Rudolph VALENTINO
 Acteur américain d'origine italienne
Rodolfo Pietro Filiberto Rafaello Guglielmi naît le 6 mai 1895, à Castellaneta en Italie. Après une jeunesse mystérieuse dans son pays natal, son père tyrannique meurt en 1906. L’adolescent tente de s’inscrire à l’académie militaire mais est réformé pour un trop faible volume pulmonaire. Il fait des études et obtient un diplôme en science agronomique à Nervi, près de Gênes. Rodolfo arrive à dix-huit ans aux États-Unis, après avoir vécu quelques années à Paris où il fréquente les milieux interlopes.
Le danseur de tango
Débarqué à New York en décembre 1913, il est danseur de tango quelque temps sur la côte Est, puis en 1917 il s’installe à Hollywood où il décroche un petit rôle dansant dans Alimony de Emmett J. Flynn. Le jeune homme débute comme figurant, à partir de 1914 dans quelques films muets dont le sérial Patria réalisé en 1917 par Leopold Wharton, Theodore Warthon et Jacques Jacquard. Rudolph Valentino est crédité aux génériques des films sous de nombreux alias comme Rodolpho De Valentina, Rodolfo Di Valentina, Rudolfo Valentino, Rudolph Volantino, Rodolph Valentine, Rudolpho De Valintine, Rudolph Valentine, Rodolfo Di Valentini et Rudolph DeValentino. Conseillé par un ami, il adopte définitivement le nom de Rudolph Valentino. À la fin des années dix, il donne la réplique à quelques unes des plus grandes actrices du cinéma muet, parmi lesquelles Vera Sisson dans La vierge mariée, Mae Murray dans Un délicieux petit diable, Dorothy Gish dans Nobody home et Clara Kimball Young dans Les yeux de la jeunesse. Doté d’un physique d’athlète et d’une grande beauté, Rudolph Valentino est remarqué par la Metro Goldwyn Mayer qui le prend aussitôt sous contrat. Il fait la connaissance de la vedette Norman Kerry et de la scénariste June Mathis qui obtiennent qu’un rôle soit créé pour lui dans Les 4 cavaliers de l’apocalypse de Rex Ingram. Son personnage fait fureur, Rudolph Valentino devient une star dans les semaines qui suivent la sortie du film. Il a 24 ans.
Latin lover par excellence
Le public est fasciné par son troublant physique latin. Les propositions de rôles se mettent à pleuvoir, les grands majors comme la Metro-Goldwyn-Mayer et la Paramount se l’arrachent. Rudolph Valentino devient la première star latine du cinéma américain. La même année, pour la Paramount, il interprète le rôle du sheik Ahmed Ben Hassan dans Le cheik de George Melford aux côtés d’Agnes Ayres, un film d'une grande niaiserie qui lance la mode des aventures orientales. Toujours en 1921, il partage l’affiche avec Alla Nazimova dans La dame aux camélias où il est un séduisant Armand Duval. L’impact du séducteur est colossal sur le public. Son magnétisme et son érotisme fascinent les femmes… et attisent la jalousie des hommes à son égard. Il est alors la première super-star masculine du cinéma mondial. Durant les cinq années qui suivent, tous les films de Valentino sont des succès phénoménaux. Parmi ses plus grands rôles, on note Charles Grandet dans Eugénie Granget avec Alice Terry, Ramon Laredo dans Moran, le Marin, le Lord Bracondale dans Le droit d’aimer avec Gloria Swanson, le toréador Juan Gallardo dans Arènes sanglantes avec Lila Lee, Amos Judd dans Le jeune Rajah, le Duc de Chartes et Beaucaire dans Monsieur Beaucaire avec Bebe Daniels, Don Alonzo Castro dans L’hacienda rouge avec Louise Lagrange, le lieutenant Dubrovsky dans L’aigle noir avec Vilma Banky et le comte Torriani dans Cobra avec Nita Naldi.
Une sexualité trouble
Rudolph Valentino épouse l’actrice Jean Acker, puis en 1923, il se marie avec la grande artiste Natacha Rambova dont il divorce en 1926. Il négocie en 1925 un nouveau contrat avec United Artists qui inclut une clause empêchant son épouse d’entrer sur les plateaux. Durant la procédure de séparation, Natacha ose émettre des doutes sur la virilité de son mari. Ses déclarations ternissent quelque peu l’image de la star, d’autant plus que, dans ses derniers rôles, il apparaît de plus en plus maquillé. À cette époque, le Chicago Tribute l’accuse de féminiser l’image du mâle américain. Il partage la vie de l’actrice Pola Negri durant les six derniers mois de son existence. Alors qu’il est à l’apogée de sa carrière, Rudolph Valentino est soudainement terrassé par une péritonite, le 23 août 1926, à New-York. Des funérailles grandioses donnent lieu à des scènes d'hystérie indescriptibles. De nombreuses femmes, complètement désespérées, se suicident en apprenant sa mort. Il est incarné par le fade Anthony Dexter dans Valentino le grand séducteur et Rudolph Nureyev dans le délirant Valentino de Ken Russell. Rudolph Valentino entre dans la légende du cinéma et sa popularité ne sera jamais égalée. Surnommé «l’amant du monde», il laisse derrière lui l’image absolue du séducteur latin à l’œil de velours, élégant et aux cheveux ultra-gominés.


FILMOGRAPHIE :

Avec Clarence Brown
1914 : The Battle of the Sexes de David W. Griffith
1914 : My Official Wife de James Young
1916 : Seventeen de Robert Vignola
1916 : The Quest of Life de Ashley Miller
1916 : La Vierge folle (The Foolish Virgin) d’Albert Capellani
1917 : Patria de Jacques Jaccard et Leopold Wharton
1917 : Alimony d'Emmett J. Flynn
1918 : A Society Sensation de Paul Powell
1918 : Allez-vous coucher ! (All Night) de Paul Powell
1918 : La Vierge mariée (The Married Virgin) de Joseph Maxwell
1919 : The Homebreaker de Victor Schertzinger
1919 : Un délicieux petit diable (The Delicious Little Devil) de Robert Z. Leonard
1919 : The Big Little Person de Robert Z. Leonard
1919 : A Rogue's Romance de James Young
1919 : Virtuous Sinners d'Emmett J. Flynn
1919 : Nobody Home d’Elmer Clifton
1919 : Le Voile de l'avenir (The Eyes of Youth) d’Albert Parker
1920 : Stolen Moments de James Vincent (cm)
1920 : L’Île d’Amour (An Adventuress) de Fred J. Balshofer
1920 : The Cheater d’Henry Otto
1920 : Passion's Playground de J.A. Barry
1920 : L'oiseau s'envole (Once to Every Woman) d’Allen Holubar
1920 : The Wonderful Chance de George Archainbaud
1921 : Les 4 Cavaliers de l'Apocalypse (The Four Horsemen of the Apocalypse) de Rex Ingram
1921 : Uncharted Seas de Wesley Ruggles
1921 : Eugénie Grandet.(The Conquering power) de Rex Ingram
1921 : La Dame aux camélias (Camille) de Ray C. Smallwood
1921 : Le Cheik (The Sheik) de George Melford
1922 : Morane le Marin (Moran of the Lady Letty) de George Melford
1922 : Le Droit d’aimer (Beyond the Rocks) de Sam Wood
1922 : Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Fred Niblo
1922 : Le jeune Rajah (The Young Rajah) de Phil Rosen
1924 : The Hooded Falcon de Joseph Henabery
1924 : Monsieur Beaucaire (Monsieur Beaucaire) de Sidney Olcott
1924 : L'Hacienda rouge (A Sainted Devil) de Henabery
1925 : Cobra (Cobra) de Joseph Henabery
1925 : L'Aigle noir (The Eagle) de Clarence Brown
1926 : Le Fils du cheik (The Son of the Sheik) de George Fitzmaurice


Filmographie de Rudolph VALENTINO
 
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