Anne SHIRLEY
 Actrice américaine
Il n’y avait pas d’actrice plus douce et plus jolie qu’Anne Shirley qui n’a pas tout à fait atteint le zénith de la célébrité et s’est retirée trop tôt à l’âge de 26 ans. Néanmoins, son travail cinématographique a incontestablement illuminé l’écran argenté.
Née à Manhattan, Anne a été baptisée Dawn Evelyeen Paris le 17 avril 1918. Son père est décédé alors qu’elle n’est encore qu’un bébé, et elle et sa mère veuve ont vécu une existence très maigre à New York. À l’âge de 16 mois, l’enfant contribue déjà aux finances du ménage en tant que modèle de photographe, en utilisant différents surnoms, dont Lenn Fondre, Lindley Dawn et Dawn O’Day. À l’âge de 4 ans, Anne (présentée comme Dawn O’Day) tourne son premier long, The Hidden Woman. Elle montre assez de promesses dans le film Moonshine Valley en 1922, en tant que fillette qui parvient à réunir ses parents séparés pour que sa mère fasse le déménagement permanent de New York en Californie. Elle figure dans The Rustle of Silk et The Spanish Dancer pour Paramount Pictures et se retrouve dirigée par Friedrich Wilhelm Murnau dans Les Quatre Diables et City Girl.
L’adolescente adulée
Au cours de son adolescence, elle apparaît souvent comme la fille des stars telles que Madge Bellamy dans Mother Knows Best, Jean Arthur dans Sins of the Fathers, Frances Dee dans Rich Man’s Folly et Barbara Stanwyck dans So Big!. L’adolescente est devenue aux yeux d’Hollywood, une petite et charmante jeune brune. Après des rôles dans Raspoutine et l’impératrice avec les trois Barrymore, The Life of Jimmy Dolan avec Douglas Fairbanks Jr. et Loretta Young, Anne fait des essais parmi des centaines de jeunes aspirants pour le rôle d’Anne Shirley, dans l’adaptation d’Anne of Green Gables, le classique de Lucy Maud Montgomery. Elle insuffle au personnage tout l’esprit et le charme, sans parler du talent nécessaires. Anne Shirley devient une célébrité adolescente après avoir adopté comme pseudonyme le nom de l’héroïne du film. Si ses comédies sont un peu faibles et ses rôles trop lisses d’ingénue aux yeux brumeux comme M’Lis avec John Beal, Chasing Yesterday ou Trop de Femmes, elle rencontre de grands metteurs en scène. John Ford en fait la fiancée d’un jeune meurtrier, le recherchant avec son futur beau-père Will Rogers capitaine d’un bateau à roue à aubes dans Steamboat Round the Bend puis George Stevens lui confie le rôle de la fille de Barbara Stanwyck dans le lacrymal Stella Dallas qui lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur rôle de soutien.
Six ans avec John Payne
Pendant cette période de grand succès, Anne épouse l’acteur John Payne en 1937. Le populaire couple hollywoodien a une fille, Julie Payne , qui deviendra actrice pendant un certain temps dans les années 1970. Anne Shirley est remarquable dans Vigil in the Night avec Carole Lombard, Saturday’s Children avec John Garfield et le beau film de William Dieterle, Tous les biens de la terre. La suite est décevante. Divorcée de John Payne en 1943 et fatiguée des fastes d’Hollywood, Anne décide de mettre un terme à sa carrière après son deuxième mariage, avec Adrian Scott, le producteur de son dernier film en 1945, le classique du film noir, Adieu ma Belle avec Dick Powell. Son mariage de trois ans avec Scott ne résiste pas aux ennuis juridiques de la liste noire de son mari en 1947, emprisonné pendant l’ère McCarthy pour ses affiliations communistes. Son mariage en 1949 avec le scénariste Charles Lederer, le neveu de l’actrice Marion Davies sera la plus longue et la plus épanouissante. Leur fils, Daniel, est né l’année suivante. Il hérite du talent d’écriture de son père.
Retraite dorée
Anne Shirley n’a jamais tentée de reprendre sa carrière à aucun moment. Elle est cependant restée une mondaine charmante et gracieuse dans le cercle hollywoodien. Peintre à ses jours, elle devient une travailleuse en coulisses, comme coach de dialogue. La mort subite de son mari en 1976 déclenche une grave dépression où elle se réfugie dans l’alcool. Elle vit le reste de sa vie complètement à l’abri des regards, mourant le 4 juillet 1993 d’un cancer du poumon à 75 ans. Sa fille Julie, mariée au scénariste Robert Towne est la mère de l’actrice Katharine Towne qui est apparue dans des films comme Mulholland Drive.


FILMOGRAPHIE :

Avec Barbara Stanwyck
et King Vidor
1922 : The Hidden Woman d’Allan Dwan
1922 : Moonshine Valley d’Herbert Brenon
1923 : Cruel sacrifice (The Rustle of Silk) d’Herbert Brenon
1923 : La Danseuse espagnole (The Spanish Dancer) d’Herbert Brenon
1924 : L’Homme qui combat seul (The Man who fights alone) de Wallace Worsley
1924 : The Fast Set de William C. DeMille
1925 : Tom le vengeur (Riders of the Purple Sage) de Lynn Reynolds
1927 : The Callahans and the Murphys de George Hill
1927 : Night Life de George Archainbaud
1928 : Grande Vedette (Mother Knows Best) de John G. Blystone
1928 : Les Fautes d'un père (Sins of the Fathers) de Ludwig Berger
1928 : Les Quatre Diables (4 Devils) de Friedrich Wilhelm Murnau
1930 : L'Intruse (City Girl) de Friedrich Wilhelm Murnau
1930 : Liliom (Liliom) de Frank Borzage
1931 : Gun Smoke d’Edward Sloman
1931 : La Folie des hommes (Rich Man's Folly) de John Cromwell
1932 : Mes petits (Emma) de Clarence Brown
1932 : Jeune Amérique (Young America) de Frank Borzage
1932 : Mon grand (So Big !) de William A. Wellman
1932 : My Purchase Price de Willam A. Wellman
1932 : Une allumette pour trois (Three on a Match) de Mervyn LeRoy
1932 : Raspoutine et l'Impératrice (Rasputin and the Empress) de Richard Boleslawski
1933 : La deuxième Aurore (The Life of Jimmy Dolan) d’Archie Mayo
1933 : This Side of heaven de William K. Howard
1933 : École de Correction pour jeunes Filles (School for Girls) de William Nigh
1934 : Filles d'Amérique (Finishing School) de George Nichols Jr. et Wanda Tuchock
1934 : La Clé (The Key) de Michael Curtiz
1934 : Bachelor Bait de George Stevens
1934 : Miss Carrott (Anne of Green Gables) de George Nichols Jr.
1935 : Chasing Yesterday de George Nichols Jr.
1935 : Steeamboat Bill (Steamboat Round the Bend) de John Ford
1936 : Chatterbox de George Nichols Jr.
1936 : M'Liss de George Nichols Jr.
1936 : Le Bonheur de vivre (Make Way for a Lady) de David Burton
1937 : Trop de Femmes (Too Many Wives) de Ben Holmes
1937 : Nouilles au bluff (Meet the Missus) de Joseph Santley
1937 : Stella Dallas (Stella Dallas) de King Vidor
1938 : Derrière les grands murs (Condemned Women) de Lew Landers
1938 : La Loi des bas-fonds (Law of the Underworld) de Lew Landers
1938 : Bonheur en location (Mother Carey's Chickens) de Rowland V. Lee
1938 : Pensionnat de jeunes filles (Girls' School) de John Brahm
1938 : C’était un Homme (A Man to remember) de Garson Kanin
1939 : Boy Slaves de P. J. Wolfson
1939 : Sorority House de John Farrow
1939 : Vocation (Career) de Leigh Jason
1940 : L'Angoisse d'une nuit (Vigil in the Night) de George Stevens
1940 : L’École du Mariage (Saturday's Children) de Vincent Sherman
1940 : Anne of Windy Poplars de Jack Hively
1941 : Oncle malgré lui (Unexpected Uncle) de Peter Godfrey
1941 : Tous les biens de la terre (All That Money Can Buy) de William Dieterle
1941 : West Point Widow de Robert Siodmak
1942 : Four Jacks and a Jill de Jack Hively
1942 : Au coin de la Quarante-Quatrième rue (The Mayor of 44th Street) d'Alfred E. Green
1943 : Lady Bodyguard de William Clemens
1943 : L’irrésistible Miss McKay (The Powers Girl) de Norman Z. McLeod
1943 : L'Exubérante Smoky (Government Girl) de Dudley Nichols
1943 : Bombardier (Bombardier) de Richard Wallace
1944 : Man from Frisco de Robert Florey
1944 : Sérénade américaine (Music in Manhattan) de John H. Auer
1945 : Adieu, ma Belle (Murder, My Sweet) d’Edward Dmytryk


Filmographie d'Anne SHIRLEY
 
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