Frederick Conway Lévy est né à New York le 17 mai 1878, dans une famille d’artistes. Son père est musicien de jazz, sa mère Marianne Conway, est issue d’une famille d’acteurs et elle-même est actrice. Les parents de Frederick divorcent, et Marianne Conway, repartie vivre en Angleterre avec son jeune fils, se remarie à un célèbre acteur britannique, George Osmond Tearle (1852-1901). Marianne aura deux fils de cette seconde union, Godfrey en 1884 et Malcolm en 1888. Ils seront aussi acteurs, mais le plus jeune, Malcolm, dépressif, se suicide en 1935. Conway fait ses études à la prestigieuse Académie Militaire de West Point. Passionné de théâtre, le jeune homme envisage une carrière de comédien, mais devant la réticence de sa famille, décide de tenter sa chance en Angleterre.
Un talent reconnu au théâtre
En 1892, il débute sur les scènes londoniennes sous la direction de Sir Herbert Beerbohm Tree. Il accole le nom de sa mère à celui de son beau-père pour se produire sous le nom de Conway Tearle. Durant les treize années suivantes, il joue tous les grands rôles du répertoire classique sur les scènes anglaises. En 1905, de retour aux USA, il décroche un premier contrat à Broadway, dans Abigail de Kellett Chambers. Rapidement, il acquiert une solide réputation de comédien. Il enchaîne ainsi une quinzaine de pièces parmi lesquelles The Evangelist de Henry Arthur Jones, Elevating a husband de Clara Lipman et The Hawk de Francis de Croisset. En 1914, il fait ses débuts au cinéma dans The nightingale d’Augustus E. Thomas où il est le partenaire d’Ethel Barrymore. Par la suite, il sera aux côtés des plus grandes actrices du cinéma de l’époque, Mary Pickford dans Stella Maris, Norma Talmadge dans La Duchesse de Langeais, Barbara La Marr dans La Phalène blanche, Corinne Griffith dans Le Mouton noir, Constance Talmadge dans A virtuous vamp, Pola Negri dans Bella Donna, Alice Terry dans La Rançon, entre autres stars.
Un grand séducteur à l’écran
Acteur à la réputation de grand séducteur, Conway Tearle tourne son premier film parlant en 1929, Chercheuses d’or de Broadway de Roy Del Ruth. Malheureusement, le bourreau des cœurs de l’ère du cinéma muet ne fait plus figure de jeune premier. Il a la cinquantaine passée et ses admiratrices lui préfèrent désormais les Clark Gable ou les Gary Cooper. Acteur sur le déclin, il est donc très vite relégué aux rôles de compositions ou des premiers rôles dans de mauvais films. Il joue notamment dans Vanity fair de Chester M. Franklin, Should ladies behave? de Harry Beaumont, Stingaree de William Wellman avec Irene Dunne, Annie du Klondike de Raoul Walsh avec Mae West. Mais le déclin est amorcé et il sombre progressivement dans l’alcoolisme, Sa carrière s’achève en 1936 avec Roméo et Juliette de George Cukor. L’année suivante, il revient sur scène pour interpréter le rôle d’Antoine dans Antoine et Cléopâtre de Reginald Bach. Mais trop âgé pour le rôle, la pièce est un échec et ne sera jouée que dix fois.
Vie sentimentale vaudevilesque
Conway Tearle s’est marié pour la première fois en 1901 à Sunderland, en Angleterre avec Gertrude Tearle mais après des années de séparation, ils divorcent en 1908. Sa seconde épouse, l’actrice Josephine Park, demande le divorce en 1912 après avoir appris la liaison de Tearle avec sa future troisième femme Roberta Hill. Roberta demande le divorce en 1917 avoir fait suivre son mari par des détectives dans un hôtel où il avait rejoint Adele Rowland, une actrice de comédie musicale. Les deux ont affirmé qu’ils étaient juste en train de répéter une pièce de théâtre. Tearle épouse Adele l’année suivante et chose surprenante, le couple restera uni jusqu’à la mort de Conway. De santé fragile, Conway Tearle est emporté par une crise cardiaque, le 1er octobre 1938, à Los Angeles. Il avait soixante ans. Adele Rowland née en 1883 est morte à Los Angeles le 8 Août 1971.
FILMOGRAPHIE :
Avec Clara Bow
1914 : Shore Acres de John H. Pratt
1915 : The seven Sisters de Sidney Olcott
1915 : Helene of the North de J. Searle Dawley
1915 : Poor Schmaltz de Hugh Ford
1916 : The foolish Virgin d’Albert Capellani
1916 : La Loi commune (The common Law) d’Albert Capellani
1916 : The Heart of the Hills de Richard Ridgely
1917 : La Chute des Romanoff (The Fall of the Romanoffs) d’Herbert Brenon
1917 : The Judgement House de J. Stuart Blackton
1917 : Le Roman de Marie (Stella Maris) de Marshall Neilan
1918 : The World for sale de J. Stuart Blackton
1918 : Virtuous Wives de George Loane Tucker
1919 : Nancy Lee (The Way of a Woman) de Robert Z. Leonard
1919 : Atonement de William Humphrey
1919 : Her Game de Frank Hall Crane
1919 : The Mind-the-Paint Girl de Wilfrid North
1919 : A virtuous Vamp de David Kirkland
1919 : The Human Desire de Wilfrid North
1920 : She loves and lies de Chester Whitey
1920 : Two Weeks de Sidney Franklin
1920 : The Forbidden Woman de Harry Garson
1920 : April Folly de Robert Z. Leonard
1920 : Marooned Hearts de George Archainbaud
1920 : Whispering dDvils de John M. Voshell & Harry Garson
1920 : The Road of Ambition de William P.S. Earle
1921 : Society Snobs de Hobart Henley
1921 : The Oath de Raoul Walsh
1921 : Bucking the Tiger de Henry Kolker
1921 : The Fighter de Henry Kolker
1921 : After Midnight de Ralph Ince
1921 : A Man of Stone de George Archainbaud
1922 : Shadows of the Sea d’Alan Crosland
1922 : A Wide open Town de Ralph Ince
1922 : Love’s Masquerade de William P.S. Earle
1922 : The Referee de Ralph Ince
1922 : La Duchesse de Langeais (The Eternal Flame) de Frank Lloyd
1922 : One Week of Love de George Archainbaud
1922 : Bella Donna (Bella Donna) de George Fitzmaurice
1923 : Cruel sacrifice (The Rustle of Silk) d’Herbert Brenon
1923 : Cendres de Vengeance (Ashes of Vengeance) de Frank Lloyd
1923 : The Dangerous Maid de Victor Heerman
1923 : Le Mouton noir (Black Oxen) de Frank Lloyd
1923 : The Common Law de George Archainbaud
1923 : The next Corner de Sam Wood
1924 : Lilies of the Fields de John Francis Dillon
1924 : La Phalène blanche (The white Moth) de Maurice Tourneur
1924 : Flirting with Love de John Francis Dillon
1924 : The great Divide de Reginald Barker
1925 : Bad Company d’Edward H. Griffith
1925 : The Heart of a Siren de Phil Rosen
1925 : School for Wives de Victor Halperin
1925 : Just a Woman d’Irving Cummings
1925 : La Sorcière (The Mystic) de Tod Browning
1925 : Morals for Men de Bernard H. Hyman
1925 : Sa dernière Chance (The Dancer of Paris) d’Alfred Santell
1926 : La Soif de vivre (Dancing Mothers) d’Herbert Brenon
1926 : The greater Glory de Curt Rehfield
1926 : The Sporting Lover d’Alan Hale
1926 : My official Wife de Paul L. Stein
1927 : Altars of Desire de Christy Cabanne
1927 : Moulders of Men de Ralph Ince
1927 : The Isle of forgotten Women de George B. Seitz
1929 : Evidence de John G. Adolfi
1929 : Chercheuses d’or de Broadway (Gold Diggers of Broadway) de Roy Del Ruth
1929 : The lost Zeppelin d’Edward Sloman
1929 : Smoke Bellew de Scott R. Dunlap
1930 : The Truth about Youth de William A. Seiter
1930 : Captivation de John Hawel
1931 : The Lady who dared de William Beaudine
1931 : Pleasure d’Otto Brower
1931 : Morals for Women de Mort Blumenstock
1931 : The false Madonna de Stuart Walker
1932 : Vanity Fair de Chester M. Franklin
1932 : Man about Town de John Francis Dillon
1932 : The Hurricane Express d’Armand Schaeffer & J.P. McGowan
1932 : Two lips and juleps d’Edward Sloman
1932 : The King Murder de Richard Thorpe
1932 : Her mad Night d’E. Mason Hopper
1933 : Day of Reckoning de Charles Brabin
1933 : Should Ladies behave d’Harry Beaumont
1934 : Stingaree de William A. Wellman
1934 : Fifteen Wives de Frank R. Strayer
1934 : Sing, Sing Nights de Lewis D. Collins
1935 : The Headline Woman de William Nigh
1935 : Trail’s End d’Albert Herman
1935 : The Judgement Book de Charles Hutchison
1935 : L’Homme sans Visage (Preview Murder Mystery) de Robert Florey
1936 : Desert Guns de Charles Hutchison
1936 : Senor Jim (Murder in the Dark) de Jacques Jaccard
1936 : Annie du Klondike (Klondike Annie) de Raoul Walsh
1936 : Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) de George Cukor
Filmographie de Conway TEARLE