Lana TURNER
 Actrice américaine
Lana Turner est le type même de l’actrice remodelée par les studios. Petite brunette ou blonde fraîche et naturelle, elle devient par la grâce des studios une nouvelle Harlow, sophistiquée et attrayante, trouvant son apogée avec Le Facteur sonne toujours deux fois. Il suffit de la voir se remaquiller froidement après avoir reçu un baiser de son amant John Garfield pour comprendre tout l’attrait maléfique de cette superbe créature.
Lana Turner naît Julia Jean Turner à Wallace dans l’Idaho, le 8 février 1921. Fille unique de John Virgil Turner, mineur dans l’Alabama et Mildred Cowan originaire de l’Arkansas, installés dans l’Idaho, elle apprend très jeune la danse. Les problèmes de santé de sa mère encouragent le couple à s’installer en Californie. Alors que la petite Julia n’a que neuf ans, son père est assassiné dans une rue de San Francisco après une partie de poker. Elle suit des cours de dactylo et attire l’attention de Billy Wilkinson, responsable de la revue The Hollywood Reporter. Sur sa recommandation, elle débute à l’écran comme figurante dans Une étoile est née de William A. Wellman. Elle est ensuite engagée par Mervyn LeRoy pour le personnage de Lana dans La ville gronde. On la surnomme sweater girls (la fille bien roulée) en raison de ses pull-overs trop seyants.
La star glamour de la MGM
En 1938, Lana Turner signe avec la Metro-Goldwyn-Mayer pour suivre Mervyn LeRoy. La firme au Lion fait rapidement de sa recrue le nouveau sex-symbol de la compagnie. Elle est teinte en blonde platine à la manière de Jean Harlow et gravit alors les échelons du vedettariat dans Des Filles avec des idées, Dancing co-ed, Deux jeunes Filles à Broadway et Whe who are young. En 1941, elle accède au rang de star avec La danseuse des Folies Ziegfeld qui sombre dans la dépravation et l’alcoolisme, entraînant son fiancé James Stewart dans son sillage. Elle épouse l’acteur Steve Crane en 1942 et soutient Roosevelt pour sa réélection. Pendant les années quarante, l’actrice est considérée comme une des étoiles les plus rentables de la MGM. Dans Docteur Jekyll et Mister Hyde, les producteurs ont la bonne idée de lui confier le rôle de l’épouse attentive de Spencer Tracy face à Ingrid Bergman qui représente la perversité. Elle s’illustre dans les genres les plus divers avec Clark Gable dans Franc-jeu, Robert Taylor dans Johnny, roi des gangsters ou Milady avec Gene Kelly dans Les trois mousquetaires. Elle restera dans les mémoires comme la femme fatale du garagiste qui pousse au crime le vagabond John Garfield dans Le facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett.
Des personnages d'écran à l'image de sa vie
Ses personnages à l'écran sont souvent à l'image de sa vie privée tumultueuse. Lana Turner s'est mariée sept fois, notamment avec le clarinettiste Artie Shaw en 1940 et avec l'acteur Lex Barker qui incarnait Tarzan, tout en ayant de nombreuses aventures. Dans les années cinquante, Lana Turner connaît encore de beaux succès en jouant de son apparence enjoleuse dans La veuve joyeuse avec son nouveau chevalier servant Fernando Lamas, Les ensorcelés de Vincente Minnelli avec Kirk Douglas, Le Fils prodigue avec son nouvel amant Edmund Purdom, La Mousson avec Richard Burton, Le Renard des océans avec John Wayne et Je pleure mon amour avec Sean Connery. Elle défraie la chronique quand son amant, le gangster Johnny Stompanato est poignardé à mort par sa fille de quatorze ans, Cheryl Cane. La gamine est libérée après 18 jours d'emprisonnement. Des révélations tardives affirment qu'en réalité, c'est Lana Turner qui a poignardé son amant après l'avoir trouvé endormi près de sa fille. Alors que l'on pense que sa carrière est terminée, Lana Turner glisse vers des emplois de mère avec Mirage de la Vie, Les plaisirs de l’enfer, adapté du roman Peyton Place et Madame X.
Une fin de carrière discrète
Dans les années soixante, Lana Turner tourne peu et ses rares apparitions dans Meurtre sans faire-part, un bon thirller de Michael Gordon avec Anthony Quinn, Par l'amour possédé, mélodrame classique de John Sturges, L’Américaine et l’Amour, comédie poussive avec Bob Hope ou Meurtre à petites doses avec George Chakirs sont loin d’être marquante. Elle participe en 1982 à la populaire série Falcon Crest. Lana Turner succombe à un cancer de la gorge, le 29 juin 1995 à Century City. Le récit de sa vie, Lana, the Lady, the Legend, the Truth est publié en 1982. Si sa beauté et les épisodes de sa vie privée mouvementée ont éclipsé son talent d’actrice, Lana Turner laisse l’image d’une des plus brillantes reines du glamour de l’âge d’or hollywoodien.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Garfield
et Tay Garnett
1937 : Une étoile est née (A star is born) de William A. Wellman (figuration)
1937 : La Ville gronde (They won't forget) de Mervyn LeRoy
1937 : Le Grand Garrick (The Great Garrick) de James Whale
1938 : Chasseurs d'accidents (The Chaser) d'Edwin L. Marin
1938 : Les Aventures de Marco Polo (The Adventures of Marco Polo) d'Archie Mayo
1938 : L'Amour frappe André Hardy (Love Finds Andy Hardy) de George B. Seitz
1938 : Quatre au paradis (Four's a Crowd) de Michael Curtiz (non créditée)
1938 : Rich Man, Poor Girl de Reinhold Schünzel
1938 : Coup de théâtre (Dramatic School) de Robert B. Sinclair
1939 : On demande le Docteur Kildare (Calling Dr Kildare) de Robert Z. Leonard
1939 : Des Filles avec des Idées (These Glamour Girls) de S. Sylvan Simon
1939 : Dancing Co-Ed de S. Sylvan Simon
1940 : Deux jeunes Filles à Broadway (Two Girls on Broadway) de S. Sylvan Simon
1940 : We Who Are Young d’Harold S. Bucquet
1941 : La Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld girl) de Robert Z. Leonard
1941 : Dr Jekyll et M. Hyde (Dr Jekyll and M.. Hyde) de Victor Fleming
1941 : Franc jeu (Honky Tonk) de Jack Conway
1942 : Johnny, roi des gangsters (Johnny Eager) de Mervyn LeRoy
1942 : Je te retrouverai (Somewhere til find you) de Wesley Ruggles
1943 : L'Amour travesti (Slightly dangerous) de Wesley Ruggles
1943 : La Du Barry était une dame (Du Barry was a Lady) de Roy Del Ruth
1944 : Le Mariage est une affaire privée (Mariage is a private Affair) de Robert Z. Leonard
1945 : Règlement de comptes (Keep your powder dry) d'Edward Buzzell
1945 : Week-end au Waldorf (Week-end at Waldorf) de Robert Z. Leonard
1946 : Le Facteur sonne toujours deux fois (The Postman always rings twice) de Tay Garnett
1947 : Le Pays du dauphin vert (Green Dolphin Street) de Victor Saville
1947 : Éternel Tourment (Cass Timberlane) de George Sidney
1948 : Le Retour (Homecoming) de Mervyn LeRoy
1948 : Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) de George Sidney
1950 : Ma vie à moi (A Life of Her Own) de George Cukor
1951 : Laisse-moi t'aimer (M.. Imperium) de Don Hartman
1952 : La Veuve joyeuse (The Merry Widow) de Curtis Bernhardt
1953 : Les Ensorcelés (The Bad and the beautiful) de Vincente Minnelli
1953 : Lune de miel au Brésil (Latin Lovers) de Mervyn LeRoy
1954 : La Flamme et la Chair (Flame and the flesh) de Richard Brooks
1954 : Voyage au-delà des vivants (Betrayed) de Gottfried Reinhardt
1955 : Le Fils prodigue (The Prodigal) de Richard Thorpe
1955 : Le Renard des océans (The Sea Chase) de John Farrow
1955 : La Mousson (The Rains of Ranchipur) de Jean Negulesco
1956 : Diane de Poitiers (Diane) de David Miller
1957 : Les Plaisirs de l'enfer (Peyton Place) de Mark Robson
1958 : Madame et son pilote (The Lady Takes a Flyer) de Jack Arnold
1958 : Je pleure mon amour (Another time, another place) de Lewis Allen
1959 : Mirage de la vie (Imitation of Life) de Douglas Sirk
1960 : Meurtre sans faire-part (Portrait in Black) de Michael Gordon
1961 : Par l'amour possédé (By Love Possessed) de John Sturges
1961 : L'Américaine et l'Amour (Bachelor in Paradise) de Jack Arnold
1962 : L'Inconnu du gang des jeux (Who's got the action ?) de Daniel Mann
1965 : L'Amour a plusieurs visages (Loves has many faces) d'Alexander Singer
1966 : Madame X (Madame X) de David Lowell Rich
1969 : Meurtre à petites Doses (The Big Cube) de Tito Davison
1974 : Persécution (The Graveyard) de Don Chaffey
1976 : Bittersweet Love de David Miller
1980 : Witches' Brew de Richard Shorr
1991 : Thwarted de Jeremy Hummer


Filmographie de Lana TURNER
 
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