Alice TERRY
 Actrice américaine
Le nom d’Alice Terry reste à jamais lié à celui de son époux, le réalisateur Rex Ingram qui lui a permis de donner la réplique aux deux plus grandes stars marsculines du muet, Rudolph Valentino et Ramon Novarro.
Alice Terry de son vrai nom Alice Frances Taaffe voit le jour le 24 juillet 1899 à Vincennes dans l’Indiana. Naturellement rousse, elle utilise une perruque blonde dès ses débuts à l’écran. Elle commence sa carrière avec le film Not My Sister en 1916. Elle travaille également en extra pour la superproduction Civilisation de Thomas Harper Ince qui remporte un succès important mais son nom n'apparaît même pas au générique bien qu’elle occupe plusieurs rôles, notamment un paysan et un soldat. Bien que les débuts soient difficiles, elle multiplie les petits rôles. En 1920, elle tourne sous la direction d’Erich Von Stroheim dans Le Passe-partout du Diable dans un petit rôle. Déçue de n'obtenir que des rôles insignifiants, elle quitte les studios Universal
Avec Rex Ingram
Juste après, elle rencontre l'amour de sa vie, Rex Ingram dans un restaurant. Enthousiaste, Ingram est sûr d'avoir rencontré le personnage de son prochain film Hearts Are Trump avec la belle Francelia Billington. Le 5 novembre 1921, elle épouse l'acteur, réalisateur, producteur et scénariste qui va faire d’elle une star. La même année, elle est à l'affiche du film Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse avec une star en puissance découverte par Alla Nazimova, le beau latin lover ténébreux Rudolph Valentino. C'est à nouveau Rex Ingram qui la dirige dans cette grande production. Elle retrouve la star dans Eugénie Grandet à nouveau sous la direction de son époux. Pendant les préparatifs du mariage, ils tournent Le Prisonnier de Zenda. Mais le film n'est toujours pas terminé lorsqu'ils se marient, le lendemain ils partent voir 3 films au cinéma et rentre 2 jours plus tard. Une fois le film achevé, ils partent en lune de miel. Le film est sorti le 11 septembre 1922. Le film consacre durablement sa carrière. Dès lors elle peut jouer dans les films qui lui conviennent bien que cette période va être raccourcie avec l'arrivée prochaine du parlant.
De grandes productions muettes
En 1923, Rex Ingram et elle tournent encore Les Cataractes de la Mort, Scaramouche et L'Arabe avec le successeur de Valentino, Ramon Novarro. Sur le tournage de L’Arabe, ils engagent un garçon arabe, Kada Abdelkader qu’ils adoptent. Mais la gestion du gamin va s’avérer très difficile. Il finira comme guide touristique au Maroc et en Algérie disant aux touristes qu’il était le fils adoptif d’Ingram et Terry dont personne ne se souvient. En 1925, elle se concentre sur le registre historique. Elle tourne avec Wallace Beery dans La Rançon de Reginal Barker, Sackcloth And Scarlet d'Henry King et Confessions d’une reine de Victor Sjöström. La même année, elle retravaille avec Henry King sur le tournage d’Any Woman. Et en 1926, elle retrouve son mari sur les plateaux avec le film de guerre Mare Nostrum où elle n'a qu'un rôle secondaire en raison de son âge.
Le déclin et l'oubli
Sa fin de carrière est contrariée par l’avènement du parlant et les excès d’alcool de son mari, débarqué du tournage de Ben-Hur. Déjà sur Scaramouche, en bon Irlandais, il avait un peu trop célébré la saint Patrick interrompant le tournage pendant douze jours. Alice n’apparaît plus que dans cinq films après 1926 dont trois dirigés par Ingram, Le Magicien, Le Jardin d’Allah où elle fait tourner la tête au moine Adrien incarné par Ivan Petrovich et Les trois Passions sorti anonymenent. Elle retrouve Ramon Novarro dans Lovers ? signé John M. Stahl. Le couple s’installe à Nice aux studios de la Victorine. En 1933, elle apparaît pour la dernière fois dans Baroud tourné au Maroc qu’elle co-signe avec son mari mais son rôle dans le film est minime. Alice est décédée le 22 décembre 1987 d'une pneumonie à Burbank, en Californie. Elle avait 88 ans et avait mené pendant cinquante ans une vie discrète consacrée à la peinture dans sa grande demeure située dans la vallée de San Fernando. Elle repose dans le cimetière du Valhalla Memorial Park à North Hollywood.


FILMOGRAPHIE :

Avec Rex Ingram
1916 : Civilisation (Civilization) de Thomas H. Ince
1916 : Not my sister de Charles Giblyn
1916 : Les quatre Irlandaises (A Corner in Colleens) de Charles Miller
1916 : The bugle Call de Reginald Barker
1917 : Wild Winship’s Widow de Charles Miller
1917 : The Bottom of the Well de John S. Robertson
1917 : Alimony de Emmett J. Flynn
1918 : A Bachelor’s Children de Paul Scardon
1918 : L’Échange (Old Wives for New) de Cecil B. DeMille
1918 : Love Watches de Henry Houry
1919 : Thin Ice de Thomas R. Mills
1919 : The Love Burglar de James Cruze
1919 : La Vallée des Géants (The Valley of the Giants) de James Cruze
1919 : The Day she paid de Rex Ingram
1920 : Shore Acres de Rex Ingram
1920 : Le Passe-partout du Diable (The Devil’s Passkey) d’Erich von Stroheim
1920 : Hearts are Trumps de Rex Ingram
1921 : Les 4 Cavaliers de l’Apocalypse (The four Horsemen of the Apocalypse) de Rex Ingram
1921 : Eugénie Grandet (The Conquering Power) de Rex Ingram
1921 : Le Chemin de l’Honneur (Turn to the Right) de Rex Ingram
1922 : Le Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda) de Rex Ingram
1922 : Les Cataractes de la Mort (Where the Pavement ends) de Rex Ingram
1923 : Scaramouche (Scaramouche) de Rex Ingram
1924 : L’Arabe (The Arab) de Rex Ingram
1924 : La Rançon (The Great Divide) de Reginald Barker
1924 : Sackcloth and Scarlet d’Henry King
1925 : Confessions d’une Reine (Confessions of a Queen) de Victor Sjöström
1925 : Any Woman d’Henry King
1926 : Mare Nostrum (Our Sea) de Rex Ingram
1926 : Le Magicien (The Magician) de Rex Ingram
1927 : Les Amants (Lovers ?) de John M. Stahl
1927 : Le Jardin d’Allah (The Garden of Allah) de Rex Ingram
1928 : Les trois Passions (The three Passions) de Rex Ingram
1932 : Baroud (Love in Morocco) de Rex Ingram & Alice Terry


Filmographie d'Alice TERRY
 
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