Jean SIMMONS
 Actrice britannique
Jean Simmons restera dans les mémoires comme l’héroïne d’Un si beau Visage. Elle avait en effet un visage d'une douceur enfantine… Mais il est également permis de se rappeler sa vivacité, son élégance, son intelligence vive, sa beauté étincelante, agréablement illuminée par ses prunelles mordorées. Et puis, bien entendu ce petit charme british qui la caractérise, car Jean Simmons, l'une des dernières légendes du cinéma américain, sortait tout droit des studios de Sa Gracieuse Majesté.
Jean Merilyn Simmons voit le jour le 31 janvier 1929 à Londres. Son père Charles a été médaillé olympique en gymnastique en 1912. Son épouse Winifred Ada Loveland lui a donné quatre enfants, Lorna, Harold, Edna et la petite dernière Jean. Elle se produit dès l’âge de 14 ans avec sa sœur aînée Lorna dans des spectacles de chansons populaires. Attirée par la danse acrobatique, elle s’inscrit à l’école de danse Aida Foster. Repérée par Val Guest, elle est choisie pour incarner la petite sœur de Margaret Lockwood dans Give us the Moon. Elle enchaîne avec des petits rôles dans des productions populaires comme J’ai visité l’Enfer d’Harold French, Kiss the Bride Goodbye de Paul L. Stein ou Le Chemin des Étoiles d’Anthony Asquith.
Grandes espérances et célébrité
À 16 ans, Jean Simmons est remarquée comme harpiste dans César et Cléopâtre de Gabriel Pascal avec Vivien Leigh et le jeune premier Stewart Granger. La jeune fille signe un contrat de sept ans avec la Arthur Rank Organization. Elle devient une véritable star en Grande-Bretagne avec son rôle de la jeune Estella dans Les Grandes Espérances de David Lean. On la retrouve en jeune indienne dans Le Narcisse noir de Powell et Pressburger et en héritière dans Le Mont brûlé. La belle brune aux yeux clairs est choisie par Laurence Olivier pour incarner Ophélie dans Hamlet. Pour sa performance, elle est nominée aux Oscars et reçoit la Coupe Volpi de la meilleure actrice à Venise. Dans un registre diamétralement opposé, elle incarne le rôle principal du Lagon bleu de Frank Launder basé sur le roman d’Henry De Vere Stacpoole. D’un érotisme d’une grande pureté, le film est un succès financier considérable.
Avec Stewart Granger
Jean Simmons donne la réplique à Stewart Granger dans la comédie Adam et Evelyne d’Harold French. Une relation amoureuse se noue entre les jeunes acteurs. À 21 ans, elle épouse Stewart Granger à Tucson dans l'Arizona, le 20 décembre 1950. Après les succès de Si Paris l’avait su avec Dirk Bogarde, La Cage d’Or avec David Farrar et La Fille aux Papillons avec Trevor Howard , Jean s’installe avec son mari à Hollywood. Ils tournent ensemble quatre films dont La Reine vierge de George Sidney. Ils deviennent citoyens américains en 1956 et la même année naît Tracy Granger. Howard Hughes jette son dévolu sur Jean mais se heurte à l’opposition de Stewart Granger. Pour se venger, le magnat impose Audrey Hepburn dans Vacances romaines alors que Jean était auparavant pressentie pour le rôle. Cet épisode n’empêche pas l’ascension de la star qui devient la mythique et diabolique héritière Diane Tremayne dans Un si doux Visage d’Otto Preminger. Elle tourne sous la direction de quelques-uns des grands noms d’Hollywood, George Cukor (L’Actrice), Joseph L. Mankiewicz (Blanches colombes et vilains messieurs), William Wyler (Les grands espaces), Henry King (Cette terre est mienne). Elle affiche grâce et beauté dans des péplums comme La Tunique auprès de Richard Burton, Les Gladiateurs avec Victor Mature, L’Égyptien avec Edmund Purdom et surtout l'esclave bretonne, compagne de Spartacus, auprès du gladiateur Kirk Douglas.
L'apogée et le déclin
La jalousie et l’autoritarisme de Stewart Granger finit par avoir raison de leur mariage et de leur vie confortable dans leur ranch d’Arizona en 1960. La même année, elle tourne pour Richard Brooks, son meilleur film Elmer Gantry, le Charlatan où elle joue Susan, la collaboratrice d’un prêcheur illuminé campé par Burt Lancaster. Elle épouse Richard Brooks en 1960 et sa prestation dans The Happy Ending lui vaut une nomination à l’Oscar. Mais la carrière de Jean Simmons décline dans les années soixante où elle devient addicte à l’alcool. Elle est cependant toujours excellente dans des séries télévisées comme Les Oiseaux se cachent pour mourir ou Nord et Sud. En désaccord avec son mari qui vient de réaliser À la recherche de M. Goodbar, elle divorce en 1980. Le couple avait eu une fille Kate qui deviendra productrice de télévision. Après avoir vécu des années sur la côte Est des États-Unis, elle s’installe à Santa Monica, en Californie, jusqu’à la fin de ses jours. Jean Simmons est décédée d'un cancer du poumon chez elle à Santa Monica le 22 janvier 2010, neuf jours avant son 81e anniversaire.


FILMOGRAPHIE :

Avec Dick Powell
1944 : Sports Day de Francis Searle
1944 : Give Us the Moon de Val Guest
1944 : J'ai visité l'enfer (Mr. Emmanuel) d’Harold French
1945 : Kiss the Bride Goodbye de Paul L. Stein
1945 : Meet Sexton Blake de John Harlow
1945 : Le Chemin des étoiles (The Way to the Stars) d'Anthony Asquith
1945 : César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra) de Gabriel Pascal
1946 : Les Grandes Espérances (Great Expectations) de David Lean
1947 : Les Monts brûlés (Hungry Hill) de Brian Desmond Hurst
1947 : Le Narcisse noir (Black Narcissus) de Michael Powell et Emeric Pressburger
1947 : Oncle Silas (Uncle Silas) de Charles Frank
1947 : La double Vie de Lorna Blake (The Woman in the Hall) de Jack Lee
1948 : Hamlet (Hamlet) de Laurence Olivier
1949 : Le Lagon bleu (The Blue Lagoon) de Frank Launder
1949 : Adam et Evelyne (en) (Adam and Évelyne) d’Harold French
1950 : Si Paris l'avait su (So Long at the Fair) de Terence Fisher
1950 : Trio (Trio), « Le Sanatorium » d’Harold French (segment Le Sanatorium)
1950 : La Cage d'or (Cage of Gold) de Basil Dearden
1951 : La Fille aux papillons (The Clouded Yellow) de Ralph Thomas
1952 : Un si doux visage (Angel Face) d'Otto Preminger
1952 : Androclès et le Lion (Androcles and the Lion) de Chester Erskine et Nicholas Ray
1953 : La Reine vierge (Young Bess) de George Sidney
1953 : Commérages (Affair with a Stranger) de Roy Rowland
1953 : La Tunique (The Robe) d'Henry Koster
1953 : L’Actrice (The Actress) de George Cukor
1954 : Belle mais dangereuse (She Couldn't Say No) de Lloyd Bacon
1954 : Les Gladiateurs (Demetrius and the Gladiators) de Delmer Daves
1954 : L'Égyptien (The Egyptian) de Michael Curtiz
1954 : Une balle vous attend (A Bullet Is Waiting) de John Farrow
1954 : Désirée (Desiree) d'Henry Koster
1955 : Des pas dans le brouillard (Footsteps in the Fog) d'Arthur Lubin
1955 : Blanches colombes et vilains messieurs (Guys and Dolls) de Joseph L. Mankiewicz
1956 : L'Impudique (Hilda Crane) de Philip Dunne
1957 : Cette nuit ou jamais (This Could Be the Night) de Robert Wise
1957 : Femmes coupables (Until They Sail) de Robert Wise
1958 : Les Grands Espaces (The Big Country) de William Wyler
1958 : Retour avant la nuit (Home Before Dark) de Mervyn LeRoy
1959 : Cette terre qui est mienne (This Earth Is Mine) d'Henry King
1960 : Elmer Gantry le charlatan (Elmer Gantry) de Richard Brooks
1960 : Spartacus (Spartacus) de Stanley Kubrick
1960 : Ailleurs l'herbe est plus verte (The Grass Is Greener) de Stanley Donen
1963 : All the Way Home d’Alex Segal
1965 : Les Chemins de la puissance (Life at the Top) de Ted Kotcheff
1966 : Énigme à quatre Inconnues (Mister Buddwing) de Delbert Mann
1967 : Divorce à l'américaine (Divorce American Style) de Bud Yorkin
1967 : Violence à Jericho (Rough Night in Jericho) d'Arnold Laven
1969 : The Happy Ending (He Happy Ending) de Richard Brooks
1971 : Un Roméo de banlieue (Say Hello to Yesterday) d'Alvin Rakoff
1975 : Mr. Sycamore (Mr Sycamore) de Pancho Kohner
1979 : Dominique (Dominique is dead) de Michael Anderson
1988 : Yellow Pages (Going Undercover) de James Kenelm Clarke
1988 : The Dawning de Robert Knights
1995 : Le Patchwork de la vie (How to Make an American Quilt) de Jocelyn Moorhouse
2008 : Shadows in the Sun de David Rocksavage

Télévision :
1967 : Soldier in Love de George Schaefer
1968 : Heidi (Heidi) de Delbert Mann
1972 : Decisions! Decisions! d’Alex Segal
1972 : The Odd Couple de Garry Marshall et Jerry Belson
1975 : The Easter Promise de Paul Bogart
1978 : Un privé dans la nuit (The Dain Curse) de Robert W. Lenski
1979 : Beggarman, Thief de Lawrence Doheny
1981 : Golden Gate de Paul Wendkos
1981 : La Vallée des poupées (Jacqueline Susann's Valley of the Dolls) de Walter Grauman
1981 : Un crime anodin (A Small killing) de Steven Hilliard Stern
1983 : Les Oiseaux se cachent pour mourir (The Thorn Birds) de Daryl Duke
1984 : December Flower de Stephen Frears
1985 : Midas Valley de Gus Trikonis
1985 : Nord et Sud (North and South) de Kevin Connor
1986 : Nord et Sud 2 (North and South 2) de Kevin Connor
1987 : L’Affaire de l’Amour perdu (Perry Mason: The Case of the Lost Love) de Ron Satlof
1988 : Tu récolteras la tempête (Inherit the Wind) de David Greene
1988 : Pen Pal (Alfred Hitchcock presents, Pen Pal) de René Bonnière
1989 : Les Grandes Espérances (Great Expectations) de Kevin Connor
1990 : La Malédiction de Collinwood (Dark Shadows) de Dan Curtis
1990 : Les Pom-Pom Girls de Los Angeles (Laker Girls) de Bruce Seth Green
1990 : People Like Us de William Hale
1991 : Le Manoir de l’Illusion (Miss Marple : They Do It with Mirrors) de Norman Stone
1991 : La Malédiction de Collinwood (Dark Shadows) (série télévisée)
1994 : One More Mountain de Dick Lowry
1994 : Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night) de James Lee Barrett
1995 : Daisies in December de Mark Haber


Filmographie de Jean SIMMONS
 
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