Arleen WHELAN
 Actrice américaine
Jolie brunette aux cheveux flamboyants, Arleen Whelan n’a brillé que dans 25 films de séries B où elle montra un joli tempérament. Mais la belle est vite supplantée par les blondes vaporeuses aux poitrines renforcées et se fera plus connaître par ses frasques amoureuses que par son réel talent d’actrice.
Arleen Whelan est née le 16 septembre 1916 à Salt Lake City où ses parents exercent comme commerçants. La ravissante jeune fille rêve d’être esthéticienne et apprend la coiffure et le maquillage. Elle quitte l’Utah pour travailler dans divers salons et échoue en Californie dans une boutique de manucure. Elle est remarquée par le réalisateur H. Bruce Humberstone qui la recommande à Daryl Zanuck, le patron de 20th Century Fox.
La belle de la Fox
D’une beauté incroyable avec une chevelure abondante, Arleen Whelan se présente comme la nouvelle Scarlett O’Hara et débute modestement dans On again, off again avec le tandem comique Bert Wheeler et Robert Wooldsy. Elle obtient le rôle principal féminin dans Le Proscrit avec Warner Baxter puis celui de L’Île des Angoisses avec Don Ameche et surtout la jolie Sarah Clay, premier amour d’Abraham Lincoln dans Vers sa Destinée de John Ford avec Henry Fonda. L’actrice est saluée pour sa beauté et son talent d’actrice polyvalente aussi à l’aise dans le drame, la comédie, le western ou le film romantique. Elle fait de charmantes apparitions dans des petits films comme Nous ne sommes plus des enfants d’Allan Dwan, Charter Pilot avec Lloyd Nolan ou La Tante de Charley avec Jack Benny. Sportive, elle s’illustre dans des tournois de golf. Mais elle se signale plus avec ses aventures amoureuses avec Tyrone Power ou Richard Greene que par sa présence cinématographique. Daryl Zanuck jette son dévolu sur d’autres belles actrices et la carrière d’Arleen Whelan ne prendra jamais son envol.
Avec de prestigieux partenaires
Arleen Whelan épouse l’acteur Alex d’Arcy mais le mariage ne dure que trois ans entre 1940 et 1942. L’acteur restera obsédé par la présence de la flamboyante vedette mais se verra éconduit à chaque tentative de réconciliation. L’actrice reprend épisodiquement le chemin des planches et des studios. Elle se remarie avec le distributeur de films milliardaire Hugh Owen en 1942. Arleen mène grand train à New-York, installée dans un luxueux penthouse au quarantième étage de la tour appartenant à son mari mais divorce en 1953. Elle obtient des rôles principaux dans des séries B, donnant la réplique à Macdonald Carey dans Ma Femme le Capitaine de Mitchell Leisen, Joel McCrea dans Femme de Feu d’André De Toth, William Powell dans The Senator was indiscret, Tyrone Power dans Scandale en première page de Robert B.L Sinclair, William Holden dans Le Démon du logis, John Payne dans La Caravane des Évadés et Sterling Hayden dans Les Flèches brûlées de Ray Enright. Déçue par la tournure que prend sa carrière, elle affirme régulièrement « renoncer » puis « renouer » avec son « art » John Ford se rappelle à ses bons souvenirs pour lui confier le rôle de la belle pupille du docteur Lake joué par Russell Simpson dans le beau mais méconnu Le Soleil brille pour tout le monde, remake de son Juge Priest des années trente.
Une retraite discrète
En retrait des studios, Arleen Whelan ne réapparaît plus que dans deux westerns médiocres signés Albert C. Gannaway. Elle se retrouve indirectement liée au scandale de l’assassinat du gangster Johnny Stompanato par Cheryl Crane, la fille de Lana Turner. L’enquête révèle que le mafieux séduisait des belles actrices et les faisait chanter après avoir filmé leurs ébats. Son troisième mariage, avec le docteur Warren O. Cagney, se termine également par un divorce en 1961. La belle actrice se retire dans sa propriété de Laguna Niguel en Californie et ne fera plus parler d’elle jusqu’au 8 avril 1993 où Arleen Whelan succombe à un accident vasculaire cérébral à Orange, en Californie.


FILMOGRAPHIE :

Avec Charles Winninger
1937 : On again off again d’Edward F. Cline
1938 : Le Proscrit (Kidnapped) d’Alfred L. Werker
1938 : L’Île des Angoisses (Gateway) d’Alfred L. Werker
1938 : Monsieur Tout-le-Monde (Thanks for Everything) de William A. Seiter
1939 : Boy Friend de James Tinling
1939 : Vers sa Destinée (Young Mr. Lincoln) de John Ford
1939 : Saboteurs à l’œuvre (Sabotage) d’Harold Young
1940 : Jeunesse (Young People) d’Allan Dwan
1940 : Charter Pilot d’Eugene Forde
1941 : La Marraine de Charley (Charley’s Aunt) d’Archie Mayo
1941 : Un Château dans le désert (Castle in the Desert) d’Harry Lachman
1942 : Sundown Jim de James Tinling
1946 : Ma Femme le Capitaine (Suddenly, it’s Spring) de Mitchell Leisen
1946 : Femme de Feu (Ramrod) d’André De Toth
1946 : The Senator was Indiscret de George S. Kaufman
1947 : Hollywood en Folie (Variety Girl) de George Marshall
1948 : Scandale en première page (That Wonderful Urge) de Robert B. Sinclair
1949 : Le Démon du Logis (Dear Wife) de Richard Haydn
1951 : La Caravane des Évadés (Passage West) de Lewis R. Foster
1951 : Les Flèches brûlées (Flaming Feather) de Ray Enright
1952 : N’embrassez pas les Wacs (Never Wave at a WAC) de Norman Z. McLeod
1952 : Le Soleil brille pour tout le monde (The Sun shines bright) de John Ford
1953 : Les Rebelles de San Antone (San Antone) de Joseph Kane
1956 : Les Rescapés du Bounty (The Women of Pitcairn Island) de Jean Yarbrough
1957 : The Badge of Marshall Brennan d’Albert C. Gannaway
1957 : L’ultime Chevauchée (Raiders of Old California) d’Albert C. Gannaway


Filmographie d'Arleen WHELAN
 
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