James SPADER
 Acteur américain
Acteur charismatique et singulier, James Spader se plaît à emprunter des chemins troubles entre étrangeté et excentricité. Avec humour, il s'est glissé avec délice dans le voyeur de Sexe Mensonges et Vidéo, le fétichiste de Crash au patron SM de La Secrétaire avant de trouver des rôles compatibles avec sa maturité à la télévision avec Boston Justice ou Blacklist.
James Spader est né à Boston dans le Massachusetts, le 7 février 1960. Fils de Stoddard Spader, dit Todd et de Jean Fraser, tous deux enseignants, il est scolarisé à la Brooks School de North Andover, où enseigne son père avant d'intégrer l’Académie Phillips d'Andover, où il se lie d'amitié avec John Kennedy Jr. Il joue dans de nombreuses pièces de théâtre, à tel point qu'à l'âge de 17 ans il décide d'abandonner ses études pour vivre de sa passion à New York. Il loge alors chez sa sœur. Il étudie à l'école Michael Chekhov tout en multipliant les petits boulots tels que professeur de yoga, chauffeur de camion ou garçon d'écurie.
Le mauvais garçon des beaux quartiers
James Spader obtient son premier rôle dans Team-Mates en 1978. En 1981, il joue dans Un amour infini de Franco Zeffirelli aux côtés d’un autre débutant, Tom Cruise. Malgré un physique de jeune premier, l’acteur aime se glisser dans des atmosphères troubles. Il se retrouve rapidement catalogué dans des rôles de mauvais garçons comme le fils à papa arrogant Steff dans Rose Bonbon d’Howard Deutsch avec Molly Ringwald et Andrew McCarthy, le dealer de Neige sur Beverly Hills avec Robert Downey Jr, le tueur en série de Sur le Fil du Scalpel ou l’arriviste énigmatique de Baby Boom avec Diane Keaton. En 1989, il occupe le rôle principal d'un voyeur impuissant dans Sexe, Mensonges et Vidéo de Steven Soderbergh. Son interprétation est saluée à Cannes où il obtient le Prix d'interprétation masculine tandis que le film décroche la Palme d’Or. Cette reconnaissance lui permet d’explorer un peu plus les méandres troubles de l’esprit avec l’âme damnée du timide Rob Lowe dans Bad Influence, le jeune homme de bonne famille rongé par la perte d’un être aimé qui noue une liaison avec une serveuse plus âgée (Susan Sarandon) dans La Fièvre d’aimer, le rival de Jack Nicholson dans Wolf, une histoire de loup-garou signé Mike Nichols, le jeune loup qui se lance dans Le Jeu du Pouvoir avec John Cusack, l’héritier qui dilapide sa fortune au jeu dans La Musique du Hasard d’après le roman de Paul Auster.
Des personnages troubles
Éclectique, James Spader joue l’égyptologue Daniel Jackson dans Stargate, la Porte des étoiles de Roland Emmerich, une super-production de science-fiction ou le fétichiste James Ballard dans Crash de David Cronenberg bien entouré par Holly Hunter et Deborah Kara Unger. Après une période creuse, il se fait à nouveau remarquer du public et de la critique en 2002, en devenant le patron sadomasochiste de Maggie Gyllenhaal dans La Secrétaire de Steven Shainberg. L’acteur se comporte en dehors du plateau comme son personnage de patron, n'ayant que des rapports très formels avec sa partenaire. Mais inutile d'y voir un quelconque rapport avec une méthode. Pour James Spader, il n'y a pas qu'une seule façon d'aborder le jeu. « Je me suis toujours battu contre toute forme d'idéologie » se plaît-il à commenter.
Plus de 300 épisodes de séries
La carrière de James Spader prend un tournant télévisuel à partir de 2003. Il utilise ses talents comiques en jouant le rôle de l'avocat haut en couleur Alan Shore dans la série télévisée The Practice et fait grande impression dans la centaine d'épisodes de la série Boston Justice où il reprend le rôle principal de Maître Alan Shore auprès de Willia Shatner. Le rôle lui rapporte trois Emmy Awards. En novembre 2009, il fait ses débuts au théâtre, à Broadway où il occupe le rôle d'un autre avocat, Jack Lawson, dans la pièce Race de David Mamet. Il joue les guest-stars dans The Office et retrouve le haut de l'affiche en jouant l’ambigu Raymond « Red » Reddington, l'un des criminels les plus recherchés par le FBI, dans la série Blacklist, avec dix ans de succès.
Deux femmes et trois enfants
James Spader rencontre sa première femme, la décoratrice Victoria Kheel en travaillant dans un studio de yoga, à New York dans les années 1980. Ils se marient en 1987 et ont deux fils, Elijah et Sebastian. Ils divorcent en 2004. Spader vit ensuite avec Leslie Stefanson, sa partenaire dans Présumé coupable de Rowdy Herrington, avec laquelle il a eu un enfant, un fils nommé Nathanael, né en août 2008. Toujours aussi inattendu, il incarne William N. Bilboe dans Lincoln de Steven Spielberg, le curieux Aloysius dans Homesman de Tommy Lee Jones et Ultron dans Avengers, l’ère d’Ultron de Joss Whedon.


FILMOGRAPHIE :

Avec Steven Soderbergh
1978 : Team-Mates de Steven Jacobson
1981 : Un amour infini (Endless Love) de Franco Zeffirelli
1983 : Cocaine, One Man's Seduction de Paul Wendkos (tv)
1983 : Diner (Diner) de Barry Levinson
1983 : Le Crime dans le sang (A Killer in the Family) de Richard T. Heffron (tv)
1984 : Secrets de Famille (Family Secrets) de Jack Hofsiss (tv)
1985 : Quartier chaud (Tuff Turf) de Fritz Kiersch
1985 : Représailles (The New Kids) de Sean S. Cunningham
1985 : L'étoile inconnue (Starcrossed) de Jeffrey Bloom (tv)
1986 : Rose bonbon (Pretty In Pink) d’Howard Deutch
1987 : Mannequin (Mannequin) de Michael Gottlieb
1987 : Baby Boom (Baby Boom) de Charles Shyer
1987 : Neige sur Beverly Hills (Less Than Zero) de Marek Kanievska
1987 : Wall Street (Wall Street) d'Oliver Stone
1988 : Sur le fil du scalpel (Jack's Back) de Rowdy Herrington
1989 : Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July) d'Oliver Stone
1989 : Sexe, Mensonges et Vidéo (Sex, Lies, and Videotape) de Steven Soderbergh
1989 : Le Dossier Rachel (The Rachel Papers) de Damian Harris
1990 : Bad Influence (Bad Influence) de Curtis Hanson
1990 : La Fièvre d'aimer (White Palace) de Luis Mandoki
1991 : Le Jeu du Pouvoir (True Colors) d’Herbert Ross
1992 : Storyville (Storyville) de Mark Frost
1992 : Bob Roberts (Bob Roberts) de Tim Robbins
1993 : La Musique du hasard (The Music of Chance) de Philip Haas
1994 : Une épouse trop parfaite (Dream Lover) de Nicholas Kazan
1994 : Wolf (Wolf) de Mike Nichols
1994 : Stargate, la porte des étoiles (Stargate) de Roland Emmerich
1996 : Crash (Crash) de David Cronenberg
1996 : Deux jours à Los Angeles (2 Days in the Valley) de John Herzfeld
1997 : Meurtre à Tulsa (Keys to Tulsa) de Leslie Greif
1997 : La Geôlière (Driftwood) de Ronan O'Leary
1997 : Critical Care de Sidney Lumet
1999 : Curtain Call de Peter Yates
2000 : Supernova (Supernova) de Walter Hill
2000 : The Watcher (The Watcher) de Joe Charbanic
2000 : Slow Burn de Christian Ford
2001 : Speaking of Sex de John McNaughton
2002 : La Secrétaire (Secretary) de Steven Shainberg
2002 : Présumé coupable (The Stickup) de Rowdy Herrington
2003 : Témoin à risques (I Witness) de Rowdy Herrington
2003 : Les Hommes du Pentagone (The Pentagon Papers) de Rod Holcomb (tv)
2003 : Alien Hunter de Ron Krauss
2004 : Boston Justice (Boston Legal) de Bill D’Elia (tv)
2004 : L’Engrenage (Shadow of Fear) de Rich Cowan
2009 : Shorts de Robert Rodriguez
2012 : Lincoln (Lincoln) de Steven Spielberg
2013 : The Homesman (The Homesman) de Tommy Lee Jones
2013 : Blacklist (The Blacklist) d’Andrew McCarthy et Michael W. Watkins (tv)
2015 : Avengers, l’ère d’Ultron (Avengers : Age of Ultron) de Joss Whedon


Filmographie de James SPADER
 
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