Florence VIDOR
 Actrice américaine
Belle, élégante sensible, telle est apparue Florence Vidor au temps du cinéma muet. Égérie de grands réalisateurs comme Lubitsch et Lloyd, elle est devenue l’une des plus grandes stars des années vingts à Hollywood.
Florence Vidor est née Florence Iona Arto à Houston, Texas, le 23 juillet 1895. Son père était John P. Arto, un agent immobilier et promoteur. Florence fait ses études dans les écoles publiques et un couvent à Houston. Son grand amour d’enfance s’appelle King Vidor. Ils grandissent ensemble au Texas, se marient le 21 septembre 1914 et déménagent l’année suivante à Los Angeles.
La Queen du King
King ambitionne d’être un administrateur dans l’industrie du cinéma naissant et Florence couve l’espoir de devenir actrice. En 1916, elle rencontre l’actrice Corinne Griffith qui lui ouvre le chemin des studios et à son mari un emploi dans la production de la Vitagraph. Le réalisateur Edgar Keller est satisfait de l’essai de la nouvelle amie de Corinne et lui demande de jouer un petit rôle dans son film, The Yellow Girl en 1916. Lorsque le film est terminé, les responsables de Vitagraph offrent à Florence un contrat d’un an. Elle accepte et joue des rôles mineurs pendant un certain temps, jusqu’à ce que l’expérience lui permettent d’accéder à des rôles plus difficiles, qui ont abouti à un respect et une réputation croissante parmi ses collègues pour son excellent travail. Elle joue Mimi dans A Tale of Two Cities avec William Farnum, Kitty dans le film d’espionnage The Secret Game avec Sesssue Hayakawa et Juliet dans L’Échange de Cecil B. De Mille, entre autres productions qui lui ont fait gravir les échelons du vedettariat. King reconnaît de plus en plus les talents d’actrice de son épouse et la fait tourner dans L’Honneur de la Famille, Poor relations, The Jack-Knife Man et Real Adventure. Florence met au monde une fille, Suzanne le 26 décembre 1918. Le couple fonde la même année sa propre maison de production. Pourtant Florence et King se séparent en 1925. Florence conserve le nom de Vidor pour sa carrière professionnelle. Pendant les années vingt, elle est devenue l’une des actrices les plus importantes de l’écran. Elle joue des caractères forts et spirituels comme dans l’injustement négligé Hail the Woman de John Griffith Wray, un chef-d’œuvre longtemps considéré comme perdu. Parmi ses autres succès, signalons Alice Adams, un drame de Rowland V. Lee, Le Virginien avec Kenneth Harlan, la comédie sophistiquée Comédiennes d’Ernst Lubitsch et Barbara Frietchie d’après la pièce à succès de Clyde Fitch.
Une étoile de la Paramount
Si elle se permet de passser d’un studio à l’autre comme la Warner pour les films de Lubitsch ou La Famous Players-Lasky productions pour Marry me de James Cruze, c’est avec la Paramount qu’elle jette ses derniers feux. Elle donne la réplique à Adolphe Menjou et Betty Bronson dans Are Parents People ? où elle joue la mère de Betty avec classe et humour. Elle séduit les jeunes premiers comme Ricardo Cortez dans Le Corsaire masqué, William Powell dans Sea Horses, Clive Brook dans The Popular Sin, Masques d’Artistes de William A. Wellman ou Afraid to Love et Tullio Carminati dans Le Prince aux Gondoles. Comme une apothéose, elle se roule dans une botte de foin avec le très jeune Gary Cooper dans Doomsday, un monument sexy et très romantique.
Retrait à l'avènement du parlant
Ses deux derniers films muets comportent des séquences sonores ajoutées après leur achèvement. C’est le cas dans The Patriot d’Ernst Lubitsch où elle affronte Emil Jannings et son ultime film Les Nuits de Chinatown. On prétend que sa voix était celle d’une autre actrice. Florence se retire du cinéma et épouse le célèbre violoniste classique Jascha Heifetz. Le couple donne naissance à deux enfants, Robert et Josepha, mais ce mariage se termine par un divorce en 1946. Florence Vidor décide de rester complètement dans l’ombre. Elle réside à Pacific Palisades, en Californie. Dans les rares interviews, elle dit aimer les chiens, les chevaux et les fleurs et passer pratiquement tout son temps dans son beau jardin. Excellent cavalière, c’est aussi une pianiste de talent. Florence Vidor est morte d’une insuffisance cardiaque le 3 novembre 1977 dans sa demeure à Pacific Palisades. Son talent unique et ses performances dans ses films muets devraient la préserver de tomber dans l’oubli.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jascha Heifetz
11916 : Intrigue (The intrigue) de Frank Lloyd
1916 : Bill Peter’s kid de Rollin S. Sturgeon (Cm) –
1916 : Curfew at Simpton Center de William Wolbert (cm) –
1916 : The yellow Girl d’ Edgar Keller (cm) –
1917 : Un Drame d’amour sous la Révolution (A Tale of two Cities) de Fran Lloyd
1917 : American Methods de Frank Lloyd
1917 : The Cook of Canyon Camp de Donald Crisp
1917 : Hara kiri (Hashimura togo) de William C. DeMille
1917 : The Countess Charming de Donald Crisp
1917 : The Secret Game de William C. DeMille
1917 : The Widow’s Might de William C. DeMille
1917 : La Blessure qui sauve (The Hidden Pearls) de George Melford
1918 : Soupçon tragique (The Honor of his House) de William C. DeMille
1918 : Un Drame au pays de l’ivoire (The White Man’s Law) de James Young
1918 : L’Échange (Old Wives for New) de Cecil B. DeMille
1918 : The bravest Way de George Melford
1918 : Till I come back to you de Cecil B. DeMille
1919 : The other Half de King Vidor
1919 : Poor Relations de King Vidor
1920 : L’Honneur de la Famille (The Family Honor) de King Vidor
1920 : L’Homme au couteau (The Jack-Knife man) de King Vidor
1920 : Lèvres menteuses (Lying Lips) de John Griffith Wray
1921 : Beau Revel de John Griffith Wray
1921 : Hail the Woman de John Griffith Wray
1922 : Femme, lève-toi (Woman, wake up) de Marcus Harrison
1922 : L’Émancipée (Real Adventure) de King Vidor
1922 : Dusk to Town de King Vidor
1922 : Skin Deep de Lambert Hillyer
1922 : La Conquête d’une femme (Conquering the Woman) de King Vidor
1923 : Alice Adams (Foolish Daughters) de Rowland V. Lee
1923 : Ames à vendre (Souls for sale) de Rupert Hugues
1923 : La Rue des Vipères (Main Street) d’Harry Beaumont
1923 : The Virginian de Tom Forman
1923 : Comédiennes (The Marriage Circle) d’Ernst Lubitsch
1924 : Borrowed Husbands de David Smith
1924 : Welcome Stranger de James Young
1924 : Barbara Frietchie de Lambert Hillyer
1924 : Christine of the Hungry Heart de George Archainbaud
1924 : Husbands and Lovers de John M. Stahl
1924 : The Mirage de George Archainbaud
1924 : The Girl of Gold de John Ince
1925 : Are Parents People ? de Malcolm St. Clair
1925 : Grounds for Divorce de Paul Bern
1925 : Marry me de James Cruze
1925 : Lorsqu’on est trois (The Troubles with Wives) de Malcolm St. Clair
1925 : La Colline enchantée (The Enchanted Hill) d’Irvin Willat
1925 : The grand Duchess and the Waiter de Malcolm St. Clair
1925 : À travers les Récifs (Sea Horses) d’ Allan Dwan
1926 : Masques d’Artistes (You never know Women) de William A. Wellman
1926 : Le Corsaire masqué (The Eagle of the Sea) de Fr Lloyd
1926 : The Popular Sin de Malcolm St. Clair
1927 : La Peur d’aimer (Afraid to love) d’Edward H. Griffith
1927 : Le Monde à ses pieds (The World at her Feet) de Luther Reed
1927 : D’une Femme à l’autre (One Woman to Another) de Frank Tuttle
1927 : Le Prince aux Gondoles (Honeymoon Hate) de Luther Reed
1927 : Doomsday de Rowland V. Lee
1928 : The magnificent Flirt d’Harry d’Abbadie d’Arrast
1928 : Le Patriote (The Patriot) d’Ernst Lubitsch
1929 : Les Nuits de Chinatown (Chinatown Nights) de William A. Wellman


Filmographie de Florence VIDOR
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs UV > Contact