Hildegard KNEF | ||
Actrice allemande | ||
Hildegard Knef doit sa carrière à deux films, Les Assassins sont parmi nous où elle est Susanne, l’ancienne déportée dans un Berlin dévasté et Confession d’une pécheresse où elle crée un scandale en apparaissant nue, pour la première scène dans un film allemand. Symbole de la femme libérée confiante en ses moyens, souvent comparée à Marlene Dietrich, elle a noyé son talent et sa vie dans la dépendance à l’alcool et aux médicaments. Mais son culte reste vivace. Hildegard Frieda Albertine Knef voit le jour à Ulm le 28 décembre 1925 mais grandit à Berlin. Son père meurt de la siphyllis quand elle a six mois et sa mère travaille en usine. Après avoir fréquenté l'école du district de Schöneberg, elle commence une formation d'artiste d'animation aux studios d'UFA, puis intègre l'École fédérale de cinéma de Babelsberg. À partir de 1944, elle joue de petits rôles dans les productions d'UFA. Escapade à Hollywood Après la guerre, Hildegard Knef travaille principalement comme actrice de théâtre à Berlin, avant de décrocher son premier grand rôle important au cinéma en 1946, dans le rôle d'une ancienne détenue d'un camp de concentration dans le drame de Wolfgang Staudte Les Assassins sont parmi nous, le premier long métrage allemand produit après la chute du régime nazi à sortir sur les écrans. En 1948, Hildegard Knef est nommée meilleure actrice au Festival de Locarno pour son interprétation de Christine Fleming dans Film sans Titre de Rudolf Jugert. Elle épouse l'officier de l'armée américaine Kurt Hirsch et s'installe aux États-Unis pendant trois ans, travaillant sous le nom de scène Hildegarde Neff à la demande de David S. Selznick, soucieux de masquer ses origines allemandes. Elle connaît un spectaculaire succès dans le rôle de Ninotchka à Broadway dans la comédie musicale Silk Stockings de Cole Porter. Au cinéma, elle apparaît auprès de Tyrone Power dans Courrier Diplomatique, Oskar Werner dans Le Traitre d'Anatole Litvak et Gregory Peck dans Les Neiges du Kilimanjaro. Prestige international En même temps, sa beauté parfois dure, qui rayonne à la fois d'érotisme et de confiance fait d'elle une star du cinéma ouest-allemand d'après-guerre. Sa scène de nu très brève et peu agressive par rapport aux normes actuelles dans Confession d’une pécheresse de Willi Forst provoque un tollé public et contribue au succès du film au box-office. Le producteur légendaire Erich Pommer l'engage dans plusieurs longs métrages réalisés par Rudolf Jugert comme Illusion avec Hardy Krüger et Histoire d’un grand amour avec O.W. Fischer. Elle entame une grande carrière internationale avec L’Homme de Berlin de Carol Reed, Svengali de Noel Langley, La Fille de Hambourg d’Yves Allégret avec Daniel Gélin, Lulu de Rolf Thiele avec Mario Adorf, Catherine de Russie d’Umberto Lenzi, L’Opéra de quat’sous de Wolfgang Staudte où elle joue la pirate Jenny, Ballade pour un Voyou de Claude-Jean Bonnardot avec Laurent Terzieff et Philippe Noiret et Landru de Claude Chabrol avec Charles Denner. Une carrière parallèle de chanteuse À partir de 1963, Hildegard Knef poursuit parallèlement une carrière de chanteuse et compositrice distinguée et unique, et ses chansons sur sa ville natale bien-aimée, Berlin, deviennent extrêmement populaires. Bien qu'elle ait désormais plus de succès en tant qu'artiste musicale, elle continue à jouer au cinéma, remportant le prix d'interprétation au Festival de Karlovy Vary pour son interprétation dans Seul dans Berlin d'Alfred Vohrer et un Prix du cinéma allemand pour l'ensemble de sa carrière en 1977. Elle fait une de ses dernières apparitions marquantes dans la production germano-américaine Fedora de Billy Wilder. Après une tournée mondiale décevante en 1982, elle se retire à Hollywood, mais revient finalement à Berlin au début des années 1990. De temps en temps, elle apparaît dans de petites apparitions dans des longs métrages comme L’Avenir d’Émilie d’Helma Sanders-Brahms ou Haus am See d’Ilse Hoffmann et devient une habituée de la télévision allemande. Mais l’actrice connaît de graves problèmes de santé. Elle en parle franchement et publie plusieurs livres, le plus célèbre étant probablement son autobiographie Der geschenkte Gaul (À cheval donné), publiée en 1970. Hildegard Knef succombe à une pneumonie à Berlin le 1er février 2002 à 76 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Daniel Gélin et Yves Allégret |
1945 : Frühlingsmelodie d’Hans Robert Bortfeld 1945 : Sous les ponts (Unter den Brücken) de Helmut Kautner 1945 : Die Brüder Noltenius de Gerhard Lamprecht 1946 : Les Assassins sont parmi nous (Die Mörder sind unter uns) de Wolfgang Staudte 1947 : Entre hier et demain (Zwischen gestern und morgen) de Harald Braun 1948 : Film sans titre (Film ohne Titel) de Rudolf Jugert 1948 : Fahrt ins Glück d’Erich Engel 1951 : Confession d'une pécheresse (Die Sünderin) de Willi Forst 1951 : Deux cœurs une mélodie (Es geschehen noch Wunder) de Willi Forst 1951 : Le Traître (Decision Before Dawn) de Anatole Litvak 1952 : Les Amants tourmentés (Nachts auf den Straßen) de Rudolf Jugert 1952 : Courrier diplomatique (Diplomatic Courier) de Henry Hathaway 1952 : Les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro) de Henry King 1952 : Morton a-t-il tué ? (Night Without Sleep) de Roy Ward Baker 1952 : La Mandragore (Alraune) d’Arthur Maria Rabenalt 1952 : La Fête à Henriette de Julien Duvivier 1952 : Illusion (Illusion in Moll) de Rudolf Jugert 1953 : L'Homme de Berlin (The Man Between) de Carol Reed 1954 : Entre quatre yeux (Geständnis unter vier Augen) d’André Michel 1954 : Une histoire d'amour (Eine Liebesgeschichte) de Rudolf Jugert 1954 : Svengali (Svengali) de Noel Langley 1958 : Madeleine et le légionnaire (Madeleine und der Legionär) de Wolfgang Staudte 1958 : La Fille de Hambourg d’Yves Allegret 1959 : Le troisième Témoin (Der Mann, der sich verkaufte) de Josef von Baky 1960 : Les Conquérants de la vallée sauvage (La Strada dei giganti) de Guido Malatesta 1960 : Die Geliebte Stimme de Franz Josef Wild (tv) 1960 : Cri d'angoisse (Subway in the Sky) de Muriel Box 1961 : Les Liaisons douteuses (Lulu) de Rolf Thiele 1962 : Golden Boy de John Olden (tv) 1962 : Laura (Laura) de Franz Josef Wild (tv) 1962 : Le Tueur à la rose rouge (Ipnosi) d’Eugenio Martin 1963 : L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper) de Wolfgang Staudte 1963 : Ballade pour un voyou de Claude-Jean Bonnardot 1963 : Catherine de Russie (Caterina di Russia) d'Umberto Lenzi 1963 : Landru de Claude Chabrol 1963 : Le Grand Jeu de l'amour (Das große Liebesspiel) d'Alfred Weidenmann 1964 : Alerte à Gibraltar de Pierre Gaspard-Huit 1964 : Toujours au-delà (Wartezimmer zum Jenseits) d’Alfred Vohrer 1964 : Condamnés au Péché (Verdammt zur Sünde) d’Alfred Weidenmann 1965 : Le Secret de la liste rouge (Mozambique, Blonde frach für Sansibar) de Robert Lynn 1968 : Le Peuple des abîmes (The Lost Continent) de Michael Carreras 1976 : Seul dans Berlin (Jeder stirbt für sich allein) d’Alfred Vohrer 1978 : Fedora (Fedora) de Billy Wilder 1980 : Checkpoint Charlie (Warum die UFOs unseren Salat klauen) d’Hans Jürgen Pohland 1982 : Le Jardinier de Toulouse (Der Gärtner von Toulouse) de Günter Gräwert 1985 : L'Avenir d'Émilie (Flügel und Fesseln) d’Helma Sanders-Brahms 1988 : Démoniaque présence (Witchcraft) de Fabrizio Laurenti 1990 : In inniger Feindschaft de Claude Faraldo (tv) 1991 : Haus am See d’Ilse Hofmann 1994 : Tödliches Erbe de Sigi Rothemund (tv) 1999 : Eine Fast perfekte Hochzeit de Reinhardt Schwabenitzky 2001 : Wie angelt man sich einen Müllmann? de Karsten Wichniarz (tv) Filmographie d'Hildegard KNEF | |
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