James Thomas Patrick Walsh voit le jour à San Francisco, le 28 septembre 1943. De ses cinq ans jusqu’en 1962, sa famille vit en Allemagne de l’Ouest, notamment à Stuttgart et à Munich où son père, militaire était en poste. Il a trois frères et sœurs, Christopher, Patricia et Mary. Il fait ses études dans une école jésuite irlandaise avec son frère puis à l’université de Tübingen. Après le décès de son père d’une tumeur au cerveau, il s’installe avec sa mère dans le Rhode Island où il termine ses études universitaires de sociologie.
Une belle galerie de méchants
J. T. Walsh commence à se produire dans de nombreux spectacles de théâtre universitaires. Il se distingue comme opposant à la guerre du Vietnam. Il exerce des boulots de barman, vendeur d’encyclopédies et d’équipement sportif, professeur de lycée et journaliste. Installé à New York, il participe à plusieurs pièces off-Broadway. Il commence à utiliser les initiales JT pour éviter la confusion avec un autre acteur de théâtre, James Walsh. Après de nombreuses années de galère, il est remarqué en 1984 dans Glengarry Glen Ross de David Mamet à Chicago puis à Broadway. L’année précédente, il trouve un petit rôle dans Un Flic aux Trousses de Jeff Kanew avec Kirk Douglas. Déjà, il assume un rôle de méchant qui sera sa marque de fabrique pendant les 15 années suivantes. Son élégance, sa distinction et sa belle voix bien posée le destinent à des personnages de haute tenue mais il faut le reconnaître sans grande moralité. Il est ainsi un candidat aux Sénatoriales d’Ohio dans Les Coulisses du Pouvoir de Sidney Lumet, le maléfique Ed Smythe dans Hannah et ses sœurs de Woody Allen, un businessman dans Engrenages et un maître d’hôtel dans Parrain d’un jour, deux films noirs de David Mamet, un agent ripoux dans Tequila Sunrise, l’avocat véreux assassiné par la Mafia dans Le seul Témoin de Peter Hyams, le cynique colonel Quinn dans La Maison Russie, le soupçonné de pédophilie pornographique dans Sans aucune défense et surtout le sergent-major Dickerson dans Good Morning, Vietnam face à Robin Williams et le directeur de prison dans la série X-Files. Il tourne à deux reprises avec John Dahl dans les diamants noirs Red Rock West aux côtés de Dennis Hopper et Last Seduction au téléphone avec Linda Fiorentino.
Quelques personnages réels
Mais J. T. Walsh, lassé d’endosser tous les vices de la terre, cherche à jouer des personnages relativement plus décents dans Alerte de Wolfgang Petersen ou Sniper de Luis Llosa. Il joue le plutôt sympathique lieutenant-colonel des Marines Matthew Markinson dans Des Hommes d’Honneur et quelques personnages réels comme le journaliste Bob Woodward dans Wired, retraçant la courte vie de l’acteur John Belushi, le président des Teamsters Frank Fitzsimmons dans Hoffa et le conseiller national de Richard Nixon, John Ehrlichman dans Nixon d’Oliver Stone. Il trouve en 1997 dans Breakdown son rôle le plus emblématique, le méchant chauffeur de camion Warren "Red" Barr, mêlé à la disparition de la Kathleen Queenlan, la femme de Kurt Russell. Dans ce suspense éprouvant de Jonathan Moslow, il atteint des sommets de sadisme et de félonie. Il occupe le rôle de Frank Bach dans la série Dark Skies, l’impossible vérité entre 1996 et 1997.
Une fin prématurée
J. T. Walsh a épousé en 1972 Susan West, la mère de son fils John Alan West qui est devenu producteur. Le couple divorce en 1982. J. T. Walsh vit à Encino près de Los Angeles. En 1998, il tourne trois films, Hidden Agenda, un film d’espionnage en partie tourné à Berlin, Négociateur où il est le chef des affaires internes Terence Niebaum pris en otage par Samuel L. Jackson et Pleasantville où il répond au sobriquet de Big Bob. Ces trois films sortiront après son décès survenu le 27 février 1998, à l’hôpital de La Mesa, en Californie à l'âge de 54 ans. Jack Nicholson, son partenaire dans Des Hommes d’Honneur et Hoffa, lui dédie son Oscar du meilleur acteur obtenu lors de la céémonie du 23 mars 1998 avec Pour le pire et pour le meilleur. Andrew Johnston a écrit : «Walsh n'a pas seulement fait carrière en jouant des méchants. Ses performances offrent une sorte de commentaire sur la structure du pouvoir de la société américaine.»
FILMOGRAPHIE :
Avec Nick Nolte
1985 : Point de Rupture (Hard Choices) de Rick King
1985 : The Beniker Gang de Ken Kwapis
1986 : Les Coulisses du pouvoir (Power) de Sidney Lumet
1986 : Hannah et ses sœurs (Hannah and Her Sisters) de Woody Allen
1987 : Les Filous (Tin Men) de Barry Levinson
1987 : Engrenages (House of Games) de David Mamet
1987 : Good Morning, Vietnam (Good Morning, Vietnam) de Barry Levinson
1988 : Parrain d'un jour (Things Change) de David Mamet
1988 : Tequila Sunrise (Tequila Sunrise) de Robert Towne
1989 : Wired de Larry Peerce
1989 : Un Scénario en Or (The Big Picture) de Christopher Guest
1989 : Mon père (Dad) de Gary David Goldberg
1990 : Why me? Un plan d'enfer (Why Me?) de Gene Quintano
1990 : Les Fous de la pub (Crazy People) de Tony Bill
1990 : Les Arnaqueurs (The Grifters) de Stephen Frears
1990 : Le Seul Témoin (Narrow Margin) de Peter Hyams
1990 : Misery (Misery) de Rob Reiner
1990 : La Maison Russie (The Russia House) de Fred Schepisi
1991 : Pompiers en alerte (Backdraft) de Ron Howard
1991 : Sans aucune défense (Defenseless) de Martin Campbell
1991 : Double identité (True Identity) de Charles Lane
1991 : Labyrinthe infernal (Iron Maze) de Hiroaki Yoshida
1992 : Contact (Contact) de Robert Zemeckis
1992 : The Prom de Steven Shainberg
1992 : Red Rock West (Red Rock West) de John Dahl
1992 : Des hommes d'honneur (A Few Good Men) de Rob Reiner
1992 : Hoffa (Hoffa) de Danny DeVito
1993 : Morning Glory de Steven Hillard Stern
1993 : Sniper (Sniper) de Luis Llosa
1993 : Alarme fatale (Loaded Weapon 1) de Gene Quintano
1993 : Le Bazaar de l'épouvante (Needful Things) de Fraser Clarke Heston
1994 : Some Folks Call It a Sling Blade de George Hickenlooper (cm)
1994 : Blue Chips (Blue Chips) de William Friedkin
1994 : Le Client (The Client) de Joel Schumacher
1994 : Last Seduction (The Last Seduction) de John Dahl
1994 : Le Témoin silencieux (Silent Fall) de Bruce Beresford
1994 : Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street) de Les Mayfield
1995 : Black Day Blue Night de J. S. Cardone
1995 : Sacred Cargo d’Aleksandr Buravskiy
1995 : The Little Death de Jan Verheyen
1995 : Alerte ! (Outbreak) de Wolfgang Petersen
1995 : La Babysitter (The Babysitter) de Guy Ferland
1995 : The Low Life de George Hickenlooper
1995 : Nixon (Nixon) d'Oliver Stone
1996 : Gang in Blue de Mario et Melvin Van Peebles
1996 : Ultime décision (Executive Decision) de Stuart Baird
1996 : La Justice au cœur (Sling Blade) de Billy Bob Thornton
1996 : Persons Unknown de Christopher McQuarrie
1997 : Breakdown (Breakdown) de Jonathan Mostow
1998 : Hidden Agenda (Hidden Agenda) d’Iain Paterson
1998 : Négociateur (The Negotiator) de F. Gary Gray
1998 : Pleasantville (Pleasantville) de Gary Ross
Télévision :
1982 : Gloria ou la Course au Bonheur (Little Gloria... Happy at Last) de Waris Hussein
1983 : Kennedy contre Hoffa (Blood Feud) de Mike Newell
1983 : Le Prisonnier (Jacobo Timerman, Prisoner without a Name) de Linda Yellen
1985 : Le Droit de tuer (Right to kill ?) de John Erman
1988 : Mission Danger à Bucarest (Windmills of the Gods) de Lee Philips
1992 : Dans l’Ombre d’un Tueur (In the Shadow of a Killer) d’Alan Metzger
1993 : Partners de Peter Weller
1993 : The American Clock de Bob Clark
1994 : Le Souvenir de mon Cœur (Star Struck) de Jim Drake
1995 : Charlie’s Ghost Story d’Anthony Edwards
1995 : X Files, la Liste (X-Files, The List) de Chris Carter
1996 : Le Crime du siècle (Crime of the Century) de Mark Rydell
1997 : Hope (Hope) de Goldie Hawn
Filmographie de J. T. WALSH