Brigitte Helm, de son vrai nom Brigitte Eva Gisela Schittenhelm est née le 17 mars 1906 à Berlin. Elle suit sa scolarié à la Johanna-Stift de Werftpfuhl. Pendant cette période, elle acquiert ses premières expériences théâtrales lors de représentations scolaires et apparaît dans un court métrage culturel en 1920. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, Brigitte Helm est poussée par ses parents vers le cinéma, sa mère l’encourageant à passer un casting pour Nibelungen.
Metropolis et Mandragore
Bien qu'elle n'ait aucune formation d'actrice préalable, Brigitte Helm est embauchée à tout juste vingt ans par Fritz Lang pour le double rôle principal de Maria, vierge et humaine et l’Androïde, le robot façonné à son image dans Metropolis. Sa performance dans ce classique lui vaut un contrat de dix ans avec la UFA Pendant cette période, on la voit presque exclusivement dans des rôles principaux, par exemple Magda, la fille du meunier, dans Au bout du monde de Karl Grüne, la femme aveugle dans L'Amour de Jeanne Ney de GW Pabst et l’épouse dévergondée dans Crise du même Pabst. Après le succès de Mandragore d'Henrik Galeen, Brigitte Helm est essentiellement choisie dans des rôles de vamp à la beauté sculpturale. Mais l’actrice ne ne veut pas se contenter de cet emploi. Elle poursuit la UFA en justice afin d’endosser un plus large éventail de rôles. Ils parviennent à un accord et la star trouve des emplois différents dans L’Argent de Marcel L’Herbier en baronne Sandorf, Le Mensonge de Nina Pevrovna et Manolesco, prince des sleepings de Victor Tourjanski.
En français et en allemand
En 1930, Brigitte Helm tourne son premier film sonore, La Ville qui chante aux côtés du ténor Jan Kiepura. Elle y incarne le personnage typique de la femme professionnellement indépendante qui, malgré tous ses succès, rêve de grand amour. Elle tient ses derniers rôles de vamp dans la version sonore d’Alraune et dans L’Atlantide de Georg Wilhelm Pabst où elle interprète une troublante Antinéa, reine du désert. Trois ans plus tard, son contrat avec la UFA expire et malgré les efforts du studio, la star ne renouvelle pas son contrat. Parfaitement bilingue, elle tourne des films simultanément en français et en allemand comme Le Voyage de Noces avec Albert Préjean et Pierre Brasseur, Gloria et L’Étoile de Valencia avec Jean Gabin, Adieu les beaux jours en belle aventurière Olga, L’Or de Serge de Poligny et Karl Hartl avec Hans Albers dans la version allemande et Pierre Blanchar dans la version française, Le Secret des Woronzeff avec Jean Murat, Vers l’Abîme d’Hans Steinhoff et Serge Veber adapté d’un roman d’Harald Bratt avec Raymond Rouleau et fait une dernière apparition en 1935, dans Un Mari idéal d’Herbert Selpin, adapté d'Oscar Wilde.
Retraitée à 28 ans
Cette année-là, Brigitte Helm qui vient de divorcer de Rudolf Weissbach, épouse l’industriel Hugo Kuenheim. Elle met un terme définitif à sa carrière et met au monde trois fils, dont Matthias Kunheim et une fille. Le couple s’installe à Ascona en Suisse. Malgré les nombreuses sollicitations, l’actrice refuse toute interview et mène une existence aisée mais discrète. Elle ne fait une apparition publique en 1968 pour recevoir un Ruban d’or pour son "travail de longue date et exceptionnel dans le cinéma allemand". Brigitte Helm est décédée à 88 ans le 11 juin 1996 à Ascona, en Suisse.
FILMOGRAPHIE :
Avec Georg Wilhelm Pabst
1927 : Au bout du monde (Am Rande der Welt) de Karl Grune
1927 : L'Amour de Jeanne Ney (Die Liebe der Jeanne Ney) de Georg Wilhelm Pabst
1928 : Mandragore (Alraune) d’Henrik Galeen
1928 : Le Yacht des sept péchés (Die Yacht der sieben Sünden) de Jacob et Luise Fleck
1928 : Crise (Abwege) de Georg Wilhelm Pabst
1928 : L'Argent de Marcel L'Herbier
1928 : Scandale à Baden-Baden (Skandal in Baden-Baden) d'Erich Waschneck
1929 : Le Mensonge de Nina Petrovna (Die wunderbare Lüge der Nina Petrovna) d'H. Schwarz
1929 : Manolesco (Manolescu, der König der Hochstapler) de Victor Tourjanski
1930 : La Ville qui chante (Die singende Stadt) de Carmine Gallone
1930 : Mandragore (Alraune) de Richard Oswald
1931 : Cœur d’espionne (Im Geheimdienst) de Gustav Ucicky
1931 : Gloria (Gloria) d’Hans Behrendt
1931 : Gloria d’Yvan Noé et Hans Behrendt
1932 : La Comtesse de Monte-Cristo (Die Gräfin von Monte Christo) de Karl Hartl
1932 : Le Danube bleu (The Blue Danube) d'Herbert Wilcox
1932 : L'Atlantide (Die Herrin von Atlantis) de Georg Wilhelm Pabst
1932 : L’Atlantide de Georg Wilhelm Pabst
1932 : Gigi découvre la vie (Eine von Uns) de Johannes Meyer
1932 : Voyage de noces (Hochzeitsreise zu dritt) de Joe May et Erich Schmidt
1932 : Voyage de noces de Germain Fried
1933 : Le Coureur de Marathon (Der Läufer von Marathon) d'Ewald André Dupont
1933 : Cœur de Femme (Spione am Werk) de Gerhard Lamprecht
1933 : L'Étoile de Valencia de Serge de Poligny
1933 : Adieu les beaux jours (Die schönen Tage von Aranjuez) de Johannes Meyer
1933 : Adieu les beaux jours d'André Beucler
1933 : Inge et ses Millions (Inge und die Millionen) d'Erich Engel
1934 : Le Secret des Woronzeff (Fürst Woronzeff) d'Arthur Robison
1934 : L’Or (Gold) de Karl Hartl
1934 : L'Or de Serge de Poligny et Karl Hartl
1934 : Vers l'abîme (Die Insel) de Hans Steinhoff et Serge Veber
1934 : Le Secret des Woronzeff (Fürst Woronzeff) d'Arthur Robison
1934 : Le Secret des Woronzeff d’André Beucler
1935 : Un Mari idéal (Eine idealer Gatte) d’Herbert Selpin
Filmographie de Brigitte HELM