Eva-Marie SAINT
 Acteur américain, Actrice américaine
Comme Eva-Marie Saint choisissait ses rôles avec rigueur, sa filmographie est relativement modeste quantitativement, mais elle a tourné avec les réalisateurs les plus prestigieux, dans des films de premier plan sans jamais sacrifier ni sa vie de famille ni sa vie de femme.
Eva-Marie Saint a vue le jour à East Orange dans le New Jersey, le 4 juillet 1924. De milieu aisé, elle grandit dans la communauté bourgeoise de Newark sur la côte est. Licenciée en lettres et auréolée du prix de Reine de beauté de l’Université de Bowling Green dans l’Ohio, Eva-Marie Saint suit des cours d’art dramatique à New York. Mannequin dans des films publicitaires pour des cosmétiques, elle intègre parallèlement l’Actor’s Studio et débute à la radio et la naissante télévision comme The borden show ou One man’s family. En 1953, elle monte sur les planches de Broadway dans The trip to Bountiful d’Horton Foote où elle donne la réplique à Lillian Gish.
La blonde ingénue
Repérée au théâtre par Elia Kazan, Eva-Marie Saint triomphe dès son premier rôle au cinéma dans Sur les quais aux côtés de Marlon Brando. Saluée par la critique et récompensée d’un oscar du meilleur second rôle féminin pour sa prestation d’héroïne fragile, sa blondeur diaphane fait à nouveau mouche dans la comédie Si j’épousais ma femme de Melvin Frank et Norman Panama. Sa beauté fragile va la cantonner dans des rôles d’ingénue et de faire-valoir Elle participe au drame romantique L’Arbre de Vie d’Edward Dmytryk avec Montgomery Clift et Liz Taylor, et tente de sauver son fiancé Don Murray de la drogue dans Une Poignée de neige de Fred Zinneman.
Héroîne hitchcockienne
Et puis Eva-Marie Saint trouve le rôle de sa vie en espionne séduisante dans La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock dans lequel elle donne la réplique à Cary Grant et James Mason. Elle devient ainsi une des icônes blondes du maître. Scrupuleuse dans le choix de ses films, elle tourne peu, une quinzaine de films au total, mais choisit les plus grands cinéastes. En 1960, elle incarne, sous la direction d’Otto Preminger, une jeune veuve dans Exodus, devient l’objet du désir de deux frères, Warren Beatty et Karl Malden dans L’ange de la Violence de John Frankenheimer. Vincente Minnelli la dirige dans Le chevalier des sables aux côtés de Richard Burton et Elizabeth Taylor puis elle travaille avec Robert Mulligan dans L’homme sauvage avec Gregory Peck. Elle n’en néglige pas pour autant des grandes productions populaires comme le film d’espionnage Trente-six heures avant le débarquement, la comédie politique Les Russes arrivent de Norman Jewison ou la peinture des milieux automobiles dans Grand Prix de John Frankenheimer. Elle se retire des studios au début des années soixante-dix et se tourne vers la télévision.
Fin de carrière télévisée
C’est pour la petite lucarne de ses débuts remarqués dans Our town en 1955 qu’elle trouve ses meilleurs rôles dans la série La Conquête de l’Ouest ou en épouse de Burt Lancaster dans Embarquement pour l’enfer, de Richard Kiley dans l’émouvant À l’heure des adieux ou de George C. Scott dans Les derniers jours de Patton. Elle incarne de façon régulière la mère de Cybill Sheperd dans la série Clair de Lune. Ses dernières prestations au cinéma ne laissent pas de souvenirs inoubliables, du drame Loving d’Irvin Kershner à la comédie boulevardière Cancel my Reservation avec Bob Hope jusqu’à la comédie de Garry Marshall Rien en commun avec le débutant Tom Hanks. D’un niveau nettement supérieur, on la retrouve très âgée en mère de Sam Shepard dans Don’t come knocking de Wim Wenders, en mère adoptive de Brandon Routh dans Superman Returns et le singulier et poignant Un Amour d’Hiver adapté du roman de Mark Helprin.
Madame Hayden
Eva-Marie Saint est la femme d’un seul amour, le réalisateur Jeffrey Hayden qu’elle épouse le 28 octobre 1951. Le couple a deux enfants, Darrell dont elle accouche peu de temps après son premier oscar en 1954 et Laurette en 1958. Lorsque Jeffrey Hayden meurt le 24 décembre 2016 à l’âge de 90 ans, Eva-Marie refuse toute apparition publique mais revient rapidement sur les plateaux et participe à la cérémonie des Oscars de 2019, à 95 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Edward Dmytryk
1954 : Sur les Quais (On the Waterfront) d’Elia Kazan
1955 : OurTown de Delbert Mann (Tv)
1956 : Si j’épousais ma femme (That certain Feeling) de M Frank & N Panama
1957 : Une Poignée de neige (A Hatful of Rain) de Fred Zinnemann
1957 : L’Arbre de vie (Raintree County) d’Edward Dmytryk
1959 : La Mort aux trousses (North by Northwest) d’Alfred Hitchcock
1960 : Exodus (Exodus) d’Otto Preminger
1961 : L’Ange de la violence (All fall down) de John Frankenheimer
1964 : Trente-six heures avant le Débarquement (36 Hours) de George Seaton
1964 : Le Chevalier des Sables (The Sandpiper) de Vincente Minnelli
1965 : Les Russes arrivent (The Russians are coming, the Russians are coming) de N. Jewison
1966 : Grand Prix (Grand Prix) de John Frankenheimer
1968 : L’Homme sauvage (The Stalking Moon) de Robert Mulligan
1969 : Infidélité (Loving) d’Irvin Kershner
1972 : Cancel my Reservation de Paul Bogart
1976 : The Fatal Weakness de Norman Lloyd (tv)
1980 : La Malédiction du Pharaon (The Curse of King Tut’s Tomb) de Philip Leacock
1981 : Splendor in the Grass de Richard Sarafian (tv)
1983 : Malibu (Malibu) d’E. W. Swackhamer
1983 : La cinquième Victime (Jane Doe) d’Ivan Nagy (tv)
1986 : Rien en commun (Nothing in Common) de Garry Marshall
1986 : Les derniers Jours de Patton (The last Days of Patton) de Delbert Mann (tv)
1987 : Breaking Home Ties de John Wilder (tv)
1990 : Embarquement pour l’Enfer (Voyage of Terror) d’Alberto Negrin (tv)
1990 : People like us de William Hale (tv)
1991 : Palomino (Daniel Stell’s Palomino) de Michael Miller (tv)
1995 : Mariette in Ecstasy de John Bailey
1995 : My Antonia de Joseph Sargent (tv)
1996 : Le Titanic (Titanic) de Robert Lieberman (tv)
1996 : After Jimmy de Glenn Jordan (tv)
1997 : À l’Heure des adieux (Time to say Goodbye ?) de David Hugh Jones
1999 : Je rêvais de l’Afrique (I dreamed of Africa) d’Hugh Hudson
2000 : Papa’s Angels de Dwight H. Little (tv)
2003 : Maison à louer pour Cœur à prendre (Open House) d’Arvin Brown
2004 : Winn-Dixie mon meilleur Ami (Because of Winn-Dixie) de Wayne Wang
2004 : Don’t come Knockin’ de Wim Wenders
2005 : Superman returns de Bryan Singer
2014 : Un Amour d’hiver (Winter’s Tale) d’Akiva Goldsman


Filmographie d'Eva-Marie SAINT
 
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