Constance Mary Towers est née le 20 mai 1933 à Whitefish dans le Montana. Ses parents Harry J. Towers, pharmacien et Ardath L. Reynolds descendent d’immigrants Irlandais et s’installent à New York. Elle participe à des émissions radiophoniques pour enfants. Dotée d’un joli physique et d’une agréable voix, Constance Towers fait des études de musique à l’école Julliard et entre à l’Académie Américaine d’Arts Dramatique.
Héroïne de John Ford
Constance Powers débute dans une tournée estivale de la comédie musicale Carousel. Elle abandonne ses ambitions de cantatrice pour se tourner vers la comédie. Repérée dans une production musicale, elle signe avec Columbia Pictures qui la fait débuter auprès de Jack Lemmon dans Donne moi ton sourire de Blake Edwards où elle interprète une institutrice. De grande taille pour les actrices de l’époque, elle peine à trouver des rôles. Elle figure dans le thirller Over Exposed de Lewis Seiler et joue les ingénues dans Les Cavaliers de John Ford aux côtés de William Holden et John Wayne. Elle est la jeune femme douce qui tente d’innocenter Le sergent noir interprété par Woody Strode pour sa deuxième apparition dans un film de John Ford.
Des contre-emplois chez Fuller
Le réalisateur Samuel Fuller l’utilise à contre-emploi en faisant de Constance Towers l’amie d’une strip-teaseuse dans le puissant Shock Corridor qui suit l’enquête d’un journaliste infiltré dans un hôpital psychiatrique. L’année suivante, elle offre une performance mémorable dans Police spéciale dans le rôle d’une prostituée. Elle accompagne Glenn Ford, pilote de ligne qui enquête sur Le Crash mystérieux d’un avion pour Ralph Nelson. Elle reprend la scène pour la comédie musicale Blanches Colombes et vilains messieurs et fait ses débuts à Broadway dans Anya dn 1965 inspiré de l’énigme de la princesse Anastasia. Elle s’illustre dans plusieurs comédies musicales comme La Mélodie du bonheur qui lui vaut un Circle Award et Le Roi et Moi gros succès avec Yul Brynner qu’elle joue à 800 reprises. Grande vedette de la scène, elle est présente dans Kiss Me Kate, 42e Rue, Oklahoma, Camelot, Mame et Ari, adapté d’Exodus de Leon Uris. Elle tient encore le rôle principal de Follies de Stephen Sondheim en 1995.
Télévision et petits rôles de cinéma
En dehors du théâtre, Constance Towers fait de petites apparitions de prestige dans des téléfilms comme plusieurs épisodes de Perry Mason, Hawaï Police d’État, L’île fantastique, Arabesque, MacGyver ou Alerte à Malibu. Elle tient le rôle récurrent d’Audrey North dans Les Feux de l’Amour et celui de la méchante Helena Cassadine dans Hôpital central entre 1997 et 2019. Parmi les rares films qu’elle tourne et pour lesquels, elle endosse des rôles très secondaires, on peut remarquer la comédie disco Fast Forward de Sidney Poitier, Sylvester de Tim Hunger avec la cavalière Melissa Gilbert, Miss Karaté Kid de Christopher Cain où elle est courtisée par Pat Morita, Relic de Peter Hyams dans le petit rôle de l’honorable Madame Blaisedale et Meurtre Parfait d’Andrew Davis dans le rôle de la mère de Gwyneth Paltrow. Après une longue absence, elle apparaît pour la dernière fois dans The Storyteller de Joe Crump.
La femme de l'ambassadeur
Constance Towers a épousé l’homme d’affaire panaméen Eugene McGrath le 2 avril 1959. Le couple a deux enfants, Michael et Maureen McGrath mais le divorce est prononcé le 12 septembre 1966. Elle épouse en deuxième noces le 8 septembre 1974, l’ancienne star de cinéma John Gavin, devenu ambassadeur des États-Unis au Mexique. Elle met au monde deux autres filles, Christina et Maria Gavin qui feront également leur carrière au cinéma, Christina comme actrice et Maria comme scénariste et productrice. John Gavin s’éteint d’une leucémie le 9 février 2018 dans leur domicile de Beverly Hills. Depuis, l’actrice s’implique dans plusieurs actions humanitaires comme le Children's Bureau of California, la National Health Foundation, La Croix-Rouge et Le Ruban Bleu de Los Angeles.
FILMOGRAPHIE :
Avec John Gavin
1955 : Donne-moi ton Sourire (Bring Your Smile Along) de Blake Edwards
1956 : Over-Exposed de Lewis Seiler
1959 : Les Cavaliers (The Horse Soldiers) de John Ford
1960 : Le Sergent noir (Sergeant Rutledge) de John Ford
1960 : The Renegade de Daniel Mainwaring (tv)
1961 : Le Chevalier du Soleil (Knight of the Sun) de Don Taylor (tv)
1963 : Shock Corridor (Shock Corridor) de Samuel Fuller
1964 : Le Crash mystérieux (Fate Is the Hunter) de Ralph Nelson
1964 : Police spéciale (The Naked Kiss) de Samuel Fuller
1977 : Lanigan’s Rabbi de Gordon Cotler (tv)
1985 : Fast Forward de Sidney Poitier
1985 : Sylvester (Sylvester) de Tim Hunter
1986 : Sur les Ailes de l’Aigle (On Wings of Eagles) d’Andrew V. McLaglen (tv)
1988 : The Loner (The Loner) d'Abel Ferrara (tv)
1989 : Les Enquêtes de Christine Cromwell (Christine Cromwell) de Leo Penn (tv)
1991 : Quand reviendra le jour (Memories of Midnight) de Gary Nelson (tv)
1992 : The Nutt House d’Adam Rifkin
1992 : Les Routes de la liberté (The Sands of Time) de Gary Nelson (tv)
1994 : Miss Karaté Kid (The Next Karate Kid) de Christopher Cain
1997 : Relic (The Relic) de Peter Hyams
1998 : Meurtre parfait (A Perfect Murder) d'Andrew Davis
2008 : The Awakening of Spring d’Arthur Allan Seidelman
2009 : Hôpital Central (General Hospital) de Kenn Herman, William Ludel (tv)
2018 : The Storyteller de Joe Crump
Filmographie de Constance TOWERS