant provoqué une grave infection de la gorge, elle est hospitalisée au Harbour Sanitarium. Elle échappe aux infirmières et est retrouvée dans un couloir. Elle développe une pleurésie au côté droit, suivie d’une pneumonie aux deux poumons. Lya de Putti décède le 27 novembre 1931 à l'âge de 34 ans, ne laissant qu’une somme modeste et quelques bijoux. Le 8 mars 1932, Szepessy se suicide dans un hôtel de Budapest en raison de difficultés financières et du chagrin suscité par la mort de son ancienne épouse. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Paul Robison |
1918 : Les Soldats de l’Empereur (A császár katonái) de Béla Balogh 1920 : Les Vagues d’Amour (Pe valurile fericirii) de Dolly A. Szigethy 1920 : Zigeunerblut de Karl Otto Krause 1920 : Le Tombeau hindou (Die Sendug des Yoghi) de Joe May 1920 : Le Tigre du Bengale (Der Tiger von Eschnapur) de Joe May 1921 : Les Amours d’Hector Dalmore (Die Liebschaften des Hektor Dalmore) de Richard Oswald 1921 : Force motrice (Treibende Kraft) de Zoltán Nagy 1921 : Ilona, les Plaisirs d'une Danseuse (Ilona) de Robert Dinesen 1921 : Vous êtes la vie (Du bist das Leben) de Franz Eckstein 1922 : Le Fantôme (Phantom) de Friedrich Wilhelm Murnau 1922 : Othello (Othello) de Dimitri Buchowetzki 1922 : La Terre qui flambe (Der brennende Acker) de FW Murnau 1922 : Les trois Marie (Die drei Marien und der Herr von Marana) de R Schünzel 1923 : Le Ravin de la Mort (Die Schlucht des Todes) de Francis A. Bertoni 1923 : SOS, L’île des pleurs (SOS : Die insel des tranen) de Lothar Mendes 1923 : La Chauve-souris (Die Fledermaus) de Max Mack 1924 : Thamar, l’Enfant de la Montagne (Thamar, das Kind der Berge) de Robert Dinesen 1924 : Malva de Robert Dinesen 1924 : Les Comédiens (Komödianten) de Karl Grune 1924 : Claire (Die Geschichte eines jungen Mädchens) de Robert Dinesen 1925 : Au Nom de l’Empereur (Im Namen des Kaisers) de Robert Dinesen 1925 : Variété (Variete) d’Ewald André Dupont 1925 : Jalousie (Eifersucht) de Karl Grune 1925 : Manon Lescaut (Die Geliebte des Abbé) d’Arthur Robison 1926 : Le Sang des Jeunes (Junges Blut) de Manfred Noa 1926 : Les Chagrins de Satan (The Sorrows of Satan) de David Wark Griffith 1926 : Prince of Tempters de Lothar Mendes 1926 : La dernière Escale (God gave me twenty cents) d’Herbert Brenon 1927 : The Heart Thief de Nils Olaf Chrisander 1927 : Buck Privates de Melville W. Brown 1927 : Midnight Rose de James Young 1928 : Charlott etwas verrückt d’Adolf E. Licho 1928 : La femme rouge (The Scarlet Lady) d’Alan Crosland 1929 : Le Mouchard (The Informer) d’Arthur Robison Filmographie de Lya de PUTTI | |
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