Rosalind RUSSELL
 Actrice américaine
Rosalind Russell est devenue célèbre grâce à ses emplois de femmes riches, dignes et élégantes. Lassée d'être cataloguée dans cet emploi qu'elle a du mal à quitter, la star déclare : « je veux améliorer ma carrière et ma vie professionnelle et j'en ai assez d'être un étendoir à linge, une sorte d'orchidée de serre dans un bosquet de fleurs sauvages. » Mais même lorsqu'elle porte ses espoirs de changement avec des réalisateurs de renom, elle se voit confier le rôle d'une riche aristocrate dans Sous deux Drapeaux de Frank Lloyd. Le public l'a toujours plébiscitée dans ses comédies où elle démontre tout son dynamisme et son efficacité.
Catherine Rosalind Russell est née à Waterbury dans le Connecticut. Elle est l'une des sept enfants d’un couple d’origine irlandaise, James Edward Russell, avocat, et de Clara A. Russell McKnight, enseignante. Elle fréquente des écoles catholiques réservées aux jeunes filles, notamment le Rosemont College en Pennsylvanie, et le Marymount College à New York. Attirée très tôt par la comédie, elle intègre l’Académie américaine d’arts dramatiques de New York. Elle en sort diplômée et rejoint une compagnie de répertoire à Boston, la troupe d’Edward E. Clive.
Reine de la comédie sophistiquée
Rosalind Russell débute sa carrière comme mannequin et participe à de nombreux spectacles à Broadway. Elle chante, danse et joue la comédie dans la revue à New York The Garrick Gaieties et prend des cours de chant pour mener une brève carrière à l'opéra. Au début des années 1930, Russell part pour Los Angeles, où elle est embauchée par les studios Universal qu’elle quitte déçue pour entrer à la Metro-Goldwyn-Mayer. Sous contrat, Rosalind Russell fait ses débuts dans un petit rôle d’Evelyn Prentice de William K. Howard auprès de William Powell. Piquante brune, glamour, la jeune actrice s’illustre dans des comédies comme Souvent femme varie, Imprudente Jeunesse avec Jean Harlow, Tel Père, tel fils avec Robert Young, L’Obsession de Madame Craig,, deuxième des trois adaptations de la pièce du même nom, La Vie, l’art et l’Amour avec Robert Montgomery ou Quatre au Paradis de Michael Curtiz. Elle montre de belles dispositions pour les films d’aventure comme La Malle de Singapour avec Clark Gable ou les drames comme La Cidadelle de King Vidor avec Robert Donat. Souvent comparée à Myrna Loy, elle hérite de rôles initialement prévus pour la star. Elle incarne la méchante Sylvia Fowler dans Femmes de George Cukor. Succès majeur, cette comédie sophistiquée stimule la carrière de Rosalind Russell et établit sa réputation de comédienne.
La dame du vendredi
En 1940, la belle brunette décroche son rôle le plus marquant, celui de la journaliste Hildy Johnson, au phrasé de mitraillette et à l’esprit vif dans La Dame du Vendredi d’Howard Hawks face à Cary Grant. Au sommet de son art, Rosalind Russell enchaîne les comédies comme Ma Sœur est capricieuse d’Alexander Hall, Quand une femme s’en mêle de W. S. Van Dyke, Mon secrétataire travaille la nuit avec Fred MacMurray, Sœur Kenny qui lui rapporte le Golden Globe de la meilleure actrice qu’elle remporte également l’année suivante pour Le Deuil sied à Electre. Mais ses film deviennent de moindre qualité à partir de la fin des années 40 hormis un joli rôle dramatique dans Quand le Rideau tombe.
Actrice de complément et scénariste
Elle revient à Broadway pour livrer une grande performance primée aux Tony Awards dans Wonderful Town, une version musicale de son grand succès My Sister Eileen, puis dans Auntie Mame où elle occupe le rôle mythique de Polly Rowles. Elle reprend le rôle avec succès au cinéma dans Ma Tante de Morton DaCosta. Elle poursuit sa carrière avec quelques rôles de complément remarquables dans Picnic, Le Gentleman en Kimono et Gypsy, Vénus de Broadway, deux films de Mervyn LeRoy, Five Finger Exercise avec Maximilian Schell jusqu’à Mrs Pollifax, espionne dont elle a écrit le scénario sous le nom de plume de CA McKnight. Elle écrit également L’Enquête de l’inspecteur Graham, une histoire de harcèlement sexuel avec Esther Williams.
Madame Brisson
Côté privé, Rosalind Russell a épousé le 25 octobre 1941 le producteur dano-américain Frederick Brisson. Le couple est resté uni jusqu’à sa mort et a eu un fils, Carl Lance Brisson en 1943. Rosalind Russell est décédée d'un cancer du sein le 28 novembre 1976. Son autobiographie Life Is a Banquet, écrite avec Chris Chase, est publiée un an après sa mort. Dans l'avant-propos, son mari révèle que les problèmes de santé et la mort d'une sœur et d'un frère ont mené la star à la dépression en 1943. En 2009, le film documentaire Life Is a Banquet: The Life of Rosalind Russell, narré par Kathleen Turner, a été projeté dans des festivals de cinéma à travers les États-Unis.


FILMOGRAPHIE :

Avec Frederick Brisson
1934 : Le Témoin imprévu (Evelyn Prentice) de William K. Howard
1934 : The President Vanishes (en) de William A. Wellman
1934 : Souvent femme varie (Forsaking all others) de W. S. Van Dyke
1934 : La Chanson de la Jeunesse (The Night Is Young) de Dudley Murphy
1935 : Un drame au casino (The Casino Murder Case) de Edwin L. Marin
1935 : Tel père tel fils (West Point of the Air) de Richard Rosson
1935 : Imprudente Jeunesse (Reckless) de Victor Fleming
1935 : La Malle de Singapour (China seas) de Tay Garnett
1935 : Code secret (Rendezvous) de William K. Howard
1936 : C'était inévitable (It Had to Happen) de Roy Del Ruth
1936 : Sous deux drapeaux (Under two flags) de Frank Lloyd
1936 : À vos ordres, Madame (Trouble for Two) de J. Walter Ruben
1936 : L'Obsession de madame Craig (Craig's Wife) de Dorothy Arzner
1937 : La Force des ténèbres (Night Must Fall) de Richard Thorpe
1937 : La Vie, L'Art et L'Amour (Live, Love and Learn) de Richard Thorpe
1938 : Man-Proof de Richard Thorpe
1938 : Quatre au paradis (Four's a Crowd) de Michael Curtiz
1938 : La Citadelle (The Citadel) de King Vidor
1938 : Mon mari conduit l'enquête (Fast and Loose) d'Edwin L. Marin
1939 : Femmes (Woman) de George Cukor
1940 : La Dame du vendredi (His Girl friday) de Howard Hawks avec Cary Grant
1940 : J’ai loué ma femme (Hired Wife) de William A. Seiter
1940 : Finie la comédie (No Time for Comedy) de William Keighley
1940 : La Mariée célibataire (This Thing Called Love) d'Alexander Hall
1941 : L'aventure commence à Bombay (They met in Bombay) de Clarence Brown
1941 : Quand une femme s’en mêle (The Feminine Touch) de W. S. Van Dyke
1941 : Évitons le scandale (Design for Scandal) de Norman Taurog
1942 : Mon secrétaire travaille la nuit (Take a Letter, Darling) de Mitchell Leisen
1942 : Ma sœur est capricieuse (My Sister Eileen) d'Alexander Hall
1943 : Perdue sous les tropiques (Flight for Freedom) de Lothar Mendes
1943 : Une Femme pas comme les autres (What a Woman!) d'Irving Cummings
1945 : Roughly Speaking de Michael Curtiz
1945 : She Wouldn't Say Yes d’Alexander Hall
1946 : Sœur Kenny (Sister Kenny) de Dudley Nichols
1947 : Peter Ibbetson a raison (The Guilt of Janet Ames) d'Henry Levin
1947 : Le deuil sied à Électre (Mourning becomes Electra) de Dudley Nichols
1948 : Quand le rideau tombe (The Velvet Touch) de Jack Gage
1949 : Pas de pitié pour les maris (Tell It to the Judge) de Norman Foster
1950 : Suzy... dis-moi oui (A Woman of Distinction) d'Edward Buzzell
1952 : N'embrassez pas les WACs (Never Wave at a WAC) de Norman Z. McLeod
1955 : L'Héritière de Las Vegas (The Girl Rush) de Robert Pirosh
1955 : Picnic (Picnic) de Joshua Logan
1957 : Ma tante (Auntie Mame) de Morton DaCosta
1958 : Wonderful Town de Mel Ferber et Herbert Ross (tv)
1961 : Le Gentleman en kimono (A Majority of One) de Mervyn LeRoy
1962 : Il vint un étranger (Five Finger Exercise) de Daniel Mann
1962 : Gypsy, Vénus de Broadway (Gypsy) de Mervyn LeRoy
1966 : Le Dortoir des anges (The Trouble with Angels) d'Ida Lupino
1967 : Oh Dad, Poor Dad, Mama's Hung You in the Closet and I'm Feeling So Sad de R. Quine
1967 : Les Riches familles (Rosie!) de David Lowell Rich
1968 : Les Gamines explosives (Where Angels Go, Trouble Follows) de James Neilson
1971 : Madame Pollifax, espionne (Mrs. Pollifax-Spy) de Leslie H. Martinson
1972 : The Crooked Hearts de Jay Sandrich (tv)


Filmographie de Rosalind RUSSELL
 
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