Liselotte PULVER | ||
Actrice suisse | ||
Le rire et l’espièglerie qui caractérisent Liselotte Pulver en ont fait une brillante tête d’affiche de comédies gaies. Pour autant, il ne faut pas occulter ses rôles dramatiques qui vont lui ouvrir les portes d’un cinéma international où elle va côtoyer les meilleurs réalisateurs allemands, français et rencontrer Douglas Sirk et Billy Wilder à Hollywood. Liselotte Helen Pulver est née à Berne, le 11 octobre 1929. Fille cadette de Fritz Eugen, ingénieur agronome, et de Germaine, une chanteuse qui aurait souhaité s’orienter vers l’opéra, Liselotte rejoint Emmanuel, le frère aîné, et Corinne, sa sœur qui restera sa vie durant, une complice et une confidente irremplaçables. Sur les planches helvètes Attirée très tôt par le théâtre, Liselotte bénéficie des encouragements de ses parents à condition de mener à bien des études de commerce. Ce qu’elle fit. C’est donc à 20 ans qu’elle débute sur les planches bernoises dans Clavigo, la première pièce de Goethe. Paul Kalbeck, professeur au Conservatoire de Berne, sera son mentor. Pendant deux années, elle se produit au Schauspielhaus de Zürich, notamment dans Our Town de Thorton Wilder et Kabale und Liebe de Friedrich Schiller. Elle vouera une très grande fidélité au théâtre vers lequel elle reviendra régulièrement. Un rire communicatif Simultanément, Liselotte Pulver débute au cinéma avec un petit rôle dans Suzanne et son marin une co-production américano-suisse avec Cornel Wilde, Josette Day et Simone Signoret. Le grand producteur allemand Friedrich M. Mainz, la sollicite pour le premier rôle féminin dans Sous la rafale. Sa carrière germanique riche d’une quarantaine de titres reflète un juste équilibre entre sa bonne humeur et l’émotion. Héroïne au cœur tendre dans Le dernier été, elle connaît le vedettariat à partir de Piroschka. Elle est l’actrice principale de comédies alertes typiquement germaniques comme Heute heiratet mein Mann, Les confessions du chevalier d’industrie Félix Krull avec Horst Buchholz, le conte musical L’Auberge du Spessart, l’adaptation de George Bernard Shaw, Le Héros et le Soldat avec O.W. Fischer et une dizaine de films réalisés par le vétéran chevronné Kurt Hoffmann. La France lui porte une attention vigilante avec Les aventures d’Arsène Lupin incarné par Robert Lamoureux, Le Joueur avec Gérard Philipe, La Fayette de Jean Dréville, Monsieur et Le Jardinier d’Argenteuil deux réalisations moyennes de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin et l’austère Simone Simonin, la religieuse de Diderot de Jacques Rivette. Liselotte devient Lilo Universal Pictures qui n’est pas restée indifférente au jeu de Liselotte lui confie le rôle émouvant d’Elizabeth dans Le temps d’aimer et le temps de mourir que Douglas Sirk adapte du roman d’Erich Maria Remarque. Désormais, les Américains l’appellent Lilo et elle tournera à Hollywood, Un, deux, trois, une charmante œuvrette tournée en grande partie à Berlin par Billy Wilder et Papa Play-boy avec Bob Hope. Elle n’hésite pas à prendre des risques et se retrouve se balançant au bout d’une corde accrochée à un hélicoptère avec Jean Marais pour Le gentleman de Cocody de Christian-Jaque. Si le cinéma délaisse Liselotte Pulver à l’aube des années 1980, c’est avec un plaisir croissant qu’elle s’invite à la télévision dans des pièces d’auteurs (L’alouette, Ondine, Comme il vous plaira), mais aussi dans de nombreuses séries populaires qui font la joie de millions de téléspectateurs où son rire, toujours aussi communicatif, s’avère le parfait antidote aux dépressions les plus prononcées. Reconversion dans l'écriture Liselotte se retire dans sa villa vaudoise et se consacre à la littérature. On lui doit quatre livres de souvenirs à gros tirage et sa sœur publie sa biographie, Lilo, meine Schwester. Sa vie sentimentale a été des plus discrètes. Elle épouse Helmut Schmid le 9 septembre 1961 et met au monde deux enfants, Marc-Tell en 1962 et Melisande en 1967. Elle connaît une profonde dépression après le suicide de sa fille à 22 ans en 1989. Son mari Helmut la suivra le 18 juillet 1992. Depuis l’actrice a fait son retour à la télévision et coule une vieillesse tranquille près du lac Léman. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec James Cagney et Billy Wilder |
1949 : Suzanne et son marin (Swiss tour) de Leopold Lindtberg 1950 : Sous la rafale (Föhn) de Rolf Hansen 1951 : Romance à Heildelberg (Heidelberger Romanze) de Paul Verhoeven 1952 : Klettermaxe de Kurt Hoffmann 1952 : Fritz und Friederike de Geza von Bolvary 1953 : Hab Sonne im Herzen d’Erich Waschneck 1953 : Von Liebe reden wir später de Karl Anton 1953 : Das Nachtgespenst de Carl Boese 1953 : Toi et moi (Ich und Du) d’Alfred Weidenmann 1953 : Männer im gefährlichen Alter de Carl-Heinz Schroth 1954 : L'école du bonheur conjugal (Schule für Eheglück) de Rainer Geis 1954 : Le dernier Été (Der letzte Sommer) d’Harald Braun 1954 : Unsere kleine Stadt d’Harald Braun (tv) 1954 : Uli, der Knecht de Franz Schnyder 1955 : Piroschka (Ich denke oft an Piroschka) de Kurt Hoffmann 1955 : Griff nach den Sternen de Carl-Heinz Schroth 1955 : Hanussen (Hanussen) d’O.W. Fischer et Georg Marischka 1955 : Uli, der Pächter de Franz Schnyder 1956 : Smaragden, Geschichte de Kurt Wilhelm (tv) 1956 : Heute heiratet mein Mann de Kurt Hoffmann 1956 : Jeanne oder Die Lerche de Franz Peter Wirth (tv) 1957 : Les Aventures d’Arsène Lupin de Jacques Becker 1957 : Rendez-vous à Zürich (Die Zürcher Verlobung) d’Helmut Käutner 1957 : Les Confessions de Félix Krull (Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull) K Hoffmann 1958 : L'Auberge du Spessart (Das Wirtshaus im Spessart) de Kurt Hoffmann 1958 : Le Joueur de Claude Autant-Lara 1958 : Le Temps d’aimer et le Tempsde mourir (A Time to Love and a Time to Die) de D. Sirk 1958 : Le Héros et le Soldat (Helden) de Franz Peter Wirth 1959 : La belle Aventure (Das schöne Abenteuer) de Kurt Hoffmann 1959 : Les Buddenbrook (Buddenbrooks) d’Alfred Weidenmann 1959 : Buddenbrooks - 2. Teil d’Alfred Weidenmann 1960 : Le Verre d’eau (Das Glas Wasser) d’Helmut Käutner 1960 : Das Spukschloß im Spessart de Kurt Hoffmann 1960 : Le Page du roi Gustav Adolph (Gustav Adolfs Page) de Rolf Hansen 1961 : La Fayette de Jean Dréville 1961 : Un, deux, trois (One, Two, Three) de Billy Wilder 1962 : Maléfices d’Henri Decoin 1962 : Kohlhiesels Töchter d’Axel von Ambesser 1963 : Une jeune fille presque convenable (Una chica casi formal) de Ladislao Vajda 1964 : Papa play-boy (A Global Affair) de Jack Arnold 1964 : Monsieur de Jean-Paul Le Chanois 1965 : On murmure dans la ville (Dr. med. Hiob Prätorius) de Kurt Hoffmann 1965 : Le Gentleman de Cocody de Christian-Jaque 1966 : Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot de Jacques Rivette 1966 : Hokus Pokus (Hokuspokus) de Kurt Hoffmann 1966 : Der Regenmarcher de Franz Peter Wirth (tv) 1966 : Le Jardinier d’Argenteuil de Jean-Paul Le Chanois 1967 : Herrliche Zeiten im Spessart de Kurt Hoffmann 1969 : Le Soleil de Midi (Die Hochzeitsreise) de Ralf Gregan 1969 : Pistolen-Jenny d’Alfred Weidenmann (tv) 1971 : Orphée aux Enfers (Orpheus in der Unterwelt) de Horst Bonnet aec Rolf Hoppe 1972 : Le Trèfle à cinq feuilles d’Edmond Freess 1975 : Monika und die Sechzehnjährigen de Charly Steinberger 1979 : Brot und Steine de Mark M. Rissi 1979 : Noch’ne Oper de Claus Peter Witt (tv) 1982 : Chaque Mercredi (Jeden Mittwoch) de Wolfgang Spier (tv) 1983 : Boeing Boeing (Boeing Boeing) d’Herbert Fuchs (tv) 1986 : Le Tiroir secret d’Édouard Molinaro (tv) 1987 : Lauf doch nicht immer Weg de Thomas Hostettler & Helmut Schmid (tv) 1988 : Printemps à Lugano (Herbst in Lugano) d’Ulrich Stark (tv) 1994 : Natale con Papà de Giorgio Capitani (tv) 1996 : Das Superweib de Sönke Wortmann Filmographie de Liselotte PULVER | |
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