Peggy SHANNON
 Actrice américaine
Il y a eu à Hollywood des étoiles filantes, broyées par le système. Peggy Shannon en est la triste illustration. Promise aux sommets au début du parlant, elle va se heurter à l’intransigeance des studios, plongeant dans une lutte inégale contre l’alcoolisme. Elle rejoint ainsi les autres stars éphémères des années trente comme Carole Landis, Lupe Velez ou Frances Farmer.
Peggy Shannon, née Winona Sammon voit le jour à Pine Bluff dans l’Arkansas le 10 janvier 1907. Ses parents, Edward et Nannie Sammon ont aussi une autre fille, Carol. La petite Winona fréquente l’école catholique et la Pine Bluff High School où elle devient amie avec la comédienne enfant Madge Evans. Puis malgré son éducation stricte, sa vie va prendre un virage lorsqu’elle a quinze ans. Lors d’une visite à sa tante Peggy à New York en 1923, elle est embauchée par Florenz Ziegfeld. Elle est ensuite engagée comme choriste dans les Ziegfeld Follies en 1927 à Broadway où elle est repérée par B. P. Schulberg, directeur de production de la Paramount Pictures.
La nouvelle Clara Bow
En 1926, Shannon épouse son premier mari, l’acteur Alan Davis. L’année suivante, elle est à l’affiche dans la production d’Earl Carrol de What Anne brought Home à Broadway. Elle débarque à Hollywood en 1931 et deux jours après son arrivée, elle remplace Clara Bow, qui souffre d’une dépression nerveuse dans The Secret Call. Un contrat lui est proposé dans les studios Paramount. Avec son beau visage et ses cheveux roux, Peggy est rapidement promue comme «la nouvelle Clara Bow». Elle travaille parfois seize heures par jour pendant le tournage d’un film, participant à deux films dans la même journée. Bien qu’elle donne à plusieurs reprises la réplique aux stars de ce début de parlant comme Charles Buddy Rogers (This Reckless Age), Richard Arlen (Hotel Continental), Spencer Tracy (The Painted Woman) ou Preston Foster (The Devil’s Mate), sa carrière ne décolle pas vraiment. Film après film, les étincelles attendues refusent obstinément de s’enflammer.
Réduite à la série B
En 1932, Peggy Shannon signe un nouveau contrat avec la Fox et devient célèbre pour ses caprices sur les plateaux de tournage et ses problèmes d’alcool. En 1934, son contrat n’est pas renouvelé. Elle tente un retour à Broadway mais est renvoyée de la pièce The Light behind the Shadow, pour cause d’ivresse et rapidement remplacée. Peggy continue à obtenir de petites rôles dans des films policiers de série B comme The Case of Lucky Legs avec Warren William, Youth on Parole, Fixer Dugan et Cafe Hostess mais la plupart du temps son nom ne figure même pas au générique. Elle fait partie des Femmes que met en scène George Cukor mais pour une simple silhouette et son rôle dans Girls in Probation se résume à deux phrases. Elle divorce d’Alan Davis en 1940 pour épouser le cameraman Al Roberts. Elle obtient moins de rôles au cinéma et sa consommation d’alcool a empiré. Elle a fait sa dernière apparition au cinéma dans Triple Justice, un petit suspense de David Howard en 1940.
Fin tragique
Le 11 mai 1941, son mari et un collègue de travail de studio rentrent d’une partie de pêche. Ils la retrouvent morte dans leur appartement à North Hollywood. Elle était affalée sur la table de la cuisine, une cigarette à la bouche et un verre vide à la main. Elle était morte depuis environ douze heures. Une autopsie révèle plus tard qu’elle est morte d’une crise cardiaque provoquée par une maladie du foie et un état délabré. Elle n’a pourtant que trente-quatre ans. Elle est enterrée au Hollywood Forever Cemetery. Trois semaines après la mort de Shannon, son mari se suicide avec un fusil, sur la même chaise où elle était morte. Une note laissée avant son suicide disait : « Je suis très amoureux de ma femme, Peggy Shannon. À l’endroit où elle est morte, donc par respect pour elle, vous me trouverez au même endroit. » Les époux Roberts reposent au cimetière Hollywood Forever.


FILMOGRAPHIE :

Avec James Cagney
1930 : The Gob de Roy Mack (cm)
1931 : Good Mourning d’Alfred J. Goulding (cm)
1931 : Opening Night de Roy Mack (cm)
1931 : The Meal Ticket de Roy Mack (cm)
1931 : The Secret Call de Stuart Walker
1931 : Silence (Silence) de Louis Gasnier eet Max Marcin
1931 : Le Chemin du divorce (The Road to Reno) de Richard Wallace
1931 : Touchdown de Norman Z. McLeod
1932 : This Reckless Age de Frank Tuttle
1932 : Hôtel Continental (Hotel Continental) de Christy Cabanne
1932 : Society Girl de Sidney Lanfield
1932 : The Painted Woman de John G. Blystone
1932 : False Faces de Lowell Sherman
1933 : Girl Missing de Robert Florey aec Ben Lyon
1933 : Déluge (Deluge) de Felix E. Feist
1933 : The Devil's Mate de Phil Rosen
1933 : Turn Back the Clock d’Edgar Selwyn
1933 : Le Tyran de la Jungle (Fury of the Jungle) de Roy William Neill
1934 : Back Page (The Back Page) d’Anton Lorenze
1935 : Night Life of the Gods de Lowell Sherman
1935 : The Fighting Lady de F. Borcosque
1935 : The Case of the Lucky Legs d’Archie Mayo
1936 : The Man I Marry de Ralph Murphy
1936 : Ellis Island de Phil Rosen
1937 : Romancing Along de Phil Harris (cm)
1937 : Youth on Parole de Phil Rosen
1938 : Jeunes Filles en Surveillance (Girls on Probation) de William C. McGann
1939 : Blackwell's Island de William C. McGann
1939 : The Adventures of Jane Arden de Terry O. Morse
1939 : Fixer Dugan de Lew Landers
1939 : Femmes (The Women) de George Cukor
1939 : L’étonnant monsieur Williams (The Amazing Mr. Williams) d’Alexander Hall
1939 : Dad for a Day d’Edward L. Cahn (cm)
1940 : All About Hash d’Edward L. Cahn (cm)
1940 : Cafe Hostess de Sidney Salkow
1940 : Destins dans la Nuit (The House Across the Bay) d’Archie Mayo
1940 : Triple Justice de David Howard


Filmographie de Peggy SHANNON
 
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