![]() | Marisa MELL | |
Actrice autrichienne | ||
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Superbe brune aux yeux bleus, Marisa Mell, autrichienne d’origine a été une vedette du cinéma italien dans les années soixante. Mais la malchance, de mauvais choix et la toxicomanie ont eu raison d’un destin voué à jouer les femmes fatales et les pin-ups dénudées sur papier glacé pour terminer dans la plus grande précarité. De son vrai nom Marlies Moitzi, Marisa Mell voit le jour à Graz en Autriche, le 24 février 1939. Peu diserte sur ses jeunes années en Autriche, elle intègre l’école d’art dramatique de Max Reinhardt au milieu des années cinquante où elle a pour camarade de classe Senta Berger. Défigurée dans un accident de voiture Marilu Tolo est repérée très jeune et apparaît dans plusieurs films allemands comme Pépées pour l’Orient, Ordre d’exécution, L’appel des oies sauvages, L’orchidée rouge avec Christopher Lee et La chevauchée vers Santa Cruz avec Edmund Purdom et Mario Adorf. En 1963, elle se rend en Angleterre tourner la comédie French Dressing de Ken Russell et enchaîner avec le film d’espionnage Double masques et agents doubles aux côtés de Cliff Robertson. Alors qu’une carrière internationale s’ouvre à elle, elle est victime d’un grave accident de voiture la laissant plusieurs jours dans le coma et un œil droit durablement endommagé. Grâce à de nombreuses et fastidieuses opérations esthétiques, la jeune femme défigurée reprend une apparence normale, donnant un côté figé à sa beauté spectaculaire. Elle divorce de l’intellectuel Henri Tucci, épousé en 1959 et avec qui elle a un fils Oliver. Elle fait surtout une percée en 1965 avec Casanova 70 de Mario Monicelli où elle est avec Virna Lisi et Michèle Mercier une victime du séducteur incarné par Marcello Mastroianni. Elle devient alors une star de Cinecittà, spécialisée dans des femmes sexy très souvent dénudées. Star déshabillée Marisa Mell tourne en Angleterre City of Fear, en France Train d’enfer auprès de Jean Marais et Opération 500 Millions auprès de Bruno Crémer, puis, nous retrouvons la belle de l’autre côté de la frontière italienne où elle fait partie du bataillon de beautés aspirantes à la gloire cinématographique à Cinecittà. La mode est aux comédies débridées avec effeuillage savant de superbes déesses de l’écran. Marisa Mell s’engouffre dans le genre avec des séries B comme Pas folles les Mignonnes de Luigi Zampa, New York appelle Superdragon avec Ray Danton, Le Cascadeur de Marcello Baldi, Danger Diabolik de Mario Bava, film d’espionnage kitch avec John Phillip Law, Méfie-toi Ben, Charlie veut ta peau, western-spaghetti avec Giuliano Gemma. Elle apparaît dans quelques productions érotiques comme Perversion Story de Lucio Fulci avec Jean Sorel, Les Libertines de Pierre Chenal avec Robert Hossein ou Treize Femmes pour Casanova de Franz Antel, alias François Legrand avec Tony Curtis. Descente dans la série Z Marisa Mell qui avait refusé un contrat mirifique avec la MGM sombre dans la série Z. Ses projets les plus ambitieux sont de gros échecs comme La machination, giallo de Piero Sciumè aux côtés de Philippe Leroy où elle devance au générique Lea Massari. Mais l’intérêt du public pour les Vénus nues comme Laura Antonelli ou Ursula Andress s’émousse. Mauvaises fréquentations, consommation de cocaïne et participation à des escroqueries achèvent de lui faire perdre toute crédibilité. Son ami Helmut Berger tente de la remettre sur les rails avec le thriller Ultime Violence de Sergio Grieco mais le film fait un bide. Tout juste a-t-il intéressé Quentin Tarantino qui en passe un extrait, regardé par Bridget Fonda dans Jackie Brown. La star has-been sombre dans l’érotisme à petit budget comme Les Vierges damnées, La Zézette plaît aux Marins, Corpi nudi ou L’Épée du Saint-Graal de Joe D’amato. Elle retourne en Autriche où elle tourne un dernier film I love Vienna en 1991 sous la direction de l’iranien Houchang Allahyari. Rongée pendant des mois par un cancer de la gorge, Marisa Mell s’éteint le 16 mai 1992 à Vienne à l’âge de 53 ans. Son ami Helmut Berger et sa mère qu’elle ne reconnaît plus sont à ses côtés. C’est l’acteur qui annonce son décès à la presse. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Helmut Berger |
1954 : Ceux qui ont encore une mère (Das Licht der Liebe) de Robert A. Stemmle 1959 : Pépées pour l'Orient (Das Nachtlokal zum Silbermond) de Wolfgang Glück 1960 : Leçons particulières (Wegen Verführung Minderjähriger) d’Hermann Leitner 1960 : Ordre d'exécution (Am Galgen hängt die Liebe) d'Edwin Zbonek 1960 : Le Brave Soldat Chvéïk (Der brave Soldat Schwejk) d'Axel von Ambesser 1961 : Les Fiancées d'Hitler (Lebensborn) de Werner Klingler 1961 : L'Appel des Oies sauvages (Ruf der Wildgänse) de Hans Heinrich 1962 : L'Orchidée rouge (Das Rätsel der roten Orchidee) d'Helmuth Ashley 1962 : Dr (Dr.) de Soja Jovanovic 1963 : Un Homme, sept Femmes (Venusberg) de Rolf Thiele 1964 : Un Homme au meilleur de son âge (Ein Mann im schönsten Alter) de Franz Peter Wirth 1964 : La Chevauchée vers Santa Cruz (Der letzte Ritt nach Santa Cruz) de Rolf Olsen 1964 : French Dressing (French Dressing) de Ken Russell 1965 : Casanova 70 (Casanova '70) de Mario Monicelli 1965 : Train d'enfer de Gilles Grangier 1965 : Doubles masques et agents doubles (Masquerade) de Basil Dearden 1965 : Diamond Walkers (Jagd auf blaue Diamanten) de Paul Martin 1965 : City of Fear de Peter Bezencenet 1966 : Objectif 500 millions de Pierre Schoendoerffer 1966 : New York appelle Superdragon (New York chiama Superdrago) de Giorgio Ferroni 1966 : Ah ! Quelle nuit, les amis ! (Che notte, ragazzi!) de Giorgio Capitani 1968 : Pas folles, les mignonnes (Le dolci signore) de Luigi Zampa 1968 : Le Cascadeur (Stuntman) de Marcello Baldi 1968 : Danger Diabolik ! (Diabolik) de Mario Bava 1969 : Perversion Story (Una sull'altra) de Lucio Fulci 1970 : Les Libertines de Pierre Chenal 1971 : Historia de una traición de José Antonio Nieves Conde 1971 : Martha (...dopo di che, uccide il maschio e lo divora) de José Antonio Nieves Conde 1971 : Méfie-toi Ben, Charlie veut ta peau (Amico stammi lontano almeno un palmo) de M. Lupo 1971 : La Machination (Senza via d'uscita) de Piero Sciumè 1972 : Miss Dynamite (Tutti fratelli nel west... per parte di padre) de Sergio Grieco 1972 : Haute Tension (Alta tensión) de Julio Buchs 1972 : Le Tueur à l'orchidée (Sette orchidee macchiate di rosso) d'Umberto Lenzi 1972 : Magic Graz de Curt M. Faudon (cm) 1973 : La Guerre des Gangs (Milano rovente) d'Umberto Lenzi 1973 : Bella, ricca, lieve difetto fisico, cerca anima gemella de Nando Cicero 1974 : Peine de Mort (Pena de muerte) de Jorge Grau 1975 : La Mort lente (La moglie giovane) de Giovanni D'Eramo 1975 : Mahogany (Mahogany) de Berry Gordy 1975 : Journal d’une Meurtrière (La encadenada) de Manuel Mur Oti 1976 : Amori, letti e tradimenti d’Alfonso Brescia 1976 : Bon Anniversaire Harry (Febbre a 40 !) de Marius Mattei 1976 : L’ultima volta d’Aldo Lado 1976 : Taxi pour Femmes (Taxi Love, servizio per signora) de Sergio Bergonzelli 1977 : Treize femmes pour Casanova (Casanova & Co.) de Franz Antel 1977 : Ultime Violence (La belva col mitra) de Sergio Grieco 1978 : Désir obscène (L’osceno desiderio) de Giulio Petroni 1979 : Les Vierges damnées (Un'ombra nell'ombra) de Pier Carpi 1980 : La compagna di viaggio de Ferdinando Baldi 1980 : Peccati a Venezia d’Amasi Damiani 1980 : La liceale al mare con l'amica di papà de Marino Girolami 1980 : La Rage de tuer (Traficantes de pánico) de René Cardona Jr. 1981 : La Zézette plaît aux marins (La dottoressa preferisce i marinai) de Michele M. Tarantini 1983 : Corps nus (Corpi nudi) d'Amasi Damiani (Joseph Mallory) 1984 : Soap-Bubbles (Seifenblasen) d'Alfred Ninaus 1988 : La Tempête (La tempesta) de Giovanna Lenzi 1990 : Sensations d’Amour (Sensazioni d'amore) de Ninì Grassia 1990 : L'Épée du Saint-Graal (Quest for the mighty Sword) de Joe D'Amato 1991 : I love Vienna (I love Vienna) d’Houchang Allahyari Filmographie de Marisa MELL | |
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