Martha EGGERTH | ||
Actrice et chanteuse hongroise | ||
Marta Eggerth a vu le jour le 17 avril 1912 à Budapest, en Hongrie, d’un père banquier, pianiste amateur à ses heures et d’une mère, Tilly Herzog, talentueuse chanteuse d’opéra qui arrête sa carrière à la naissance de ses enfants. À 8 ans, Marta chante déjà sur scène Le Barbier de Séville. La critique est impressionnée par sa performance et le directeur du Magyar Theatre l’engage et la lance. En 1922, à 10 ans, elle est déjà l’idole nationale de la Hongrie. L’opérette Pogasza est spécialement écrite pour elle en raison de son âge. La reine de l'opérette En 1930, l’avènement du cinéma parlant lui tend les bras parce que sa voix de soprano éblouit toujours autant les foules. Elle joue notamment dans Csak Egy Kislány Van A Világon en Hongrie, Tapage d’Amour et Prince Charmant en Allemagne, Where is this Lady ? en Angleterre, Der Zarewitsch en Finlande et Mon cœur t’appelle en France avec Jan Kiepura. C’est le coup de foudre ! En octobre 1936, elle épouse le célèbre ténor polonais. Marta déclarera plus tard qu’elle avait découvert Jan Kiepura alors qu’elle avait 16 ans et qu’elle était dès ce moment, tombée amoureuse de lui. Le couple dès lors, sera inséparable, à la ville comme à l’écran ou sur les scènes européennes et américaines. De cette union naîtront deux enfants Jan Sharbek, artiste lyrique en 1944 et Marjan producteur et pianiste en 1950. Kiepura-Eggerth Le couple Kiepura-Eggerth, prend ses distances avec le régime nazi en délaissant la Prusse orientale pour élire domicile en Autriche. Mais ils continuent leurs tournées sur scène dans toute l’Europe et jouent ensemble dans plusieurs films comme Sa bonne étoile de Carmine Gallone et Le charme de la Bohème de Géza von Bolváry, une adaptation de l’opéra de Puccini. En mars 1938, lorsque l’Allemagne annexe l’Autriche, Jan et Marta, tous deux d’origine juive, se réfugient en France, dans leur maison du Vésinet. Au début de 1940, Martha Eggerth part pour les États-Unis. Jan Kiepura, après un bref passage dans le groupe polonais de la Légion étrangère, rejoint sa femme à New-York. Là, il fera tout son possible pour aider ses compatriotes émigrés outre-atlantique, fuyant la guerre, en leur consacrant une bonne part de ses cachets. Le couple en exil Entre 1943 et 1946, le couple interprète à Broadway La veuve joyeuse et Polonaise. Le grand succès de La veuve joyeuse, leur permet de rétablir une situation très compromise par la guerre qui a englouti une bonne partie des biens que le couple possédait en Europe et spécialement en Pologne. Mais si Martha parvient à se faire engager à Hollywood et tourne en second rôle au côté de Judy Garland dans deux comédies musicales Me and my gal de Busby Berkeley et Lily Mars vedette, Jan Kiepura ne parvient pas à s’imposer au cinéma. Devant le peu de proposition, après la capitulation de l’Allemagne, les Kiepura reviennent à Paris et au Vésinet et tournent dans Mélodie d’amour, un remake du Charme de la Bohème de Carmine Gallone et dans La valse brillante de Jean Boyer. En 1950, le couple connaît encore le succès sur la scène du Théâtre de Paris dans Princesse Czardas d’Emmerich Kalman. En 1952, elle tourne en Allemagne, son dernier film Le pays du sourire de Hans Deppe toujours avec son époux et Paul Hörbiger. Une retraite américaine En 1953, le célèbre duo s’installe définitivement au États-Unis, pour ne pas perdre la nationalité américaine obtenue temporairement durant la guerre. Elle leur sera acquise peu après. Mais, loin de leur public européen, leur carrière s’étiole. Les spectacles se font rares et le cinéma ne fera plus appel à eux. Jan Kiepura meurt d’une crise cardiaque le 15 août 1966, à Rye. Après la mort de son mari, Martha reste aux États-Unis, se consacre à ses enfants et ne remonte sur scène que pour de rares récitals, et en 1982 pour une pièce de théâtre, Colette au côté de Diana Rigg. Après trente ans d’absence, Martha Eggerth revient en Europe et fait quelques apparitions sur scène à Vienne et à la télévision polonaise. En 1999, elle tient un petit rôle dans la série allemande Tatort. Elle remonte sur scène en avril 2002 à l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Jan Kiepura resté très populaire à Varsovie. C’était aussi son 90e anniversaire ! Marta Eggerth s’est éteinte dans son sommeil le 26 décembre 2013 à son domicile de Rye, dans l’état de New York. Elle avait 101 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Jan Kiepura |
1930 : Csak egy kislány van a világon de Béla Gaál 1931 : Casse-cou (Der draufgänger) de Richard Eichberg 1931 : La Veuve du marié (Die bräutigamswitwe) de Richard Eichberg 1931 : Tapage sur l'amour (Trara um liebe) de Richard Eichberg 1931 : Une Nuit au Grand-Hôtel (Eine nacht im Grandhotel) de Max Neufeld 1931 : Diplomatie de femme (Der frauendiplomat) d’E.W. Emo 1932 : Prince charmant (Traum von Schönbrunn) de Johannes Meyer 1932 : Le Bleu du ciel (Das Blaue vom Himmel) de Victor Janson 1932 : Une nuit à Vienne (Es war einmal ein Walzer) de Victor Janson 1932 : Where is the lady ? de Victor Hanbury et Ladislaus Vajda 1932 : Mariés en cinq sec (Moderne mitgift) d’E.W. Emo 1932 : C'est un amour qui passe (Ein lied, ein kuß, ein mädel) de Géza von Bolváry 1932 : La Valse de l'empereur (Kaiserwalzer / Audienz in Ischl) de Frederic Zelnik 1933 : Fleur de Hawaii (Die blume von Hawaii) de Richard Oswald 1933 : La Symphonie inachevée (Leise flehen meine lieder) de Willi Forst 1933 : Tsarevitch (Der Zarewitsch) de Victor Janson 1934 : Princesse Czardas (Die Czardasfürstin) de Georg Jacoby 1934 : Mon cœur t'appelle de Carmine Gallone et Serge Veber 1934 : My Heart is Calling de Carmine Gallone, version anglaise 1934 : Son plus grand succès (Ihr größter erfolg) de Johannes Meyer 1935 : Casta Diva de Carmine Gallone 1935 : Casta Diva (The divive sparks) de Carmine Gallone 1935 : Carmen blonde (Die blonde Carmen) de Victor Janson 1935 : Vedette hongroise (Liebesmelodie) de Victor Tourjansky 1936 : La Chanson du souvenir (Das Hofkonzert) de Douglas Sirk et Serge de Poligny 1936 : Quand l'alouette chante... (Wo die lerche singt) de Carl Lamac 1936 : Le Chant des Flandres (Das Schloß in Flandern) de Géza von Bolváry 1937 : Le Charme de la Bohème (Zauber der Boheme) de Géza von Bolváry 1938 : Adieu, valse de Vienne ! (Immer, wenn ich glücklich bin) de Carl Lamac 1942 : Pour moi et ma mie (For Me and My Gal) de Busby Berkeley 1943 : Lily Mars vedette (Presenting Lily Mars) de Norman Taurog 1947 : Mélodie d’amour (Addio Mimí !) de Carmine Gallone 1949 : Valse brillante de Jean Boyer 1952 : Le Pays du sourire (Das Land des Lächelns) de Hans Deppe et Erik Ode 1957 : Frühling in Berlin d’Arthur Maria Rabenalt Filmographie de Martha EGGERTH | |
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