Karin HARDT
 Actrice allemande
Star du cinéma allemand des années trente, Karin Hardt a promené sa blondeur d’ingénue auprès d’Heinz Rühmann, Hans Albers ou Karl Ludwig Diehl. On retiendra la brune asiatique de Port Arthur dans la version allemande en remplacement de Danielle Darrieux.
Karin Therese Meta Hardt est né le 28 avril 1910, à Altona dans la banlieue d’Hambourg. Fille de commerçants, elle se passionne très jeune pour la littérature et le théâtre. Elle prend des cours d’art dramatique au théâtre de Hambourg et à tout juste dix-huit ans, elle obtient son premier engagement au théâtre de Rheydt-Moenchengladbach.
La jolie ingénue de la UFA
Karin Hardt fait ses débuts au cinéma sous la direction de Carl Boese dans Vater geht auf reisen. Avec sa douceur d’ingénue et sa blonde chevelure, elle devient rapidement une vedette de l’écran. Elle obtient son premier gros succès dans Huit jeunes filles dans un bateau d’Erich Waschneck. Reconnaissante, elle épouse son réalisateur en 1933 et tourne avec lui Les Eaux sacrées, Les Mains qui guérissent, Abel et son Harmonica et plus tard Une belle famille à la fin de la guerre. Star du cinéma du IIIe Reich, la belle se garde bien de paraître dans des films de propagande, privilégiant la comédie et la romance. Elle a pour partenaire Hans Albers dans Un certain Monsieur Grant de Gerhardt Lamprecht, Attila Hörbiger dans Entre elle et lui de Frank Seitz, Henrich George dans Le Fanion des sept Braves de Frank Wisbar, Harry Hardt dans Rhapsodie d’amour de Carmine Gallone, Rudolf Klein-Rogger dans Barcarole de Gerhardt Lamprecht, Heinz Rühmann dans Die Umwege des schönen Karl de Carl Froelich et Anton Walbrook (sous le nom d’Adolf Wohlbrück) dans Port Arthur de Nicolas Farkas pour la version allemande, un rôle d’asiatique tenu par Danielle Darrieux dans la version française.
Priorité au théâtre
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Karin Hardt refuse des sujets trop compromettants malgré les demandes pressantes des autorités culturelles nazies. En conséquence, elle ne tourne que quelques films comme Fête de famille de Carl Boese, Un drôle de couple de Johannes Meyer, Camarades d’Hanss Schweikart aux côtés de Willy Birgel,, Son Fils de Peter Paul Brauer avec Fritz Odemar et surtout Via Mala de Josef von Baky avec Viktor Staal où elle se déclare meurtrière de son père cruel et tyrannique. Elle accompagne le couple Wolf Albach-Retty et Magda Schneider (les parents de Romy Schneider) dans Ein Mann sie Maximilian d’Hans Deppe. Après la guerre, l’actrice ne reprend les chemins des studios qu’en 1949 avec le gros succès Madonna in Ketten de Gerhardt Lamprecht avec Lotte Koch et Paul Heidemann. Elle délaisse ensuite le cinéma au profit du théâtre. Elle se produit à Berlin, Hambourg, Cologne et Aix-la-Chapelle. On la retrouve au cinéma dans des rôles secondaires dans Ainsi sont les Femmes de son vieux complice Joe Stöckel, La Belle aux bois dormant où elle est la Reine, L’Ile des Morts de Victor Tourjansky en lépreuse, Suchkind 312 de Gustav Machaty en surveillante d’un foyer d’enfants et Terminus amour de Georg Tessler avec Horst Buchholz et Barbara Frey. En 1961, elle endosse le rôle très court de la mère de Christine Kaufman dans Ville sans pitié de Gottfried Reinhardt. Elle fait sa dernière apparition sur grand écran dans Gigolo de David Hemmings auprès de David Bowie et d’anciennes gloires comme Marlene Dietrich, Kim Novak et Maria Schell.
Le come-back sur petit écran
Après une nouvelle éclipse, Karin Hardt fait une tournée triomphale sur les planches au début des années 1960 dans My Fair Lady. Elle revient en force par l’intermédiaire du petit écran. Elle joue Käthi dans la série très populaire La Clinique de la Forêt Noire de 1985 à 1986, puis la mère de l’avocat Manfred Krug dans L’Avocat. Elle joue les femmes d’âge mûr dans la série Bei uns zu Haus et les téléfilms Les Histoires de Kudamm ou Die Wicherts von Nebenan. Elle fait ses dernières apparitions à 80 ans passés avec le rôle de Mary Smith dans Mrs Harris aux côtés d’Ivan Desny et Inge Meysel et Mit Herz und Schnauze en 1992. Après avoir divorcé d’Erich Waschneck, elle épouse Rolf von Goth, beau jeune premier des années trente mais cette deuxième union se conclut également par un divorce. Karin Hardt succombe à une hémorragie cérébrale, le 5 mars 1992, à Berlin Ouest.


FILMOGRAPHIE :

Avec Joe Stöckel
1931 : Vater geht auf Reisen de Carl Boese
1932 : Huit Jeunes Filles en bateau (Acht Mädels im Boot) d'Erich Waschneck
1932 : Les Eaux sacrées (An heiligen Wassern) d’Erich Waschneck
1933 : Die blonde Christl de Franz Seitz
1933 : Les Mains qui guérissent (Hände aus dem Dunkel) d'Erich Waschneck
1933 : Un certain Monsieur Grant (Ein gewisser Herr Gran) de Gerhardt Lamprecht
1933 : Abel et son Harmonica (Abel mit der Mundharmonika) d’Erich Waschneck
1934 : Entre elle et lui (Zwischen Himmel und Erde) de Frank Seitz
1934 : Le Chant d’Amour (Schön ist es, verliebt zu sein) de Walter Janssen
1934 : L’Amour et le premier Chemin de fer (Die Liebe und die erste Eisenbahn) d’Hasso Preis
1934 : Toutes les Femmes ont un Secret (Jede Frau hat ein Geheimnis) de Max Obal
1935 : Le Fanion des sept Braves (Hermine und die sieben Aufrechten) de Frank WIsbar
1935 : La Vierge folle (Die törichte Jungfrau) de Richard Schneider-Edenkoben
1935 : Barcarole (Barcarole) de Gerhardt Lamprecht
1935 : Rhapsodie d’Amour (Wenn die Musik nich wär) de Carmine Gallone
1936 : Arzt aus Leidenschaft d’Hans H. Zerlett
1936 : Port-Arthur de Nicolas Farkas & Josef Gielen
1936 : LIebeserwachen d’Herbert Maisch
1936 : L’Aventure de Paris (Der Abenteuer von Paris) de Karl Heinz Martin
1937 : L’Amour suit des Chemins étranges (Liebe geht seltsame Wege) d’Hans H. Zerlett
1937 : Die Umwege des schönen Karl de Carl Froelich
1937 : Daphné et le Diplomate (Daphne und der Diplomat) de Robert A. Stemmle
1937 : L’Homme qui ne peut pas dire non (Der Mann der nicht nein sagen kann) de M Camerini
1937 : Se marier mais avec qui ? (Heirate, aber wen ?) de Carl Boese
1938 : La Femme au carrefour (Die Frau am Scheidewege) de Josef von Baky
1938 : Stärker als die Liebe de Joe Stöckel
1938 : Pierre joue avec le Feu (Peter spielt mit dem Feuer) de Joe Stöckel
1939 : Menschen vom Varieté de Josef von Baky
1939 : Carnaval (Fasching) d’Hanss Schweikart
1939 : Faux coupables (Dein Leben gehört mir) de Johannes Meyer
1939 : Erika (Sommer, Sonne, Erika) de Rolf Hansen
1940 : Fête de Famille (Familienschluß) de Carl Boese
1940 : Un Drôle de Couple (Männerwirtschaft) de Johannes Meyer
1941 : Son fils (Sein Sohn) de Peter Paul Brauer
1941 : Camarades (Kameraden) d’Hanss Schweikart
1943 : Liebe, Leidenschaft und Leid de Josef A. Holmann
1944 : Via Mala (Die Straße des Bösen) de Josef von Baky
1944 : L’Hôtel du Mariage (Das Hochzeitshotel) de Carl Boese
1944 : Schicksal am Strom d’Heinz Paul
1944 : Une Belle Famille (Eine reizende Familie) d’Erich Waschneck
1945 : Un Homme comme Maximilian (Ein Mann wie Maximilian) d’Hans Deppe
1945 : Vier Treppen rechts de Kurt Werther
1949 : Madonna in Ketten de Gerhardt Lamprecht
1950 : Ainsi sont les Femmes (Der Dorfmonarch) de Joe Stöckel
1954 : La Belle au Bois dormant (Dornröschen) de Fritz Genschow
1955 : L’Île de la Mort (Die Toteninsel) de Victor Tourjansky
1955 : Suchkind 312 de Gustav Machaty
1958 : Terminus Amour (Endstation Liebe) de Georg Tessler
1961 : Ville sans pitié (Town without Pity) de Gottfried Reinhardt
1978 : C'est mon gigolo (Schöner Gigolo, amer Gigolo) de David Hemmings

Télévision :
1960 : Einer von Sieben de John Olden
1963 : Bei uns zu Haus d’Herbert B. Fredersdorf
1965 : Der Forellenhof de Wolfgang Schleif
1968 : Einer fehlt beim Kurkonzert de Jürgen Roland
1970 : Histoires de Kudam (Kudammgeschichten) de Wolfgang Spier
1970 : Cher Antoine (Die verfehlte Liebe) de Rolf Henniger & Stefan Meuschel
1971 : L’Enlèvement des Sabines (Der Raub der Sabinerinnen) de Stefan Meuschel
1971 : Die Fast verkrachte Reise de Wolfgang Spier
1976 : Die Unternehmungen des Herrn Hans de Charles Kerremans
1977 : Ein Mann kam im August de Werner Reinhold
1980 : Wochenendgeschichten d’Erwin Keusch & George Moorse
1981 : Der Schluckauf de Reinhard Koch
1985 : Levin et Gutman (Levin und Gutman) de Peter Deutsch
1985 : La Clinique de la Forêt-Noire (Die Schwarzwaldklinik) d’Alfred Vohrer
1988 : L’Avocat (Liebling Kreuzberg) de Werner Masten
1988 : Beule de Ralf Gregan
1991 : Die Wicherts von Nebenan de Wolfgang Luderer
1991 : Mrs Harris (Mrs. Harris und der Heiratsschwindler) de Franz Josef Gottlieb
1992 : Kleiner Mann im großen Glück de Franz Josef Gottlieb
1992 : Mit Herz und Schnauze de Rob Herzet


Filmographie de Karin HARDT
 
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