Warren WILLIAM
 Acteur américain
Warren William Krech est né à Aitkin à Minnesota le 2 décembre 1894. La famille Krech est d’origine allemande de Tennstedt en Saxe. Freeman Krech, son père Ernst Wilhelm, sa mère Mathilde et ses cinq frères et sœurs ont fui l’Allemagne pendant la Révolution de 1848. Ils s’installent en France puis émigrent aux Etats-Unis. Vers l’âge de 25 ans, Freeman s’installe à Aitkin où il dirige le journal local. Il épouse la fille d’un commerçant Frances Potter. Après le décès prématuré de leur premier enfant, ils donnent le jour à Warren, fin 1894. Adolescent, Warren fait beaucoup de sport. Il restera très sportif tout au long de sa vie d’adulte. Il étudie le journalisme et invente des objets en amateur. Il dépose ainsi un brevet sur le premier aspirateur de pelouse. Mais c’est surtout le théâtre qui l’accapare. Il s’inscrit à l’académie américaine des arts dramatiques (AADA) à New York en octobre 1915. L’engagement des USA dans la première guerre mondiale interrompt sa formation d’acteur, il est déplacé à Fort Dix en 1918. Il fait la connaissance de sa future épouse Helen Barbara Nelson, de 17 ans son aînée. Il l’épouse en 1923.
De nombreuses crapules
Adoptant le nom de Warren William, il joue de nombreux rôles de complément à Broadway et connaît la consécration dans La Ville oubliée de Dieu. C’est un acteur reconnu qui débute au cinéma en 1931 après trois essais au temps du muet. Il signe pour la Warner Bros et devient une star en incarnant des hommes d’affaires amoraux (Beauty and the Boss, Under 18, Skyscraper Souls, The Match King, Employees Entrance), des avocats véreux (Mouthpiece, Perry Mason) et des escrocs (The Mind Reader). On lui attribue le sobriquet de pre-code en vengeant les victimes de la grande Dépression. William interprète aussi quelques rôles sympathiques comme Dave The Dude dans Lady for a Day de Frank Capra, un père aimant et mari cocu dans Une allumette pour trois, Jules César dans la fresque de Cecil B. DeMille Cléopâtre avec Claudette Colbert dans le rôle-titre et l’amoureux de Colbert à nouveau la même année dans Mirage de la Vie. Il interprète même d’Artagnan dans L’Homme au masque de fer.
Des enquêteurs élégants
Warren William cède un peu à la facilité en incarnant des personnages de series policières comme Ted Shane dans Satan met a Lady, adapté du Faucon maltais avec Bette Davis, Erle Stanley Gardner, l’avocat de la défense Perry Mason à quatre reprises, Raffles le gentleman cambrioleur et Michael Lanyard surnommé The Lone Wolf dans huit films pour Columbia Pictures en commençant par The Lone Wolf Spy Hunt. On le retrouve dans la peau du détective Philo Vance dans deux des films de la série, The Case dragon Murder et L’Assassinat de Gracie Allen. Ses autres rôles vont du soupirant de Mae West dans Go West, Young Man, au procureur de district jaloux dans un autre film de James Whale Femmes délaissées, du magnat du cuivre, Jesse Lewisohn dans Lillian Russell, à Jefferson Carteret dans Arizona avec Jean Arthur, du sympatique docteur Lloyd dans Le Loup-garou à Brett Curtis dans Strange Illusion, une version modernisée d’Hamlet par le réalisateur culte Edgar G. Ulmer. Il termine sa carrière avec le personnage de Laroche-Mathieu dans Bel-Ami d’Albert Lewin d’après Maupassant et avec George Sanders.
Un homme discret à la ville
Bien que William incarnait à l’écran des personnages froids, cyniques mais avec élégance, l’acteur était dans le privé un homme modeste, discret et plutôt réservé. Joan Blondell qui fut plusieurs fois sa partenaire est allé jusqu’à dire. «William Warren était un vieil homme, même quand il était jeune.» Il a épousé en 1923 Helen Barbbara Nelson de 20 ans son aînée et il sont restés unis jusqu’à sa mort. Helen ne survivra que quelques mois à son mari. Warren William est mort le 24 septembre 1948 à l’âge de 53 ans. Il demeure dans l’esprit du public un des fins limiers au visage anguleux barré d’une fine moustache.


FILMOGRAPHIE :

Avec Sam Wood
et Gladys George
11922 : Ville maudite (The Town That Forgot God) d’Harry F. Millarde
1923 : Pillage (Plunder) de George B. Seitz
1927 : Le Bateau ivre (Twelve Miles Out) de Jack Conway
1931 : L’Honneur de la Famille (Honor of the Family) de Lloyd Bacon
1931 : Expensive Women de Hobart Henley
1932 : Under Eighteen d’Archie Mayo
1932 : La Femme de Monte Carlo (The Woman from Monte Carlo) de Michael Curtiz
1932 : Beauty and the Boss de Roy del Ruth
1932 : The Mouthpiece de James Flood et Elliott Nugent
1932 : The Dark Horse d’Alfred E. Green
1932 : Âmes de Gratte-Ciel (Skyscraper Souls) d’Edgar Selwyn
1932 : Une Allumette pour trois (Three on a Match) de Mervyn LeRoy
1932 : Le Roi des Allumettes (The Match King) d’Howard Bretherton et William Keighley
1933 : Entrée des employés (Employees' Entrance) de Roy del Ruth
1933 : Chandra (The Mind Reader) de Roy del Ruth
1933 : Chercheuses d’or de 1933 (Gold diggers of 1933) de Mervyn LeRoy
1933 : Goodbye Again de Michael Curtiz
1933 : La Grande Dame d’un jour (Lady for a Day) de Frank Capra
1934 : Bedside de Robert Florey
1934 : Après l’Orage (Upperworld) de Roy del Ruth
1934 : Smarty (Hit me again) de Robert Florey
1934 : Docteur Monica (Dr. Monica) de William Keighley
1934 : The Dragon Murder Case de H. Bruce Humberstone
1934 : Le Mystère du Chien qui hurle (The Case of the Howling Dog) d’Alan Crosland
1934 : Cléopâtre (Cleopatra) de Cecil B. DeMille
1934 : Images de la vie (Imitation of Life) de John M. Stahl
1934 : Mariage secret (The Secret Bride) de William Dieterle
1935 : Sur le Velours (Living on Velvet) de Frank Borzage
1935 : The Case of the Curious Bride de Michael Curtiz
1935 : Ne pariez pas sur les blondes (Don't Bet on Blondes) de Robert Florey
1935 : The Case of the Lucky Legs d’Archie Mayo
1935 : La Veuve de Monte Carlo (The Widow from Monte Carlo) d’Arthur Greville Collins
1936 : Times Square Playboy de William McGann
1936 : Satan Met a Lady de William Dieterle
1936 : Une Affaire criminelle (The Case of the Velvet Claws) de William Clemens
1936 : En Scène (Stage Struck) de Busby Berkeley
1936 : Go West, Young Man d’Henry Hathaway
1937 : Le Paria (Outcast) de Robert Florey
1937 : Midnight Madonna de James Flood
1937 : L'Espionne de Castille (The Firefly) de Robert Z. Leonard
1937 : Madame X (Madame X) de Sam Wood
1938 : Le Retour d’Arsène Lupin (Arsène Lupin Returns) de George Fitzmaurice
1938 : Après la Tempête (The First Hundred Years) de Richard Thorpe
1938 : Femmes délaissées (Wives Under Suspicion) de James Whale
1939 : L’Empreinte du Loup solitaire (The Lone Wolf Spy Hunt) de Peter Godfrey
1939 : L’Affaire Gracie Allen (The Gracie Allen Murder Case) d’Alfred E. Green
1939 : L'Homme au masque de fer (The Man in the Iron Mask) de James Whale
1939 : Dîner d’affaires (Daytime wife) de Gregory Ratoff
1940 : The Lone Wolf Strikes de Sidney Salkow
1940 : The Lone Wolf Meets a Lady de Sidney Salkow
1940 : Le Roman de Lillian Russell (Lillian Russell) d’Irving Cummings
1940 : Sur la Piste des Vigilants (Trail of the Vigilantes) d’Allan Dwan
1940 : Arizona (Arizona) de Wesley Ruggles
1941 : The Lone Wolf Keeps a Date de Sidney Salkow
1941 : Le Loup solitaire saisit sa Chance (The Lone Wolf Takes a Chance) de Sidney Salkow
1941 : L'Appel du Nord (Wild Geese Calling) de John Brahm
1941 : Les Secrets du Loup solitaire (Secrets of the Lone Wolf) d’Edward Dmytryk
1941 : Le Loup-garou (The Wolf Man) de George Waggner
1942 : Le Retour de Bill Hickock (Wild Bill Hickok Rides) de Ray Enright
1942 : Contre-Espionnage (Counter-Espionage) d’Edward Dmytryk
1943 : La Nuit dangereuse (One Dangerous Night) de Michael Gordon
1943 : Passport to Suez d’André de Toth
1945 : Strange Illusion d’Edgar G. Ulmer
1946 : Frayeur (Fear) d’Alfred Zeisler
1947 : Bel-Ami (The Private Affairs of Bel Ami) d’Albert Lewin


Filmographie de Warren WILLIAM
 
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