Norma TALMADGE
	Actrice américaine
	Tant que cela fut nécessaire à sa carrière, Norma Talmadge, l’aînée des trois sœurs nées du mariage de Fred Talmadge, chômeur et alcoolique et de l’indomptable Margaret Fritts laissa croire qu’elle était née le 2 mai 1897, au pied des chutes du Niagara. L’heureux événement a eu lieu en réalité le 26 mai 1894 à Jersey City dans le New Jersey. Elle pose comme modèle pour des diapositives projetées dans les salles en préambule de la présentation des films. La compagnie Vitagraph engage la jeune fille, signe un contrat avec maman Meg et lui confie des petits rôles, tantôt jeune fille et tantôt grand-mère, qui lui permettent d’acquérir métier et notoriété. Elle apparaît ainsi sur plusieurs dizaines de bandes le plus souvent autour de l’acteur principal Maurice Costello et sous la direction d’un obscur réalisateur-acteur, Van Dyke Brooke. Sous la protection de Joseph M. Schenck En août 1915, toujours accompagnée de maman, elle quitte la Grande Pomme pour s’installer sur la côte Ouest, répondant aux sirènes de la Triangle Film Corporation, sous les ordres de l’inévitable David Wark Griffith. Désormais célèbre après quelques films pour la Griffith’s Fine Arts Company, l’actrice regagne New York où elle rencontre celui qui allait asseoir définitivement sa réputation, le producteur Joseph M. Schenck. Il assure l’avenir de sa protégée en l’épousant le 20 octobre 1916. Le couple n’aura pas d’enfants. La première figuration de Norma Talmadge est attribuée à The Household Pest en 1909. Puis Norma gravit peu à peu les échelons de la distribution au sein de la Vitagraph. Déjà remarquée sur le chemin de la guillotine dans A Tale of Two Cities, elle accède régulièrement aux rôles principaux dès 1912. Star de la Triangle En 1915, dès son arrivée sur la côte ouest, Norma Talmadge tourne Mary Carstairs qui connaît un échec retentissant. De retour à New York, elle fonde avec Joseph Schenk la société de production, la Norma Talmadge Film Corporation, qui lui permet de peser davantage sur le choix de ses rôles. Panthea dirigé par le prolifique Allan Dwan, constitue le premier fruit de son évolution professionnelle. Après Smilin’ Through, Joseph et Norma ferment leurs studios new yorkais pour rejoindre ses sœurs cadettes Constance et Natalie à Hollywood. Davantage exotiques, alourdies de gros moyens financiers, leurs dernières productions permettent à la tragédienne d’asseoir sa renommée, ses collaborations avec Frank Borzage pour Secrets ou Sa vie et avec Frank Lloyd pour Voice of the Minaret ou Au-dessus des Lois lui assurent une notoriété intemporelle. Sur un plan plus personnel, elle entretient une romance avec son partenaire de Camille et La Colombe, Gilbert Roland pour lequel elle envisage d’entamer une procédure de divorce. De cette période, il faut remarquer son attachement aux récits français comme La duchesse de Langeais de Balzac, La dame aux camélias de Dumas fils, Boule de Suif de Maupassant. La star tourne deux films parlants, Les Nuits de New York et Madame du Barry. L’échec de ces films, davantage qu’une éventuelle difficulté à s’adapter au cinéma sonore, la pousse, fortune faite depuis longtemps, à mettre un terme définitif à sa carrière. Loin des studios Le couple formé par Norma Talmadge et Joseph M. Schenck, déjà chancelant sous les injures et la violence de la partie mâle, se défait officiellement en 1934. Quelques jours plus tard, elle épouse George Jessel, compositeur et amuseur public, régularisant ainsi une liaison entamée depuis quelques mois. Les nouveaux époux collaborent quelques années sur les ondes d’une grande chaîne radiophonique avant de se séparer en 1939. Norma Talmadge convole en troisième noces avec le docteur James Carvel, un physicien de Beverly Hills. Si cette union n’est pas davantage fructueuse que les précédentes, elle résiste néanmoins jusqu’à son terme naturel, en dépit des faiblesses tardives de la vedette. Retirée sous le ciel plus clément de Las Vegas au Nevada depuis 1956, Norma Talmadge, affaiblie par des crises d’arthrite, succombe à une hémorragie cérébrale le soir du réveillon de Noël 1957. Têtue ou respectueuse de sa coquetterie, la famille fait graver sur sa pierre tombale l’année 1897 comme étant celle de sa naissance. FILMOGRAPHIE :
Avec Joseph M. Schenk	Courts-métrages : 1910 : The household pest de ? 1910 : A broken Spell de ? 1910 : Love of Chrysanthemum de Van Dyke Brooke 1910 : La case de l’Oncle Tom (Uncle Tom’s cabin) de J. Stuart Blackton 1910 : A Dixie Mother de Van Dyke Brooke 1910 : In Neighboring Kingdoms de William Humphrey 1911 : Paola and Francesca de ? 1912 : A Romance of Wall Street de Van Dyke Brooke 1913 : He fell in Love with his Mother-in-law de Bert Angeles 1913 : Casey at the Bat de James Young 1913 : O’Hara helps cupid de Van Dyke Brooke 1913 : Stenographer’s Troubles de Frederick A. Thomson 1913 : Just show People de Van Dyke Brooke 1913 : O’Hara’s Goldchild de Van Dyke Brooke 1913 : Belinda the Slavey de Bert Angeles 1913 : Getting up a Practice de William V. Ranous & Maurice Costello 1913 : Let ’em quarrel de Laurence Trimble 1913 : Wanted, a Stronghand de Van Dyke Brooke 1913 : Sleuthing de Bert Angeles 1913 : O’Hara and the youthful Prodigal de Van Dyke Brooke 1913 : Omens and Oracles de Bert Angeles 1913 : A Lady and her Maid de Bert Angeles 1913 : The Midget’s Revenge de Bert Angeles 1913 : The Silver Cigarette Case de Van Dyke Brooke 1913 : Under the Daisies de Van Dyke Brooke 1913 : Arriet’s Baby de Van Dyke Brooke 1913 : Count Barber de Bert Angeles 1913 : Solitaires de Van Dyke Brooke 1913 : O’Hara as a Guardian Angel de Van Dyke Brooke 1913 : An old Man’s Love Story de Van Dyke Brooke 1913 : The Tables turned de Charles Kent 1913 : Keeping Husbands home de Bert Angeles 1913 : Father’s Hatband de Van Dyke Brooke 1913 : The other Woman de Van Dyke Brooke 1913 : Extremities de Maurice Costello 1913 : The Doctor’s Secret de Van Dyke Brooke 1913 : Father’s Hatband de Van Dyke Brooke 1913 : His silver Bachelorhood de Van Dyke Brooke 1913 : An Elopment at Home de Van Dyke Brooke 1913 : Fanny’s Conspiracy de Van Dyke Brooke 1913 : The blue Rose de Van Dyke Brooke 1913 : The honorable Algernon de Van Dyke Brooke 1914 : The Salvation of Kathleen de Van Dyke Brooke 1914 : Old Reliable de Van Dyke Brooke 1914 : His little Page de Van Dyke Brooke 1914 : Officer John Donovan de Van Dyke Brooke 1914 : The Vavasour Ball de Van Dyke Brooke 1914 : Sawdust and Salome de Van Dyke Brooke 1914 : The Hero de Frederick A. Thomson 1914 : The sacrifice of Kathleen de Van Dyke Brooke 1914 : A Hepful Sisterhood de Van Dyke Brooke 1914 : Cupid versus Money de Van Dyke Brooke 1914 : The Right of Way de Van Dyke Brooke 1914 : Miser Murray’s Wedding Present de Van Dyke Brooke 1914 : A Wayward Daughter de Van Dyke Brooke 1914 : Fogg’s Millions de Van Dyke Brooke 1914 : John Rance, Gentleman de Van Dyke Brooke 1914 : Memories in Men’s Souls de Van Dyke Brooke 1914 : The hidden Letters de Van Dyke Brooke 1914 : Politics and the Press de Van Dyke Brooke 1914 : The loan sSark king de Van Dyke Brooke 1914 : The Peacemaker de Van Dyke Brooke 1914 : Under false Colors de Van Dyke Brooke 1914 : The Mill of Life de Robert Gaillard & Maurice Costello 1914 : Goodbye Summer de Van Dyke Brooke 1914 : The Curing of Myra May de Van Dyke Brooke 1914 : Sunshine and Shadows de Van Dyke Brooke 1914 : A Question of Clothes de Van Dyke Brooke 1914 : A Daughter of Israel de Van Dyke Brooke 1915 : The Barrier of Faith de Van Dyke Brooke 1915 : A Daughter’s strange Inheritance de Van Dyke Brooke 1915 : Janet of the Chorus de Van Dyke Brooke 1915 : Elsa’s Brother de Van Dyke Brooke 1915 : The Criminal de Van Dyke Brooke 1915 : The Pillar of Flame de Van Dyke Brooke Longs-métrages : 1915 : Le Clubman Pirate (The captivating Mary Carstairs) de Bruce M. Mitchell 1915 : The Battle Cry of Peace de Wilfrid North & J. Stuart Blackton 1915 : The Crown Prince’s double de Van Dyke Brooke 1915 : Martha’s Vindication de Sidney Franklin & Chester M. Franklin 1916 : The missing Links de Rex Ingraham 1916 : Corruption (Going straight) de Sidney Franklin & Chester M. Franklin 1916 : Le mystérieux caissier (The Children in the House) de Sidney & Ch Franklin 1916 : The Devil’s Needle de Chester Whitey 1916 : Secrétaire mondain (The Social Secretary) de John Emerson 1916 : Fifty-fifty d’Allan Dwan 1916 : Panthea (Panthea) d’Allan Dwan 1917 : The Law of Compensation de Julius Steger & Joseph A. Golden 1917 : Poppy (Poppy) d’Edward José 1917 : La Phalène (The Moth) d’Edward José 1917 : Le Secret de Dolly (The Secret of Storm Country) de Charles Miller 1917 : Par Droit d’achat (By right to purchase) de Charles Miller 1918 : The Ghosts of Yesterday de Charles Miller 1918 : Her only Way de Sidney A. Franklin 1918 : Les Hirondelles (The safety Curtain) de Sidney A. Franklin 1918 : L’Irresponsable (De Luxe Annie) de Roland West 1918 : La Cité interdite (The forbidden City) de Sidney A. Franklin 1918 : Le Prix du silence (The Heart of Wetona) de Sidney A. Franklin 1919 : Dans la Nuit (The New Moon) de Chester Whitey 1919 : Le Mariage blanc (The Probation Wife) de S Franklin 1919 : Dust of Desire de Perry N. Vekroff 1919 : Pour sa Famille (The Way of a Woman) de Robert Z. Leonard 1919 : L’Île déserte (The Isle of Conquest) d’Edward José 1919 : She loves and lies de Chester Whitey 1919 : La Fille de Malone (A Daughter of two worlds) de James Young 1920 : À la Dérive (The Woman gives) de Roy William Neill 1920 : Yes or no de Roy William Neill 1920 : La Femme flétrie (The branded Woman) d’Albert Parker 1921 : Fleur de la Passion (The Passion Flower) d’Herbert Brenon 1921 : Le Signe sur la Porte (The Sign on the Door) d’Herbert Brenon 1921 : The Wonderful Thing d’Herbert Brenon 1921 : Love’s Redemption d’Albert Parker 1922 : Chagrin d’amour (Smilin’through) de Sidney A. Franklin 1922 : The Voice from the Minaret de Frank Lloyd 1922 : La Duchesse de Langeais (The eternal Flame) de Frank Lloyd 1923 : Au-dessus des lois (Within the Law) de Frank Lloyd 1923 : Cendres de vengeance (Ashes of Vengeance) de Frank Lloyd 1923 : Fleur des Sables (The Song of Love) de Chester Franklin 1924 : Secrets (Secrets) de Frank Borzage 1924 : The Only Woman de Sidney Olcott 1924 : Sa Vie (The Lady) de Frank Borzage 1925 : Graustark de Dimitri Buchowetzki 1926 : Kiki (Kiki) de Clarence Brown 1927 : La Dame aux Camélias (Camille) de Fred Niblo 1927 : La Colombe (The Dove) de Roland West 1928 : La Femme disputée (The Woman disputed) d’Henry King & Sam Taylor 1928 : Mirages (Show People) de King Vidor 1929 : Les Nuits de New York (New York Nights) de Lewis Milestone 1930 : Madame du Barry (Du Barry Woman of Passion) de Sam Taylor Filmographie de Norma TALMADGE
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