![]() | Joseph WISEMAN | |
Acteur canadien | ||
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Il a suffi de vingt minutes de présence à l’écran dans Dr No, la première adaptation de James Bond au cinéma pour rendre Joseph Wiseman célèbre ans le monde entier. Mais si son visage, très grimé, reste dans toutes les mémoires, son nom reste inconnu du grand public. Joseph Wiseman est né à Montréal, le 15 mai 1918. Ses parents Louis et Pearl Wiseman s’installent dans le quartier juif de New York. À 16 ans, le jeune Joseph commence à se produire dans des troupes d'été et devient professionnel contre l’avis de ses parents. Au lycée John Adams dans le Queens, il se lie d’amitié avec la future vedette Jack Lord. Des méchants à la scène et à l'écran Joseph Wiseman fait ses débuts à Broadway dans Abe Lincoln dans l'Illinois de Robert E. Sherwood avec Raymond Massey. Il est l’interprète de trois pièces de Maxwell Anderson, Journey to Jerusalem , Candle in the Wind et Joan of Lorraine et joue l'eunuque Mardian dans Antoine et Cléopatre mis en scène par Kathleen Cornell en 1947. Sa carrière est véritablement lancée en incarnant le criminel dément Charley Gennini dans Detective Story de Sidney Kingsley en 1949. Il endosse à nouveau le rôle pour la version cinématographique Histoire de Détective de William Wyler face à Kirk Douglas. Le visage osseux, les lèvres minces, le regard inquiétant, Joseph Wiseman sert à merveille des rôles de méchants, de maniaques et de lâches. Il joue le journaliste opportuniste Fernando Aguirre qui finit par trahir Emiliano Zapata interprété par Marlon Brando dans Viva Zapata ! d’Elia Kazan. Il interprète le personnage épisodique Genflou dans Les Misérables de Lewis Milestone. Le voleur de scènes Malgré un temps réduit de présence au cinéma, Joseph Wiseman n’a pas son pareil pour voler des scènes à ses partenaires comme dans deux épopées bibliques comme prêtre dans Le Calice d’Argent avec Paul Newman et comme mendiant rusé dans Le Fils prodigue avec Edmund Purdom. Mais c’est avant tout sur scène qu’il se sent le plus à son avantage comme pour Edmund dans Le Roi Lear face à Louis Calhern, le gangster Eddie Fuselli dans Golden Boy de Clifford Odets ou l’inquisiteur dans L’Alouette de Jean Anouilh avec Julie Harris dans le rôle de Jeanne d'Arc. Il revient au cinéma en 1960 en inquiétant évangéliste itinérant borgne et dérangé armé de "l'épée de Dieu" dans Le Vent de la Plaine de John Huston, puis en peintre faussaire dans Les joyeux Voleurs auprès de Rita Hayworth et Rex Harrison. Le terrible Docteur No En 1962, Joseph Wiseman est choisi pour incarner le docteur Julius No dans la première adaptation pour le cinéma des romans de Ian Fleming, James Bond 007 contre Docteur No face à Sean Connery et Ursula Andress. Vêtu d’une veste blanche Nehru, il campe un ennemi implacable mi-allemand, mi-chinois. Grâce au refus de Noël Coward, ami d’Ian Fleming pour le rôle, Joseph Wiseman devient célèbre dans le monde entier. Pourtant, il continue à se produire sur scène(Incident à Vichy d’Arthur Miller) et n’interprète que des rôles secondaires au cinéma comme Felix Ottensteen dans Bye-Bye Braverman de Sidney Lumet, Rajeski dans Piège à San Francisco avec son ami Jack Lord, Lucas arrêté par le shérif Burt Lancaster dans L’Homme de la Loi de Michael Winner, et Benjy, l’oncle de Richard Dreyfuss dans L’Apprentissage de Duddy Kravitz du canadien Ted Kotcheff. Il est très actif à la télévision avec un personnage régulier de la série Crime Story et comme invité de séries comme The Westerner, Les Rues de San Francisco, Les Incorruptibles, La Quatrième Dimension, Magnum, Buck Rogers au 25e siècle ou Night Gallery. Pour sa longue carrière à Broadway, il est appelé « l'acteur le plus effrayant du théâtre américain ». Vie privée et familiale Joseph Wiseman s’est marié avec Nell Kinard le 25 août 1943 et a divorcé après 20 ans d’union et la naissance d’une fille Martha Graham Wiseman, le 15 mai 1964 à Durham, en Caroline du Nord. Il s’est remarié à la danseuse et chorégraphe Pearl Lang de 1964 jusqu'à sa mort en février 2009. Souvent lourdaud à l’écran, Wiseman était un érudit juif qui voyageait beaucoup, donnant des lectures de littérature yiddish et juive. Joseph Wiseman est décédé le 19 octobre 2009, à son domicile de Manhattan, à l'âge de 91 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Terence Young |
1941 : Journey to Jerusalem d’Elmer Rice 1950 : With These Hands de Jack Arnold 1951 : Histoire de détective (Detective Story) de William Wyler 1952 : Viva Zapata! (Viva Zapata !) d’Elia Kazan 1952 : Les Misérables (Les Miserables) de Lewis Milestone 1953 : Champ for a Day de William A. Seiter 1954 : Le Calice d'argent (The Silver Chalice) de Victor Saville 1955 : Le Fils prodigue (The Prodigal) de Richard Thorpe 1956 : Je ne suis pas un espion (Three Brave Men) de Philip Dunne 1957 : Racket dans la couture (The Garment Jungle) de Vincent Sherman et Robert Aldrich 1960 : Le Vent de la plaine (The Unforgiven) de John Huston 1961 : Les Joyeux Voleurs (The Happy Thieves) de George Marshall 1962 : James Bond 007 contre Dr No (Dr No) de Terence Young 1968 : Bye Bye Braverman (Bye Bye Braverman) de Sidney Lumet 1968 : Strip-tease chez Minsky (The Night They Raided Minsky's) de William Friedkin 1968 : Piège à San Francisco (The Counterfeit Killer) de Joseph Lejtes 1969 : Stiletto (Stiletto) de Bernard Kowalski 1971 : L'Homme de la loi (Lawman) de Michael Winner 1972 : Cosa Nostra, l’Affaire Valachi (The Valachi papers) de Terence Young 1974 : L'Apprentissage de Duddy Kravitz (The Apprenticeship of Duddy Kravitz) de T. Kotcheff 1975 : Le Voyage de la peur (Journey Into Fear) de Daniel Mann 1978 : Betsy (The Betsy) de Daniel Petrie 1979 : Buck Rogers au XXVe siècle (Buck Rogers in the 25th Century) de Daniel Haller 1979 : Nom de code : Jaguar (Jaguar Lives!) d’Ernest Pintoff 1986 : Le Pouvoir de l’Argent (Seize the Day) de Fielder Cook Télévision : 1957 : You Take Ballistics de John Brahm 1958 : False Alarm de John Brahm 1961 : A Possibility of Oil d’Ida Lupino 1962 : L'Excentrique Monsieur Radin (One More Pallbearer) de Lamont Johnson 1967 : La Course à la vérité (The Outsider) de Michael Ritchie 1970 : Le Masque de Sheba (The Mask of Sheba) de David Lowell Rich 1972 : Poursuite (Pursuit) de Michael Crichton 1973 : Nightside de Richard Donner 1973 : Si j’avais un Million (If I had a Million) de Daryl Duke 1974 : Men of the Dragon d’Harry Falk 1974 : QB VII de Tom Gries 1974 : The Suicide Club de Bill Glenn 1975 : Zalmen (The Madness of God) de Peter Levin & Alan Schneider 1977 : Match contre la Mort (Murder at the World Series) d’Andrew V. McLaglen 1981 : Masada (Masada) de Boris Sagal 1983 : La Fureur des Anges (Rage of Angels) de Buzz Kulik 1984 : The Ghost Writer de Tristram Powell 1986 : Les Incorruptibles de Chicago (Crime story) d’Abel Ferrara 1988 : Dans les griffes de la mafia (Lady Mobster) de John Llewellyn Moxey Filmographie de Joseph WISEMAN |
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