Lee VAN CLEEF | ||
Acteur américain | ||
Sa filmographie très inégale ne doit pas faire oublier la qualité de certaines de ses prestations, qui prouvent à quel point un acteur peut faire éclater son potentiel à la faveur d’un grand rôle. Il est très regrettable que Van Cleef n’ait pas su se renouveler, victime autant d’un physique trop marqué que de son manque d’ambition. Mais sa gueule mémorable lui aura permis, à défaut de se maintenir au panthéon des stars, de rendre inoubliables bien des séries B, laissant l’empreinte d’un géant dans l’histoire du cinéma de genre. Clarence dit Lee Van Cleef est né le 9 janvier 1925 à Somerville dans le New Jersey. Engagé dans la marine de guerre durant le second conflit mondial, il travaille ensuite comme comptable, tout en faisant du théâtre amateur durant son temps libre. Lee Van Cleef n’était pas tendre avec cette période de sa vie : « J’étais laid, j’étais pauvre », déclarait-il. Mais sa passion pour le théâtre va changer sa vie. Passant une audition pour intégrer une troupe professionnelle, il décroche un rôle pour une tournée. Le réalisateur Stanley Kramer, assistant à une représentation de la pièce, remarque le physique de Lee et l’embauche aussitôt pour un petit rôle de méchant dans Le Train sifflera trois fois de Fred Zinnemann qu’il produit. Le gun man type Dans ce classique du western, qui met en vedette Gary Cooper et Grace Kelly, Lee Van Cleef interprète un simple sbire. Son rôle est muet mais son physique y est suffisamment mémorable pour que les propositions s’enchaînent. Devenu enfin comédien professionnel, Lee tient de nombreux seconds rôles au cinéma, tout particulièrement dans des westerns, dont quelques-uns des derniers très grands succès du genre comme Règlement de comptes à OK Corral et L’Homme qui tua Liberty Valance. Spécialisé dans les rôles de coyotes à foie jaune qui viennent chercher querelle au héros dans le saloon, Lee Van Cleef a l’honneur de se faire corriger ou refroidir par des stars comme John Wayne, Kirk Douglas ou Randolph Scott. On le voit également dans d’occasionnels nanars, comme le célèbre It conquered the world, où il est un savant félon aidant un concombre écarlate de l’espace à envahir la Terre. Accident et maladie Mais, au début des années 1960, sa carrière va ralentir quelque peu suite à un accident de voiture qui le laissera avec une légère claudication. Lee Van Cleef aurait en outre souffert d’un début de cancer suite à sa présence sur le tournage du péplum Le Conquérant, que les producteurs avaient eu la brillante idée de réaliser sur un ancien terrain d’expérimentations nucléaires de l’armée, (l’acteur principal John Wayne y aurait contracté le cancer dont il mourut 20 ans plus tard ainsi que le réalisateur Dick Powell et l’actrice principale Susan Hayward). Ses ennuis de santé l’ayant laissé quelque peu diminué, Lee Van Cleef se remet en se consacrant à la peinture puis, une fois remis sur pied, va envisager d’abandonner sa carrière d’acteur pour devenir décorateur d’intérieur. Le roi des spaghettis Mais le destin va frapper, par le biais d’un coup de téléphone en provenance de l’Italie : un certain Sergio Leone se prépare à tourner son second western, Et pour quelques dollars de plus et cherche un acteur de western relativement connu pour donner la réplique à Clint Eastwood. L’incroyable gueule de Lee Van Cleef, sa brillante interprétation du Colonel Mortimer, anti-héros cynique, en font aussitôt une star mondiale. Ses yeux en amande, son visage anguleux, sa démarche rendue lente par son ancienne blessure à la jambe marquent définitivement le public. La mode du western spaghetti bat alors son plein et notre homme va en devenir l’une des principales stars. Il reprend son rôle de héros pas commode dans l’excellent Colorado de Sergio Sollima, où il tient la vedette avec le cubain Tomas Milian, puis casse la baraque dans Le Bon, la brute et le truand de Sergio Leone, où il décline cette fois son personnage en inoubliable tueur sadique. Lee Van Cleef est désormais devenu l’une des gueules les plus connues du cinéma. L’âge venant, il s’oriente vers les personnages de vieux maîtres et partage la vedette de La Fureur du Juste avec Chuck Norris puis après plusieurs produits indignes aux noms multiples et signés de tâcherons italiens comme Parolini ou Anthony Dawson (Margheriti), il trouvera un bon rôle dans New York 1997 de John Carpenter, admirateur avéré de Sergio Leone. Mais Lee Van Cleef a tendance à abuser de l’alcool, ce qui limite quelque peu son dynamisme sur les tournages. Peu après le tournage de son dernier film Voleur de Fortune, Lee Van Cleef meurt d’un arrêt cardiaque le 16 décembre 1989, à Oxnard, en Californie. Mais son visage taillé à la serpe n'a pas fini de hanter les écrans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec John Carpenter |
1952 : Le train sifflera trois fois (High Noon) de Fred Zinnemann 1952 : Passage interdit (Untaimed Frontier) de Hugo Fregonese 1952 : Le Quatrième Homme (Kansas City Confidential) de Phil Karlson 1953 : Le Retour des Frères corses (The Bandits of Corsica) de Ray Nazarro 1953 : White Lightning d’Edward Bernds 1953 : Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20,000 Fathoms) d’Eugène Lourié 1953 : Arena (Arena) de Richard Fleischer 1953 : Investigation criminelle (Vice Squad) d’Arnold Laven 1953 : Victime du destin (The Lawless Breed) de Raoul Walsh 1953 : Qui est le traître ? (Tumbleweed) d’Edward Bernds 1953 : L'Homme du Nebraska (The Nebraskan) de Fred F. Sears 1953 : Jack Slade le damné (Jack Slade) de Harold D. Schuster 1954 : Vengeance à l'aube (Dawn at Socorro) de George Sherman 1954 : Seul contre tous (Rails into Laramie) de Jesse Hibbs 1954 : Le Poulain noir (Gypsy Colt) d’Andrew Marton 1954 : La Hache sanglante (TheYellow Tomahawk) de Lesley Selander 1954 : La Princesse du Nil (Princess of the Nile) de Harmon Jones 1954 : Le Desperado (The Desperado) de Thomas Carr 1954 : Le Défi des flèches (Arrow int the Dust) de Lesley Selander 1955 : Dix hommes à abattre (Ten Wanted Men) de H. Bruce Humberstone 1955 : Le Roi du racket (The Naked Street) de Maxwell Shane 1955 : Courage indien (The Vanishing American) de Joseph Kane 1955 : Le Trésor des collines rouges (Treasure of Ruby Hills) de Frank McDonald 1955 : Colorado Saloon (The Road to Denver) de Joseph Kane 1955 : L'Homme traqué (A Man Alone) de Ray Milland 1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile (Man without a Star) de King Vidor 1955 : I Cover the Underworld de R. G. Springsteen 1955 : Association criminelle (The Big Combo) de Joseph H. Lewis 1955 : Crépuscule sanglant (Red Sundown) de Jack Arnold 1956 : La Loi de la prairie (Tribute to a Bad Man) de Robert Wise 1956 : Accused of Murder de Joseph Kane 1956 : Le Conquérant (The Conqueror) de Dick Powell 1956 : Le Trouillard du Far West (Pardners) de Norman Taurog 1956 : Il a conquis le Monde (It Conquered the World) de Roger Corman 1957 : Le Tueur tranquille (The Quiet Gun) de William F. Claxton 1957 : The Badge of Marshall Brennan d’Albert C. Gannaway 1957 : Porte de Chine (China Gate) de Samuel Fuller 1957 : Joe Dakota (Joe Dakota) de Richard Bartlett 1957 : Du sang dans le désert (The Tin Star) d’Anthony Mann 1957 : Jicop le proscrit (The Lonely Man) de Henry Levin 1957 : La Dernière chevauchée (The Last Stagecoach West) de Joseph Kane 1957 : Gun Battle at Monterey de Sidney Franklin Jr. et Carl K. Hittleman 1957 : L'Ultime chevauchée (Raiders of Old California) d’Albert C. Gannaway 1957 : Règlements de comptes à OK Corral (Gunfight at the O.K. Corral) de John Sturges 1958 : La Journée des violents (Day of the Bad Man) de Harry Keller 1958 : Le Bal des maudits (The Young Lions) d'Edward Dmytryk 1958 : Bravados (The Bravados) de Henry King 1958 : Machete de Kurt Neumann 1959 : Guns, Girls and Gangsters d’Edward L. Cahn 1959 : La Chevauchée de la vengeance (Ride Lonesome) de Budd Boetticher 1961 : Les Cavaliers de l'enfer (Posse from Hell) d’Herbert Coleman 1962 : L'Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) de John Ford 1962 : La Conquête de l’Ouest (How the West Was Won) d’Henry Hathaway 1965 : Et pour quelques dollars de plus (Per qualche dollaro in più) de Sergio Leone 1966 : Colorado (La Resa dei Conti) de Sergio Sollima 1966 : Le Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo) de Sergio Leone 1967 : La mort était au rendez-vous (Da uomo a uomo / Death rides a Horse) de Giulio Petroni 1967 : Le Dernier Jour de la colère (I giorni dell’ira / Day of Anger) de Tonino Valerii 1968 : L'Enfer de la guerre (Commandos) d’Armando Crispino 1968 : Pas de pitié pour les salopards (Al di la della legge) de Giorgio Stegani 1969 : Sabata (Ehi amico... c'è Sabata, hai chiuso !) de Gianfranco Parolini 1970 : El Condor (El Condor) de John Guillermin 1970 : Barquero (Barquero) de Gordon Douglas 1971 : Captain Apache (Captain Apache) d'Alexander Singer 1971 : Le Retour de Sabata (È tornato Sabata... hai chiuso un'altra volta) de Gianfranco Parolini 1971 : Les Quatre mercenaires d'El Paso (Bad Man's River) d'Eugenio Martín 1972 : Le Grand Duel (Il grande duello) de Giancarlo Santi 1972 : La Chevauchée des sept mercenaires (The Magnificent Seven Ride) de G. McCowan 1973 : L'Homme aux nerfs d'acier (Dio, sei proprio un padreterno!) de Michele Lupo 1974 : La Brute, le Colt et le Karaté (Là dove non batte il sole) d'Antonio Margheriti 1975 : La Chevauchée terrible (Take a Hard Ride) d’Antonio Margheriti 1977 : Les Impitoyables (Diamante Lobo) de Gianfranco Parolini 1977 : Les Cavaliers du Diable (Kid Vengeance) de Joseph Manduke 1977 : Le Parfait Tueur (Quel pomeriggio maledeto) de Mario Siciliano 1978 : Le Grand Coup (The Squeeze) d’Antonio Margheriti 1980 : La Fureur du Juste (The Octagon) d’Eric Karson 1981 : New York 1997 (Escape from New York) de John Carpenter 1984 : GOMA-2 de José Antonio de la Loma 1984 : Nom de code Oies sauvages (Geheimcode, Wildgänse) d'Antonio Margheriti 1985 : Les Aventuriers de l'enfer (La Legenda del Rubino Malese) d’Antonio Margheriti 1986 : Armés pour répondre (Armed Response) de Fred Olen Ray 1988 : Le Triangle de la Peur (Der Commander) d’Antonio Margheriti 1989 : Cannonball 3 (Speed Zone) de Jim Drake 1990 : Voleurs de Fortune (Thieves of Fortune) de Michael MacCarthy Télévision : 1953 : Les Aventures de Kit Carson (The Adventures of Kit Carson) de Richard Irving 1953 : Knave of Hearts de Ted Post 1954 : Rintintin (The Adventures of Rintintin) de Lew Landers, Robert G. Walker 1954 : Four Things He’d do de George Archainbaud 1954 : The Black Mate de Roy Kellino 1954 : Midnight Haul de Gerald Mayer 1955 : Ride to the West de Robert Florey 1957 : The Blue Hotel de John Brahm 1957 : Soldiers of Fortune de Richard Irving 1957 : Thousand Dollar Gun de Paul Henreid 1958 : Zorro, Welcome to Monterey de William Witney 1960 : The Slowest Gun in the West d’Herschel Daugherty 1960 : Trial by Fear de R. G. Springsteen 1961 : The Grave (The Twilight Zone, the Grave) de Montgomery Pittman 1963 : L’Affaires des Oranges d’Or (Perry Mason, the Case of the Golden Oranges) d’A. Marks 1965 : Luke and the Tenderfoot d’Herman Hoffman et Montgomery Pittman 1965 : Une mère pas comme les autres (My Mother the Car) (série télévisée) 1977 : Haute sécurité (Nowhere to Hide) de Jack Starrett 1979 : Le dernier contrat (The Hard Way) de Michael Dryhurst 1984 : L'Homme au katana (The Master) de Robert Clouse Filmographie de Lee VAN CLEEF | |
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