Peter VAN EYCK | ||
Acteur allemand naturalisé américain | ||
Sans doute favorisé par son physique très germanique, Peter Van Eyck s’est illustré dans quelques films de guerre avant de poursuivre après guerre une carrière internationale en Allemagne, en France et en Italie. Musicien d'origine hollandaise, né en Poméranie, Peter Van Eyck s'est exilé aux États-Unis en 1932 où il travaille comme arrangeur jusqu'en 1943. Il restera dans les mémoires comme le chauffeur aryen associé à Folco Lulli dans Le Salaire de la Peur d’Henri-Georges Clouzot. Peter Götz van Eick, né le 16 juillet 1913 à Steinwehr, commence à étudier la musique et la danse à Munich après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, contre la volonté de ses parents qui souhaitent que leur fils fasse carrière comme officier. Après avoir abandonné ses études au début de 1931, il voyage dans de nombreux pays à travers le monde et, après des années d'errance, se retrouve finalement à New York, où il gagne sa vie comme pianiste de bar. Il y rencontre le compositeur Aaron Copeland, avec qui il écrit des pièces pour des revues et des programmes de cabaret. Polyvalent, il travaille comme assistant de production chez Irving Berlin et comme assistant réalisateur au Mercury Theatre, alors dirigé par Orson Welles. Le soldat aryen Un travail de camionneur amène Peter van Eyck à Los Angeles au début des années 1940, où sa rencontre avec Billy Wilder lui met le pied à l’étrier pour une carrière d'acteur. Wilder voit le potentiel de star du beau Van Eyck et l'aide à décrocher ses premiers petits rôles. Mais en raison de son physique, l’acteur se voit surtout confier des rôles de nazi par exemple dans La Nuit sans lune adapté de Steinbeck, Les cinq Secrets du Désert de Billy Wilder ou Hitler’s Madman de Douglas Sirk. Peter van Eyck prend la nationalité américaine en 1943 et est enrôlé dans l'armée. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ses antécédents et son expérience d'acteur lui sont bénéfiques. Il est envoyé en Allemagne en tant qu’officier de contrôle, où il travaille comme chef de la section cinéma jusqu'en 1948. À ce poste, il noue automatiquement des contacts avec des cinéastes allemands et joue son premier rôle dans Bonjour, Fräulein ! de Rudolf Jugert en 1949. Considéré comme Allemand aux États-Unis, il est Américain pour les Allemands. Il incarne un yankee dans Enfants de Roi d’Helmut Käutner. Sa percée internationale intervient en 1953 avec son rôle dans le classique Le Salaire de la Peur d'Henri Georges Clouzot aux côtés d'Yves Montand. On peut désormais voir van Eyck jouer des rôles principaux et secondaires dans de nombreuses productions françaises, britanniques et américaines ainsi qu'allemandes. Dans le cinéma commercial européen Homme du monde à la fois courageux et impénétrable, il est présent dans M. Arkadin d’Orson Welles, La Fille Rosemarie de Rolf Thiele avec Nadja Tiller, Ton Corps m’appartient avec Barbara Rutting, Retour de Manivelle de Denys de La Patellière avec Michèle Morgan, Le diabolique Monsieur Mabuse de Fritz Lang avec Dawn Addams, À bouts de Nerfs de Rolf Thiele, L’Espion qui venait du froid de Martin Ritt avec Richard Burton, À belles Dents avec Mireille Darc. Par manque de perspectives dans le faible cinéma de divertissement allemand de ces années-là. Peter Van Eyck se produit surtout un peu partout en Europe comme Les Repaires de la Jungle Noire en Italie, Commando d’Assassins en Espagne, L’Homme qui valait des milliards en France, Crime sur commande aux États-Unis. Il termine son parcours avec le western Shalako d’Edward Dmytryk avec Brigitte Bardot et Sean Connery et le film de guerre Le Pont de Remagen de John Guillermin où il campe un saisissant général von Brock. Peter van Eyck s’est marié pour une courte pédiode avec l’actrice américaine Ruth Ford dans les années 1940. Avec sa seconde épouse, Inge von Voris, il a deux filles, Kristina qui sera également actrice et Claudia. Domicilié en Suisse et aux États-Unis, Peter Van Eyck décède le 15 juillet 1969, la veille de son 58e anniversaire dans la clinique de Männedorf, près de Zurich des suites d'une septicémie. Cette maladie fulgurante a été causée par une blessure relativement mineure non traitée. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Rolf Thiele |
1942 : L’Ange des Ténèbres (edge of darkness) de Lewis Milestone 1943 : Convoi vers la Russie (Action in the North Atlantic) de Lloyd Bacon 1943 : Hitler's Madman de Douglas Sirk 1943 : La Nuit sans lune (The Moon Is Down) d’Irving Pichel 1943 : Les Cinq Secrets du désert (Five Graves to Cairo) de Billy Wilder 1943 : Les Enfants d’Hitler (Hitler's Children) d’Edward Dmytryk & Irving Reis 1943 : L'Imposteur (The Impostor) de Julien Duvivier 1944 : Inconnu à cette adresse (Address Unknown) de William Cameron Menzies 1948 : Bonjour, Fraulein (Hallo, Fräulein!) de Géza von Cziffra 1949 : Cargaison féminine (Export in Blond) d’Eugen York 1949 : Enfants de Roi (Königskinder) d’Helmut Käutner 1950 : Épilogue (Epilog, das Geheimnis der Orplid) de Helmut Käutner 1950 : Furioso (Opfer des Herzens) de Johannes Meyer 1950 : Une Fille du tonnerre (Die Dritte von Rechts) de Géza von Cziffra 1951 : Le Renard du Désert (The Desert Fox) d’Henry Hathaway 1952 : Au cœur de la Casbah de Pierre Cardinal 1953 : Le Salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot 1953 : Alerte au Sud de Jean Devaivre 1953 : Le grand Jeu (Il grande Gioco) de Robert Siodmak 1953 : Marin du roi (Sailor of the King) de Roy Boulting 1954 : L’Enfer de Dien Bien Phu (Jump into Hell) de David Butler 1954 : La Chair et le Diable de Jean Josipovici 1954 : Les Gens de la nuit (Night People) de Nunnally Johnson 1954 : Dossier secret (Mr. Arkadin, Confidential report) d’Orson Welles 1955 : Le Trompette (Der Cornet, die Weise von Liebe und Tod) de Walter Reisch 1955 : Les Années sauvages (The Rawhide Years) de Rudolph Maté 1955 : Sophie et le Crime de Pierre Gaspard-Huit 1955 : Tarzan chez les Soukoulous (Tarzan's Hidden Jungle) d’Harold D. Schuster 1955 : Un pruneau pour Joe (A Bullet for Joey) de Lewis Allen 1956 : Attaque (Attack!) de Robert Aldrich 1956 : La Course au soleil (Run for the Sun) de Roy Boulting 1957 : Fric-frac en dentelles de Guillaume Radot 1957 : La Tour de verre (Der gläserne Turm) d’Harald Baum 1957 : Le Feu aux poudres d’Henri Decoin 1957 : Retour de manivelle de Denys de la Patellière 1957 : Tous peuvent me tuer d’Henri Decoin 1958 : Docteur Crippen (Dr. Crippen lebt) d’Erich Engels 1958 : La Fille Rosemarie (Das Mädchen Rosemarie) de Rolf Thiele 1958 : L'Homme au masque de verre (The Snorkel) de Guy Green 1958 : Nuits chaudes et nylons noirs (Schwarze Nylons, Heiße Nächte) d’Alfred Braun 1958 : L’Ange sale (Schmutziger Engel) d’Alfred Vohrer 1958 : Ton corps m’appartient (Du gehörst mir) de Wilm ten Haaf 1959 : À bout de nerfs (labyrinth) de Rolf Thiele 1959 : Et tout le reste n'est que silence (Der Rest ist Schweigen) d’Helmut Käutner 1959 : Filles de proie (Lockvogel der Nacht) de Wilm ten Haaf 1959 : La Rage de vivre (Verbrechen nach Schulschluß) d’Alfred Vohrer 1959 : Le Passager de la dernière Heure (Abschied von den Wolken) de Gottfried Reinhardt 1959 : L'Espion du Caire (Rommel ruft Kairo) de Wolfgang Schleif 1959 : R.P.Z. appelle Berlin (Geheimaktion Schwarze Kapelle) de Ralph Habib 1959 : SOS, Train d’atterrissage bloqué (Abschied von den Wolken) de Gottfried Reinhardt 1960 : Elle n’a pas hurlé avec les Loups (Liebling der Götter) de Gottfried Reinhardt 1960 : L’espoir du Caire (Foxhole in Cairo) de John Llewellyn Moxey 1960 : Le Diabolique Docteur Mabuse (Die 1000 Augen des Dr. Mabuse) de Fritz Lang 1960 : Vendredi, treize heures (On Friday at eleven) d’Alvin Rakoff 1961 : Finden sie, daß Constanze sich richtig verhält ? de Tom Pevsner 1961 : La Fête espagnole de Jean-Jacques Vierne 1961 : La Loi de la guerre (Legge di guerra) de Bruno Paolinelli 1961 : La Vérité d’un Mensonge (Unter Ausschluß der Öffentlichkeit) d’Harald Philipp 1961 : Les dernières roses (Die Stunde, die du glücllisch bist) de Rudolf Jugert 1962 : L’espion du diable (The Devil’s Agent) de John Paddy Carstairs 1962 : La Vengeance du Dr. Corrie (The Brain) de Freddie Francis 1962 : Le Jour le plus long (The longest Day) de Ken Annakin et Bernhard Wicki 1962 : Mission spéciale Séduction (Verführung am Meer) de Jovan Zivanovic 1963 : Kennwort... Reiher de Rudolf Jugert 1963 : La Blonde de la station 6 (Station Six-Sahara) de Seth Holt 1963 : Le Dernier Alibi (Ein Alibi zerbricht) de Alfred Vohrer 1963 : Le Grand Jeu de l'amour (Das große Liebesspiel) d’Alfred Weidenmann 1963 : Mabuse attaque Scotland Yard (Scotland Yard jagt Dr. Mabuse) de Paul May 1964 : Docteur Mabuse et le Rayon de la Mort (The Secret of Dr. Mabuse) d’Hugo Fregonese 1964 : Les Repaires de la jungle noire (I Misteri della giungla nera) de Luigi Capuano 1965 : Die Herren de Franz Seitz et Rolf Thiele 1965 : Duel au Crépuscule (Duell von Sonnenuntergang) de Leopold Lahola 1965 : Guerre secrète (the Dirty Game) de Terence Young 1965 : L'Espion qui venait du froid (The Spy Who Came in from the Cold) de Martin Ritt 1966 : À belles dents de Pierre Gaspard-Huit 1966 : Commando d’assassins (Comando d’Asesinos) de Julio Coll 1966 : Un certain M. Bingo (Requiem per un agente segreto) de Sergio Sollima 1967 : L'Homme qui valait des milliards de Michel Boisrond 1967 : Tuvya et ses sept Filles (Tuvia vesheva benotav) de Menahem Golan 1968 : Les tueurs sont lâchés (Assigment to Kill) de Sheldon Reynolds 1968 : Roses rouges pour le Führer (Rose rosse per il fuehrer) de Fernando Di Leo 1968 : Shalako (Shalako) d’Edward Dmytryk 1969 : Le Pont de Remagen (The Bridge at Remagen) de John Guillermin Filmographie de Peter VAN EYCK | |
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