Jean SEBERG | ||
Actrice américaine | ||
Jean Seberg voit le jour le 13 novembre 1938 à Marshalltown, petite ville de l'Iowa. Son père tient une pharmacie, sa mère est institutrice. À l'université Jean découvre le théâtre. Choisie parmi, dit-on, dix-huit mille postulantes, elle devient en 1957 la Jeanne d'Arc d'Otto Preminger, aux côtés de Richard Widmark en Dauphin et Anton Walbrook en évêque Cauchon dans Sainte Jeanne. Le réalisateur conquis par sa toute jeune interprète la dirige de nouveau dans Bonjour tristesse d'après Françoise Sagan. L'actrice est presque du même âge que la romancière et son héroïne, Cécile, qui porte un amour exclusif à un père élégant et futile joué par David Niven qu'entourent Deborah Kerr et Mylène Demongeot. Puis c'est le film déjanté de Jack Arnold, La souris qui rugissait, avec Peter Sellers. Toujours en 1958, Jean Seberg épouse François Moreuil très introduit dans le milieu cinématographique français. Pour Godard, Jean tourne un court métrage intitulé Charlotte et son Jules où elle partage déjà la vedette avec Belmondo. La sortie l'année suivante d'À bout de souffle où son mari tient le rôle d'un journaliste, fait l'éffet d'une bombe dans le milieu du cinéma routinier de l'époque et propulse le cinéaste et ses interprètes au firmament des stars. Elle est dirigée par Moreuil dans La récréation avec Christian Marquand. The Parisian Divorcée en 1960 mais devenue l'égérie de La Nouvelle Vague, Jean Seberg avec sa silhouette androgyne et son accent qui la fait paraître encore plus fragile et plus ingénue, travaille alors avec Claude Chabrol pour La Ligne de Démarcation, Jean Becker pour Échappement libre où elle retrouve Belmondo et aussi Jacques Besnard (Estouffade à la Caraïbe), Philippe de Broca (L'Amant de cinq Jours), Jean Valère (Les grandes Personnes) et Romain Gary, son nouveau mari de 1962 à 1970 (Les Oiseaux vont mourir au Pérou). De retour outre-Atlantique, elle joue souvent des rôles difficiles comme celui d'une schizophrène dans Lilith de Robert Rossen et donne la réplique à de brillants partenaires comme Sean Connery dans L'Homme à la tête fêlée, George Peppard dans Pendulum, Clint Eastwood dans l'extravagant La Kermesse de l'ouest ou Burt Lancaster dans Airport. L'insoumise Mais l'actrice se met à rejeter les valeurs traditionnelles de l'Amérique blanche, anglo-saxonne et protestante dont elle est issue. Elle soutient les Amérindiens et les Noirs-Américains. Elle est alors mise à l'index de l'industrie cinématographique de son pays d'origine et subit les pressions du Federal Bureau of Investigation. Déjà mère d'Alexandre Diego Gary né en 1963, elle accouche en 1970 d'une petite fille qui ne vivra que quelques heures et dont la rumeur lui prête comme père l'un des dirigeants du groupe extrémiste des Black Panthers mais qui serait en fait un jeune révolutionnaire d'Amérique latine. Dans les années soixante-dix, de moins en moins intéressée par sa carrière, Jean Seberg tourne néanmoins en Europe (France, Allemagne, Italie et Espagne) une dizaine de films parfois alimentaires. Elle s'essaie à la réalisation d'un court métrage, Ballad for Billy the Kid en 1974. L'année suivante, elle joue dans Le grand délire de Dennis Berry, son époux de 1972 à 1978. Mais dépressive et suicidaire elle devient toujours plus dépendante de l'alcool et de la drogue. Bonjour Tristesse Son dernier compagnon, l'Algérien Ahmed Hasni est soupçonné d'utiliser son argent à des fins personnelles et de la violenter. Sollicitée par Raoul Coutard, le chef opérateur de La Nouvelle Vague, l'actrice qui va bientôt fêter ses 41 ans, commence le tournage de son 37e film, La légion saute sur Kolwezi. Mais le 2 septembre 1979 elle est retrouvée morte dans sa voiture stationnée en région parisienne. L'enquête conclut à une absorption massive d'alcool et de barbituriques. Romain Gary accusera le FBI. Pour son dernier film, elle est remplacée par Mimsy Farmer. Jean Seberg, belle et fragile actrice d'une trop opulente Amérique, est enterrée au cimetière Montparnasse dans le XIVe arrondissement de Paris. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Otto Preminger |
1957 : Sainte Jeanne (Saint Joan) d'Otto Preminger 1957 : Bonjour tristesse d'Otto Preminger 1958 : La souris qui rugissait (The mouse that roared) de Jack Arnold 1959 : A bout de souffle de Jean-Luc Godard 1959 : La récréation de François Moreuil & Fabien Collin 1960 : L'étrange destin de Nicki Romano (lLet no man write my epitaph) de Phillip Leacock 1960 : Les grandes personnes de Jean Valère 1961 : L'amant de cinq jours de Philippe de Broca 1961 : Congo vivant (Congo vivo / Eruption) de Giuseppe Bonnatti 1962 : À la française (In the french style) de Robert Parrish 1963 : Lilith de Robert Rossen 1963 : Les plus belles escroqueries du monde, « Le grand escroc » de Jean-Luc Godard 1964 : Échappement libre de Jean Becker 1964 : Choc (Moment to moment) de Mervyn LeRoy 1965 : Un milliard dans un billard (Diamantenbilliard) de Nicolas Gessner 1966 : L'homme à la tête fêlée (A fine madness) de Irvin Kerschner 1966 : La ligne de démarcation de Claude Chabrol 1966 : Estouffade à la Caraïbe de Jacques Besnard 1967 : La route de Corinthe de Claude Chabrol 1968 : Les oiseaux vont mourir au Pérou de Romain Gary 1968 : La nuit sans témoin (Pendulum) de George Schaefer 1969 : La kermesse de l'ouest (Paint your wagon) de Joshua Logan 1969 : Airport (Airport) de George Seaton 1970 : Vague de chaleur (Ondata di calore) de Nelo Risi 1970 : Macho Callahan de Bernard L. Kowalski 1970 : Kill ! (kill ! kill ! kill ! kill !) de Romain Gary 1971 : L'attentat d'Yves Boisset 1971 : Cet amour qui fut le nôtre (Questa specie d'amore) d'Alberto Bevilacqua 1972 : Les tueurs à gages (Camorra) de Pasquale Squitieri 1973 : La corruption de Chris Miller (La corrupción de Chris Miller) de Juan Antoinio Bardem 1973 : Chat et souris (Cat and mouse) de Daniel Petrie 1974 : Bianchi cavalli d'agosto de Raimondo Del Balzo 1974 : Les hautes solitudes de Philippe Garrel 1974 : Le grand délire (Die große Ekstase) de Dennis Berry 1974 : Ballad for Billy the Kid de Jean Seberg (cm) 1976 : Le canard sauvage (Die Wildente) de Hans W. Geissendörfer 1978 : Le bleu des origines de Philippe Garrel Filmographie de Jean SEBERG | |
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