Elizabeth TAYLOR
 Actrice britannico-américaine
Star par excellence, Elizabeth Taylor a sans cesse défrayé la chronique par ses huit mariages successifs, ses caprices, sa santé fragile, ses cachets exubérants. Mais, d’une éternelle beauté, elle demeure l’une des plus grandes icônes d’Hollywood.
Elizabeth Rosemund Taylor naît le 27 février 1932 à Hampstead dans la banlieue cossue de Londres. Son père Francis Taylor est propriétaire d’une galerie d’art et sa mère, Sara Viola Warmbrodt s’est faite connaître comme actrice sous le nom de scène de Sara Sothern. Ce sont tous deux des Américains venus s’établir au Royaume Uni sous l’influence de Victor Cazalet, un riche membre du Parlement proche de Winston Churchill qui initie la fillette à la religion juive. La petite Elizabeth bénéficie de la double nationalité américaine et britannique.
Un talent précoce
Dès l’âge de trois ans, Elizabeth Taylor prend des leçons de danse, de chant et d'équitation. Installée avec sa famille aux États-Unis au début de la guerre, elle attire l’attention d’un dirigeant de Universal Pictures, J. Cheever Cowdin. Elle obtient son premier rôle en 1941 dans There’s One Born Every Minute obtient le petit rôle de Priscilla dans La Fidèle Lassie aux côtés de Roddy McDowall. Jolie brune aux yeux violets et au visage adulte, elle fait des apparitions non créditées dans Jane Eyre et Les Blanches Falaises de Douvres et obtient son premier grand rôle avec Le Grand National aux côtés de Mickey Rooney. Engagée pour un contrat longue-durée avec la MGM, elle poursuit ses études à la Little Red School avec d’autres enfants stars. Elle travaille avec Jack Conway et Richard Thorpe dans des comédies familiales comme Ainsi sont les Femmes ou La belle Imprudente. La beauté de la jeune fille s’épanouit précocement et elle passe rapidement à des rôles adultes.
Une vie privée scandaleuse
À seize ans, la jeune Liz Taylor aux yeux d'améthyste joue l’épouse de Robert Taylor dans Guet-apens, puis les jeunes mariées dans deux comédies de Vincente Minnelli Le Père de la mariée et sa suite Allons donc, papa !, où elle a pour parents Spencer Tracy et Joan Bennett. Elle rencontre Montgomery Clift dans Une place au soleil de George Stevens, interprète Rebecca dans Ivanhoé et tourne quelques productions classiques comme Rhapsodie de Charles Vidor, La Piste des Éléphants de William Dieterle, Beau Brummel de Curtis Bernhardt et La Dernière Fois que j’ai vu Paris de Richard Brooks. Elle défraie la chronique par sa vie privée. Mariée pendant treize mois à Nicky Hilton puis à Michael Wilding, le père de Michael Howard et Christopher de 1952 à 1957, elle épouse le producteur Mike Todd en 1957 avec qui elle a une fille Liza mais il périt dans un accident d’avion en mars 1958. Elle crée un scandale avec sa liaison avec Eddie Fisher, mariée à Debbie Reynolds en 1959. Elle s’affirme au box-office avec deux superproductions, Géant de George Stevens avec James Dean et Rock Hudson et L’Arbre de Vie d’Edward Dmytryk avec Montgomery Clift. Elle endosse des rôles de jeunes femmes tourmentées et excessives dans Soudain l’été dernier de Joseph L. Mankiewicz, La Chatte sur un toit brûlant et La Vénus au Vison, un film mineur qui lui vaut l’Oscar et clôt son contrat avec la MGM.
La vie chahutée avec Richard Burton
En 1963, Liz Taylor débute à Londres le tournage de Cléopâtre sous la direction de Rouben Mamoulian rapidement remplacé par Joseph Leo Mankiewicz. Très vite la production vire à la catastrophe mais la rencontre entre Richard Burton et Liz Taylor fera date. Marié le 15 mars 1964, le couple se montre exceptionnel dans Qui a peur de Virginia Woolf où elle prend quinze kilos et se vieillit de 20 ans, remportant son deuxième oscar. Ils tournent dans La Mégère apprivoisée, Docteur Faust, Le Chevalier des Sables, Les Comédiens, Boom et Hammersmith is out. Elle a pour partenaire Marlon Brando dans Reflets dans un œil d’or de John Huston, Robert Mitchum dans Cérémonie secrète et Henry Fonda dans Les Noces de Cendres. Puis la star collectionne les échecs publics et critiques avec Las Vegas, un couple, Une belle tigresse, Terreur dans la Nuit et le vieillot Le Miroir se brisa, adapté d’une aventure de Miss Marple d’Agatha Christie. Dans le coûteux L'Oiseau bleu, adaptation de la pièce de Maeterlinck tournée en Russie par George Cukor, elle incarne l'amour maternel et Ava Gardner le vice.
Les derniers feux d'une reine
Divorcée deux fois de Richard Burton, elle se remarie avec le sénateur John Warner. Après la dépression qui suit son divorce, elle se remarie avec un ouvrier en bâtiment Larry Fortensky en 1991. Malgré ses nombreux problèmes de santé, Elizabeth Taylor participe à des séries télévisées comme Hôpital central, La Force du destin et même Les Simpson où elle prête sa voix à Maggie Simpson. Elle consacre beaucoup de temps et d’énergie à la collecte de fonds pour la lutte contre le SIDA. En octobre 2009, l'actrice subit une intervention au cœur. Elle est à nouveau hospitalisée au début de l'année 2011 au Centre médical Cedars-Sinaï, pour des problèmes cardiaques. Ce sera son ultime combat contre la maladie. Elizabeth Taylor meurt d’une insuffisance cardiaque aiguë, le 23 mars 2011 à 79 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec George Stevens
1942 : There’s One Born Every Minute d’Harold Young
1943 : Fidèle Lassie (Lassie Come Home) de Fred M. Wilcox
1944 : Jane Eyre (Jane Eyre) de Robert Stevenson
1944 : Les Blanches Falaises de Douvres (The White Cliffs of Dover) de Clarence Brown
1944 : Le Grand National (National Velvet) de Clarence Brown
1946 : Le Courage de Lassie (Courage of Lassie) de Fred M. Wilcox
1947 : Mon père et nous (Life with Father) de Michael Curtiz
1947 : Cynthia (Cynthia, The Rich, Full Life) de Robert Z. Leonard
1948 : Ainsi sont les femmes (A Day with Judy) de Richard Thorpe
1948 : La Belle imprudente (Julia Misbehaves) de Jack Conway
1949 : Les Quatre Filles du docteur March (Little Women) de Mervyn LeRoy
1949 : Guet-apens (Conspirator) de Victor Saville
1950 : Le Chevalier de Bacchus (The Big Hangover) de Norman Krasna
1950 : Le Père de la mariée (Father of the Bride) de Vincente Minnelli
1951 : Allons donc, papa ! (Father’s Little Dividend) de Vincente Minnelli
1951 : Une vedette disparaît (Callaway Went Thataway) de Melvin Frank et Norman Panama
1951 : Une place au soleil (A Place in the Sun) de George Stevens
1951 : Quo Vadis (Quo Vadis) de Mervyn LeRoy
1952 : Ruse d'amour (Love Is Better Than Ever) de Stanley Donen
1952 : Ivanhoé (Ivanhoe) de Richard Thorpe
1953 : La fille qui avait tout (The Girl Who Had Everything) de Richard Thorpe
1954 : Rhapsodie (Rhapsody) de Charles Vidor
1954 : La Piste des éléphants (Elephant Walk) de William Dieterle
1954 : Le Beau Brummel (Beau Brummell) de Curtis Bernhardt
1954 : La Dernière Fois que j’ai vu Paris (The Last Time I Saw Paris) de Richard Brooks
1956 : Géant (Giant) de George Stevens
1957 : L’Arbre de vie (Raintree County) d’Edward Dmytryk
1958 : La Chatte sur un toit brûlant (Cat on a Hot Tin Roof) de Richard Brooks
1959 : Soudain l’été dernier (Suddenly, Last Summer) de Joseph L. Mankiewicz
1960 : La Vraie Sally Kennedy (Scent of Mystery) de Jack Cardiff
1960 : La Vénus au vison (BUtterfield 8) de Daniel Mann
1963 : Cléopâtre (Cleopatra) de Joseph L. Mankiewicz
1963 : Hôtel international (The V.I.P.s ou International Hotel) d’Anthony Asquith
1965 : Le Chevalier des sables (The Sandpiper) de Vincente Minnelli
1966 : Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who’s Afraid of Virginia Woolf?) de Mike Nichols
1967 : La Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew) de Franco Zeffirelli
1967 : Doctor Faustus (Doctor Faustus) de Richard Burton et Neville Coghill
1967 : Reflets dans un œil d’or (Reflections in a Golden Eye) de John Huston
1967 : Les Comédiens (The Comedians) de Peter Glenville
1968 : Boom (Boom!) de Joseph Losey
1968 : Cérémonie secrète (Secret Ceremony) de Joseph Losey
1969 : Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days) de Charles Jarrott
1970 : Las Vegas, un couple (The Only Game in Town) de George Stevens
1972 : Une belle tigresse (Zee and Co.) de Brian G. Hutton
1972 : Under Milk Wood d’Andrew Sinclair
1972 : Hammersmith Is Out de Peter Ustinov
1973 : Divorce (Divorce His, Divorce Hers) de Waris Hussein
1973 : Terreur dans la nuit (Night Watch) de Brian G. Hutton
1973 : Les Noces de cendre (Ash Wednesday) de Larry Peerce
1974 : Identikit (The Driver’s Seat) de Giuseppe Patroni Griffi
1974 : Il était une fois Hollywood (That Entertainment) de Jack Haley Jr
1976 : L’Oiseau bleu (The Blue Bird) de George Cukor
1976 : Victoire à Entebbé (Victory at Entebbe) de Marvin Chomsky (tv)
1977 : Une petite Musique de Nuit (A Little Night Music) d’Harold Prince (tv)
1978 : Return Engagement d’Harold Prince (tv)
1979 : Winter Kills de William Richert
1980 : Le miroir se brisa (The Mirror Crack’d) de Guy Hamilton
1983 : Between Friends (Nobody Makes Me Cry) de Lou Antonio (tv)
1984 : Hôtel (Hotel) de Vincent McEveety (tv)
1985 : Malice in Wonderland de Gus Trikonis (tv)
1985 : Nord et Sud (North and South) de Richard T. Heffron (tv)
1986 : Une vie de star (There Must Be a Pony) de Joseph Sargent (tv)
1987 : Poker Alice d’Arthur Allan Seidelman (tv)
1988 : Toscanini (Il giovane Toscanini) de Franco Zeffirelli
1989 : Doux Oiseau de Jeunesse (Sweet Bird of Youth) de Nicolas Roeg (tv)
1994 : La Famille Pierrafeu (The Flinstones) de Brian Levant
1996 : Une nounou d'enfer (The Nanny) de Fran Drescher (tv)
2001 : Drôles de retrouvailles (These Old Broads) de Matthew Diamond (tv)
2003 : Dieu, le diable et Bob (God, the Devil and Bob) de Dan Fausett (tv)


Filmographie d'Elizabeth TAYLOR
 
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