O.W. FISCHER
 Acteur et réalisateur autrichien
O. W. Fischer, autrichien de naissance a été un acteur de premier plan du cinéma ouest-allemand des années 1950 et 1960. Populaire sur ses propres terres, ce bel homme imposant et intelligent au regard sombre n’a cependant pas réussi à se faire une place sur la scène internationale.
Otto Wilhelm Fischer voit le jour le 1er avril 1915 à Klosterneuburg en Autriche. Son père, Franz Karl Fischer est un avocat réputé qui deviendra conseiller à la cour des Habsbourg, sa mère Maria est femme au foyer. En 1933, après sa scolarité au Gymnase, il part à Vienne étudier la philosophie anglaise et allemande et l’histoire de l’art. Au printemps 1936, il suit les cours de comédie du Reinhardt-Seminar, et de 1938 à 1944, se joint à la troupe du Deutsches Volkstheater de Vienne.
Le Viennois amoureux
En 1936, O.W. Fischer débute au cinéma dans Burgtheater de Willi Forst. Cependant, ce n’est qu’en 1938, qu’il décroche son premier rôle important dans Anton, der letzte d’E.W. Emo. Il enchaîne alors les films, aux côtés des plus grandes vedettes de l’écran germanique, parmi lesquelles Heinrich George dans Wien 1910, Winnie Markus dans Amour d’été, Dora Komar dans Glück unterwegs, Hans Albers dans Shiva und die Galgenblume, film resté malheureusement inachevé et Mady Rahl dans Sept Lettres. Après la guerre, de 1945 à 1952, il devient un membre permanent du prestigieux Burgtheater de Vienne. En 1950, O.W. Fischer obtient son premier grand succès personnel dans Les amours du prince Jean de Franz Gribitz et Josef Perkonig, avec la délicieuse Marte Harell.
Le beau ténébreux
En 1952, O.W. Fischer forme avec Maria Schell, un couple merveilleux dans Au revoir mon amour de Gustav Ucicky. Le film remporte un beau succès, ce qui, un an plus tard, incite les producteurs à reformer ce duo dans Le rêve brisé et Journal d’une amoureuse, tous les deux de Josef von Báky, et dans Tant que tu m’aimeras d’Harald Braun. Il partage également l’affiche avec d’autres grandes actrices comme Zarah Leander dans Cuba Cabana, Ruth Leuwerik dans L’amour n’est pas un jeu et Hildegard Knef dans Histoire d’un grand amour. Sa renommée dépasse les frontières allemandes, et en 1955, Otto gagne un double prix d’interprétation au festival de San Sébastian pour L’amour ne meurt jamais, aux côtés d’Anouk Aimée, basé sur la pièce Jupiter Laughs, d’A. J. Cronin et qu’il réalise. Son interprétation dans Louis II de Bavière d’Helmut Käutner lui vaut un prix d’interprétation du cinéma germanique. En 1955, il réalise et joue dans Hanussen, un film détaillant la vie de l’astrologue Erik Jan Hanussen surnommé le Mage d’Hitler. Bien que le film soit considéré comme hautement romantique, s’autorisant des escapades fantastiques, sa rigueur historique aide les biographes à découvrir des faits jusque-là inconnus.
Une carrière américaine avortée
O.W. Fischer est alors un des plus grandes stars du cinéma allemand d’après guerre. Il connaît une belle carrière mais n’a jamais percé à l’international. Pire, sa pause américaine s’est terminée avant qu’elle ne commence. Il est engagé pour jouer avec June Allyson dans un remake de My Man Godfrey en 1956, mais est renvoyé après 16 jours de tournage et de nombreux conflits avec le réalisateur Henry Koster et remplacé par David Niven. Au tournant des années 1960, après Axel Munthe, dernier film à vocation internationale, il prend discrètement ses distances avec le cinéma pour recentrer son attention sur d’autres activités. La télévision, très sporadiquement, mais surtout le théâtre, qui permet à son public de le retrouver dans Die Schwierige ou Helden. A partir des années 1980, il se replie sur la poésie, écrit ses Mémoires, (Engelsknabe war ich keiner) et la philosophie, dans sa résidence de la campagne munichoise d’abord, sur les bords du lac de Lugano en 1985, au lendemain de la mort de sa femme, Anna Usell épousée en 1942. Passionné de musique et amateur d’art, O.W. Fischer a toujours cultivé la solitude et la réflexion comme essentielles à une vie équilibrée et harmonieuse. Il meurt le 29 janvier 2004, à l’hôpital civil de Lugano des suites d’une insuffisance rénale.


FILMOGRAPHIE :

Avec Michèle Morgan
1936 : Burgtheater de Willi Forst
1939 : Antoine le magnifique (Anton, der Letzte) d’E.W. Emo
1940 : Ma fille est millionaire (Meine Tochter lebt in Wien) d’E.W. Emo
1941 : Der Meineidbauer de Leopold Hainisch
1942 : Amour d’été (Sommerliebe) d’Erich Engel
1942 : Vienne 1910 (Wien 1910) d’E.W. Emo
1942 : Les deux Sœurs (Die beiden Schwestern) d’Erich Waschneck
1943 : Glück unterwegs de Miroslav Cikán
1943 : Sept lettres (Sieben briefe) de Vladimír Slavínský
1944 : Spiel (Spiel mit der Leibe) d’Alfred Stöger
1944 : Shiva und die Galgenblume d’Hans Steinhoff
1945 : Leuchtende schatten de Géza von Cziffra
1945 : Sag’ endich ja d’Helmut Weiss (Inachevé)
1947 : Grève d’amour (Triumph der Liebe) d’Alfred Stöger
1947 : Visage immortel (Das unsterbliche Antlitz) de Géza von Cziffra
1947 : Aller et retour (Hin und her) de Theo Lingen
1948 : Ne rêve pas Annette ! (Träum’ nicht, Annette) d’Eberhard Klagemann & H Weiss
1948 : Tu ne me quitteras pas (Verlorenes Rennen) de Max Neufeld
1949 : Märchen vom glück d’Arthur De Glahs
1949 : Rosen der Liebe de Max Neufeld
1949 : L’inconnue des cinq cités (A Tale of five Cities) de Geza von Cziffa
1950 : Les Amours du prince Jean (Erzherzog Johanns große Liebe) de Franz Gribitz
1950 : L’Aiguille rouge (Verträumte Tage) d’Emil Edwin Reinert
1951 : Romance d’Heidelberg (Heidelberger Romanze) de Paul Verhoeven
1951 : La dernière Ordonnance (Das letzte Rezept) de Rolf Hansen
1952 : Mille Roses rouges en fleur (Tausend rote rosen blüh’n) d’Alfred Braun
1952 : Au revoir mon Amour (Bis wir uns wiedersehen) de Gustav Ucicky
1952 : L’aventurière bien-aimée (Ich hab’ mich so an dich gewöhnt) d’E Borsody
1952 : Cuba Cabana de Fritz Peter Busch
1953 : Le Rêve brisé (Die träumende Mund) de Josef von Báky
1953 : L’Amour n’est pas un jeu (Ein Herz spielt Falsch) de Rudolf Jugert
1953 : Journal d’une Amoureuse (Tagebuch einer Verliebten) de Josef von Báky
1953 : L’amour ne meurt jamais (Ich suche dich) d’O.W. Fischer
1953 : Tant que tu seras là (Solange du da bist) d’Harald Braun
1954 : Histoire d’un grand amour (Eine Liebesgeschichte) de Rudolf Jugert
1954 : Portrait d’une Inconnue (Bildnis einer Unbekannten) d’H Käutner
1954 : Napoléon de Sacha Guitry
1954 : Louis II de Bavière (Ludwig II.) d’Helmut Käutner
1955 : Hanussen, l’astrologue d’Hitler (Hanussen) d’O.W. Fisher
1955 : Der falsche Adam de Géza von Cziffra
1956 : Mon père était un acteur (Mein vater, der Schauspieler) de Robert Siodmak
1956 : Pour l’Amour d’une reine (Herrscher öhne Kröne) d’Harald Braun
1957 : Scandale à Ischl (Skandal in Ischl) de Rolf Thiele
1957 : El Hakim, le médecin et l’amour (El Hakim) de Rolf Thiele
1958 : Rien que la Vérité (...und nichts als die Wahrheit) de Franz Peter Wirth
1958 : Les Héros (Helden) de Franz Peter Wirth
1958 : L’insaisissable Aventurier (Peter Voss, der Millionendieb) de W Becker
1958 : Double vie (Il bacio del sole) de Siro Marcellini
1959 : Lorelei (Whirlpool) de Lewis Allen
1959 : Le Passager de la dernière heure (Abschied von den Wolken) de G Reinhardt
1959 : Lendemain de Week-end (…und das am Montagmorgen) de L Comencini
1959 : Grand Hôtel (Menschen in Hotel) de Gottfried Reinhardt
1959 : Peter Voss, le Héros du jour (Peter Voss, der Held des Tages) de Georg Marischka
1960 : Motif de divorce : L’amour (Scheidungsgrund liebe) de Cyril Frankel
1960 : Mit Himbeergeist geht alles besser de Georg Marischka
1961 : La grande Roue (Das Riesenrad) de Géza von Radványi
1961 : Opération Caviar (Es muß nicht immer Kaviar sein) de Géza von Rádvanyi
1962 : Caviar sur Canapé (Diesmal muß es Kaviar sein) de Géza von Rádvanyi
1962 : Le Livre de San Michele (Axel Munthe, der Arzt von San Michele) de G Capitani
1962 : Café au lait au lit (Frühstück im Doppelbett) d’Axel von Ambesser
1963 : Le Secret de la Veuve noire (Das Geheimnis der schwarzen Witwe) de F. J. Gottlieb
1965 : La Case de l’oncle Tom (Onkel Toms Hütte) de Géza von Radványi
1965 : El marqués de Niels West-Larsen
1966 : Je ne fais pas la guerre, je fais l’amour (Non faccio la guerra, faccio l’amore) de F. Rossi
1969 : Oiseaux d’amour (Una strana voglia d’amore) de Mario Caiano
1969 : Das weite Land de Peter Beauvais
1977 : Ein Glass Wasser de Wolfgang Glück


Filmographie d'O.W. FISCHER
 
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