Jon VOIGHT
 Acteur américain
Jonathan Vincent Voight, plus connu sous le nom de Jon Voight, est né le 29 décembre 1938 à Yonkers (État de New York). D’origine allemande et tchèque, Jon Voight suit des cours de décoration scénique à l’université catholique de New York avant de débuter en 1965 une carrière théâtrale à Broadway. Il connaît le succès avec la pièce Vu du pont d’Arthur Miller et obtient en 1967 le Theatre World Award pour sa création dans That Summer, That Fall de Frank D. Gilroy. La même année, il fait ses premiers pas au cinéma en apparaissant dans Sept secondes en enfer de John Sturges.
Du Macadam au Canoé
La consécration arrive en 1969, lorsqu’il immortalise le rôle du jeune arriviste gay de Macadam Cowboy aux côtés de Dustin Hoffman, en amant tuberculeux. Il se voit nommé à l’Oscar du Meilleur acteur. Au faîte de sa carrière, il incarne l’un des «aventuriers» apeurés de Délivrance et est récompensé d’un Oscar pour son interprétation d’un vétéran du Viêt Nam devenu paraplégique dans Le Retour. Après sa prestation de boxeur déchu dans Le Champion de Franco Zeffirelli, le comédien se fait plus rare sur les écrans. Le grand public le redécouvre en 1985 en bagnard aux prises avec un Runaway Train devenu incontrôlable et en 1996 en gangster vieillissant dans le polar de Michael Mann, Heat avec Robert De Niro et Al Pacino. Sa carrière relancée, Jon Voight se complaît à incarner les personnages cyniques et dépourvus de scrupules comme l’adversaire de Tom Cruise dans Mission : Impossible et celui de Will Smith dans Ennemi d’État.
Un grand second rôle
Dès lors, les plus grands réalisateurs se l’arrachent, Francis Ford Coppola pour L’Idéaliste, Oliver Stone pour U-Turn et de nouveau Michael Mann pour Ali. Aussi à l’aise pour incarner les persécuteurs d’enfants dans La Morsure du lézard que les sénateurs respectables dans Un crime dans la tête, l’acteur sexagénaire prend également plaisir à jouer les seconds couteaux dans quelques superproductions hollywoodiennes comme Pearl Harbor où il campe le président Roosevelt, Transformers et les deux volets de la saga d’aventure Benjamin Gates auprès de Nicolas Cage et Diane Kruger.
Le militant... passé à droite
Jeune, Jon Voight a des idées de gauche. Ainsi, il soutient John Fitzgerald Kennedy lors de l’élection présidentielle de 1960 et est traumatisé par la mort du jeune président en 1963. Il milite par la suite contre la guerre du Viêtnam, ce qui l’amène à soutenir George McGovern lors de l’élection présidentielle de 1972. Avec Jane Fonda, il apporte aussi son soutien au mouvement Unidad popular de Salvador Allende au Chili. Il déclare que ce sont les violations des droits de l’homme au Vietnam après le départ des Américains qui l’ont fait changer d’avis. Il porte également un regard critique sur la débauche sexuelle de l’époque «qui amène des gamines de 15 ans à tomber enceintes» et la drogue : «Il y en a même qui disent que la drogue stimulerait la réflexion. Moi je n’ai vu que des gens détruits par la drogue». Depuis, Voight rejoint les rangs des réactionnaires, chagrin des critiques à l’encontre de George W. Bush, soutenant Rudy Giuliani parce qu’il a rendu New York plus sûre et pour son action au moment des attentats du 11 Septembre. Après la défaite de Giuliani, il apporte son soutien à John McCain. Il assure la narration d’un documentaire sur Sarah Palin, candidate à la vice-présidence, participe à un film de soutien aux soldats américains, accuse Barack Obama de faire la promotion de l’antisémitisme et soutient Mitt Romney en 2012. Jon Voight est un fervent soutien d’Israël, où il s’est rendu à deux reprises. En 2009, il s’en prend à Jane Fonda pour avoir signé un texte de soutien aux Palestiniens : «J’ai été en Israël, j’ai été au chevet de victimes de roquettes palestiniennes qui ont perdu toute leur famille». Jane Fonda regrettera d’ailleurs d’avoir signé un texte «sans l’avoir lu». Il sera tout aussi virulent à l’égard de Penelope Cruz et Javier Bardem. Marié de 1962 à 1967 à l’actrice Lauri Peters, il épouse Marcheline Bertrand, le 12 décembre 1971. Le couple a deux enfants tous deux dans le cinéma, l’actrice Angelina Jolie et le réalisateur James Haven. Ils divorcent le 14 avril 1980, ce qui rendra très difficile ses relations avec sa fille. Il interprète pourtant son père Lord Richard Croft dans Lara Croft mais ne sera pas invité aux épousailles dans le Var de son rejeton avec Brad Pitt. L’homme serait-il devenu aussi dur que ses rôles ?


FILMOGRAPHIE :

Avec Angelina Jolie
1967 : Fearless Frank de Philip Kaufman
1967 : Sept secondes en enfer (Hour of the gun) de John Sturges
1969 : Out of it de Paul Williams
1969 : Macadam cowboy (Midnight cowboy) de John Schlesinger
1970 : The Revolutionary de Paul Williams
1970 : Catch 22 (Catch 22) de Mike Nichols
1972 : Délivrance (Deliverance) de John Boorman
1973 : The all-american boy de Charles Eastman
1974 : Conrack (Conrack) de Martin Ritt
1974 : Le Dossier Odessa (The ODESSA File) de Ronald Neame
1975 : Der Richter und sein Henker de Maximilian Schell
1978 : Le Retour (Coming home) de Hal Ashby
1979 : Le Champion (The Champ) de Franco Zeffirelli
1982 : Lookin' to Get Out de Hal Ashby
1985 : Runaway Train (Runaway Train) d’Andrei Konchalovsky
1990 : Éternité (Eternity) de Steven Paul
1993 : La Loi des Justes (Return to Lonesome Dove) de Mke Robe (tv)
1995 : Heat de Michael Mann
1996 : Mission impossible (Mission: Impossible) de Brian de Palma
1997 : Rosewood (Rosewood Burning) de John Singleton
1997 : Anaconda, le prédateur (Anaconda) de Luis Llosa
1997 : Boys will be boys de Dom DeLuise, pour la tv
1997 : U-Turn (U-Turn) d’Oliver Stone
1997 : L'Idéaliste (The Rainmaker) de Francis Ford Coppola
1997 : Wanted recherché mort ou vif (Most wanted) de David Hogan
1998 : Le Général (The General) de John Boorman
1998 : Ennemi d’État (Enemy of the State) de Tony Scott
1999 : L’Arche de Noé (Noah’s Ark) de John Irvin (tv)
1999 : Nello et le chien des Flandres (A Dog of Flanders) de Kevin Brodie
1999 : Varsity Blues (Varsity Blues) de Brian Robbins
2001 : Pearl Harbor (Pearl Harbor) de Michael Bay
2001 : Lara Croft, Tomb Raider (Tomb raider) de Simon West
2001 : Jack et le Haricot magique (Jack and the Beanstalk) de Brian Henson (tv)
2001 : Zoolander de Ben Stiller
2001 : Ali (Ali) de Michael Mann
2001 : 1943, l'ultime révolte (Uprising) de Jon Avnet
2003 : La Morsure du Lézard (Holes), d’Andrew Davis
2004 : Un crime dans la tête (The Manchurian candidate) de Jonathan Demme
2004 : Karaté Dog (The Karate Dog) de Bob Clark
2004 : P'tits Génies 2 (Superbabies, Baby Genuises 2) de Bob Clark
2004 : Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (National Treasure) de Jon Turtletaub
2005 : Le Pape Jean-Paul II (Pope John Paul II) de John Kent Harrison (tv)
2006 : Glory Road (Glory Road) de James Gartner
2007 : Transformers (Transformers) de Michael Bay
2007 : Septembre funeste (September Dawn) de Christopher Cain
2007 : Bratz, le film de Sean McNamara
2007 : Benjamin Gates et le livre des secrets (National treasure) de Jon Turtletaub
2008 : Le prix de la loyauté (Pride and Glory) de Gavin O'Connor
2008 : 24 Heures Chrono, Rédemption (24 : Redemption) de Jon Cassar (tv)
2008 : Tonnerre sous les tropiques (Tropical Thunder) de Ben Stiller
2008 : An American Carol de David Zucker
2008 : Tout... sauf en famille (Four Christmases) de Seth Gordon
2010 : Lone Star (Lone Star) de Peter Horton, Billy Gierhart (tv)
2012 : Disparition inquiétante (Beyond) de Josef Rusnak
2013 : Getaway de Courtney Solomon et Yaron Levy
2013 : Dracula: The Dark Prince de Pearry Reginald Teo
2013 : Ray Donovan (Ray Donovan, the Movie) de David Hollander (tv)
2015 : Baby Geniuses and the Space Baby de Sean McNamara
2015 : Woodlawn d’Andrew Erwin
2016 : J. L. Ranch de Charles Robert Carner
2016 : Les Animaux fantastiques (Fantastic Beasts and Where to fin them) de David Yates
2017 : Surviving the Wild de Patrick Alessandrin
2017 : Ces différences qui nous rapprochent (Same Kind of Different as Me) de Michael Carney
2018 : Orphan Horse de Sean McNamara
2021 : Reagan (Reagan) de Sean McNamara
2024 : Megalopolis (Megalopolis) de Francis Ford Coppola


Filmographie de Jon VOIGHT
 
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