Sissy SPACEK
 Actrice et chanteuse américaine
Avec son visage d’éternelle adolescente, Sissy Spacek incarne aussi bien la jeune fille volontaire malgré une apparence fragile qu’une femme déterminée et riche en émotion. Egérie de Brian de Palma, Terrence Malick et Robert Altman, elle a longtemps hésité entre une carrière de chanteuse ou d’actrice. Comme un symbole, elle remporte en 1980 l’oscar de la meilleure actrice en incarnant la star du country Loretta Lynn dans Nashville Lady. Surtout connue pour ses rôles dramatiques, elle peut se montrer aussi pleine de folie et de fantaisie dans des comédies. Elle est surtout devenue un des seconds rôles sur lesquels on peut solidifier un casting.
Des débuts de chanteuse
De son vrai nom Mary Elizabeth Spacek, Sissy, ainsi que l’on surnommée ses frères est née le jour de noël 1949, à Quitman au Texas. Ses parents sont des exploitants agricoles influents au Texas. Elle fait de brillantes études mais se trouve très affectée à l’âge de 18 ans par la mort de son frère Robbie. En 1967, elle remporte un concours de chanteur-compositeur-interprète et déménage à New York dans l’espoir de devenir chanteuse. Elle vit chez son cousin, l’acteur Rip Torn, et son épouse, Geraldine Page. Elle chante et joue de la guitare dans des cafés de Greenwich Village et reprend sans grand succès You’ve Gone Too Far de John Lennon. Tout en chantant, elle travaille un temps comme mannequin et apparaît sans être créditée au générique dans Trash d’Andy Warhol.
Des rôles historiques dans les seventies
Avec l’aide de son cousin Rip Torn, Sissy s’ inscrit à l’Actors Studio, sous la direction de Lee Strasberg. Elle obtient son premier rôle dans Carnage aux côtés de Lee Marvin. Elle y joue Poppy, une jeune fille vendue comme esclave sexuelle. En 1973, elle tourne un premier film culte, La Balade sauvage de Terrence Malick, dans lequel elle joue Holly, la petite amie du meurtrier Kit, interprété par Martin Sheen. Sur le tournage de Badlands, Sissy rencontre le directeur artistique Jack Fisk qu’elle épouse. En 1976, elle entre dans l’histoire du cinéma américain avec son incroyable interprétation de Carrie White dans Carrie au bal du Diable de Brian De Palma. Le jeune actrice a dû travailler dur pour convaincre De Palma de l’engager pour le rôle de cette jeune fille timide qui possède des pouvoirs surnaturels. Elle est nominée pour l’Oscar de la meilleure Actrice, sa partenaire Piper Laurie, qui interprète sa mère, obtient celui du meilleur second rôle féminin. Après Carrie, Sissy Spacek devient une muse du cinéma indépendant en jouant un petit rôle dans Bienvenue à Los Angeles d’Alan Rudolph et surtout Trois Femmes de Robert Altman qui déclare à propos d’elle qu’elle est «l’une des plus grandes actrices avec lesquels il a travaillé.» Brian De Palma rajoute «Sissy Spacek est un fantôme. Elle a une façon mystérieuse de se glisser dans les personnages qui lui offre un éventail plus large que n’importe quelle jeune actrice que je connaisse.».
L'Oscar pour une performance incroyable
En 1979, elle joue Carolyn Cassady dans Heart Beat aux côtés de Nick Nolte, entre frustration et débauche. Elle a la reconnaissance suprême avec l’oscar pour Nashville Lady de Michael Apted où elle passe de l’âge de 14 ans pour finir trentenaire, sans maquillage. Dans les années 1980, elle joue aux côtés de Jack Lemmon dans le thriller politique Missing de Costa-Gavras, palme d’or à Cannes. Sissy interprète deux films de son mari, Jack Fisk, Raggedy Man et Violets are blue. Elle donne la réplique à Mel Gibson dans le drame rural La Rivière, à Diane Keaton et Jessica Lange dans Crimes du Cœur, à Anne Bancroft en mère suicidaire dans Goodbye Mother, mais montre un côté plus léger en acceptant de jouer la voix du cerveau dans la comédie L’homme aux deux cerveaux. À la fin de 1986, Spacek décide de se concentrer davantage à sa famille et se retire dans sa ferme à Charlottesville, en Virginie, pour élever ses deux filles, Schuyler et Madison Fisk. Schuyler a joué dans plusieurs films et poursuit une carrière de chanteuse. Sissy ne tourne plus pendant plus de quatre ans.
De beaux seconds rôles
Les années 1990 voit Sissy Spacek revenir à Hollywood après son interruption volontaire. Elle tourne l’épouse de Jim Garrison (joué par Kevin Costner ) dans JFK d’Oliver Stone. Elle tourne des comédies, des films pour la télévision et des rôles de complément. Elle retrouve Piper Laurie et Jack Lemmon pour The Grass Harp, joue une serveuse dans le psychodrame Affliction avec Nick Nolte, et Rose Straight, la fille de Richard Fornsworth dans Une Histoire Vraie (The Straight Story) de David Lynch. Elle impressionne à nouveau dans In the Bedroom. Avec le léger resserrement de ses muscles du cou et une petite contraction de sa bouche, elle évoque l’acharnement d’une mère en deuil déterminée à se venger avec un mélange de douceur, d’humanité et d’entêtement. Parmi ses compositions notables, on peut citer Nine Lives, Pictures of Hollis Woods où elle incarne une femme atteinte d’Alzheimer et un rôle de premier plan dans Lake City. Sissy n’a jamais pour autant abandonné la chanson et a enregistré plusieurs disques. En 2007, elle est citée aux oscars pour son rôle de productrice aux côtés de Jack Fisk pour There Will Be Blood, grande fresque texane de Paul Thomas Anderson. Vivant la plupart du temps dans son ranch de Virginie où les Fisk élèvent des chevaux, elle milite ardemment pour les droits des femmes et fait quelques apparitions remarquées à la télévision.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jack Fisk
1972 : Carnage (Prime Cut) de Michael Ritchie
1973 : La Balade sauvage (Badlands) de Terrence Malick
1974 : Ginger in the Morning de Gordon Wiles
1976 : Carrie au bal du diable (Carrie) de Brian De Palma
1976 : Bienvenue à Los Angeles (Welcome to L.A.) d'Alan Rudolph
1977 : Trois femmes (3 Women) de Robert Altman
1980 : Nashville Lady (Coal Miner's Daughter) de Michael Apted
1980 : Les Premiers Beatniks (Heart Beat) de John Byrum
1981 : L'Homme dans l'ombre (Raggedy Man) de Jack Fisk
1982 : Missing (Missing) de Costa-Gavras
1984 : La Rivière (The River) de Mark Rydell
1985 : Marie (Marie) de Roger Donaldson
1986 : Goodnight Mother ('Night, Mother) de Tom Moore
1986 : Crimes du cœur (Crimes of the Heart) de Bruce Beresford
1986 : Violets Are Blue... de Jack Fisk
1990 : Le Chemin de la liberté (The Long Walk Home) de Richard Pearce
1991 : JFK (JFK) d'Oliver Stone
1991 : Le Mari de ma femme (Hard Promises) de Martin Davidson
1994 : La Mère idéale (Trading Mom) de Tia Brelis
1995 : The Grass Harp de Charles Matthau
1997 : Affliction (Affliction) de Paul Schrader
1999 : Première Sortie (Blast from the Past) d'Hugh Wilson
1999 : Une histoire vraie (The Straight Story) de David Lynch
2001 : In the Bedroom (In the Bedroom) de Todd Field
2002 : Tuck Everlasting de Jay Russell
2004 : La Maison au bout du monde (A Home at the End of the World) de Michael Mayer
2005 : Nine Lives (Nine Lives) de Rodrigo García
2005 : Le Cercle 2 (The Ring Two) d'Hideo Nakata
2005 : L'Affaire Josey Aimes (North Country) de Niki Caro
2005 : American Haunting (An American Haunting) de Courtney Solomon
2006 : Gray Matters de Sue Kramer
2006 : Summer Running, The Race to Cure Breast Cancer de Scott Mactavish
2007 : Hot Rod d’Akiva Schaffer
2008 : Tout... sauf en famille (Four Christmases) de Seth Gordon
2008 : Lake City (Lake City) d'Hunter Hill et Perry Moore
2010 : Le Grand Jour (Get Low) d'Aaron Schneider
2011 : La Couleur des sentiments (The Help) de Tate Taylor
2012 : Cold Blood (Cold Blood) de Stefan Ruzowitzky
2018 : The Old Man and the Gun de David Lowery
2022 : Sam & Kate de Darren Le Gallo

Télévision :
1973 : The Girls of Huntington House d’Alf Kjellin
1974 : Les Vagabonds du nouveau monde (The Migrants) de Tom Gries
1975 : Katherine (Katherine) de Jeremy Kagan
1978 : Verna, USO Girl de Ronald F. Maxwell
1992 : A Private Matter de Joan Micklin Silver
1994 : La Dernière Chance d'Annie (A Place for Annie) de John Gray
1995 : Lonesome Dove, Le Crépuscule (Streets of Laredo) de Joseph Sargent
1995 : Les derniers pionniers (The Good Old Boys) de Tommy Lee Jones
1996 : Si les murs parlaient (If These Walls Could Talk) de Cher et Nancy Savoca
1996 : Beyond the Call de Tony Bill
2000 : Songs in Ordinary Time de Rod Holcomb
2001 : Une vie pour une vie (Midwives) de Glenn Jordan
2002 : Last Call d’Henry Bromell
2007 : Dessine-moi une famille (Pictures of Hollis Woods) de Tony Bill
2022 : Vers les étoiles (Night Sky) de Juan José Campanella & Philip Martin


Filmographie de Sissy SPACEK
 
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