Robert TAYLOR
 Acteur américain
Beau jeune premier romantique des années trente, Robert Taylor admettait lui-même qu'il était loin d'être le meilleur acteur de sa génération, mais avec un grand professionnalisme, il a toujours cherché à être autre chose qu’une belle gueule. Ce qu’il fit de façon honorable dans le western, l’épopée médiévale ou le film noir.
De son vrai nom Spangler Arlington Brugh, Robert Taylor voit le jour à Filley dans le Nebraska le 5 août 1911. Son père, médecin de campagne transporte son cabinet et sa famille dans la ville voisine de Béatrice. Le jeune Spangler étudie la musique à l’université de Doane, puis la médecine à l’université de Pomona en Californie. Il s’oriente vers l’art dramatique, discipline où il se sent le plus à son aise mais débute sa vie professionnelle comme violoncelliste dans un orchestre. À l’occasion d’une représentation estudiantine de Journey’s End, il est repéré par un chef de casting de la MGM. Son père meurt la veille de son premier rôle et le jeune Spangler retourne au Nebraska. Sa mère insiste pour lui faire promettre de revenir en Californie.
Le beau jeune premier
Robert Taylor tourne Handy Andy avec Will Rogers pour la Fox et L’unique mensonge pour Universal. C’est au sein de la MGM qu’il fera toute sa carrière. Louis B. Mayer sent tout le potentiel du débutant en constatant son impact sur la gente féminine après Tel père, tel fils auprès de Maureen O’Sullivan. Il signe un contrat de dix-sept ans et obtient des rôles étoffés dans Médecin mondain, Time Square Lady, Broadway Melody 1936 et Le Secret magnifique de John M. Stahl avec Irene Dune. Son élégance naturelle, sa chevelure sombre et ses yeux bleus en font immédiatement un bourreau des cœurs. Il est surnommé L'Homme au profil parfait. Il obtient son premier rôle important, celui d’Armand Duval dans Camille, le roman de Marguerite Gautier de George Cukor adapté de La Dame aux Camélias avec Greta Garbo. La star occupe quelques rôles virils comme le boxeur de La Foule en Délire ou le gangster de Johnny, roi des Voleurs mais c’est dans la romance qu’agit en priorité son magnétisme comme le riche médecin de La petite Provinciale avec Janet Gaynor, le lieutenant Timberlake dans L’Enchanteresse avec Joan Crawford, le vétéran Erich Lohkamp dans Trois Camarades avec Margaret Sullavan, l’Américain de passage à Saïgon dans La Dame des Tropiques avec Hedy Lamarr. Trop vieux pour le service actif, Robert Taylor est réalisateur de films de propagande et instructeur de vol pendant la seconde guerre mondiale. Il tourne des films de guerre comme Le Cargo des Innocents de Robert Z. Leonard ou Bataan de Tay Garnett.
Des antihéros plus ambigus
Robert Taylor partage un ranch et une grande maison à Brentwood avec sa première épouse, l’actrice Barbara Stanwyck de 1939 à 1951. Il a aussi des aventures avec Ava Gardner et Lana Turner. Dans les années d’après-guerre, Robert Taylor s’illustre fréquemment dans le western avec La Porte du Diable d’Anthony Mann, Convoi de femmes de William A. Wellman, Vaquero de John Farrow, L’Aventure fantastique de Roy Rowland et Libre comme le Vent de Robert Parrish. Il est surtout l’antihéros raciste Charlie Gilson dans La dernière Chasse, un personnage décidé à faire disparaître les Indiens en massacrant les bisons qui les nourrissent. Il est brillant dans le péplum comme Quo Vadis ou l’épopée médiévale comme Ivanhoé ou Les Chevaliers de la Table ronde, trois films signés du vétéran Richard Thorpe.
Une fin de carrière fatiguée
Si sa carrière décline à la fin des années cinquante, il campe un extraordinaire avocat boiteux et corrompu dans Traquenard de Nicholas Ray, probablement son meilleur rôle, le hors-la-loi devenu shérif dans Le Trésor du Pendu de John Sturges face à Richard Widmark puis quelques films où il paraît bien fatigué comme Celui qui n’existait pas où il retrouve Barbara Stanwyck, La Maison de Madame Adler avec Shelley Winters, Le Justicier de l’Arizona ou Le Rouble à deux faces face à Charles Boyer. Il fait également quelques apparitions à la télévision notamment la série The Detectives starring Robert Taylor et deux épisodes de Hondo. Il s’était marié en 1954 avec Ursula Thiess et le couple bien assorti a eu deux enfants, Terrance et Tessa. Celui qui concentra tous les fantasmes d’une époque disparaît d’un cancer du poumon à l’âge de 57 ans le 8 juin 1969 à Santa Monica.


FILMOGRAPHIE :

Avec Barbara Stanwyck
1934 : Handy Andy de David Butler
1934 : The Spectacle Maker de John Farrow
1934 : L’unique Mensonge (There's Always Tomorrow) d’Edward Sloman
1934 : Une méchante femme (A Wicked Woman) de Charles Brabin
1935 : Buried Loot de George B. Seitz (cm)
1935 : Médecin mondain (Society Doctor) de George B. Seitz
1935 : Times Square Lady de George B. Seitz
1935 : Tel père tel fils (West Point of the Air) de Richard Rosson
1935 : Meurtre dans la marine (Murder in the Fleet) d'Edward Sedgwick
1935 : La Fiesta de Santa Barbara (The Fiesta of Santa Barbara) de Louis Lewyn (cm)
1935 : La Naissance d'une étoile (Broadway Melody of 1936) de Roy Del Ruth
1935 : Le Secret magnifique (Magnificent Obsession) de John Stahl
1936 : La Petite Provinciale (Small Town Girl) de William A. Wellman
1936 : Une certaine jeune fille (Private Number) de Roy Del Ruth
1936 : La Fièvre des tropiques (His Brother's Wife) de W. S. Van Dyke
1936 : L'Enchanteresse (The Gorgeous Hussy) de Clarence Brown
1936 : Le Roman de Marguerite Gautier (Camille) de George Cukor
1937 : Valet de cœur (Personal Property) de W. S. Van Dyke
1937 : Sa dernière chance (This Is My Affair) de William A. Seiter
1937 : Lest We Forget d'Henry Hathaway et Richard Thorpe (cm)
1937 : Le Règne de la joie (Broadway Melody of 1938) de Roy Del Ruth
1938 : Vive les étudiants (A Yank at Oxford) de Jack Conway
1938 : Trois Camarades (Three Comrades) de Frank Borzage
1938 : La Foule en délire (The Crowd Roars) de Richard Thorpe
1939 : Trafic d'hommes (Stand Up and Fight) de W. S. Van Dyke
1939 : Lucky Night de Norman Taurog
1939 : La Dame des tropiques (Lady of the Tropics) de Jack Conway
1939 : Remember? de Norman Z. McLeod
1940 : La Valse dans l'ombre (Waterloo Bridge) de Mervyn LeRoy
1940 : Évasion (Escape) de Mervyn LeRoy
1940 : L'Appel des ailes (Flight Command) de Frank Borzage
1941 : Billy the Kid le réfractaire (Billy the Kid) de David Miller
1941 : Duel de femmes (When Ladies meet) de Robert Z. Leonard
1942 : Johnny, roi des gangsters (Johnny Eager) de Mervyn LeRoy
1942 : Her Cardboard Lover de George Cukor
1942 : Le Cargo des innocents (Stand by for Action) de Robert Z. Leonard
1943 : Bataan (Bataan) de Tay Garnett
1944 : Âmes russes (Song of Russia) de Gregory Ratoff et László Benedek
1946 : Lame de fond (Undercurrent) de Vincente Minnelli
1947 : Le Mur des ténèbres (High Wall) de Curtis Bernhardt
1949 : Embuscade (Ambush) de Sam Wood
1949 : L'Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Leonard
1949 : Guet-apens (Conspirator) de Victor Saville
1950 : La Porte du diable (Devil's Doorway) d'Anthony Mann
1951 : Quo vadis ? (Quo Vadis ?) de Mervyn LeRoy
1951 : Convoi de femmes (Westward the Women) de William A. Wellman
1952 : Ivanhoé (Ivanhoe) de Richard Thorpe
1952 : Le Grand Secret (Above and Beyond) de Melvin Frank et Norman Panama
1953 : Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Richard Thorpe
1953 : Cupidon photographe (I Love Melvin) de Don Weis
1953 : Vaquero (Ride, Vaquero ! ) de John Farrow
1953 : La Perle noire (All the Brothers Were Valiant) de Richard Thorpe
1954 : La Vallée des rois (Valley of the Kings) de Robert Pirosh
1954 : Sur la trace du crime (Rogue Cop) de Roy Rowland
1955 : L'Aventure fantastique (Many Rivers to Cross) de Roy Rowland
1955 : Quentin Durward (The Adventures of Quentin Durward) de Richard Thorpe
1956 : La Dernière Chasse (The Last Hunt) de Richard Brooks
1956 : Au sixième jour (D-Day the Sixth of June) de Henry Koster
1956 : Les Grands de ce monde (The Power and the Prize) de Henry Koster
1957 : Contrebande au Caire (Tip on a Dead Jockey) de Richard Thorpe
1958 : Libre comme le vent (Saddle the Wind) de Robert Parrish
1958 : Le Trésor du pendu (The Law and Jake Wade) de John Sturges
1958 : Traquenard (Party Girl) de Nicholas Ray
1959 : Le Bourreau du Nevada (The Hangman) de Michael Curtiz
1959 : La Maison des sept faucons (The House of the Seven Hawks) de Richard Thorpe
1959 : Les Aventuriers du Kilimandjaro (Killers of Kilimanjaro) de Richard Thorpe
1963 : Le Grand Retour (Miracle of the White Stallions) d'Arthur Hiller
1963 : Les Ranchers du Wyoming (Cattle King) de Tay Garnett
1964 : La Maison de madame Adler (A House Is Not a Home) de Russell Rouse
1964 : Celui qui n'existait pas (The Night Walker) de William Castle
1966 : Johnny Tiger de Paul Wendkos
1966 : La Pampa sauvage (Savage Pampas) d’Hugo Fregonese
1967 : Le Sphinx d’Or (La Sfinge d'oro) de Luigi Scattini
1967 : Le Justicier de l'Arizona (Return of the Gunfighter) de James Neilson
1968 : Les Gamines explosives (Where Angels Go, Trouble Follows) de James Neilson
1968 : Le Rouble à deux faces (Hot Line) d’Étienne Périer


Filmographie de Robert TAYLOR
 
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